Clémence Guetté @Clemence_Guette
5 d’entre eux seront bientôt atteints.
Le capitalisme est incompatible avec notre survie / lemonde.fr
Antarctique, coraux… cinq points de bascule climatique pourraient être franchis avec le niveau de...
Dans une étude publiée vendredi dans « Science », des chercheurs identifient seize points de rupture entraînant un emballement mondial ou régional. Ils estiment que cinq d’entre eux pourraient être...
320 - 377 - 684
Confirmés par https://twitter.com/ClemSenechal/status/1568165366295035904
"
Clément Sénéchal @ClemSenechal
Pendant ce temps-là, le système Terre aurait potentiellement franchi 5 points de bascule (à +1,1°C) et pourrait en franchir 5 autres dès +1,5°C de hausse des températures. Avec des conséquences chaotiques.
Image
11:12 AM · 9 sept. 2022 - 179 Retweets- 5 Tweets cités - 257 J'aime
Ceux en cours de franchissement :
- Disparition de la calotte glaciaire du Groenland
- Hausse importante du niveau de la mer
- Effondrement d'un courant clé dans l'Atlantique Nord
- Perturbation majeure des pluies
- Fonte brutale du pergélisol (riche en carbone)
*Source 👇World on brink of five ‘disastrous’ climate tipping points, study finds
Giant ice sheets, ocean currents and permafrost regions may already have passed point of irreversible change
"
Les conclusions du rapport du GIEC – plus précisément de son Groupe de travail 1 – sont on le sait effrayantes tant elles décrivent un monde pris dans la catastrophe environnementale en cours. Cet article de Daniel Tanuro les analyse précisément et ouvre des perspectives radicales, anticapitalistes, seules à même d’empêcher le désastre.
...
solution miracle : l’augmentation de la part des « technologies bas carbone » (nom de code pour le nucléaire, notamment les « microcentrales) et, surtout, le déploiement des dites « technologies à émissions négatives » (TEN – ou CDR, pour Carbon Dioxyde Removal), censées refroidir le climat en retirant de l’atmosphère d’énormes quantités de CO2 à stocker sous terre. C’est l’hypothèse dite du « dépassement temporaire du seuil de dangerosité » de 1,5°C.
Sur le nucléaire, inutile de s’étendre après Fukushima. Quant aux « technologies à émissions négatives », elles n’existent pour la plupart qu’au stade du prototype ou de la démonstration, et leurs effets sociaux et écologiques promettent d’être redoutables (on y revient plus loin). Qu’à cela ne tienne : on veut nous faire croire qu’elles sauveront le système productiviste/consumériste et que le marché libre se chargera de les déployer. En vérité, ce scénario de science-fiction ne vise pas avant tout à sauver la planète ; il vise avant tout à sauver la vache sacrée de la croissance capitaliste et à protéger les profits des plus grands responsables du gâchis : les multinationales du pétrole, du charbon, du gaz et de l’agrobusiness.
Le GIEC entre science et idéologie
...
le résumé du GT1 cautionne l’idée que les technologies à émissions négatives pourraient ne pas être déployées uniquement pour capter les « émissions résiduelles » des secteurs où la décarbonisation est techniquement difficile (l’aviation par exemple) : elles pourraient aussi être mise en œuvre à une échelle massive, pour compenser le fait que le capitalisme mondial, pour des raisons qui ne sont pas « techniques » mais de profit, refuse de renoncer aux combustibles fossiles. Le texte continue d’ailleurs en vantant les avantages de ce déploiement massif comme moyen d’arriver à des émissions nettes négatives dans la seconde moitié du siècle :
« Le CDR conduisant à des émissions négatives nettes mondiales réduirait la concentration de CO2 atmosphérique et inverserait l’acidification de la surface des océans (degré de confiance élevé). »
Le résumé formule une réserve, mais elle est sibylline :
« Les technologies CDR peuvent avoir des effets potentiellement étendus sur les cycles biogéochimiques et le climat, ce qui peut soit affaiblir soit renforcer le potentiel de ces méthodes pour éliminer le CO2 et réduire le réchauffement, et peut également influencer la disponibilité et la qualité de l’eau, la production alimentaire et la biodiversité (degré de confiance élevé). »
En clair, il n’est pas certain que les TEN soient si efficaces que cela, certains « effets » pourraient « affaiblir (leur) potentiel pour éliminer le CO2 ». La dernière partie de cette phrase fait allusion aux impacts sociaux et écologiques : la bioénergie avec capture et séquestration du carbone (la plus mature des TEN à l’heure actuelle) ne pourrait réduire significativement la concentration atmosphérique en CO2 que si une superficie égale à plus d’un quart des terres en culture permanente aujourd’hui servait à produire de la biomasse énergétique – au détriment des réserves en eau, de la biodiversité, et/ou de l’alimentation de la population mondiale1.
