Coopérons pour apprendre et faire apprendre dans l'enseignement supérieur et en formation des adultes
Librecours (librecours.net) est un système de publication de cours en ligne et un espace web permette de jouer ces cours avec des apprenants et des formateurs. Les contenus de Librecours sont tous sous licence libre CC BY-SA.
Les contenus présents actuellement sur Librecours visent la littératie numérique :
- initiation à l'informatique : programmation, système, réseaux, bases de données, document numérique, Web
- initiation aux enjeux du numérique : philosophie, économie, droit
- initiation à l'ingénierie soutenable en lien avec le numérique
Le niveau visé va du lycée au premier cycle universitaire. Les formations ont principalement été organisées dans les contextes de l'Université de Technologie de Compiègne (UTC) et de l’UPLOAD (Université Populaire Libre Ouverte Autonome Décentralisée ).
Librecours est réalisé sur la base de la chaîne éditoriale Scenari (scenari.org) et ajoute des fonctions (volontairement minimalistes) de gestion des interactions entre apprenants et formateurs :
- Les apprenants peuvent réaliser des exercices et remonter une auto-évaluation.
- Les apprenants peuvent rendre des documents en ligne au format PDF ou sous la forme d'URL.
- Les enseignants peuvent associer à chaque rendu un commentaire et une évaluation.
Les autres fonctions classiques que l'on trouve au sein des système de formation en ligne sont assurées par des logiciels tiers (sans intégration) : Etherpad, CodiMD , Mattermost, BigBlueButton , Framaform, Mastodon... L'objectif est de conserver un outil simple d'une part et de privilégier la culture d'outils tiers libres d'autre part.
Aujourd'hui, le système est multi-utilisateurs, plusieurs personnes peuvent écrire des modules ou gérer des formations. En revanche, il n'existe qu'une seule instance et un espace commun de consultation.
Les évolutions prévues sont :
- Multi-instances : le site librecours.net deviendra stph.librecours.net ;
- Multi-serveurs : chacun pourra installer et gérer son propre serveur (par exemple sooc.picasoft.net, cours.framasoft.org, etc.) ;
- Fédération : les catalogues, les identités, les inscriptions, les modules gérés sur des serveurs différents pourront être liés les uns au autres.
Low-technicisation du numérique, cours de Stéphane Crozat à l'UTC
Lownum (lownum.fr) est une formation sur la démarche de low-technicisation dans le domaine du numérique. La low-technicisation consiste à repenser la conception d’outils pour rendre ceux-ci plus soutenables et plus conviviaux. La formation Lownum outille méthodologiquement cette démarche (état de l’art, idéation, maquettage, évaluation réflexive) pour la rendre concrète dans le cadre d’un projet de conception fictif (c’est à dire que l’objet ou service visé n’est pas effectivement construit dans le cadre de la formation).
La low-technicisation est un concept à discuter. Pour animer la formation en ce sens et à distance, nous nous sommes appuyés sur une sélection de cinq outils complémentaires :
- Librecours ;
- Mattermost, un service web libre de discussion instantanée ;
- La radio locale FM et web Graf’hit ;
- Peertube, un média social de partage de vidéos libre, décentralisé et fédéré ;
- Mastodon, un média social de micro-blogging libre, décentralisé et fédéré.
Le cours a réuni une cinquantaine d’étudiants à l’UTC (janvier et juillet 2022) et une douzaine de participants dans le cadre UPLOAD (avril-juin 2022). 3 projets ont vu le jour dans ce cadre et on été capitalisé sur le site Lownum :
- « OSlow » : concevoir un système d’exploitation minimaliste, qui pourrait fonctionner sur d’anciens ordinateurs et smartphone
- « Bibli’low’box » : proposer une offre culturelle numérique légale, libre, publique et low-technicisée, que ce soit pour du streaming ou du téléchargement.
- « httpslow » : proposer un protocole permettant aux sites et aux navigateurs de communiquer afin de minimiser les informations échangées.
Autres lectures liées
Crozat, S. (2021). Vers une ataraxie numérique : Low-technicisation et convivialité. In Prendre soin de l’informatique et des générations, hommage à Bernard Stiegler (FYP Éditions).
Crozat, S. (2022). Décentralisons l’éducation. Next INpact Magazine #3.
Framasoft. (2020, mars 24). Un librecours pour mieux contribuer à la culture libre. Framablog. https://framablog.org/2020/03/25/un-librecours-pour-mieux-contribuer-a-la-culture-libre/
Gosset, P.-Y. (2021). La place du numérique à l’école est à l’image de la place de l’école dans la société. In L’école sans école : Ce que le confinement nous dit de l’éducation. C&F Éditions. https://cfeditions.com/sans-ecole/
Connu / mel du 23/9/22 à 10:17
Mots clés Energie Association Auto-construction Autonomie Low-tech
Diplômée du département génie énergétique et environnement en 2017, Alice Bodin a décidé de mettre ses compétences au service de la transition écologique. Ingénieure engagée, en plus de son activité dans le domaine de la rénovation énergétique, elle intervient à l’Atelier du Zéphyr, une association fondée par un autre ingénieur INSA, Clément Gangneux. Construction d’éolienne Piggott, cuiseur solaire, marmite norvégienne… À travers des stages accessibles à toutes et tous, ils souhaitent permettre à chacun de s’approprier la technique et de prendre conscience de la valeur de l’énergie. Alice Bodin est très impliquée sur cette question. Elle explique l’importance de se confronter à la matière pour avancer vers une forme de résilience énergétique.
...
ce qu’il y a d’important dans le développement de la technique pour un monde plus juste dont on parlait plus haut, c’est le concept du « libre ». Je ne suis pas contre la technique, si le besoin l’exige. Actuellement, il se passe quelque chose d’extraordinaire avec les low-techs ; beaucoup de curieux s’intéressent à la façon de fabriquer ou de produire et peuvent avoir accès à une information accessible. Grâce à cette dynamique, beaucoup de citoyens comprennent l’importance de questionner leurs besoins et c’est quelque chose de très fort pour avancer vers une technique vertueuse. Et c’est une chose que m’a donnée ma formation au sein de GEN : c’est la conscience de l’impact et la nécessité de se demander : est-ce indispensable ?
Connu / https://framasphere.org/posts/12774497
"
Claude - il y a environ 21 jours
Basta! - il y a environ 21 jours
...
Pour en finir avec le modèle agricole industriel, les alternatives paysannes ne suffisent pas. Des membres de la coopérative agricole L’Atelier Paysan expliquent pourquoi dans un ouvrage récent, “Reprendre la terre aux machines”, publié aux Éditions du Seuil. Entretien à lire en accès libre
À basta! nous voulons donner la parole à celles et ceux qui réinventent un travail qui a du sens. Aidez nous à poursuivre notre journalisme indépendant, faites un don 👉 https://www.bastamag.net/don
#Agriculture #Machine #Capitalisme #Travail #Pesticides #AlguesVertes #AgricultureBio #Cooperative #Alternative #Paysan #Alimentation #LowTech #Précarité #Livre
Modèle agricole : « On ne peut pas faire porter la responsabilité des ravages du capitalisme aux paysans »
Pour en finir avec le modèle agricole industriel, les alternatives paysannes ne suffisent pas. Des membres de la coopérative agricole l'Atelier Paysan expliquent pourquoi dans un ouvrage récent, Reprendre la (...)
Public – Je n'aime plus · Commenter
2 J'aime 1 repartage
"
4 septembre 2021 à 20h14 / Killian Bouillard
Durée de lecture : 9 minutes - Clés : Alimentation
Pour rester en bonne santé, il faut cuisiner des végétaux et consommer peu d’aliments ultratransformés, affirme l’auteur de cette tribune. Soit se passer de steaks... y compris de steaks végétaux. « Il est grand temps de nous affranchir des industriels », résume l’expert.
Killian Bouillard est docteur en sciences du sport, spécialisé en nutrition.
...
la réponse aux problèmes écologiques et de santé posés par notre consommation de viande ne réside pas dans une énième innovation technologique mais dans une approche « low tech » vieille comme le monde : faire la cuisine, mais en utilisant presque exclusivement des végétaux.
Notes
[1] La recherche a débuté en 1995 et portait sur 340 148 hommes et 227 021 femmes de 50 à 71 ans.
[2] Le score Nova a été créé afin de classer les aliments selon leur niveau de transformation. La classe 4 correspond aux aliments ultratransformés. Notons que le site Open Food Facts fournit désormais le score Nova pour de nombreux aliments industriels.
[3] Comme le montre cet article basé sur l’étude Nutrinet-santé.
Précisions
- Dans les tribunes, les auteurs expriment un point de vue propre, qui n’est pas nécessairement celui de la rédaction.
