À l’air libre - 78 commentaires
Dans « À l’air libre » jeudi, la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez décrypte le projet de loi présenté la veille.
Au sommaire :
➡️La promesse de la ministre du logement Emmanuelle Wargon de reloger tous les migrants évacués de la place de la République : a-t-elle été tenue ? Réponse avec Célia Mebroukine qui a enquêté. NON
➡️Le projet de loi visant à conforter les principes de la République a été présenté hier. En filigrane, la laïcité à la française (lire ici notre article sur le texte de loi https://www.mediapart.fr/journal/france/091220/separatisme-le-gouvernement-detricote-les-grandes-lois-de-notre-republique). On l’analyse avec la professeure de droit Stéphanie Hennette-Vauchez.
France
Dans les maisons de retraite, les « médecins coordonnateurs » sont des professionnels très recherchés, une denrée rare depuis des années. Lors de la première vague de Covid-19, pourtant, certains établissements n’ont pas hésité à les pousser dehors, défiant toute logique sanitaire.
Mots-clés covid-19 ; Ehpad
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Obligatoire depuis 2005, ce docteur « apporte ses compétences gérontologiques au niveau des résidents avec pour objectif la qualité de la prise en charge », sans être leur médecin traitant.
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Alors même que Le Journal du médecin coordonnateur raconte les batailles que se sont livrées certains établissements pour recruter ces professionnels lors de la première vague, « denrée rare et particulièrement précieuse ».
Car tous les Ehpad ne disposent pas de médecin coordonnateur, loin de là. Comme le décrivait un rapport déposé en mars 2018 par les députées Monique Iborra (LREM) et Caroline Fiat (La France insoumise), « les Ehpad ont aujourd’hui de grandes difficultés à recruter des médecins coordonnateurs : un tiers des Ehpad en seraient actuellement dépourvus. De nombreuses explications [à ce manque d’attractivité – ndlr] sont avancées, dont les difficultés de positionnement auxquelles peuvent être confrontés ces médecins par rapport aux médecins traitants ; la lourdeur des tâches administratives qu’ils ont à effectuer : ces tâches prennent largement le pas sur les activités soignantes, apanage des médecins traitants, et contraignent beaucoup le temps consacré à la coordination ; le sentiment d’un exercice isolé de la médecine ; le niveau de la rémunération ; le sentiment d’un manque d’indépendance par rapport à l’institution ».
Malgré cette pénurie, au plus fort de la crise, « il y a eu des soucis pour pas mal de nos adhérents dans la relation entre direction et médecin coordonnateur », abonde Anne David-Bréard, présidente du Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC). D’après une étude menée par son syndicat, 2,5 % des directeurs se sont séparés de leur médecin coordonnateur lors de la première vague. Et de citer plusieurs exemples, volontairement vagues, car en plein contentieux.
Des « médecins co », comme on les appelle, s’opposant à leur direction, qui souhaite, ici, établir elle-même des prescriptions médicales, là, autoriser les visites des familles. Quand la crise ne catalyse pas, aussi, des conflits plus anciens.
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Reconquérir le temps long : planification et démocratie ! - •Diffusé en direct il y a 11 heures / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Le samedi 10 octobre 2020, Jean-Luc Mélenchon concluait la première édition de l'Agora de la France insoumise. Cet espace de débat était cette fois-ci consacré à la question suivante : « Quel rôle et quelle place pour l’État face à l’urgence écologique ? ». Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a fait le lien, dans son discours, entre le changement climatique, la planification, la reconquête du temps long et la démocratie.
Jean-Luc Mélenchon a commencé par brosser le tableau des effets visibles et récents du changement climatique dans notre pays, en concentrant son discours sur la question du cycle de l'eau. Il a ainsi parlé de la sècheresse, avec l'exemple du Doubs à sec (objet d'un déplacement récent du député insoumis) ou de la construction de « bassines » dans certaines régions agricoles pour accumuler l'eau (objet d'un déplacement à venir le lendemain). Il a aussi parlé des inondations dans le sud de la France et a expliqué comment le réchauffement de la Méditerranée provoque une augmentation de l'évaporation qui est à l'origine de pluies plus importantes qui tombent sur des sols imperméabilisés et ruissellent davantage.
