8 novembre 2021 |16h00 - 18h00
... Cette seconde session recevra Anne-Cécile Mermet avec une intervention sur le web scrapping pour saisir les dessous des sociabilités touristiques entre hôtes Airbnb et touristes à Reykjavik, et Salomé Vincent, doctorante du laboratoire, porteuse d’une thèse intitulée « Déconstruire l’obscurité, nuit noire à Nantes ».
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Les liens directs sont de plus en plus restreints au profit de liens virtuels, reposant sur l’espace numérique (réseaux sociaux) et entraînant une dématérialisation des relations. Parallèlement, de nouveaux liens et de nouvelles relations s’établissent dans le cadre de la gestion de la pandémie (dépistage, traçage, vaccination) créant un profond trouble au sein des sociétés.
Fort de ce contexte, ce séminaire vise à partager des interrogations autour des notions d’espace, de lieux et des relations sociales à travers trois axes de questionnement :.
- Quelles sont les transformations des circulations et des mobilités ?
- Comment repenser le rapport aux ressources, autour de quelles pratiques et selon quelles échelles de valeur ?
- Comment se redéfinissent les identités et autour de quelles sociabilités ?
Par ailleurs, les fluctuations nombreuses entre levée des restrictions et imposition de nouvelles règles collectives génèrent des temporalités et des spatialités divergentes parfois au sein d’un même territoire posant la question des agencements des pratiques et des arrangements des individus avec le cadre légal.
Par conséquent, comment aborder des dynamiques potentiellement nouvelles, fragmentées et séquencées ? Quels ajustements sont nécessaires selon les objets de recherche ?
Quels questions et objets, ont été révélés par la crise Covid-19, sont transformés, sublimés ou au contraire marginalisés ?
Il s’agira ici d’ouvrir un espace de discussion permettant de partager des interrogations et des modalités méthodologiques.
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Ndlr : /dématérialisation et pas "en ligne" : erreur pathétique car l'internet est tout sauf dématérialisé :-(
Dénoncer ACT
54:35 mn
Jardins ouvriers à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis ©Maxppp - Basile Bertrand
À l’heure du réchauffement climatique, peut-on détruire des jardins ouvriers ?
C'était pourtant le projet du Grand Paris, à Aubervilliers, pour aménager une piscine olympique et un solarium, à proximité du périphérique. Projet qui suscita les luttes des jardiniers pour défendre ces fragiles coins de paradis.
À la fin du XIXᵉ siècle, on voit émerger en France les jardins ouvriers, un concept imaginé par les villes pour offrir aux habitants des parcelles de terre propices à la culture. À l'origine, dévolus principalement à l'agriculture maraîchère, ces lopins de terre étaient conçus pour améliorer le quotidien des travailleurs en leur procurant un équilibre social et une autonomie alimentaire. Depuis devenus les jardins familiaux, ces espaces de culture et de liens connaissent un regain d'intérêt dans les zones urbaines, même s'ils ne sont pas soutenus de la même manière sur tous les territoires. Certains jardins ont fait beaucoup parler d'eux ces dernières années, se sont même retrouvés au cœur de batailles juridiques, à l'instar des Jardins d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, menacés de destruction en vue des J.O. de Paris. Les jardins familiaux, c'est donc le dossier de la Terre au carré.
À écouter : Des jardins ouvriers bientôt transformés en solarium - Camille passe au vert - 5 min
Avec
- Eve Charrin, journaliste et autrice du livre “Glissement de terrain” publié chez Bayard Editions. C’est son 5eme livre. L'an dernier elle a publié un récit littéraire sur le travail, Journal intime du capitalisme (éditions Maurice Nadeau).
- Damien Deville docteur en géographie et aménagement du territoire. Chercheur associé au Laboratoire "Médiations. Sciences des lieux, sciences des liens" de Sorbonne Université. Il a soutenu en juin 2021 une thèse sur les jardins ouvriers et familiaux d’Alès dans le Gard. Intitulée «jardiner la ville en crise», son travail s’intéresse à «l’écologie de la précarité» qui lie ces cultivateurs à leur lopin de terre. On peut retrouver ses travaux sur le sujet dans l’ouvrage « La société jardinière », paru aux éditions Le Pommier.
Avec également la dessinatrice et peintre, Louise Collet qui s’intéresse depuis 2019 aux Jardinots situés en Dordogne, dans la banlieue de Périgueux. Les jardinots sont d’anciens jardins cheminots devenus jardins familiaux. Avec la complicité de Marc Pichelin, fondateur de la Compagnie Ouie/Dire qui a enregistré la voix des jardiniers amateurs, Louise Collet a transposé en image leur quotidien et leur environnement.
La Compagnie Ouie/Dire est par ailleurs locataire depuis 2018 de la parcelle 62 de ces jardinots devenue « un espace de culture potagère et artistique »
L’album Les Mains dans la terre est paru le 10 mai
À écouter : Les jardins ouvriers
La chronique de Zazie Tavitian - 6 min
Tr.:
... victoire juridique mais gâchi social et écologique ...