Les Émirats arabes unis viennent de juger illégale la rupture de la collaboration entre le fleuron français du parapétrolier, Technip et son partenaire local. Déjà fragilisé par la fusion avec son concurrent américain en 2016, il risque de devoir assumer seul une note qui dépasse les 50 millions de dollars.
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la partie américaine, en l’occurrence le groupe FMC, a procédé à un acte de piraterie hors-normes. Le tout sous le regard bienveillant du ministère de l’Économie de l’époque, dirigé par un certain Emmanuel Macron. D’après des sources présentes lors des négociations, c’est Alexis Kohler en personne, directeur de cabinet de l’époque – aujourd’hui Secrétaire général de l’Elysée – qui a géré le dossier. C’est lui qui dirige les discussions avec le PDG du groupe français de l’époque, Thierry Pilenko. Ce dernier, américanophile assumé, se montre très favorable à la fusion avec le concurrent FMC (13,5 milliards de dollars de CA et 32.500 employés en 2016).
UN GROUPE DU CAC 40 LIVRÉ AUX ETATS-UNIS
Les conditions de la fusion sont bâclées. Alexis Kohler valide même un siège social à Londres. A quelques semaines du vote sur le Brexit. La fusion est effective le 17 janvier 2017 : TechnipFMC voit le jour.
Moins de trois ans plus tard, en août 2019, le conseil d’administration de Technip vote à l’unanimité la scission. Entre temps, Thierry Pilenko est parti avec ses trente pièces d’argent. Ce qui en version CAC 40 donne la somme rondelette – toutes gratifications comprises – de 14 millions d’euros, quand la société annonçait des pertes de 2 milliards d’euros. Les deux sociétés “séparées” vont se répartir les activités. L’activité sous-marine, la plus rentable, pour la partie américaine. Elle sera basée à Houston (RemainCo). L’activité déclinante d’ingénierie pour la partie française. Avec toujours l’immeuble dans le quartier de la Défense mais une immatriculation aux Pays-Bas (SpinCo). Le tout validé par l’Etat, toujours actionnaire à 5% par l’intermédiaire de Bpifrance.
Passifs cherchent entreprise
Cet ultime rebond d’une tragédie industrielle à la française a encore de nombreuses inconnues.
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D’ici 2050, les réserves de combustibles fossiles de la planète seront quasi épuisées alors que les besoins en énergie ne font qu’augmenter. Une solution : La fusion nucléaire - une source d’énergie à la fois puissante, propre et sure.
Catégorie Divertissement
1 189 commentaires
Yves Hanssens il y a 2 semaines (modifié)
Iter ne fonctionne pas (disruption) et le bateau coule normalement!
ndlr :
- restés sur l'idée de productivisme et d'augmentation des besoins en énergie, dérive ?
8 novembre 2018 dans Mathilde Panot, Nos parlementaires
Question N° 13909 publiée au Journal Officiel le 06/11/2018 page : 9874
Mme Mathilde Panot alerte M. le Premier ministre sur la fusion des missions locales au sein de Pôle Emploi.
Suite au communiqué de Matignon du 18 juillet 2018 proposant aux collectivités locales volontaires de « participer à des expérimentations visant à fusionner les structures de la mission locale au sein de Pôle emploi avec une gouvernance adaptée », l’Union nationale des missions locales a émis de fortes inquiétudes. Le 3 septembre 2018, M. Jean-Patrick Gille, son président, a demandé au Premier ministre de clarifier les intentions du Gouvernement. Mme la députée souhaiterait également les connaître.
Le Comité action publique 2022, qui s’est réuni à la demande du Premier ministre à partir d’octobre 2017, réfléchit à des modifications importantes des missions de l’État. À l’issue d’une de ses réunions, le Premier ministre a proposé, sans concertation des acteurs du réseau, d’expérimenter la fusion des missions locales au sein de Pôle emploi, jugeant qu’elle permettra une meilleure articulation entre les acteurs du service public de l’emploi.
Cette proposition, absente du rapport du Comité d’action publique 2022, a énormément surpris le réseau des 436 missions locales qui luttent contre le chômage des jeunes et accompagnent chaque année plus de 1,3 million de jeunes, dans leur parcours d’accès à l’emploi et à l’autonomie. Les résultats des missions locales ne sont plus à démontrer. Près de 600 000 jeunes accèdent chaque année à l’emploi, 250 000 entrent en formation, 140 000 bénéficient d’une immersion en entreprise, 16 000 s’engagent dans des missions de service civique. D’ailleurs, lors d’une enquête récente, les jeunes eux-mêmes ont plébiscité la qualité de leurs relations avec les conseillers des missions locales et de leurs actions avec et pour eux.
Les missions locales s’appuient sur la diversité des dispositifs publics dans les domaines de l’emploi, de la formation, de la santé, de la mobilité, du logement, de l’accès à la citoyenneté parce que l’accompagnement des jeunes n’est pas uniquement une mise en relation à l’emploi mais nécessite des services personnalisés notamment pour les plus éloignés de l’emploi. Les études montrent que plus de 30 % des jeunes accompagnés par le réseau des missions locales ne sont pas inscrits à Pôle emploi dont les modes d’accompagnement ne sont pas adaptés, voire les en excluent.
Elle lui demande donc s’il ne pense pas qu’une fusion entraînera une disparition de l’accompagnement spécifique fourni par les missions locales, dommageable pour l’emploi de certains jeunes. Elle lui demande également de préciser les intentions de son Gouvernement sur ce projet de fusion.