- Titre, chapô et inters sont de la rédaction.
Temps de lecture 10 min
Et si les géants de la technologie numérique étaient concurrencés et peut-être remplacés par les nains des technologies modestes et respectueuses des êtres humains ?
Telle est l’utopie qu’expose Aral Balkan ci-dessous. Faut-il préciser que chez Framasoft, nous avons l’impression d’être en phase avec cette démarche et de cocher déjà des cases qui font de nous ce qu’Aral appelle une Small Tech (littéralement : les petites technologies) par opposition aux Big Tech, autrement dit les GAFAM et leurs successeurs déjà en embuscade pour leur disputer les positions hégémoniques.
...
la vision utopique d’une ressource commune décentralisée et démocratique s’est transformée en l’autocratie dystopique des panopticons de la Silicon Valley que nous appelons le capitalisme de surveillance
...
Alors que la conception éthique décrit sans ambiguïté les critères et les caractéristiques des alternatives éthiques au capitalisme de surveillance, c’est l’éthique elle-même qui est annexée par les Big Tech dans des opérations de relations publiques qui détournent l’attention des questions systémiques centrales2 pour mettre sous les projecteurs des symptômes superficiels3.
...
antidote Small Tech
- conçue par des humains pour des humains 4 ;
- n’a pas de but lucratif 5 ;
- créée par des individus et des organisations sans capitaux propres6 ;
- ne bénéficie d’aucun financement par le capitalisme de la surveillance des Big Tech7 ;
- respecte la vie privée par défaut8 ;
- fonctionne en pair à pair9 ;
- est copyleft10 ;
- favorise les petits plutôt que les grands, les simples plutôt que les complexes et tout ce qui est modulaire plutôt que monolithique11 ;
- respecte les droits humains, leurs efforts et leur expérience12 ;
- est à l’échelle humaine13.
Ces critères signifient que la Small Tech :
- est la propriété des individus qui la contrôlent, et non des entreprises ou des gouvernements ;
- respecte, protège et renforce l’intégrité de la personne humaine, des droits humains, de la justice sociale et de la démocratie à l’ère du numérique en réseau ;
- encourage une organisation politique non-hiérarchisée et où les décisions sont prises à l’échelle humaine ;
- alimente un bien commun sain ;
- est soutenable ;
- sera un jour financée par les communs, pour le bien commun.
- ne rapportera jamais des milliards à quiconque.
- Lectures suggérées : La nature du « soi » à l’ère numérique, Encourager la maîtrise de chacun et la bonne santé des biens communs, et Nous n’avons pas perdu le contrôle du Web — on nous l’a volé
- Nous avons un système dans lequel 99.99999 % des investissements financent les entreprises qui reposent sur la surveillance et se donnent pour mission de croître de façon exponentielle en violant la vie privée de la population en général
- « Attention » et « addiction ». S’il est vrai que les capitalistes de la surveillance veulent attirer notre attention et nous rendre dépendants à leurs produits, ils ne le font pas comme une fin en soi, mais parce que plus nous utilisons leurs produits, plus ils peuvent nous exploiter pour nos données. Des entreprises comme Google et Facebook sont des fermes industrielles pour les êtres humains. Leurs produits sont les machines agricoles. Ils doivent fournir une façade brillante pour garder notre attention et nous rendre dépendants afin que nous, le bétail, puissions volontairement nous autoriser à être exploités. Ces institutions ne peuvent être réformées. Les Big Tech ne peuvent être réglementées que de la même manière que la Big Tobacco pour réduire ses méfaits sur la société. Nous pouvons et devrions investir dans une alternative éthique : la Small Tech.
- La petite technologie établit une relation d’humain à humain par nature. Plus précisément, elle n’est pas créée par des sociétés à but lucratif pour exploiter les individus – ce qu’on appelle la technologie entreprise vers consommateur. Il ne s’agit pas non plus d’une technologie construite par des entreprises pour d’autres entreprises
- Nous construisons la Small Tech principalement pour le bien commun, pas pour faire du profit. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne tenons pas compte du système économique dans lequel nous nous trouvons actuellement enlisés ou du fait que les solutions de rechange que nous élaborons doivent être durables. Même si nous espérons qu’un jour Small Tech sera financé par les deniers publics, pour le bien commun, nous ne pouvons pas attendre que nos politiciens et nos décideurs politiques se réveillent et mettent en œuvre un tel changement social. Alors que nous devons survivre dans le capitalisme, nous pouvons vendre et faire des profits avec la Small Tech. Mais ce n’est pas notre but premier. Nos organisations se préoccupent avant tout des méthodes durables pour créer des outils qui donnent du pouvoir aux gens sans les exploiter, et non de faire du profit. Small Tech n’est pas une organisation caritative, mais une organisation à but non lucratif.
- Les organisations disposant de capitaux propres sont détenues et peuvent donc être vendues. En revanche, les organisations sans capital social (par exemple, les sociétés à responsabilité limitée par garantie en Irlande et au Royaume-Uni) ne peuvent être vendues. De plus, si une organisation a du capital-risque, on peut considérer qu’elle a déjà été vendue au moment de l’investissement car, si elle n’échoue pas, elle doit se retirer (être achetée par une grande société ou par le public en général lors d’une introduction en bourse). Les investisseurs en capital-risque investissent l’argent de leurs clients dans la sortie. La sortie est la façon dont ces investisseurs font leur retour sur investissement. Nous évitons cette pilule toxique dans la Small Tech en créant des organisations sans capitaux propres qui ne peuvent être vendues. La Silicon Valley a des entreprises de jetables qu’ils appellent des startups. Nous avons des organisations durables qui travaillent pour le bien commun que nous appelons Stayups (Note de Traduction : jeu de mots avec le verbe to stay signifie « demeurer »).
- La révolution ne sera pas parrainée par ceux contre qui nous nous révoltons. Small Tech rejette le parrainage par des capitalistes de la surveillance. Nous ne permettrons pas que nos efforts soient utilisés comme des relations publiques pour légitimer et blanchir le modèle d’affaires toxique des Big Tech et les aider à éviter une réglementation efficace pour mettre un frein à leurs abus et donner une chance aux alternatives éthiques de prospérer.
- La vie privée, c’est avoir le droit de décider de ce que vous gardez pour vous et de ce que vous partagez avec les autres. Par conséquent, la seule définition de la protection de la vie privée qui importe est celle de la vie privée par défaut. Cela signifie que nous concevons la Small Tech de sorte que les données des gens restent sur leurs appareils. S’il y a une raison légitime pour laquelle cela n’est pas possible (par exemple, nous avons besoin d’un nœud permanent dans un système de pair à pair pour garantir l’accessibilité et la disponibilité), nous nous assurons que les données sont chiffrées de bout en bout et que l’individu qui possède l’outil possède les clés des informations privées et puisse contrôler seul qui est à chacun des « bouts » (pour éviter le spectre du Ghosting).
- La configuration de base de notre technologie est le pair à pair : un système a-centré dans lequel tous les nœuds sont égaux. Les nœuds sur lesquels les individus n’ont pas de contrôle direct (p. ex., le nœud toujours actif dans le système pair à pair mentionné dans la note précédente) sont des nœuds de relais non fiables et non privilégiés qui n’ont jamais d’accès aux informations personnelles des personnes.
- Afin d’assurer un bien commun sain, nous devons protéger le bien commun contre l’exploitation et de l’enfermement. La Small Tech utilise des licences copyleft pour s’assurer que si vous bénéficiez des biens communs, vous devez redonner aux biens communs. Cela empêche également les Big Tech d’embrasser et d’étendre notre travail pour finalement nous en exclure en utilisant leur vaste concentration de richesse et de pouvoir.
- La Small Tech est influencé en grande partie par la richesse du travail existant des concepteurs et développeurs inspirants de la communauté JavaScript qui ont donné naissance aux communautés DAT et Scuttlebutt. Leur philosophie, qui consiste à créer des composants pragmatiques, modulaires, minimalistes et à l’échelle humaine, aboutit à une technologie qui est accessible aux individus, qui peut être maintenue par eux et qui leur profite. Leur approche, qui est aussi la nôtre, repose sur la philosophie d’UNIX.
- La Small Tech adhère au manifeste du Design éthique.