Face à ce changement climatique désormais irréversible, Jean-Luc Mélenchon a appelé à planifier pour faire les réparations et les constructions nécessaires pour s'adapter tout en changeant nos modes de production anti-écologique. Il a ainsi évoqué le cas de l'agriculture intensive qui, en utilisant des pesticides, détruit la vie et la spongiosité des sols et augmente le ruissellement, ce qui provoque des inondations au moment des pluies et des sècheresses du fait que l'eau ne peut s'infiltrer correctement. Pour réaliser ces tâches d'intérêt général, le député insoumis a appelé a établir une conscription. Alors que Veolia essaie d'absorber Suez, il a expliqué que si les insoumis arrivaient au pouvoir en 2022, les entreprises liées à la gestion de l'eau seraient nationalisées.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a insisté sur la question de la reconquête du temps long face au temps court imposé par le capitalisme. Il a expliqué que la planification était l'outil de la reconquête du temps long mais aussi du sens. Il a montré comment et pourquoi cette planification devait être le résultat d'une expression démocratique de la souveraineté populaire et que celle-ci devrait s'articuler entre l'échelle nationale par l'Etat et l'échelle locale par la commune.
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Communiqué de la SDJ du Média, de la section CGT du Média et de certain.e.s travailleurs.ses concernant l’article paru sur lemonde.fr : “Le Média veut démettre Denis Robert de ses fonctions de directeur de la rédaction”
Nous, travailleurs.ses du Média, membres de la Société des Journalistes et de la section CGT du Média, nous étonnons de l’article paru le 12 septembre dans Le Monde, intitulé “Le Média veut démettre Denis Robert de ses fonctions de directeur de la rédaction”, et de la teneur des propos qui y sont rapportés.
Nous nous sommes engagé.e.s, en accord avec le Manifeste fondateur du Média, dans un processus de transformation exigeant qui fera de notre journal l’une des premières coopératives médiatiques de France. Cette transformation, sur laquelle nous travaillons depuis de longs mois et qui avait déjà été bloquée par l’ancienne directrice de la rédaction, s’est faite avec l’implication active des personnels et des Socios du Média. L’écriture des statuts et du Règlement intérieur de cette coopérative a été ouverte à tous.tes les salarié.e.s.
A ce titre, nous avons proposé de réorganiser la rédaction et plus largement l’ensemble du collectif de travail en vue d’un fonctionnement plus démocratique, plus horizontal et plus efficient. Ces derniers mois ont en effet montré que nous n’avions besoin que de notre intelligence collective pour faire fonctionner la rédaction et produire des contenus de qualité sur lesquels Denis Robert n’intervenait plus. Il gardait le titre de directeur de la rédaction sans en assumer les tâches.
Nous n’avons jamais souhaité le départ de Denis Robert. Nous lui avons toujours témoigné notre désir de continuer cette aventure éditoriale avec lui, en l’accompagnant dans la réalisation de ses productions journalistiques. Au sein de cette nouvelle organisation envisagée par le collectif qui fait vivre quotidiennement le Média, Denis Robert garderait un rôle central.
En outre, comme par le passé, le poste de directeur de la rédaction, outre son inefficacité opérationnelle, a montré son incompatibilité avec l’esprit collégial et le caractère collectif du fonctionnement du Média, pierre angulaire du Manifeste auquel les travailleurs.ses sont attaché.e.s. Au fil du temps, la gestion des tâches d’encadrement assumées par Denis Robert a donné lieu à de nombreuses tensions et instauré un climat délétère au sein du collectif de travail. Le directeur de la rédaction n’a pas jugé bon d’y remédier, malgré les nombreux signaux d’alerte.
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SIGNATAIRES
SDJ Le Média - CGT Le Média
Éloïse Bajou (journaliste)
Bertrand Bernier (production)
Téo Cazenaves (journaliste)
Alexis Debaye (monteur)
Jordan Escoda (technicien du son)
Lucas Gautheron (président SDPLM et journaliste)
Chloé Gence (développeuse)
Remi Kenzo Pagès (journaliste)
Adonis Romdhane (cadreur)
Théophile Kouamouo (journaliste)
Léo Le Gat (cadreur)
Irving Magi (journaliste)
Romain Mahdoud (journaliste)
Filippo Ortona (journaliste)
Thibault Sans (responsable communauté des Socios)
Bérénice Sevestre (monteuse)
Julien Théry (président EDPLM et chroniqueur)
Robin Vollais (monteur)
Connu / https://twitter.com/Jul_Thery/status/1304876161172897794
43 949 vues - 4 k - 129 - 2,96 k abonnés
"Bonjour à tous. Depuis mon arrivée en avril 2019, je suis porteur d’un projet pour le Média. Je crois à l’importance d’un espace de liberté, de recherche, de révélations, de débat et d’intelligence en vue des présidentielles, et j’ai en tête l’horizon 2022. Je suis debout. Là je suis assis mais je reste debout... Je ne renonce pas. Je ne renoncerai pas."
