ÉCONOMIE
C'est un chiffre qui donne le ton. L'industrie fossile compte la plus grosse délégation à la COP26, avec 503 délégués, largement devant les pays les plus impactés par le changement climatique. Un signe de l'importance du lobbying anti-climat du secteur alors qu'un nouveau rapport dévoile le nom des entreprises qui freinent le plus les politiques climatiques. En tête de classement, la major pétrolière ExxonMobil, suivie de près par sa concurrente Chevron.
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Création d'un scope 4
Et ce lobbying intense ne s’exerce pas seulement dans l’antre de la COP26. Un nouveau rapport publié par le groupe de réflexion InfluenceMap a calculé quelles entreprises et industries freinent le plus la mise en place de politique climatique alignée sur l’Accord de Paris. Dans ce classement couvrant 350 des plus grosses entreprises du monde, on trouve en haut du podium des majors pétrolières avec ExxonMobil en tête de file, suivie de près par Chevron. La médaille de bronze revient au constructeur automobile Toyota. Le think tank s’appuie sur les contacts directs avec les législateurs et les élus, les millions dépensés dans le "marketing climat", les messages de PDG…
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une experte décrypte : "Le Scope 4 permettrait de pointer du doigt les entreprises qui prennent de merveilleux engagements de réduction sur les Scope 1 et 2, voire 3 pour les plus ambitieuses, mais qui continuent insidieusement de tout faire pour que la réglementation ne pousse pas à la décarbonation". Et ce lobbying a un coût. En 2019, Influence Map avait calculé que ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et Total dépensaient 200 millions par an de lobbying pur pour "étendre leurs opérations en matière d’énergies fossiles".
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?TQG2KA