- La Small Tech est conçue par des humains, pour des humains ; c’est une approche résolument non-coloniale. Elle n’est pas créée par des humains plus intelligents pour des humains plus bêtes (par exemple, par des développeurs pour des utilisateurs – nous n’utilisons pas le terme utilisateur dans Small Tech. On appelle les personnes, des personnes.) Nous élaborons nos outils aussi simplement que possible pour qu’ils puissent être compris, maintenus et améliorés par le plus grand nombre. Nous n’avons pas l’arrogance de supposer que les gens feront des efforts excessifs pour apprendre nos outils. Nous nous efforçons de les rendre intuitifs et faciles à utiliser. Nous réalisons de belles fonctionnalités par défaut et nous arrondissons les angles. N’oubliez pas : la complexité survient d’elle-même, mais la simplicité, vous devez vous efforcer de l’atteindre. Dans la Small Tech, trop intelligent est une façon de dire stupide. Comme le dit Brian Kernighan : « Le débogage est deux fois plus difficile que l’écriture du premier jet de code. Par conséquent, si vous écrivez du code aussi intelligemment que possible, vous n’êtes, par définition, pas assez intelligent pour le déboguer. » Nous nous inspirons de l’esprit de la citation de Brian et l’appliquons à tous les niveaux : financement, structure organisationnelle, conception du produit, son développement, son déploiement et au-delà.
Connu / https://framasphere.org/posts/6753792 "Jef Monnier 1 J'aim 1 repartage"
Ndlr : idem que low tech ou non (big tech = high tech) ? ACT
57 min - Disponible du 09/04/2021 au 08/06/2021
La suppression de l'ENA pourra-t-elle contrebalancer "la reproduction des élites" ? AstraZeneca : selon l’agence européenne du médicament, il existe bien un lien avec les thromboses mais le rapport bénéfice/risque reste positif. Retour sur l'actualité de la semaine avec l’éditorialiste Julie Graziani, l'historien Pascal Blanchard, le rédacteur en chef de la revue "Regards" Pierre Jacquemain et le dessinateur Thibaut Soulcié.
Chaque vendredi, nous retrouvons notre club d’intellectuels pour revenir sur l’actualité de la semaine. Ont répondu à l’appel ce vendredi, l’éditorialiste et essayiste Julie Graziani, l'historien Pascal Blanchard et le rédacteur en chef de la revue “Regards” Pierre Jacquemain. Le tout sous le regard et la plume avisée du dessinateur Thibaut Soulcié.
Ils seront rejoints par l'ingénieur et explorateur Corentin de Chatelperron pour la sortie de la saison 2 de sa série documentaire "Nomade des mers". Le navigateur embarque pour la suite de son tour du monde. Il arpente les mers à la recherche de solutions low-tech, des technologies et savoir-faire utiles, accessibles et durables.
Retour sur deux actualités de la semaine.
- Suppression de l'ENA. Le président de la République a annoncé jeudi la suppression de l’École Nationale d’Administration. Cette annonce, doublée de la mise en place des prépas gratuites pour les boursiers et les programmes de mentorat, questionne sur la position du chef d'État. La méritocratie républicaine fonctionne-t-elle encore ? Ces mesures sont-elles suffisantes pour contrebalancer ce que Bourdieu appelait "la reproduction des élites" ?
- AstraZeneca. Saison 5, épisode 1 : le feuilleton vaccinal continue. L’agence européenne du médicament a rendu mercredi son verdict sur le vaccin britannique. Il existe bien un lien avec les thromboses mais cela ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque positif. Cette dissonance et la défiance du public compromettent-elles les objectifs fixés pour la fin de l’été ? Pourquoi l’UE s’avère-t-elle incapable de parler d’une seule voix ?
Le duel de la semaine de Renaud Dély oppose Olivier Falorni à Michel Houellebecq sur la proposition de loi pour ouvrir le droit à l’euthanasie aux personnes souffrant d’une maladie grave et incurable.
Dans le "Point com", Sonia Chironi relève les questionnements des internautes. Les dîners clandestins, c'est vilain : mais l'est-ce autant que les présentations culinaires du chef Christophe Leroy ?
Dans son histoire de la semaine, Claude Askolovitch revient sur l'agression de Bernard Tapie et de sa femme.
La "Une de la semaine" est celle du quotidien turc “Sabah” du 7 avril sur le génocide rwandais. Quand un million de victimes se retrouvent en deuil, la France annonce l’ouverture de ses archives.
Enfin, retrouvez Benoît Forgeard et sa "Dérive des continents".
Présentation : Élisabeth Quin
Clôture des candidatures : mardi 16 février 2021 à midi (heure de Paris)
Le CNRS, à travers la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires, lance un appel à projets dans le cadre de l’Action conjointe CNRS-IRD
...
Notre société moderne consomme les ressources de la terre sans limite posant à court terme le problème de la durabilité de cette approche ... inclure des aspects socio-économiques et politiques ... L’interdisciplinarité, la prise de risque, la rupture et le caractère exploratoire sont les critères clefs pris en compte dans la sélection des projets.
Pour le dépôt de candidature à l’AAP : https://survey.cnrs.fr/index.php/592843?lang=fr
informations : Jean-Christophe AVARRE (IRD) et Martina KNOOP (CNRS) responsables scientifiques
... possibilité d’échanges sur une plateforme pour permettre la constitution de nouveaux consortia ... https://survey.cnrs.fr/index.php/563385?lang=fr
Ndlr : le porteur de projet doit être impérativement un chercheur d'un laboratoire CNRS ou IRD.
Explorer les possibilités de coopération ACT
Le club de la Terre au carré - 55 minutes
du low tech avec Corentin de Chatelperron, on se plonge dans les incroyables capacités cognitives des seiches et on s'intéresse à la sobriété énergétique qui s'avère importante pour répondre à l'urgence climatique.
Petit traité de sobriété énergétique
Dans la proposition Convention Citoyenne le terme de “sobriété” apparait 30 fois.
Dans le projet de loi climat et résilience (qui sera porté la semaine prochaine) le terme apparait une seule fois. Il y a deux poids deux mesures nous dit Barabara Nicoloso, “on demande au citoyen de s’exprimer sur la sobriété environnementale et pourtant dans le texte de loi elle disparait”.
Barabara Nicoloso souhaite faire de la question énergétique une question politique et sociale et pas seulement technique ou technologique. La sobriété énergétique est en fait un enjeu qui traverse tous les besoins de la société, tant à échelle individuelle que collective.
Petit traité de sobriété énergétique (aux éditions Charles Leopold Mayer) avec Barbara Nicoloso auteure, coordinatrice de l’association Virage Energie.
L’Association Virage Energie réalise des scénarios de prospective énergétique et sociétale. Interroge la façon dont on produit de l’énergie et la façon dont elles sont amenées à évoluer si on veut répondre à l’urgence climatique.
Nomades des mers
C'est la saison 2 de Nomade des mers et des escales de l’innovation sur ARTE.
L’ingénieur Corentin de Chatelperron et ses compagnons du Low-tech Lab embarquent à bord du Nomade des mers pour la deuxième partie de leur tour du monde qui les mène de l’Asie à la côte ouest des États-Unis. Chaque escale est l’occasion de rencontres inspirantes avec des inventeurs (étudiants, entrepreneurs, bricoleurs, scientifiques...) qui déploient des low-tech ingénieuses, porteuses d’autonomie et de développement.
Le Low-tech Lab définit le terme low-tech pour qualifier des systèmes, des savoir-faire ou des modes de vie qui intègrent la technologie selon trois grands principes : utile, accessible et durable. Ces solutions ont pour ambition de répondre aux besoins essentiels (accès à l’eau, énergie, alimentation, habitat ou santé), de manière accessible à tous et durable pour le vivant.
Elles valorisent les ressources et savoir-faire locaux, et réduisent leur impact environnemental au maximum. Elles requièrent peu de connaissances ou de savoir-faire particuliers et nécessitent très peu de moyens financiers.
L'intelligence des seiches
Les capacités cognitives des céphalopodes ne cessent de fasciner les scientifiques. De nombreuses expériences sont menées pour mieux comprendre leur capacité d’analyse. La précédente expérience parue dans Biology Letter démontrait que les seiches pouvaient se projeter dans le futur en régulant leur alimentation. Cette fois-ci, il s’agit de reconnaître qu’elles sont capables de parier sur le futur et de se fier à une récompense régulière. L'étude est parue dans Royal Society Open Science.
On parle de ces animaux incroyables avec Laure Bonnaud Ponticelli, spécialiste du développement du système nerveux de la seiche professeur au MNHN dans le labo Borea
Les invités
- Corentin de Chatelperron, navigateur, ingénieur, explorateur
- Laure Bonnaud Ponticelli, Professeure au MNHN et biologiste, chercheur au laboratoire Biologie des organismes aquatiques (BOREA) , spécialiste des céphalopodes
- Barbara Nicoloso, coordinatrice de l'association Virage Energie
Utile, durable, accessible, la low-tech invite à réduire notre impact écologique, à repenser notre rapport à la technique mais aussi notre idéal de société.