La lettre de Denis Robert en réponse à son employeur Julien Théry (format PDF) : https://we.tl/t-PcmAI0nOqO
1 319 commentaires
Transcription : ... Julien Thery, Bertrand Bernier président de l'association Le Média, ... Kouamouo ... Il faudrait des médiateurs indépendants sur le forum ...
Le Média @LeMediaTV · 22 sept. - 67 - 30 - 21
Entretien Territoires zéro chômeur de longue durée : « Il faut assumer que ça coûte plus cher que prévu » Olivier Bouba-Olga économiste, professeur à l'université de Poitiers - 17/09/2020
Mercredi, la proposition de loi de la majorité pour étendre l’expérimentation « Territoire zéro chômeur de longue durée » (TZCLD) a été adoptée en première lecture par les députés. Lancée pour cinq ans sur dix territoires pilote, elle devrait être ouverte à 50 territoires de plus.
Le postulat porté par ATD Quart Monde reste le même : « Personne n’est inemployable, il y a du travail et il y a de l’argent ». Et le principe est simple : l’argent déboursé par les pouvoirs publics pour les allocations chômage ou les prestations sociales comme le RSA peut être utilisé pour embaucher ces personnes en CDI, dans des entreprises à but d’emploi (EBE) dont l’activité ne doit pas être en concurrence avec les services marchands sur un territoire. Sans obligation pour les personnes privées d’emploi toutefois, car on tomberait alors dans une logique de workfare, soit l’obligation d’effectuer des tâches d’intérêt général pour toucher une aide sociale.
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Les premiers résultats, qui ont fait l’objet d’un rapport intermédiaire fin 2019 https://www.alternatives-economiques.fr/avenir-territoires-zero-chomeur-de-longue-duree/00091113, sont encourageants, et près de 800 personnes sont aujourd’hui employées dans une EBE. Mais certains, comme l’économiste Pierre Cahuc https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-le-vrai-cout-des-territoires-zero-chomeur-1241532, membre du comité scientifique, dénoncent le coût du dispositif, plus élevé que prévu.
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Le rapport Igas-IGF http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2019-050R.pdf met en évidence que, contrairement à ce qui était anticipé, l’expérimentation coûte plus cher à l’Etat que prévu. Les porteurs de l’expérimentation avaient calculé un coût par poste créé de 18 000 euros et un gain de dépenses sociales non réalisées (prestations comme le RSA, allocations chômage et externalités2 négatives résorbées) identique, de 18 000 euros. L’opération était donc censée être neutre pour les finances publiques. Le rapport Igas-IGF, lorsqu’il fait la somme de ce qui a été dépensé par les acteurs publics et le rapporte au nombre de salariés, obtient le chiffre de 25 000 euros par personne.
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Autre comparaison : le coût des emplois créés par le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE), transformé en exonération pérenne : à 40 milliards d’euros, cela signifie 200 000 et 300 000 euros par emploi créé. On est loin du coût (même majoré) des emplois territoires zéro chômeur de longue durée.
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que ces territoires arrivent à mettre autour de la table tous les acteurs locaux, c’est-à-dire les autres agents économiques qui peuvent se sentir en concurrence, comme les acteurs de l’insertion par l’activité économique (IAE). Et ne pas oublier les représentants des entreprises privées car il y a un enjeu à ce que certaines personnes des EBE aillent ensuite vers l’emploi classique. Et enfin les collectivités locales, communes, intercommunalités, départements et régions qui peuvent répondre aux besoins de formation et d’accompagnement. On pourrait imaginer par exemple qu’un territoire candidat ait des lettres d’intention de la région sur le financement de la formation.
Un autre signe de « maturité » est que le territoire soit dans des logiques de coopération, que les acteurs travaillent bien ensemble, qu’il n’y ait pas de conflits.
La question du financement doit aussi être prise en considération.
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Enfin, il y a la question de l’encadrement intermédiaire, qu’il faut là aussi anticiper. Nous sommes de ce point de vue un peu en désaccord avec le fonds d’expérimentation qui était sur une logique très horizontale, sans hiérarchie et donc sans management intermédiaire. Sur le terrain, ce schéma ne fonctionne pas très bien. Nous plaidons pour des modes d’organisation moins innovants.
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On pourrait expérimenter contre le chômage un ensemble de réponses, et on obtiendrait ainsi une palette de solutions où piocher. C’est très puissant en termes de fabrique de la politique publique. Evidemment, on peut objecter qu’il y a rupture d’égalité entre les territoires. Néanmoins, je trouve cela pertinent à l’heure actuelle d’insister sur les possibilités de différenciation territoriale.
