Avec l’annonce à la mi-juin d’un plan ruralité, la Première ministre espère œuvrer à l’“équité territoriale” dans les campagnes françaises.
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Connu / TG le 24/06/23 à 12:27
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Commentaire de Jancovici sur cet échange : "La sobriété énergétique et la religion : amies ou ennemies ? C'était le thème d'un échange entre Jean-Francois Mouhot, directeur de l'association A-Rocha France (https://lnkd.in/eBiDnk2y ), une organisation chrétienne internationale de conservation de la nature, et auteur d'un livre intitulé "Des esclaves énergétiques" (https://lnkd.in/ePxHvyie ), et votre serviteur.Comme je l'ai précisé en ouverture de mon propos introductif, ma fréquentation des lieux de culte s'est promenée quelque part entre faible et nulle depuis ma naissance (je suis un agnostique revendiqué). Mais j'ai trouvé très intéressant de pouvoir discuter avec un représentant de la sphère chrétienne de la place de la religion - ou plus exactement d'une religion, car il a été peu question d'islam ou de bouddhisme dans l'échange - dans le débat sur la sobriété énergétique - donc en fait la sobriété au sens large - qui monte actuellement.En effet, les préceptes chrétiens ont historiquement fait une large place aux invitations à se contenter de peu, qu'il s'agisse du voeu de pauvreté des prêtres, ou des ressorts de la société de consommation qui tombent pour beaucoup dans les péchés capitaux (la gourmandise, la luxure, l'envie ou la paresse par exemple). Du coup, qu'est-ce qui empêcherait les chrétiens de se faire d'ardents défenseurs de l'environnement ? La fameuse phrase de Staline "le Pape combien de divisions" était peut-être de mise dans une vision du monde basée sur les rapports de force militaire, mais lorsqu'il s'agit d'entraîner la population sur le terrain des valeurs, il faut se rappeler que l'Eglise catholique revendique 1,3 milliards de fidèles dans le monde. Si sa parole devient sincèrement verte, ca changera peut-être un peu la face du monde."
Vidéo originale : https://www.youtube.com/watch?v=G4aeTvN0KIk&t=0s
Vidéo mise en ligne par Joëlle Leconte
326 commentaires
Tr.: animé par Joseph Gotte ... 27:45 JMJ désir, communion, non-marchand, spiritualité, éthique, morale, projet de société, élan collectif autour de valeurs partagées ... écconomie de guerre => changer de paradigme, gourmandise, luxure, ...
37:10 JFM ... une crise pour que ça change ... rationnement plus efficace ...
JMJ : ya un souci d'équité, le pouvoir politique ne travaille pas assez, exemplarité, mesures réglementaires plus efficaces maintenant car on a trop attendu pour la taxe carbone ...
JFM : après le PDEF que faire ?
JMJ : ça va arriver tout seul, poussés par les circonstances ... mvt sociétal ? religieux utilitariste ... ressort émotionnel, ce qui fait sens pour tout le monde
JFM : au moins, j'aurai essayé
Les auditeurs :
de quoi il se prive ? ses successeurs vont payer la note ... exemplarité ... ya pas assez de ressources pour tous ...
Leviers d'épanouissement : les valeurs, la sécurité, mensonge de la consommation, la richesse ne fait pas le bonheur ... moins de biens, plus de liens ... le père noel a remplacé jésus-christ ! (la consommation) ... débat sur le minimum vital matériel ... excès de dénuement ... désir de se contenter de moins
JFM : les chrétiens pas à la hauteur / églises se sont fourvoyées ... se repentir par la prière ... piège faustien ... implore la clémence ...
Le plan fédère la communauté ... travail en commun ... en parler ... assez rapide ? ... la pédagogie sur le pb ... voir le pb dans son ensemble aide ... appeler à l'action ... Amener le constat, la solution, la mobilisation avec un pouvoir de nuisance ...
6 commentaires
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Pendant quelques années, j’ai vécu au coeur de la « Grande Jungle Maya » , dans la Péninsule du Yucatán au Mexique, où j’ai eu l’occasion de travailler sur les questions de carbone forestier et de mécanisme de réduction de la déforestation et la dégradation des forêts (REDD+). J’ai ensuite mis cette expertise au service de nombreuses organisations à travers le monde, qui m’ont permis de découvrir la forêt amazonienne au Pérou ou encore celle du bassin du Congo au Gabon.
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Geres, une ONG de développement internationale, spécialisée sur les questions climat et énergie, où j’ai été responsable de la plateforme de compensation carbone volontaire CO2Solidaire
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all4trees est avant tout une communauté de citoyens et d’organisations engagés pour la préservation et la restauration des forêts. Je me suis inspiré du fonctionnement des arbres dans une forêt, qui sont à la fois en compétition pour la lumière, mais également en coopération pour leur survie. J’applique ce principe de « coopétition » à la communauté all4trees
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le prix des crédits carbone vendus en France sur le marché volontaire sont trop faibles (prix moyen de vente de 3,37 € / teqCO2 en 2016 d’après le rapport d’Info Compensation Carbone). Ce prix très bas n’est pas un levier intéressant pour réellement engager les entreprises dans une vraie démarche de réduction, mais surtout pour financer des projets sur le terrain, notamment les projets forestiers.