Confection d’un poêle de masse, d’une douche à recyclage ou d’un four solaire à partir de matériaux de récupération... Si vous vous êtes déjà adonné à l’une de ces activités, vous êtes peut-être amateur de low-tech !
...
Reste à savoir, dans ces conditions, si la low-tech peut contribuer à fonder demain un nouveau récit collectif… ou si elle restera à jamais une utopie.
4 Commentaires
Temps de lecture 17 min
vous donner les clés du vivant pour apprendre à mieux le connaître…
...
Une clé de détermination, c’est un peu comme un livre dont on est le héros ! Une succession de questions vous permet d’aboutir à la détermination d’un être vivant. Au fil des questions et de vos réponses, la liste des espèces possibles se réduit progressivement jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul candidat (ou une liste très réduite). Certaines questions font parfois appel à du vocabulaire spécialisé, pas de panique ! Une illustration et une définition sont systématiquement présentes pour vous guider.
À titre d’exemple, vous pouvez consulter cette clé de détermination des insectes pollinisateurs https://vigienature.openkeys.science/spipoll.
...
une liste de questions qui a pour objectif d’identifier à quelle espèce appartient un animal ou un végétal que j’observe
...
Sébastien Turpin : Je suis enseignant de Sciences de la Vie et de la Terre et je travaille au Muséum national d’Histoire naturelle où je coordonne un programme de sciences participatives pour les scolaires
...
Grégoire Loïs : Je suis naturaliste depuis toujours et j’ai la chance de travailler dans ce même établissement avec Sébastien, mais depuis un peu plus de 25 ans en ce qui me concerne. Je m’occupe comme lui de programmes de sciences participatives et plus particulièrement de bases de données.
Thibaut Arribe : Je suis développeur dans une petite SCOP qui s’appelle Kelis. On édite des solutions documentaires open-source pour produire et diffuser des documents numériques (vous avez peut-être déjà entendu parler de Scenari ou Opale, deux logiciels édités par Kelis). Accessoirement, je suis accompagnateur en montagne. J’emmène des groupes et particuliers se balader dans la nature sauvage des Pyrénées et des Cévennes.
...
OKS est un service en ligne qui permet de produire et diffuser des clés de détermination sous la forme de petit sites web autonomes.
...
low tech
...
Le laboratoire Vigie-Nature utilise la clé des insectes pollinisateurs dans son observatoire de sciences participatives SPIPOLL par exemple.
Un⋅e enseignant⋅e va produire une ressource éducative pour sa classe (par exemple ici).
Un⋅e médiateur⋅rice de l’environnement va produire des clés pour le grand public (comme le fait l’ONF ici http://www1.onf.fr/activites_nature/++oid++43f4/@@display_advise.html)
On voit aussi des naturalistes amateur⋅ices mettre leurs connaissances à disposition : le site Champ Yves en est un bon exemple.
...
D’un côté, rencontrer des chercheurs pour discuter des difficultés technologiques dans leurs travaux. De l’autre, identifier des développeurs qui pourraient les aider. Je pense que ça intéresserait du monde, par exemple pour prendre le temps de découvrir une nouvelle techno en menant un projet sympa, ou une organisation qui cherche un sujet pour créer un démonstrateur de son savoir-faire, ou encore des étudiants et enseignants à la recherche de projets à mener dans un cadre universitaire…
Connu / https://twitter.com/framasoft/status/1352229660957036544
"
Tweet de Communs/Anthropocène
Framasoft @framasoft · 17h
Quand le logiciel libre et les communs servent la biodiversité, on est content⋅e⋅s à Framasoft attention, #contributopia inside !
0 - 14 - 22
"
Problématique Centres adaptation appareillage
Notre projet Le Problème
Comment mettre en place des centres d'appareillage low-tech en Afrique?
Notre solution unique
Afin de faciliter l'accès aux prothèses et réduire les coûts de production, on propose de mettre en place des centres d'appareillages basés sur les principes du Low-Tech. Pour cela nous souhaitons mettre en place un nouveau modèle de centre d'appareillage moins énergivore et produit à partir de matériaux sourcés localement.
Notre équipe Marie Buon Porteur d'idée Elloise Coyle Ingénieur Meriel HART Expert UX/UI Laurie Lacorre Porteur d'idée Amicie Rérolle Développeur Porteur d'idée Augustin Raynaud Développeur Alberic Thord Ingénieur
Connu / https://twitter.com/groupeinsa/status/1329844976306581508
"
Groupe INSA @groupeinsa Cette année 2 prix du jury: le premier attribué à Low Tech Team dont le projet eco-responsable et low-tech dans sa globalité à impressionné le jury
29 Ko
Citer le Tweet Groupe INSA @groupeinsa · 20 nov.
Le prix coup de coeur du jury pour cette 2ème Nuit de l'innovation solidaire est attribué par Jérôme Chevalier, enseignant @insadelyon twitter.com/groupeinsa/sta…
41 Ko 6:52 PM · 20 nov. 2020·- 1 Tweet cité 2 J'aime
"
Que sont ces fameuses Low tech ? Quels modèles et quels scénarios s'inventent derrière ce concept qui promet une nouvelle économie et un mieux vivre ?
Dans le cadre de la coalition #sauverleprésent qui, réunit une fois par mois plusieurs médias, France Culture, Le Parisien, la revue Usbek & Rica, et nouvellement arrivé dans l’équipe, Science & Vie Junior, nous avons choisi de questionner cet univers des Low Tech.
La société dite 'High Tech' a longtemps cru qu'elle pouvait s'appuyer sur la capacité des technologies pour répondre à nos besoins et à nos envies. Mais la planète, elle, dit "stop" et n'a pas de sœur jumelle pour assouvir nos demandes. Aussi, face à l'urgence et à l'augmentation de la population mondiale, des solutions se font jour, des initiatives émergent et viennent s'agréger derrière un nouveau logo : les "Low Tech".
Leur slogan "Faire plus et mieux avec moins" est-il le reflet d'une société rêvée en devenir ou bien l'annonce d'un monde "rabat-joie" qui réclame de renoncer à la surconsommation et à ses dérives ? À quelle échelle se joue cette mutation de nos vies quotidiennes ?
Réponses ce soir, en direct, avec nos deux invités, Philippe Bihouix, ingénieur centralien, spécialiste de l’épuisement des ressources minérales et promoteur des Low-tech, auteur d’essais sur les questions environnementales, et notamment du livre « « L’Âge des Low Tech », paru au Seuil. Et avec Thibaut Faucon, ingénieur à la direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, il coordonne le programme d’expérimentation de l’approche systémique de la transition écologique.