Ainsi, d’un côté le GT1 du GIEC se base sur les lois physiques du système climatique pour nous dire que nous sommes au bord du gouffre, sur le point de basculer irréversiblement dans un cataclysme inimaginable ; de l’autre, il objective et banalise la fuite en avant politico-technologique par laquelle le capitalisme tente, une fois de plus, de reporter devant lui l’antagonisme irréconciliable entre sa logique d’accumulation illimitée du profit et la finitude de la planète. « Jamais un rapport du GIEC n’aura laissé sourdre à ce point l’angoisse suscitée par l’analyse scientifique des faits à l’aune des lois incontournables de la physique », écrivions-nous au début de cet article. Jamais non plus un tel rapport n’aura illustré aussi clairement qu’une analyse scientifique qui considère la nature comme un mécanisme et les lois du profit comme des lois physiques n’est pas vraiment scientifique mais scientiste, c’est-à-dire, partiellement au moins, idéologique.
...
lire le rapport du GT1 du GIEC en ayant à l’esprit qu’il est à la fois la meilleure et la pire des choses ... diagnostic rigoureux ... La pire, parce qu’il sème à la fois la peur et l’impuissance ... Son idéologie scientiste noie l’esprit critique dans le flot des « données ». Elle détourne ainsi le regard des causes systémiques, avec deux conséquences : 1°) l’attention se focalise sur les « changements des comportements » et autres gestes individuels – pleins de bonne volonté mais pathétiquement insuffisants ; 2°) au lieu d’aider à combler le fossé entre conscience écologique et conscience sociale, le scientisme l’entretient.
Écologiser le social et socialiser l’écologie est la seule stratégie qui peut arrêter la catastrophe et faire renaître l’espérance d’une meilleure vie. Une vie du prendre soin des personnes et des écosystèmes, maintenant et dans une vision de long terme. Une vie sobre, joyeuse et chargée de sens. Une vie que les scénarios du GIEC ne modélisent jamais, où la production de valeurs d’usage pour la satisfaction des besoins réels, démocratiquement déterminés dans le respect de la nature, remplace la production de marchandises pour le profit d’une minorité.
Article écrit pour le site de la Gauche anticapitaliste (Belgique)
Photo: G. Blevins, Reuters
Connu / https://twitter.com/SRContretemps/status/1425104122932563975
Ndlr : tant que le GIEC et l'IPBES N'AURONT Pas fusionné dans une approche holistique et holomidale on aura des pb ? ACT
Pour un réveil écologique et Nicolas Voisin ont aimé
François Gemenne @Gemenne
Sans vouloir affoler tout le monde: on commence à détecter les premiers signes d'approche des 'seuils de rupture' climatiques, qui seraient encore plus catastrophiques que les événements extrêmes qui marquent cet été. Ici, le Gulf Stream. 1/..
theguardian.com
Climate crisis: Scientists spot warning signs of Gulf Stream collapse
A shutdown would have devastating global impacts and must not be allowed to happen, researchers say
10:18 AM · 6 août 2021·- 557 Retweets 59 Tweets cités 845 J'aime
Ces 'seuils de rupture', ou 'tipping points', sont des moments où le climat basculerait brutalement et irréversiblement dans un état complètement différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. 2/..
Si on a choisi 2°C comme objectif dans l'Accord de Paris, c'est aussi parce qu'on pensait qu'on n'atteindrait pas ces seuils de rupture avant 2°. Mais on commence à s'en approcher dangereusement. Ici, on note un affaiblissement du Gulf Stream. 3/.. https://nature.com/articles/s41558-021-01097-4
Mais pendant ce temps, la @Fnac continue à faire la publicité d'ouvrages climato-sceptiques, parce que ça fait vendre, et c'est tellement plus rassurant de taper sur les écologistes (qui ne sont pas sans défauts...) que d'agir pour éviter ça. 4/4
Citer le Tweet
Bon Pote @BonPote · 5 août
Bonjour @Fnac ,
Ça ne vous dérange pas d’avoir dans votre sélection FNAC (au moins) 4 lives d’auteurs climatosceptiques ?
C’est quoi le principe, faire de l’argent à tout prix, peu importe si on désinforme les français sur les enjeux écologiques ?
...
