Les fissurations sur des circuits essentiels de secours peuvent concerner d'autres modèles de réacteurs. Les paliers 900MW sont concernés.
Connu / TG le 7/11/23 à 0:05
Mercredi 15 juin 2022, par Bernard Laponche, Jean-Claude Zerbib, Jean-Luc Thierry
Clés: Nucléaire centrale nucléaire Sûreté nucléaire Rapports
L’information d’EDF à l’ASN, le 21 octobre 2021, de la détection de fissures sur un circuit de refroidissement de secours du réacteur n°1 de la centrale de Civaux, puis de l’arrêt des trois autres réacteurs de 1500 MW de puissance électrique nette (palier N4 [1]) et du réacteur de Penly n°1 (1300 MW) pour le même motif, réduisant la capacité théorique du parc de 10% environ, suivis de la découverte des mêmes défauts sur un nombre important de réacteurs à l’occasion de leurs arrêts programmés, a plongé le monde des « observateurs » dans la sidération, la perte de production entraînée par cette décision étant la preuve même de la gravité de cette découverte.
...
En tout état de cause, si la vulnérabilité des 900 MW était confirmée, la question de l’allongement de la durée de fonctionnement de ces réacteurs au-delà de 40 ans devrait être réexaminée. Il faudrait également examiner la possibilité que les réacteurs EPR de Flamanville, Olkiluoto et Taïshan, ainsi que ceux en construction à Hinkley Point, soient eux-mêmes concernés, dans la mesure où ils ont été conçus sur la base du palier N4 de 1500 MW.
Lire le rapport complet : https://www.global-chance.org/IMG/pdf/gc_fissures_analyse_historique_20220619.pdf
[1] Les documents émanant de l’IRSN et de l’ASN font systématiquement référence aux « réacteurs de 1450 MW » pour les réacteurs du palier N4, deux à Civaux et 2 à Chooz B. En réalité, la puissance électrique nette de ces réacteurs est de 1495 MW pour Civaux et 1500 MW pour Chooz B (source : CEA - Elecnuc). Nous avons donc indiqué une puissance nette de 1500 MW pour ces 4 réacteurs dans l’ensemble de ce rapport.
Lire aussi
- Fiches du cycle 1 de la phase « Controverses » du débat CNDP EPR2-Penly de 2022 | 8 mars 2023
- Nouvelles demandes d’analyses de l’IRSN sur le vieillissement de Fessenheim | 27 février - https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1979-les-calculs-du-president-d-edf-et-le-risque-de-fissure-dans-les-centrales-nucleaires |textebrut|couper{200})"]>1979 : les calculs du président - Commentaires sur l’avis de l’IRSN Sur le rapport d’EDF sur la VD4 de Tricastin 1 | 8 février 2022
- Débat public CNDP #EPR2-Penly : le cahier d’acteur de Global Chance | 26 décembre 2022
- Débat public CNDP #EPR2-Penly : déclaration de Bernard Laponche | 26 décembre 2022
- État des lieux des projets d’enfouissement des déchets radioactifs | 31 octobre 2022
Connu / TG le 11/03/23 à 11:49
"
3 sortes de fissures... celles de 2022 : corrosion sous contrainte, et en 2023 fissures sur soudage de réalignement, et enfin fatigue thermique...
"
Le 6 mars 2023, EDF a transmis à l’Autorité de sûreté nucléaire une mise à jour de sa déclaration ...
Connu / TG le 07/03/23 à 22:09
Autorité de sûreté nucléaire (ASN) EDF Réservé aux abonnés - 1 min. de lecture
Une importante fissure par corrosion sous contrainte a été détectée sur le circuit de secours du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly. Dans une note publiée mardi 7 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire ordonne à EDF de «réviser sa stratégie» en matière de contrôle et de réparation.
La fissure s’étend sur 155 mm et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm, explique l'ASN.
Nouveau coup dur pour EDF. L’énergéticien a décelé une fissure par corrosion sous contrainte sur un circuit de secours du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Penly, située en Seine-Maritime, a-t-on appris dans une note d’information publiée sur le site web de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) mardi 7 mars.
«La fissure s’étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm», détaille l’ASN qui ordonne à EDF de «réviser sa stratégie» de contrôle et de réparation. L’autorité classe au niveau 2 sur l’échelle de l’INES (qui comporte 8 niveaux de gravité, de 0 à 7) cet incident qui «affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur» et augmente «la probabilité d’une rupture».
Une double réparation jugée responsable
Le gendarme du nucléaire explique que la ligne située en branche chaude du système d’injection de sécurité près de laquelle se trouve la fissure était considérée par EDF comme non sensible à la fissuration par corrosion sous contrainte. Toutefois, l’ASN note que la double réparation de la soudure subie lors de la construction du réacteur est de nature à «modifier ses propriétés mécaniques et les contraintes internes du métal au niveau de cette zone».
EDF explique, dans une note publiée sur son site internet le 24 février, que le défaut a été détecté lors d’une expertise qui visait à contrôler cette soudure. La fissure aurait été générée, selon le fournisseur d’électricité, lors des «opérations ciblées de «double réparation» lors du premier montage des tuyauteries».
Ce nouveau défaut représente une très mauvaise nouvelle pour le parc nucléaire français et son gestionnaire qui a accusé une perte financière record en 2022. L'année a été marquée par les mises à l’arrêt de nombreux réacteurs (dont Penly 1) en raison du phénomène de corrosion sous contrainte qui a forcé EDF à réaliser des opérations de contrôle et de réparations de grande ampleur, menaçant l'approvisionnement électrique français.