- Inspection générale des affaires sociales et Inspection générale des finances.
- Un agent exerce une externalité lorsqu’il crée, par son activité, un effet externe en procurant à autrui, sans contrepartie monétaire, une utilité ou un avantage de façon gratuite (externalité positive), ou au contraire une nuisance, un dommage sans compensation (externalité négative).
Propos recueillis par Céline Mouzon
3 Commentaires
À la suite de l’université d’été 2019 de La France Insoumise (LFI), l’UFAL avait apporté publiquement son soutien à Henri Pena-Ruiz, objet d’un lynchage politico-religieux pour des propos parfaitement républicains tenus à cette occasion sur la notion piège « d’islamophobie ».
Or cette année, aux « Amfis d’été » de LFI, un atelier consacré à « un nouvel antiracisme populaire » sera animé notamment par le nommé Taha Bouhafs, celui-là même qui s’était illustré l’an dernier comme l’un des meneurs de la cabale contre Henri Pena-Ruiz. Ce personnage a par ailleurs joué un rôle actif dans la marche « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019 qui a vu défiler derrière des militants islamistes et fréristes, et sur leurs slogans, certaines personnalités politiques ou syndicales précédemment étiquetées « progressistes » — dont des dirigeants de LFI.
Outre qu’on voit mal en quoi l’antiracisme devrait être « nouveau », ni surtout ce que cache l’épithète « populaire » (1), l’atelier prévu aux Amfis d’été de LFI donnera également la parole à quelques activistes du racialisme, du postcolonialisme, de l’indigénisme, et à d’autres intervenants connus pour leur refus de la laïcité et de l’universalisme républicain.
Certes, un atelier laïcité sera animé aux mêmes Amfis d’été par un responsable de LFI dont on ne peut critiquer les positions. Certes, le programme de LFI comporte un chapitre laïcité plutôt sympathique. Au demeurant, l’UFAL a été auditionnée à plusieurs reprises par LFI sur le sujet. Mais comment les militants se retrouveront-ils dans ce grand écart avec le supposé « nouvel antiracisme populaire » et ses promoteurs anti-laïques ? On ne peut servir deux maîtres. En se laissant aller au courant anti-universaliste à la mode, on s’expose à toutes les dérives.
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La complaisance envers les islamistes, indigénistes, ou autres racialistes n’apportera aucun avantage à ses auteurs, et ne se fera qu’au détriment de l’universalisme et de la laïcité.
- ↑ Par exemple, le droit de qualifier Jean Castex « d’homme blanc » ?
Ndlr : au final, y a-t-il, y a-t-il eu "complaisance, ou non ? ACT
=> visionner la conf ACT
Par Loup Viallet, auteur du blog « Questions africaines »
Initiateur et président d’un laboratoire français de recherche en développement numérique (MEZA www.mezalab.org ), vous avez souhaité réagir à l’entretien que Monsieur Wilfried N’Guessan et moi-même avons tenu à propos de ce que réservent les possibilités du logiciel libre pour l’économie et la formation professionnelle en Afrique (La bataille pour le logiciel libre en Afrique). Cet échange a donc vocation à faire écho à l’article précédent, ainsi qu’à donner à réfléchir à un public plus large encore que celui des acteurs directement concernés par cette discussion, en Europe comme en Afrique.
Que dites-vous de ce que le député Cédric Villani, auteur d’un rapport parlementaire sur l’Intelligence Artificielle, nomme « cyber-colonisation », c’est-à-dire ce phénomène de captation par les grandes plateformes, à la fois des talents locaux qu’ils recrutent, de la valeur ajoutée qu’ils produisent et des données qu’ils accumulent. Cette situation est bien connue des usagers français, qui la subissent au même titre que d’autres peuples européens soumis aux mêmes logiciels et fournisseurs d’accès ; l’Afrique est-elle aussi menacée de cyber-colonisation par les GAFAMA ?