P. Friedlingstein @PFriedling · 13h En réponse à @Gemenne
Précision : c’est pas le Gulf Stream, c’est la circulation océanique de l’Atlantique Nord (AMOC) dont il s’agit. Le Guardian confond les deux. - 7 - 6 - 31
Chantons la Ravachole @tiancien 11h
Le premier appartenant au second, leur affirmation est vraie. De plus, dans le corps de l'article, ils ne parlent bien que de L'AMOC. Le choix pour le titre doit être vu comme une vulgarisation "grand public" et un simple appel aux clics... Et je peux les comprendre sur ce choix. - 1 - 1 - 6
...
Pierre Larrouturou a retweeté Audrey Garric @audreygarric · 16h
Une nouvelle étude modélise les risques d'emballement du climat. Elle montre que les interactions entre les systèmes climatiques (calottes, Amazonie, etc) peuvent abaisser les seuils critiques de température à partir desquels un tipping point est franchi
Climate tipping points could topple like dominoes, warn scientists
Analysis shows significant risk of cascading events even at 2C of heating, with severe long-term effects
3 - 69 - 80
Ndlr : tipping point : point de non retour
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Illich
"
Ivan Illich [ˈiːvaːn ˈɪlɪtʃ ]1, né le 4 septembre 1926 à Vienne en Autriche et mort le 2 décembre 2002 à Brême en Allemagne, est un penseur de l'écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle2.
...
Théories
Méthode critique peirastique
Une grande partie de l'oeuvre d'Ivan Illich (en particulier ses ouvrages des années 1970) est caractérisée par une méthode critique que Martin Fortier nomme « peirastique »6 (le terme est emprunté à Aristote). Cette méthode consiste à critiquer son adversaire en partant des axiomes mêmes de cet adversaire : "il s’agit de démontrer à mon adversaire que (1) la conclusion qu’il soutient (...) ne dérive en fait pas de ses prémisses (sauf à commettre une faute de raisonnement), et que (2) la conclusion que je soutiens pour ma part, en plus d’être dérivable de mes propres prémisses, est également dérivable de celles de mon adversaire"7.
Contre-productivité
La principale notion illichienne est le concept de la « contre-productivité ». Lorsqu'elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole), les grandes institutions de nos sociétés modernes industrielles s'érigent parfois sans le savoir en obstacles à leur propre fonctionnement : la médecine nuit à la santé (tuant la maladie parfois au détriment de la santé du patient15) ; le transport et la vitesse font perdre du temps ; l'école abêtit ; les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n'écoute ou ne se fait entendre, etc.
Vitesse généralisée
Penseur de l'écologie politique, Illich lutta contre le système automobile et tous les moyens de transports trop rapides qu'il jugeait aliénants et illusoires.
Dans Énergie et équité (1973), il note : "Il est temps de prendre conscience qu'il existe, dans le domaine des transports, des seuils de vitesse à ne pas dépasser. Faute de quoi, non seulement l'environnement physique continuera d'être saccagé, mais encore le corps social continuera d'être menacé par la multiplication des écarts sociaux creusés en lui et miné chaque jour par l'usure du temps des individus"16.
Il développe alors la notion de « vitesse généralisée », calculée en prenant en compte non seulement le temps passé à se déplacer avec une automobile, mais aussi le temps passé à travailler pour l'acquérir et faire face aux frais afférents, la vitesse du bolide était de 6 km/h, soit à peine plus que celle d'un marcheur17.
...
Convivialité
Ivan Illich travailla à créer des pistes vers d'autres possibilités, qui s'expriment selon lui par un retour à des outils conviviaux, qu'il oppose aux machines. L'outil accepte plusieurs utilisations, parfois détournées du sens originel, et permet donc l'expression libre de celui qui l'utilise. Avec une machine, l'homme devient serviteur, son rôle se limitant désormais à faire fonctionner une machine construite dans un but précis19. Dans La convivialité (1973), il écrit20 :
« J'appelle société conviviale une société où l'outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d'un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l'homme contrôle l'outil. »
"&
https://www.babelio.com/auteur/Ivan-Illich/2925
"
Ivan Illich (auteur de Une société sans école) - Babelio
Ivan Illich - Un certain regard. Ivan Illich, mythologie occidentale et critique du "capitalisme des biens non tangibles". Entretien en français avec Jean Marie Domenach dans la série "Un certain regard" - 19/03/1972.
"&
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Mort_d%27Ivan_Ilitch
"
La Mort d'Ivan Ilitch — Wikipédia
Quiconque lit La Mort d’Ivan Ilitch y verra un inattendu mélange littéraire qui allie la description de frivolités comme de petites bassesses, et peint l’ordinaire commun et étriqué d’un esprit qui va se découvrir à son étonnement égoïste et petit (Ivan Ilitch), victime à 45 ans d’une maladie extrême, dans la souffrance qui ...
"