Et dans « L’œil du Monde-Planète », la journaliste Sofia Fischer reviendra dans la vallée de la Roya, six semaines après la tempête Alex. #SauverLePrésent• Crédits : AL
Les phrases mantras de nos invités :
- Philippe Bihouix : « D’une seule chose nous pouvons être sûrs. Si l’humanité doit échapper à son auto-extinction programmée, le dieu qui nous sauvera ne descendra pas de la machine, il surgira de nouveau dans l’âme humaine. » Lewis Mumford (Le mythe de la machine)
- Thibaut Faucon : « Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth E. Boulding « La thermodynamique et la biologie sont les flambeaux indispensables pour éclairer le processus économique (...) la thermodynamique parce qu’elle nous démontre que les ressources naturelles s’épuisent irrévocablement, la biologie parce qu’elle nous révèle la vraie nature du processus économique » Nicholas Georgescu-Roegen
Les conseils littéraires de nos invités :
Philippe Bihouix : La guerre des salamandres, de Karel Capek - "Une belle fable des années 1930 sur l’avidité du capitalisme… ou comment des avocats humains sont prêts à négocier la fin de l’humanité"
Thibaut Faucon : Les limites à la croissance (dans un monde fini), Dennis et Donella Meadows, Rue de l’Echiquier, 2017
Bonus confinement :
Thermodynamique de l’évolution. Un essai de thermo-bio-sociologie, François Roddier, Parole Editions, 2012
Le plein s’il vous plait, Jean-Marc Jancovici, Alain Grandjean, Seuil, 2006
Transition énergétique pour tous, Jean-Marc Jancovici, Odile Jacob, 2013
La décroissance. Entropie – Écologie – Économie, Nicholas Georgescu-Roegen, Sang de la Terre-Médial, 2020
L'effondrement des sociétés complexes, Joseph A. Tainter, Le retour aux sources, 2013
_L'effondrement des puissance_s, Léopold Khor, RN Editions, 2018
La convivialité, Ivan Illich, Seuil, 2014
De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville, Flammarion, 2010
Or Noir. La Grande Histoire du Pétrole, Matthieu Auzanneau, Éditions La Découverte, 2015
Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité, Laurent Testot, Éditions Payot, 2017
L'Imposture économique, Steve Keen, Éditions de l'Atelier, 2014
Illusion financière, Gaël Giraud, Editions de l’Atelier, 2014
Par-delà nature et culture, Philippe Descola, Gallimard, 2005
Le bonheur était pour demain et L’âge des low-tech, Philippe Bihouix, Seuil, 2014
Hors des décombres du monde. Écologie, science-fiction et éthique du futur, Yannick Rumpala, Champ-Vallon Editions, 2018
Collapsus, L. Testot, L. Aillet, Albin Michel, 2020
Le Bluff technologique, Jacques Ellul, Éditions Hachette, 1988
Penser la décroissance : Politiques de l'anthropocène I, Agnès Sinaï, Les Presses de Sciences Po, 2013
Économie de l'après-croissance : Politiques de l'Anthropocène II, Agnès Sinaï, Les Presses de Sciences Po, 2015
Gouverner la décroissance : Politiques de l'Anthropocène III, Agnès Sinaï et Mathilde Szuba, Les Presses de Sciences Po, 2017
Comment tout peut s'effondrer, Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Éditions du Seuil, 2015
La Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps. Karl Polanyi, Éditions Gallimard, 1983
De l'Inégalité parmi les Sociétés, Jared Diamond, Éditions Gallimard, 2000
Comment l’empire romain s’est effondré, Kyle Harper, Editions La Découverte, 2019
Homo Domesticus. Hitoire profonde des États, James C Scott, Editions La Découverte, 2019
837 vues - 22 - 0 - 228 abonnés
" Face à la raréfaction des ressources, quelle innovation pour demain ? "
Intervention, à l'Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, de Philippe Bihouix, auteur de l'essai, "L'Âge des low tech", et Directeur général adjoint du groupe AREP, dans le cadre de la Semaine du Développement Durable 2020 et des conférences de rentrée de l'EIVP avec l'Université Gustave Eiffel et l’appui d’ALTO STEP. #LowTech #Rentrée2020 #SEDD2020
Pour en savoir plus : https://www.eivp-paris.fr
Vidéo réalisée et montée par le CIPEN (Centre d'Innovation Pédagogique et Numérique) de l'Université Gustave Eiffel : https://www.univ-gustave-eiffel.fr
3 commentaires
Transcription : ... tension ressources - énergie ... économie circulaire mais recyclage pas de 100% par perte au feu, usure, entropie ... métaux mélangés difficiles à recycler ... 2€ de mat prem dans un smartphone ... les promesses technol nous éloignent de l'écon circul ... l'usure des pnematiques et du bitume représente 30% de la pollution ... /voiture autonome covoiturage, 4000 Go de données produites / j double le traffic internet mondial actuel. Vous comprenez pourquoi il faut la 5G ! /smartcity optimiser par la donnée, émettre 200 Go de données par jour ; effet systémique ; effet rebond ; comment on oriente l'innovation ? /découplage pib/énergie-co2 ; la post-croissance est notre destin ; /lowtech techno-discernement, démarche avec 3 q pourquoi, quoi, comment ? faire d'abord de la sobriété/frugalité ; faire des voiture de 500/600 kg, c'est EFFICACE. objets réparables, durables, modulaires, sans électronique, dépouiller nos objets, /COMMENT les bonnes échelles d'usines, la concurrence bien ? place de l'humain /machine ; désurbaniser sans étaler, démétropoliser, taille idéale des villes, arrêt clims des voitures, construire moins et mieux, intensifier les usages des lieux, partage, mutualisation, évolution en fonctionnalité, modularité, optimisation sous contraintes, injonctions contradictoires, /puissance pubique pouvoir normatif puissant, pouvoir fiscal, ouvrir l'économie de la réparation ; pouvoir prescriptif (achats) ; soutien à l'innovation repair café dans chaque commune de france ; ya pas de sortie par le haut technologique ; travailler du côté de la demande, pas de l'offre ; innovation sociale, sociétale, organisationnelle, ex la consigne ; libérer la parole, innover POUR DE VRAI cesser d'imiter ! il faut du VRAI COURAGE.
Questions : /5G va s'empiler, effets rebond, l'état va toucher le prix des licences, les frabricants ne sont pas fr (nokia-érikson, samsong, wewe) ya un pari, /usages voiture autonome pas avant 10-15 ans, smartcity, internet des objets, industrie du futur, téléchirurgie contestable car fibre ok, avantages environnementaux ???
/enr : mini-hydraulique, houlomotricité, se mobiliser à des échelles différentes,
/éolien - solaire renouvelable? est contre le fait de s'aveugler (maintenir la gabegie actuelle) utiliser quand il y a de l'énergie (du vent /ex) le panneau solaire nécessite du charbon et des choses pas recyclables,
/lowtech cf la babrique écologique, ex détecter cancer du sein avec des chiens détecte l'odeur à 100%,
/fairphone a fait flop, mais intéressante démarche éviter tunxtaine, or, où c'est fabriqué, logiciels libres, belle écoconception
/voiture +légère économie poussée par les industriels /comportements obliger d'intégrer prod issus du recyclage ;
Introduction
Dans le cadre du programme d’expérimentation de l’approche systémique piloté à la direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, nous souhaitons organiser une journée consacrée à la démarche « low-tech » comme approche systémique de l’« innovation », en nous appuyant sur l’enjeu de la mobilité des personnes et des marchandises.
... organisé en partenariat avec la Fabrique des Mobilités et la Fabrique de la Logistique (2 créations originales de l’ADEME). ... dans le cadre du lancement de l'AMI Low Tech en Ile-de-France.
En préparation, un Meetup a été organisé le 16 octobre : https://wiki.lafabriquedesmobilites.fr/wiki/Meetup_LowTech_x_Mobilit%C3%A9s
Objectifs
- Sensibiliser les acteurs des territoires (collectivités, entreprises, etc.)
- S’accorder sur une définition commune d’une démarche « lowtech »
- Articuler la démarche « lowtech » avec les actions et projets actuels
- Initier une dynamique concrète et collective qui s’appuiera a minima sur les deux Fabriques partenaires de la journée
Notes
PAD : https://pad.fabmob.io/lFouqUMrRlaZZcNEEu1Lzw#
Image : Fabmob-calendar.jpg
Tags : low tech
Thème : Open HardWare, Open Street Map OSM, Vélo et Mobilités Actives, Ecoles et Etudiants, Logistique urbaine, Logiciel Libre
Participants : Thibaut-IdF
Journée : 2020/09/29
Connu / https://twitter.com/fab_mob/status/1223268113401204745
"
Fabrique Mobilités @fab_mob
[Meetup] Venez échanger et questionner la #LowTech
4:33 PM · 31 janv. 2020·- 8 Retweets avec un commentaire 11 J'aime
"
.#Technologie #Environnement
Alors qu’elle pourrait faire office d’accélérateur de la transition écologique, la low-tech peine à s’imposer comme une alternative crédible et désirable. Si l’enthousiasme est grandissant, l’intérêt reste superficiel et l’action marginale, nous dit Christelle Gilabert, consultante et rédactrice indépendante, qui vient d'achever le Master Climat et Média http://esj-lille.fr/formations/formations-a-distance/master-changement-climatique-medias-a-distance/ dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille. Dans ce cadre, elle a mené un projet de recherche sous la supervision de l'historien Christophe Bonneuil sur la critique de notre rapport à l'innovation technologique face à l'impératif écologique.
...
La désignation d’un concept, d’un objet ou d’un système comme « low-tech » s’avère on ne peut plus délicate, le choix des différents critères pouvant rapidement faire basculer le débat dans un piège idéologique bien connu : celui de croire qu’une « bonne » technologie n’aurait que des effets vertueux, par opposition à une « mauvaise technologie » aux effets forcément délétères. Autre impasse conceptuelle : celle d’une technologie « neutre » qui ne dépendrait que de nos usages et de nos intentions, sans remise en question de ses propres fondements ou des implications de son déploiement à une certaine échelle. Le problème, c’est que cette confrontation alimente un débat stérile n’admettant pas d’autres choix que le refus ou l’acceptation entre des éléments quasiment indissociables, à savoir l’objet technique en lui-même, ses usages et le système dans lequel il s’insère.
...
Au-delà d'une démarche technique, la low-tech se présente avant tout comme une alternative systémique qui revendique un autre modèle de société.
Poids du mythe moderne
...
s’affranchir d’une vision ultra-technologisée de notre société. Mais difficile, alors, de lutter contre deux siècles de puissance et d’esthétisme moderne.