Monsieur Villani est, je pense, bien en retard de plusieurs trains et avions. Un des pères des lunettes de réalité virtuelles, Jaron Lanier dénonce depuis longtemps les pillages intellectuels et la colonisation des GAFAMA. Personnellement, dès l’an 2000, j’alertais les libristes a fond branché Google de se méfier. A l’époque, je disais que malgré les affirmations des deux créateurs de vouloir rester une entreprise familiale, ils seraient obligés d’aller en bourse et qu’à ce moment là il faudrait vraiment se méfier. Quand l’introduction s’est faite, en 2001, j’ai réitéré mes alertes. On me riait au nez. Idem quand je disais que Mozilla ne devait pas avoir qu’un seul gros partenaire. Et j’en passe et des meilleurs. Mais ce pillage a aussi lieu parfois dans le monde du Libre ! Le meilleur des exemples est la distribution Linux Ubuntu de la société Canonical. Ubuntu est un fork de la distribution Debian qui elle est vraiment d’intérêt général, c’est-à-dire sans entreprise qui manage et empoche les bénéfices. A l’inverse donc Ubuntu c’est une marque de la société Canonical, dont le siège est sur l’île de Man un paradis fiscal.
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Quant aux prévisions des cabinets « nostradramusiens » ça fait longtemps que je les lis avec amusement. En 2007, au moment du Buzz sur SecondLife, le Cabinet Gardner, prévoyait que toutes les entreprises seraient équipées d’un environnement virtuel 3D dès 2012.. On attend encore.
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Parfois le logiciel libre est en avance, mais se fait rapidement dépasser comme par exemple OpenStreet Map antérieur à googlemaps, il reste avant tout généralement en retard tout en restant dans une vision classique, comme de faire un énième CMS ( générateur de site web), ou les services de Framasoft qui ne sont que de pâles copies de ce que propose google drive et autres. Or, l’important est aussi de sortir de l’usage classique tel que bureautique, web, etc pour aller vers un numérique notamment nativement en 3D de bout en bout.
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Attention aussi a ceux qui vous disent qu’Android est « libre/opensource ». Android n’est qu’un Linux, dont les sources sont ouvertes, mais ou en réalité tout dépend des directives de … Google et de son playstore
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Mieux encore : le web 3D est aussi un modèle économique où ce sont les utilisateurs finaux qui financent les développements technologiques et donc n’attendent pas d’untel ou autre spécialiste qu’il développe et vende uniquement ce que lui a décidé. Actuellement et technologiquement, les utilisateurs n’ont même plus la main sur le W3C qui décide des normes du Web. Ce sont donc les acteurs technologiques qui décident de tout. Avec un changement de paradigme, accompagné d’une rupture technologique, libre/opensource et l’adoption d’un fonctionnement décentralisé, les utilisateurs et acteurs de ce changement d’intérêt général, pourraient reprendre la main, en créant une nouvelle organisation qui ne dépendra plus du w3c. Un nouvel organisme, pourra toujours se faire noyauter, sauf, ou moins si dès le départ on prend en compte les actuelles dérives. Plus nombreux nous seront pour lancer ce changement, plus nous aurons de chances de redéfinir les règles, de rebattre les cartes, tant pour lutter contre les actuelles hégémonies des marchés et services, et s’émanciper des normes édictées par les Gafama.
Connu / https://framasphere.org/posts/9893901
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Facebook « nuit aux gens à grande échelle » : un ingénieur témoigne et quitte la firme avec fracas
« Robots tueurs » dans l’armée : deux députés soulignent la nécessité d’un contrôle humain
Le fils de Carlos Ghosn soupçonné d’avoir payé 500.000 dollars en cryptomonnaies pour l’évasion de son père
D’étranges amendes « sans contact » ont été envoyées à des manifestants en Aveyron
Invisibles, des femmes dénoncent l’algorithme sexiste de YouTube
Chine : la reconnaissance faciale désormais obligatoire pour acheter un nouveau téléphone
Racisme policier : les géants du Net font mine d’arrêter la reconnaissance faciale
Lire : Ganascia, « Le mythe de la singularité »
Dire qu’il y a des scientistes que cela ne derange aucunement, au contraire, ils sont plutot pour rendre l’IA encore plus rapide…
Qui sont les vrais croyant et les vrais irrationnels ? Est-ce que les capacités cognitives -si tant est que cela ai un sens- de ce type sont suffisante pour le rendre aussi sage, et l’est-il autant sur le plan humain et social ?
