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Rencontre avec Yadh Ben Achour qui prononcera demain soir sa leçon inaugurale au Collège de France. Artisan de la révolution en Tunisie, juriste et universitaire, il propose dix ans après le « Printemps arabe », une réflexion sur les révolutions.
Le juriste et universitaire tunisien Yadh Ben Achour, membre du Comité des droits de l'homme des Nations unies © AFP / FETHI BELAID
... et ancien président de la Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution en Tunisie. Il propose une série de conférences au Collège de France sur les révolutions du « Printemps arabe », dans une perspective historique, théologique et anthropologique, et en analysant leurs contradictions et revers.
Que reste-t-il des révolutions arabes ? En Tunisie, le président Kaïs Saïed a suspendu le parlement au printemps et s’est arrogé l’essentiel des pouvoirs. Il y a dix jours au Soudan, la transition démocratique a pris fin avec un coup d’état militaire. L’Egypte est gouvernée par la dictature du maréchal Sissi et la Libye reste divisée. Quant à la Syrie, le chaos règne. De quoi nourrir la thèse que l’Islam est incompatible avec la démocratie ?
A contre-courant, dans son livre « L’islam et la démocratie, une révolution intérieure », Yadh Ben Achour défend l’idée qu’une interprétation démocratique de l’Islam est possible. Selon lui, les valeurs démocratiques ne sont ni d’Orient, ni d’Occident.
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Tr.: ... KS n'est pas un dictateur, mais disposant de tous les pouvoirs cette situation est potentiellement dictatoriale ...
Ndlr :* BRIANTISSIME ++