Comme le souligne l’historien François Jarrige dans son livre Techno-critiques : du refus des machines à la contestation des technosciences (La Découverte, 2014), l’histoire des technologies a été accompagnée par « un intense travail de persuasion et de diffusion des imaginaires technologiques ». Les politiques, les médias mais aussi les arts, la culture et même les religions ont fortement contribué à cet enthousiasme, permettant au passage de décrédibiliser ou d’invisibiliser les critiques à son égard. Plus récemment, le rôle du design dans notre rapport addictif aux technologies numériques a fait lui aussi couler beaucoup d’encre. D’où ce constat du chercheur Richard Sclove : « Même si on considère que le progrès technologique est nécessairement guidé par la recherche du profit, du confort et de la supériorité militaire, les motivations religieuses et esthétiques ont souvent été au cours de l’histoire tout aussi importantes », écrit-il dans son livre Choix Technologiques, Choix de Sociétés (Charles Léopold Mayer, 2003).
« Comment faire de la low-tech une source de jouissance, d’émancipation et de confort ?
Or, face à l’urgence écologique, la low-tech est perçue principalement comme une source de contraintes, de sacrifices, voire comme une perte de prestige. En y regardant de plus près, entre les fours solaires, les toilettes sèches ou les cultures de mouches, les différents outils et pratiques semblent bien éloignés des standards esthétiques actuels.
...
Risque de « recyclage » libéral
...
La difficulté consiste à affronter la capacité du modèle techno-libéral à absorber les critiques et à se les réapproprier pour les mettre au service de son propre essor. Et ce sans toucher au cœur de son fonctionnement, qu’il prétend ainsi rendre plus « vertueux » ou « durable ».
Manque de prise politique
... Langdon Winner, théoricien du pouvoir politique des technologies, ... vision non-conflictuelle presque naïve du changement technique et évite toute « confrontation directe avec les réalités du pouvoir politique et social ». Selon lui, difficile de peser dans le développement technique sans une prise en considération de ses composantes historiques, politiques et économiques, ni l’élaboration de stratégies précises pour y faire face.
...
fait écho aux paroles, plus récentes, de la chercheuse spécialiste des usages numériques Zeynep Tufekci. En 2017, dans une conférence intitulée Online social change : easy to organise, hard to win, elle explique comment les possibilités de mobilisation massive permises par les nouvelles technologies détournent les mouvements sociaux d’une tâche essentielle : un travail organisationnel profond afin d’agir collectivement, tactiquement, et de se structurer dans le temps, permettant ainsi d’affronter les obstacles nécessaires à leur ascension. https://www.ted.com/talks/zeynep_tufekci_online_social_change_easy_to_organize_hard_to_win
...
un énorme travail reste à mener pour bâtir de nouveaux standards capables de s’insérer et de modifier la dynamique en cours. Une lutte qui passe aussi par une solide organisation de l’intérieur, afin de mobiliser une capacité d’action robuste, flexible et durable. À l’image de la low-tech !
SUR LE MÊME SUJET :
- Philippe Bihouix : « La transition doit créer imédiatement du bonheur pour un maximum de personnes »
- Internet est mort, vive l'Internet low-tech ?
- Les ennemis de la machine
- Marc Dugain : « Dire qu’on va y arriver grâce à la technologie, c’est criminel »
- François Jarrige : « Une technique n'est jamais neutre »
Image à la une : POC21 - Proof of Concept / CC BY-SA 2.0
Christelle Gilabert
Consultante et rédactrice indépendante, décrypte les enjeux liés aux questions technologiques et écologiques qui impactent notre société, et accompagne organisations et citoyens dans leurs réflexions pour mieux les appréhender. Après plusieurs années à former les organisations aux enjeux de la transition numérique, Christelle quitte son agence fin 2018 pour se spécialiser sur la question du changement climatique et de la transition écologique en suivant le Master Climat & Média dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille (qu’elle découvre dans les lignes de notre magazine !). Au cours de cette année, elle mène un projet de recherche où elle tente de relier les questions technologiques et écologiques. Sous la supervision de l’historien et chercheur Christophe Bonneuil, elle travaille donc sur une critique de notre rapport à l’innovation technologique face à l’impératif écologique. Vaste sujet, à travers lequel elle se penche notamment sur l’émergence de l’alternative Low-Tech.
Connu / https://twitter.com/fab_mob/status/1223268113401204745
"
Fabrique Mobilités @fab_mob
[Meetup] Venez échanger et questionner la #LowTech
4:33 PM · 31 janv. 2020·- 8 Retweets avec un commentaire 11 J'aime
"
« Plutôt que l’amour, l’argent ou la gloire, donnez-moi la vérité. »
Henry David Thoreau
Genèse & évolution du blog
créé en 2014 pour montrer que des alternatives étaient possibles afin de construire un modèle économique vertueux.
Au cours de ce parcours, j’ai eu l’occasion de me rendre sur le littoral de la Mer du Nord en Allemagne à Bremerhaven, une région en pointe sur l’éolien offshore. J’ai rencontré des entrepreneurs dans plusieurs salons et conférences, Produrable et VivaTech pour en citer deux.
Après toutes ces années, un constat implacable s’impose : le développement durable, l’économie verte, le biomimétisme ou encore la blue economy, tous ces concepts économiques et les entreprises les mettant en pratique n’ont jamais permis de réduire notre consommation énergétique, les émissions de CO2, l’érosion de la biodiversité et des ressources naturelles.
Durant les dernières décennies :
- la concentration atmosphérique en CO2 ne s’est jamais stabilisée et a continué d’augmenter
- les émissions de CO2 ont continuellement progressé
- La crise financière des subprimes en 2007-2008 et la récession mondiale qui s’en est suivie a provoqué l’unique chute des émissions de CO2 depuis plusieurs décennies
- la croissance s’est systématiquement réalisée aux dépens du monde sauvage, le recyclage, l’économie circulaire, le biomimétisme n’y changent rien
- l’artificialisation des terres se poursuit à toute vitesse, partout dans le monde
- la déforestation accélère au Brésil et en Afrique
- les espèces animales et végétales disparaissent par centaines chaque jour
- la pollution plastique a contaminé tout l’écosystème marin, même la fosse des Mariannes à près de 11 000 m de fond…
- les green bonds ou obligation vertes sont utilisées pour financer des plantations d’eucalyptus industrielles ou des centrales charbon
- etc, etc, etc,
...
Nous ne pouvons plus nous permettre ce mensonge de la croissance verte. Il faut un changement radical sur le plan systémique, et cela commence par mettre un terme au dogme d’une croissance infinie dans un monde fini en ressources. Nous devons dès maintenant entamer une ambitieuse phase de décroissance pour limiter les dégâts, préserver les derniers écosystèmes encore fonctionnels, les ressources en eau, etc. Plus nous repoussons cette décision, plus la chute sera brutale car l’effondrement systémique est dans tous les cas inévitables.
Décroissance, décentralisation, désindustrialisation
... Les sociologues du XIXème siècle relataient déjà les dégâts ... démantèlement de tous les verrous qui nous empêchent de construire de vraies alternatives au niveau local
...
le pouvoir centralisé est depuis toujours favorable aux élites économiques ... On sait que la pollution atmosphérique tue 50 000 personnes par an en France, il n’y aucun début de commencement d’une décision courageuse. RIEN. Au contraire, on continue à autoriser la vente de SUV en masse ou à promouvoir les fausses solutions vertes comme la trotinnette électrique, la voiture électrique. ... L’UE est d’ailleurs la seconde destination pour les exportations agricoles du Brésil de Bolsonaro. Nous finançons donc la déforestation et l’extermination des peuples indigènes.
...
depuis 1972 et la publication du rapport Meadows qu’ils savent que l’effondrement systémique de notre société industrielle est inéluctable. Et qu’ont-ils fait ? Ils se sont empressés de propager la pandémie néo-libérale sur tous les continents dans les années 1980.
...
Se désintoxiquer du pétrole, se réapproprier la technique à travers le low-tech, construire des territoires autonomes sur le plan alimentaire avec la permaculture, ces évolutions impliquent de reconquérir le pouvoir à l’échelle locale. Elles ne seront jamais possibles à développer si nous conservons le système centralisé actuel guidé par les intérêts purement égoïstes d’une petite minorité.
Philippe Oberlé, rédacteur
Ndlr :
- "green bonds ou obligation vertes sont utilisées pour financer des centrales charbon", "échec de la blue économy" : demander des preuves ACT
- "peuples indigènes" je n'aime pas ce terme => creuser ACT
Nous faisons partie de l’Atécopol [1], un collectif de plus d’une centaine de scientifiques de la région toulousaine, de multiples disciplines et de presque tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Comme beaucoup de Toulousaines et Toulousains, nous nous interrogeons sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et nous souhaiterions partager quelques réflexions avec vous, salarié.e.s de ce secteur stratégique.