La question est vite répondue…
.#gafam <a href="?addtag=orwel" title="Hashtag orwel">#orwel</a> <a href="?addtag=bigbrother" title="Hashtag bigbrother">#bigbrother</a> <a href="?addtag=littlesister" title="Hashtag littlesister">#littlesister</a> <a href="?addtag=tic" title="Hashtag tic">#tic</a> <a href="?addtag=fichage" title="Hashtag fichage">#fichage</a> <a href="?addtag=rgpd" title="Hashtag rgpd">#rgpd</a> .#technopolice <a href="?addtag=cnil" title="Hashtag cnil">#cnil</a> <a href="?addtag=flicage" title="Hashtag flicage">#flicage</a> <a href="?addtag=surveillance" title="Hashtag surveillance">#surveillance</a> <a href="?addtag=policepolitique" title="Hashtag policepolitique">#policepolitique</a> <a href="?addtag=renseignement" title="Hashtag renseignement">#renseignement</a>
.#préjugés <a href="?addtag=zététique" title="Hashtag zététique">#zététique</a> <a href="?addtag=réactionnaires" title="Hashtag réactionnaires">#réactionnaires</a> <a href="?addtag=scientistes" title="Hashtag scientistes">#scientistes</a>
.#rationnalisme <a href="?addtag=scepticisme" title="Hashtag scepticisme">#scepticisme</a> <a href="?addtag=espritcritique" title="Hashtag espritcritique">#espritcritique</a>
.#science <a href="?addtag=philosophie" title="Hashtag philosophie">#philosophie</a> <a href="?addtag=sociologie" title="Hashtag sociologie">#sociologie</a> <a href="?addtag=politique" title="Hashtag politique">#politique</a> <a href="?addtag=éthique" title="Hashtag éthique">#éthique</a>
.#anarchisme <a href="?addtag=anarchaféminisme" title="Hashtag anarchaféminisme">#anarchaféminisme</a> <a href="?addtag=libertaire" title="Hashtag libertaire">#libertaire</a> <a href="?addtag=émancipation" title="Hashtag émancipation">#émancipation</a> .#autogestion <a href="?addtag=luttedesclasses" title="Hashtag luttedesclasses">#luttedesclasses</a>
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Julien Delalande - il y a 21 minutes
Eh oui, confrontation entre ivresse scientiste passionnante mais adolescente, et risques sociaux/politiques engendrés par les résultats de la science à l’âge adulte… Merci pour ce post passionnant.
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Comment sortir de cette quadrature du cercle ? Par l’éducation et la culture ? Beau chantier de médiation…
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Je pense aux peuples opprimés - Ouïgours, Kurdes, etc - pour qui notamment le cryptage est INDISPENSABLE… Comment maintenir “le mauvais génie” dans sa lampe dirait Aladin… ?
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Bernard Tardieu, Coprésident de la commission Énergie et changement climatique de l’Académie des technologies
Le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique est en cours de construction sur le Nil bleu en Éthiopie : Grande Renaissance (GERD(1)) dont la puissance dépassera 5 000 MW. Les travaux de cette installation ont commencé en 2012 et doivent s’achever en 2022.
De vifs débats entre l’Éthiopie et l’Égypte ont récemment suscité l’attention sur ce projet. Ils ne portent pas sur l’existence du barrage en soi mais sur l’opération de premier remplissage du lac de retenue (qui a débuté au cours de cette saison humide 2020), c’est-à-dire sur la phase de transition durant laquelle le barrage GERD va retenir de l’eau et priver le lit aval du Nil d’une partie de cette eau.
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=> un commentaire :
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Cher Mr Tardieu, merci pour cet article étayé.
C'est le titre que j'interroge : "médiation sur le Nil bleu".
Vous n'êtes pas sans savoir qu'une médiation nécessite un tiers. Mais en dehors de ce mot dans le titre, sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu d'éléments l'étayant. Par contre, il est question d'un conflit de remplissage, mais vous ne le détaillez pas vraiment et point de tiers ?
Merci de m'éclairer ici ou par mel :-)
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ATT
.#Climat <a href="?addtag=Environnement" title="Hashtag Environnement">#Environnement</a>
Faut-il dépasser la rhétorique de la « transition » écologique ? C’est ce qu’avance le collectif Désobéissance Écolo Paris, qui a notamment participé aux grèves scolaires lancées en 2019 dans la capitale, dans son ouvrage Écologie sans transition (éditions Divergences).
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Créée par l’enseignant anglais en permaculture Rob Hopkins à la fin des années 2000, l’expression « transition écologique » désigne, selon ce dernier, le passage (nécessairement « progressif » et « apolitique ») du mode actuel de production et de consommation à un mode « plus écologique », qui passerait entre autres par une réduction massive des émissions de CO2.
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Dans Écologie sans transition, un ouvrage collectif récemment paru aux éditions Divergences, le collectif propose au contraire l’interruption « dès maintenant » de « l’œuvre destructrice de l’économie », en annonçant « ne pas vouloir d’une écologie qui serre la main à tout le monde ». Explications.