Sélectionné pour vous
Framatome annonce 100 millions d’euros d’investissements au Creusot pour relocaliser la fabrication des internes de cuves
[Matière à penser] Entre renouveau du nucléaire et inquiétudes géostratégiques, l’uranium se réveille
[Entracte-Cinéma] "La syndicaliste" de Jean-Paul Salomé ou l'histoire vraie d'une lanceuse d'alerte d'Areva qui en savait trop
SUR LE MÊME SUJET
- Depuis la centrale nucléaire de Penly, Bruno Le Maire (re)demande à EDF de construire un premier SMR dès 2030
- Comment EDF espère régler son problème de corrosion dans les réacteurs nucléaires avant l'hiver
- L’ASN salue la stratégie d’EDF pour tenter de comprendre la corrosion qui touche certains de ses réacteurs nucléaires
Les déboires des réacteurs nucléaires d’EDF se poursuivent. Deux d’entre eux ne pourront finalement pas redémarrer avant la fin de cet hiver, et six autres devront être arrêtés, à leur tour, en 2023 pour des réparations liées à des problèmes de corrosion. Au 19 décembre, sur les 56 réacteurs que compte la France, 16 étaient à l’arrêt, comme le montre l’outil de suivi EnergieBot de FranceInfo : Au total, 16 réacteurs nucléaires sur 56 sont à l'arrêt en France, d'après les données de production de la (...)
Connu / TG le 21/12/22 à 14:07
Electricité Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - 1 min. de lecture
Pour lire l’intégralité de cet article, testez gratuitement L'Usine Nouvelle - édition Abonné
L’Autorité de sûreté nucléaire considère les résultats des premières analyses effectuées par EDF pour mieux cerner le phénomène de corrosion sous contrainte affectant ses réacteurs «encourageants». Mais reste vigilante face à des connaissances qui restent «évolutives».
Réservé aux abonnés
Institutions | 0 commentaires
Les opposants au nucléaire, forcément, s’opposent et critiquent. Lapalissade. Mais que dire alors d’un rapport interne discrètement disposé sous la pile dans le tiroir de la commode du garage qui tirerait une sonnette d’alarme ? Rien officiellement… Ce rapport émane pourtant d’un des plus hauts responsables d’EDF dans lequel il reconnait qu’un accident n’est plus négligeable au regard de l’état des centrales. Bon, l’augure a été avancé en 1989 et est dépassé, mais les éléments relevés restent d’actualité chaude et le pourcentage a donc nécessairement cru un plus encore depuis.
...
Ce rapport est appelé ‘rapport Tanguy’, du nom de son rapporteur donc, comme il est d’usage en pareil cas. Pierre Tanguy, ci-devant Inspecteur Général de la Sûreté Nucléaire d’EDF, autant dire un homme du cénacle. Cette communication pointe un vieillissement plus rapide que prévu de certains éléments essentiels au bon fonctionnement des réacteurs, plus rapides que les attendus de sûreté minimum réglementairement imposés et anticipés par calculs savants (encrassement précoce de générateurs de vapeur par exemple), et un risque de ruptures brutales de tubes de générateurs est carrément redouté.
...
Au niveau des générateurs de vapeur, ce phénomène d’étranglement des tubes au niveau des orifices de passage dans les plaques entretoises, résultant d’une corrosion accélérée du métal de ces plaques, est un phénomène nommé « denting » (analogue à celui constaté aux Etats-Unis il y a quelques années, pour lequel des fissurations par corrosion sous contrainte s’ensuivent). L’origine exacte de ce défaut restait alors à déceler). Cela entraine aussi des déformations à la base des tubes des générateurs de vapeur des tranches 1300 MW, dues à la présence de boues et de particules métalliques.
...
Connu / tg 19/06/22
Durée de lecture : 9 minutes - Nucléaire
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?DH0Bmg
Note IRSN - Endommagement par corrosion sous contrainte de tuyauteries connectées au circuit primaire principal de réacteurs d’EDF
...
note de l’IRSN relative au problème d’endommagement par corrosion sous contrainte de tuyauteries connectées au circuit primaire principal de réacteurs d’EDF.
Cette note précise quel sont les phénomènes en jeu, comment ils se produisent et comment ils peuvent être détectés, ainsi que les modalités de contrôles par examens non destructifs.
Vous trouverez également des éléments complémentaires sur la page du site de l’ASN dédiée aux défauts de ce type détectés sur certains des réacteurs des centrales de Civaux, Chooz et Penly
...
Ndlr : connu /mel vsn du 2/5/22 à 17:05 - Valoriser ACT
L’assemblée générale de la CLI, commission locale d’information sur la centrale nucléaire de Civaux, a été l'occasion de faire un point d'étape sur ce que l'on sait des fissures détectées en novembre dernier dans le circuit primaire de refroidissement. Des doutes subsistent sur l'explication de ces défaillances et suscitent l'inquiétude.
...
EDF indiquait alors "par mesure de précaution, EDF a pris la décision de réaliser préventivement sur l’unité n°2 les mêmes contrôles que sur l’unité n°1, sans attendre son arrêt de maintenance programmé à l’été 2022".
Annoncé d'abord pour une durée d'un mois, l'arrêt de production se prolonge, car des doutes subsistent sur l'explication de ces fissures dues à "la corrosion sous contrainte".
Au moins huit fissures détectées
...
Des informations qui inquiètent certains membres de la CLI, comme Jacques Terracher, délégué de l’association écologiste ACEVE : "On a appris que la fissure principale qui a été découverte était annulaire et faisait le tour du tuyau à l'intérieur. Ça me paraît extrêmement grave et extrêmement inquiétant"
...