La crise du covid-19 provoque un ébranlement immense et touche de plein fouet votre domaine d’activité. Aujourd’hui drastiquement réduit, le trafic aérien pourrait être affecté pour longtemps par le ralentissement du commerce et du tourisme à longue distance, ou par des restrictions réglementaires face aux risques pandémiques présents et futurs. Rebondira-t-il ou pas, et à quelle échéance, personne ne peut encore le dire. Dans ce contexte d’extrême incertitude, et sans doute de rupture, nous souhaitons souligner par ce courrier combien cette crise peut être l’occasion d’affronter également et conjointement les enjeux écologiques cruciaux auxquels fait face le monde tributaire de l’aviation.
Dans nos métiers de chercheurs et chercheuses, nos travaux et nos observations nous ont menés à mettre la catastrophe écologique en cours et à venir au centre de nos préoccupations. Nous avons donc décidé d’agir à notre niveau en tant que scientifiques : en organisant des conférences grand public, des formations académiques ou professionnelles, en interpellant le monde de la recherche sur ses pratiques et orientations, en publiant des tribunes de réflexion dans des journaux nationaux, et également en commençant à changer nos pratiques et nos objectifs de travail.
Avant de poursuivre cette lettre, nous souhaitons vous assurer d’une chose, très simple : nous sommes proches de vous. Vous êtes nos ami.e.s de vingt ans, vous êtes nos voisins et voisines, vous êtes les étudiantes et étudiants que nous avons formé.e.s, vous êtes des membres de notre famille, vous êtes parfois des partenaires de projet, vous êtes les passantes et passants dans les rues de Toulouse, et chacune, chacun d’entre vous n’est sans doute pas à plus d’une poignée de main de chacune ou chacun d’entre nous. En fait, cela fait longtemps que nous souhaitions vous parler, mais nous ne savions pas trop comment. Nous hésitions sur la manière. La brèche ouverte par le covid-19 nous a fait franchir le pas.
L’aéronautique face aux questions environnementales
...
Que valent les promesses de verdissement ?
Face à cela, et pour défendre le maintien de la trajectoire de croissance de son activité, l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA [5] : croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation. En tant que scientifiques, nous considérons ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage.
...
La compensation, qui permet à l’IATA de prétendre non seulement stabiliser mais diminuer les émissions, n’est pas une solution
...
nous sommes extrêmement inquiets. Inquiets pour l’habitabilité à moyen terme de cette planète si, dès que la crise du covid-19 sera derrière nous, l’ensemble de notre monde industriel reprenait la voie du business-as-usual, si notamment l’aéronautique retrouvait les moyens de suivre ses prévisions de croissance
...
Mobiliser les salariés de la recherche et de l’aéronautique pour le monde d’après
...
n’hésitez pas à nous répondre à <lettre-aeronautique{at}protonmail.com>
L’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique de Toulouse) le 6 mai 2020
[1] L’Atelier d’Ecologie Politique (Atécopol). Voir notre site web pour plus de détails sur nos activités.
[2] « Honte de prendre l’avion: comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes », Courrier International, 2019. « Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs », A. Bigo, The Conversation, 2019.
[3] « Chercheurs, donnez l’exemple, prenez moins l’avion ! », X. Anglaret, C. Winmat, K. Jean, The Conversation, 2019.
[4] D’après IATA, les émissions mondiales de CO2 de l’aviation en 2018 étaient de 859 MtCO2, représentant 2,6 % des émissions. En raison des traînées des avions et des autres gaz à effet de serre, les émissions des avions contribuent de manière plus importante que le seul effet du CO2 au réchauffement climatique. Ainsi, en 2005, il était estimé que la contribution de l’aviation au forçage radiatif, qui est à l’origine du réchauffement climatique, était de 4,9 % (entre 2 et 14 %, avec un intervalle de confiance de 90 %) en prenant en compte les effets des cirrus générés par les avions. Cette valeur a probablement augmenté depuis, en raison de la forte croissance des émissions du transport aérien. Ainsi, entre 2013 et 2017, le taux de croissance annuelle des émissions a été estimé par l’International Energy Agency à 4,95 %, correspondant à un doublement tous les 15 ans. Au-delà des chiffres, l’aéronautique est un secteur pivot de notre monde globalisé autant du point de vue matériel que du point de vue de l’imaginaire qu’elle véhicule. Elle est ainsi une force motrice de l’hypermobilité et de ses émissions induites, par exemple celle du tourisme de masse, qui caractérise nos sociétés et dont le coût énergétique est de plus en plus insoutenable. “Aviation and global climate change in the 21st century”, D. L. Lee et al, Atmospheric environment 42, 3520 (2009).
[5] Les accords CORSIA sont un ensemble de décisions et mesures décidées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) visant à limiter les émissions du transport aérien. Il faut toutefois noter que les décisions de l’ICAO ne sont pas contraignantes.
[6] Il s’agit du scénario P1 du dernier rapport « 1.5°C » du GIEC paru en 2018, qui ne compte pas sur les technologies à émissions négatives pour ôter du CO2 de l’atmosphère, suivant ainsi le consensus scientifique actuel. Dans ce scénario, les émissions de CO2 sont réduites de 93% entre leur niveau de 2010 (31,8 GtCO2) et leur niveau en 2050. Mais depuis 2010, les émissions ont continué à augmenter, rendant la réduction nécessaire encore plus importante. “The trouble with negative emissions”, K. Anderson, G. Peters, Science, 2016.
[7] “Reducing the greenhouse gas footprint of primary metal production: Where should the focus be?” », T. Norgate, S. Jahanshahi, Minerals Engineering 24, 1563 (2011).
[8] “Trends in global CO2 emissions: 2016 Report”, J. Olivier, G. Janssens-Maenhout, M. Muntean and J. Peters, The Hague: PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (2016).
[9] «Lean ICT – vers une sobriété numérique», rapport du Shift projetct, 2018.
[10] «Greenhouse Gas Emissions and Land Use Change from Jatropha Curcas-based Jet Fuel in Brazil», R. E. Bailis, J. E. Baka, Environ. Sci. Technol 44 (2010).
[11] https://www.connaissancedesenergies.org/les-biocarburants-plafonnes-7-en-europe-150430
[12] Les scénarios prospectifs de l’ICAO conduisent à ce que l’aviation consomme entre 27 et 38 EJ/an en 2045. Le potentiel énergétique total des déchets agricoles et forestiers se situe dans la gamme de 62-80 EJ/an. Avec un rendement de conversion de 44 % vers les agro-carburants, l’utilisation de tous ces déchets produirait de 27-35 EJ/an d’agrocarburants. Il faudrait donc utiliser tous les déchets agricoles et forestiers existants pour produire l’ensemble de l’énergie dont aurait besoin l’aviation en 2045. « ICAO global environmental trends – present and future aircraft noise and emissions», ICAO, 2019. «Agricultural residue production and potentials for energy and materials services», N. S. Bentsen, C. Felby and B. J. Thorsen, Progress in Energy and Combustions Science 40, 59 (2014). « Global and regional potential for bioenergy from agricultural and forestry residue biomass», Jay S. Gregg & Steven J. Smith, Mitig Adapt Strateg Glob Change 15, 241 (2010). « Renewable bio-jet fuel production for aviation: A review», H. Wei et al., Fuel 254, 115599 (2019). «Carbon accounting of forest bioenergy : Conclusions and recommendations from a critical literature review», A. Agostini, J. Giuntoli, A. Boulamanti, L. Marelli, Publications Office of the European Union, 2014.
[13] «Impact of Aviation Non-CO2 Combustion Effects on the Environmental Feasibility of Alternative Jet Fuels», R. W. Stratton, P. J. Wolfe, J. I. Hileman, Environ. Sci. Technol, 2011.
[14] «The inconvenient truth about the carbon offset industry», N. Davies, The Guardian, 2007. «Dirty planet but a clean conscience? The truth about airplane carbon offsetting», J. Buckley, CNN 2019. «How additional is the Clean Development Mechanism ? », M. Cames et al. 2017, Öko institut.
[15] «Beyond the ICAO’s CORSIA: Towards a More Climatically Effective Strategy for Mitigation of Civil-Aviation Emissions», C. Lyle, Climate law, 2018.
[16] Toulouse, un futur Détroit ? », Université Populaire de Toulouse, 2020. “Airbus et l’aéronautique s’enfoncent dans la crise», Le Monde, 29 avril 2020.
[17] Le Haut Conseil pour le Climat s’est par exemple récemment positionné sur le sujet.