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le GIEC ne recommande pas et ne soutient pas le principe de la « compensation carbone »
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nous avons complètement fourvoyé la « compensation carbone » https://www.linkedin.com/pulse/%C3%A9p01-treewashing-avons-nous-fourvoy%C3%A9-la-carbone-jonathan-guyot/
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Aujourd’hui, à travers les travaux de réflexions menées par la communauté all4trees, je suis ravi de contribuer à faire évoluer les pratiques, aux côtés d’autres acteurs reconnus dans le secteur du climat. Notamment le cabinet de conseil Carbone 4, qui a mené un gros travail pour sortir le référentiel Net Zéro Initiative http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2020/04/Carbone-4-Referentiel-NZI-avril-2020.pdf, qui ouvre une nouvelle vision collective de ce qu’est réellement l’atteinte de la neutralité carbone. Ainsi, il n’est plus possible de dire que « je suis neutre en carbone », mais de privilégier le « je contribue à la neutralité carbone mondiale ».
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Il est urgent de tourner la page de la « compensation carbone » et faire vivre une nouvelle aventure vers une « contribution collective à l’atteinte de la neutralité carbone mondiale » !
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La question de la temporalité. Il y a d’abord le fait que les arbres plantés aujourd’hui, mettront plusieurs dizaines d’années pour séquestrer les émissions actuelles, alors que le CO2 émis dans l’atmosphère a une durée de demi-vie d’environ 100 ans.
La question d’équivalence. Il est impossible d’établir une équivalence entre une tonne de CO2 émise par combustion d’énergie fossile avec une tonne de CO2 séquestrée ou évitée sur des projets forestiers. En effet, l’équivalence ne prend pas en compte les externalités négatives (pour l’environnement, la santé, les impacts socio-économiques…) liées à l’émission d’une tonne de CO2 provenant de la combustion d’énergies fossiles. Il n’y a pas d’équivalence possible entre du CO2 géologique et du CO2 biologique.
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moins d’1/3 des émissions anthropiques sont absorbées par les arbres et les forêts
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de nombreux points de non-retour sont en train d’être franchis, risquant de transformer la plus grande forêt tropicale en avance d’ici 15 ans. Il suffit pour cela que la forêt amazonienne perde 20 à 25 % de sa superficie originelle. Nous en sommes déjà à 16%.
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comme le rappelle le rapport de l’Empreinte Forêt des français http://envol-vert.org/wp-content/uploads/2018/11/Envol_Vert_Rapport_Empreinte_Foret_Final.pdf, publié par l’association Envol Vert en 2018, nos modes de vie et de consommation contribuent à la déforestation. Il existe même un quiz qui nous permet de calculer notre Empreinte Forêt http://bit.ly/Empreinte-Foret.
Près de 2/3 de l’Empreinte Forêt des français est liée à notre consommation indirecte de soja, principalement utilisé pour l’élevage industriel de volaille, de porc et de vaches laitières. L’avenir des forêts tropicales se joue également dans nos assiettes, mais également dans les agro-carburants à l’huile de palme, notre petit café accompagné de son carré de chocolat, dans le cuir de nos chaussures ou sac à main ou bien encore dans les pneus de notre voiture.
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J’ai été formé pour accompagner la croissance des arbres sur le très long terme, tout en respectant une gestion durable et un équilibre de la forêt. C’est une vision opposée au postulat sur lequel notre société moderne repose, qui nous fait croire que nous vivons dans un monde aux ressources infinies et que la croissance est la seule réponse à la création de richesse. Un postulat qui repose sur la vision de l’économiste Adam Smith, père fondateur du libéralisme économique avec la loi des marchés (loi de l’offre et de la demande) (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776), qui a également influencé Charles Darwin qui a révolutionné la biologie avec la notion de sélection naturelle, transposée dans l’imaginaire collectif, par la notion de compétition et de « loi de la jungle ».
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la course à la compétition donne lieu, sur le long terme, à de nombreux troubles de la santé physique et mentale (Singer, 2011).
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La « théorie du donut » développée par la chercheuse britannique, Kate Raworth, qui a travaillé pendant de nombreuses années à Oxfam, redonne une vision de l’économie plus juste et durable. L’économie doit être remise au service de l’Humanité, en assurant que les besoins de bases soient satisfaits (le « plancher social ») sans mettre en péril l’avenir du monde (le « plafond écologique »).
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porter un nouveau projet de société avec une économie de la coopération, de la sobriété et de l’équité.
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l’enjeu numéro 1 est d’abord de ne pas en couper et donc de mettre en œuvre des activités agricoles et des filières économiques pour lutter contre la déforestation et contribuer à la préservation des forêts
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Les « solutionnistes » ne cherchent pas à répondre aux enjeux, mais au marché
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démarche de « philanthropie » au service d’une cause et devient une occasion pour l’entreprise de définir sa « mission » et réaligner ses activités au regard des enjeux qu’elle soutient.