La volonté d'une rupture « dès maintenant »
... L'ancien maire de Bègles lui préfère le terme de « reconstruction », formulé notamment par l’économiste Gaël Giraud.
L’impossible transition énergétique ?
... Dans une conférence sur la question publiée sur la chaîne du Média, Jean-Baptiste Fressoz évoque des périodes de très fortes décrues d'émission de CO2 rares et, surtout, exceptionnelles. Les seuls exemples historiques de moments où se produisent ces « transitions » ? « La crise de 1929, c'est un moment où effectivement, au niveau global, les émissions de CO2 baissent très fortement, ironise l'intéressé. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays vaincus comme l’Allemagne opèrent aussi une magnifique transition énergétique, mais bon… »
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« Dans le mix énergétique mondial, la part des énergies fossiles est de 80 % depuis 30 ans, alors que sur la même période on s’est beaucoup vanté de transitionner vers les énergies renouvelables, renchérit le premier chapitre du livre Écologie sans transition. À moins d’une rupture, il n’y aura donc pas de sortie des énergies fossiles. »
Le « ravage » plutôt que la « crise »
Qu’entendre par le mot « rupture » ? Pour Désobéissance Écolo Paris, la question est d’abord sémantique. Car au-delà de l'enjeu énergétique, c’est un véritable changement de vocabulaire que souhaite opérer le collectif. Au lieu de parler de « crise », ce dernier privilégie par exemple le terme de « ravage ». « Une crise est temporaire, peut-on lire dans les premières pages du livre. En revanche, un ravage est un processus, actif, agressif, mené par un sujet identifiable. C’est pour souligner ce lien entre une activité ravageuse, celle de l’économie capitaliste, et ses effets destructeurs sur les milieux vivants, que nous préférons ce terme à tous les autres. »
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Écologie sans transition entretient au contraire un rapport très conflictuel avec l’État, accusé « de garantir et de réguler l’ordre économique qui détruit activement la planète » ... on ne peut obtenir des gains conséquents de sa part qu’en instaurant d’abord un rapport de force. ...
Connu / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1282343642615644161
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Damien CAREME Globe terrestre Europe-Afrique a retweeté
Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS · 12 juil.
En effet, ce dont il s'agit, c 'est de reconstruction écologique : non pas 1 transition "lisse" & sans heurts mais 1 combat politique pour mettre fin au désastre, créer des emplois...
Pour cela, l'Etat doit devenir 1 allié & non plus le complice du pire - 12 - 221 - 489
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Les sujets qui fâchent
Cinq propositions jugées « controversées », car témoignant d’un clivage important parmi les participants, n’ont quant à elles pas été retenues, note Le Monde https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/28/pres-de-deux-millions-de-votes-pour-une-consultation-citoyenne-sur-le-monde-d-apres_6040980_3244.html. Il s’agit de l’interdiction du déploiement de la 5G, de l’instauration d’un impôt sur les revenus et le patrimoine des plus riches, de la nationalisation de certains secteurs, de la réduction du temps de travail hebdomadaire, et enfin de la sortie du nucléaire.
Afin que ces propositions ne restent pas lettre morte, Pierre Cannet, directeur du plaidoyer de WWF, s’engage à « traduire les attentes des citoyens en mesures plus détaillées, à modéliser leur impact socio-économique et à évaluer les besoins d’investissements nécessaires pour les mettre en œuvre ». Il espère remettre ces différentes mesures au président de la République d’ici fin juin, afin qu’elles puissent être potentiellement intégrées au plan de relance du gouvernement prévu pour la rentrée.
Plusieurs dirigeants actuels ou passés des associations à l’origine de cet appel sont proches du gouvernement : Jean-Marc Borello, président du directoire du groupe SOS, a ainsi fait partie des premiers soutiens d’Emmanuel Macron. Pascal Canfin, ancien directeur général de WWF France, a rejoint la liste de la République en Marche lors des élections européennes de 2019.