[18] « Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête », P. Merlet, La Tribune, 9 avril 2020.
[19] « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés », Atécopol, Le Monde, 3 mai 2019.
[20] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Lucas_Plan et http://lucasplan.org.uk/.
[21] Voir les textes publiés par l’Atécopol, notamment notre dernière proposition dans le contexte de la crise du covid-19 (« Il est temps de ne pas reprendre », Le Monde, 7 mai 2020).
[22] KPI est l’acronyme de Key Performance Indicator.
Ndlr : vient de https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?RIc2gA
15 764 vues - 732 - 16 - 315 k abonnés
Comment le continent africain s’en sort-il face au COVID-19, un choc planétaire qui a mis à genoux les pays les plus développées ? La question s’est indirectement invitée en France via une polémique à la fois vaine et révélatrice. C’était sur le plateau de LCI. A côté de la présentatrice Arlette Chabot, le Pr Jean-Paul Mira, chef du service réanimation à l’hôpital Cochin de Paris. Et en direct via une application de visioconférence, le Pr Camille Locht, de l’INSERM, l’Institut national supérieur de la recherche médicale. On parle d’une piste prometteuse pour la recherche sur le COVID-19. Le BCG, vaccin contre la tuberculose, pourrait avoir quelques effets protecteurs.
Pour vérifier cette hypothèse, une étude clinique est lancée, notamment au sein de la population des soignants en Europe et en Australie. Le problème, c’est, en quelque sorte, la pureté des statistiques. Comment connaître l’impact spécifique d’un vaccin au sein d’une population qui a déjà intégré les mesures-barrières ? Brusquement, le Pr Mira se demande s’il ne faut pas procéder aux études cliniques en Afrique “où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation”. Afin de bien faire la différence entre un éventuel groupe ayant bénéficié du vaccin et un autre groupe, laissé (vraiment) sans protection. Les réactions indignées se sont naturellement multipliées..
La tonalité générale est la même : les Africains ne sont pas des rats de laboratoire, et le dénuement de leur continent ne saurait être une opportunité pour des pays riches qui sont, au demeurant, les plus fortement touchés par l’épidémie.
Le plus grave dans cette polémique qui aurait pu être évitée, ce n’est même pas le cynisme de son initiateur. Ce sont les conséquences potentielles sur le terrain, où elle a réveillé de vieilles angoisses, et alimente le robinet d’un complotisme dangereux pour la santé publique.
Et pour cause : par le passé, et même dans un passé très récent, des chercheurs occidentaux se sont permis tout et n’importe quoi en Afrique. C’est ce qu’explique Félix Atchade, médecin spécialiste en santé publique et en éthique médicale qui travaille entre la France et l’Afrique de l’Ouest. Qui insiste aussi sur l’absolue nécessité de ne pas succomber aux sirènes de l’anti-science.
Sur le terrain, en Afrique, un des enjeux de cette crise du COVID-19, c’est celui de la légitimité des scientifiques africains qui, en réalité, sont plus mondialisés qu’il paraît, participent à de gros projets de recherche, publient dans de prestigieuses revues internationales, sans forcément être reconnus dans leurs propres pays. Or leur continent est plus que jamais confronté à lui-même, alors que les anciennes puissances coloniales sont dépassées par la situation, faisant comme la France face à des pénuries qui étaient jusqu’ici le lot des pays du Tiers-Monde. Si les chercheurs locaux puissent dans les ressources de ce qu’on appelle l’innovation frugale, pour trouver des solutions, ils auront gagné leurs galons.
C’est en tout cas le pari de Jérémie Zoueu, à l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Ses étudiants, ses doctorants et lui travaillent déjà sur le virus, notamment via des méthodes informatiques, pour mieux le comprendre et participer à le vaincre. Dans leur usine-école, ils produisent déjà plusieurs milliers de litres de gel hydro alcoolique, de savon et d’autres désinfectants. Ils travaillent aussi à la production locale de matériels médicaux.
Au Cameroun, l’équipe de Serge Njidjou, qui travaille à l’Université de Dschang, une ville moyenne à l’ouest du pays, vient d’achever le prototypage d’un portique désinfectant, tournant à l’énergie solaire. Il explique pourquoi un tel dispositif peut être adapté à la lutte contre le coronavirus dans cet environnement particulier.
.#Afrique #Coronavirus
Catégorie Actualités et politique 144 commentaires
189 vues - 10 - 0 - 3,4 k abonnés
Intervention à Beaumont-lès-Valence (26) le 29 octobre 2019 pour l’Atelier paysan, par Corinne MOREL DARLEUX (26’56 min).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ? (automne 2019)
Une réflexion sur l’autonomie, l’effondrement, les politiques agricoles, le rapport de force.
De plus en plus préoccupée par l'état critique de dévissage de la société, notamment en matière culturelle, de climat et de biodiversité, Corinne Morel Darleux défend depuis dix ans un projet politique et une vision systémique incluant la sobriété dans tous ses aspects. D'inspiration libertaire, elle prône l'émancipation et l'autonomie, à la fois individuelle et collective, pour favoriser la résilience.
Elle a déposé et défendu de nombreux amendements à la Région visant à développer une alimentation locale de qualité, respectueuse des écosystèmes, accessible à tous et rémunératrice pour les paysans, ainsi que diverses propositions en faveur des savoirs et pratiques "low-tech" et de la déconnexion de nos vies.
Corinne Morel Darleux est militante écosocialiste, écrivaine, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes ; membre de la commission Agriculture à la Région ; autrice (entre autres) de "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce : Réflexions sur l'effondrement"(Libertalia, 2019).
L’Atelier paysan organise une tournée de soirées-débats pour se rencontrer localement et prendre connaissance du poids et des impacts des machines, des robots, de l’informatique et des biotechnologies sur les vies des paysan-nes, sur l’environnement comme sur l’ensemble du modèle alimentaire.
Venez discuter de ces réalités agricoles, de l’imaginaire du progrès technique, de la nécessité de faire émerger une communauté citoyenne « technocritique » basée sur l’entraide, la mise en commun, le « lowtech », avec la volonté s’organiser pour stopper la « démesure technicienne ».
Catégorie Organisations à but non lucratif 0 commentaire
Connue / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1236192541491572736
"
corinne morel darleux @cmoreldarleux Mon intervention dans le cadre des tournées @atelierpaysan : quelques réflexions sur l'autonomie et l'importance de simplifier nos vies pour se libérer de l'emprise technologique et des dépendances qui nous affaiblissent. #Agriculture #Montagne #Politique 8:30 AM · 7 mars 2020 - 21 Retweets - 37 J'aime
"
Escape the City, c’est juste LE MAG à lire avant la fin de ce monde.
Un mag en ligne pour se préparer, sans stress, à la fin de la civilisation techno-industrielle, choisir la simplicité volontaire et retrouver les gestes essentiels.
Ici, on cause vie autonome, minimalisme, low tech & co, effondrement, dystopies, frugalité gourmande, slow living… le tout dans un style gonzo green (oui, on sait, ça veut rien dire, mais ça claque).
Voyez ce mag comme un guide, concret et léger, pour vous aider à anticiper l’après collapse et faire les choix qui vont bien. Le tout avec un peu de distance et d’humour : nos fils twitter nous rendent assez éco-anxieux comme ça…
Et puis, parce qu’un jour, il n’y aura plus internet pour retrouver nos magnifiques articles, E.T.C (de son petit nom) va aussi publier des bons vieux livres pleins de pages en papier (recyclé). Manuels, essais, fictions, formations, events, jeux de société (et pourquoi pas, hein ?)… tout pour vo
Directeur de la publication : Jacques Tiberi
Administration
Escape the city est édité par l’association Escape The City, présidée par Tara Lennart.
Trésorier : Jacques Tiberi
Siège social : ???
Pour nous contacter : contact@escapethecity.life
Hébergeur Le site web d’E.T.C est hébergé par INFOMANIAK — Rue Eugène-Marziano 25, 1227 Genève, Suisse — Téléphone : +41 22 820 35 44
Connu / https://twitter.com/escapethecityyy/status/1235528484577042433
"
Escape the city @escapethecityyy
Avec Pablo Servigne, Philippe Bihouix, @larrouturou
, Edgar Morin et Vincent Mignerot, le tout sur @Thinker_View
Ces 6 vidéos “Thinkerview” vont vous ouvrir les yeux sur l’effondrement
On a sélectionné pour vous cette série d’interviews d’experts et de penseurs, questionnés sur autour l’avenir de la planète et de l’humanité.
escapethecity.life
12:32 PM · 5 mars 2020·Buffer 6 Retweets - 11 J'aime
"
voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?rP4D9A