Mardi 5 octobre, l'Assemblée nationale vote un nouveau délit contre les "thérapies de conversion". Ces pratiques consistent à "convertir" des personnes LGBTQIA+ à l'hétérosexualité. Reste au Sénat d'approuver le projet de loi. Pour Le Média, SOS Homophobie explique les enjeux Face cam.
Il n'y a rien à guérir. Les députés qui ont voté le projet de loi pour interdire les "thérapies de conversion" l'ont répété, mardi 5 octobre lors de l'adoption du texte. Les pratiques qui prétendent "guérir" l'homosexualité doivent être punies de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
Après une importante mobilisation des associations de défense des droits LGBTQIA+, et la publication d'enquêtes et de témoignages de victimes des thérapies de conversion, dont un reportage du Média (thérapies de conversion : hétérosexualité forcée) le gouvernement rallie enfin le projet de loi porté par des parlementaires, à l'approche de l'élection présidentielle.
Mais le texte doit aussi être voté par les sénateurs, et les associations craignent que le calendrier parlementaire, contraint par le contexte électoral, ne permette pas d'aller au bout du processus législatif.
Au Média, David Malazoué de l'association SOS Homophobie décrit les enjeux du projet de loi.