Une longue liste d’appels et de propositions pour l’« Après »
L’actuel appel s’inscrit dans une liste déjà longue de démarches similaires :
- Plan du « Jour d’après » par 34 associations et syndicats https://reporterre.net/Des-associations-proposent-34-mesures-pour-une-relance-ecologique-et-sociale ;
- Appel de personnalités de gauche à une alternative politique https://reporterre.net/150-personnalites-de-gauche-appellent-a-une-alternative-politique ;
- Conseil national de la nouvelle résistance https://reporterre.net/Naissance-du-Conseil-national-de-la-Nouvelle-Resistance ;
- Concertation citoyenne du « Jour d’après » https://reporterre.net/Le-jour-d-apres-citoyens-et-deputes-proposent-des-solutions-pour-une-societe-plus-sobre ;
- « Le temps est venu » de Nicolas Hulot https://reporterre.net/Le-temps-est-venu-Nicolas-Hulot-lance-des-propositions-pour-changer-le-monde ;
- propositions de la Convention citoyenne pour le climat https://reporterre.net/Confine-mais-pas-abattu-le-mouvement-social-s-organise ;
sans compter nombre d’idées rassemblées dans l’enquête de Reporterre publiée le 12 mai https://reporterre.net/Velo-securite-alimentaire-taxation-des-riches-La-sphere-ecolo-pousse-pour-un-apres-plus
et un appel à l’action le 17 juin « contre la réintoxication du monde » https://reporterre.net/Le-17-juin-agissons-contre-la-reintoxication-du-monde
Source : Reporterre
Photo : glaieuls (Ma petite jardinerie https://ma-petite-jardinerie.fr/blog/glaieul-plantation-entretien-floraison-de-bulbe/)
Mots-clés: Intelligence Collective ; facilitateur ; facilitation ; forum ouvert ; brise glace
La facilitation est à la mode, voici quelques conseils pour la pimenter
... il faut forcer la main aux timides ... gérer les conflits ... Le design thinking, la créativité c'est pour s'amuser, le sérieux repose toujours sur l'autorité du chef.
...
Sources
L'art de la facilitation un art énergétique relationnel une espérance pour la démocratie
http://4cristol.over-blog.com/2020/02/l-art-de-la-facilitation-un-art-energetique-relationnel-une-esperance-pour-la-democratie.html
Thot cursus Edu - L'art de la facilitation - https://cursus.edu/articles/35498/lart-de-la-facilitation
Thot cursus Edu - Briser la glace pour commencer une formation
https://cursus.edu/articles/36063/briser-la-glace-pour-commencer-une-formation
Thot cursus Edu - Forum ouvert une technologie sociale accessible
https://cursus.edu/articles/41585/forums-ouverts-une-technologie-sociale-accessible
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https://www.kisskissbankbank.com/fr/p...
Bien moins célèbre que ses consœurs d’Égypte ou de Mésopotamie, la civilisation de l’Indus est pourtant l’une des plus prospères de l’âge du bronze. Entre prouesses techniques et absence de traces d’un quelconque pouvoir militaire ou religieux, beaucoup d’interrogations subsistent sur son organisation socio-politique. Alors, avons-nous affaire à une utopie urbaine précoce ou un simple reflet de notre imagination?
Aurore Didier, archéologue et directrice de la mission archéologique de l’Indus, nous rejoint pour discuter des énigmes et fantasmes autour de cette civilisation perdue.
Catégorie Actualités et politique 38 commentaires
Transcription : ... au pakistan et une partie de l'inde ... son écriture n'a pas encore été déchiffrée ... artisanat des parures, travail de la faïence, des coquillages, ... système hétérarchique, reposant sur des corporations et la coopération
11 commentaires @BouloGiletJaune, Avocat et porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, il vient de publier La ligne jaune (Indigènes).
Le 5 mai, le tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe, plus haute juridiction allemande, a reproché à la BCE sa politique monétaire. Le tribunal attaque-t-il l'indépendance de la BCE ou au contraire a-t-il raison de rappeler l'institution à l'ordre ? Nous confrontons plusieurs points de vue. Voici celui de François Boulo.
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Les européistes ont toutes les raisons d’être pessimistes pour l’avenir
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Connu / https://twitter.com/BouloGiletJaune/status/1261348972020461568
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François Boulo <a href="?addtag=OnNoublieraPas" title="Hashtag OnNoublieraPas">#OnNoublieraPas</a> @BouloGiletJaune
Conflit entre la BCE et la Cour de Karlsruhe : le début de la fin de l'euro.
Ma dernière tribune via @MarianneleMag 7:33 PM · 15 mai 2020·- 143 Retweets 284 J'aime
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VERSION NON CORRIGE LIBE 13 05 2020 http://www.bruno-latour.fr/sites/default/files/downloads/20-LIBE-COVID-SARDIER.pdf
Entretien dans Libération 13 mai par Thibaut Sardier (13 mai 2020)
-> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?wzidFg
A quoi peuvent ressembler les nouvelles classes sociales qui sortiront de cet exercice ?
Dans les années 1960, même si elles étaient déjà très disputées, on se repérait dans ces affaires de classes. Elles organisaient le paysage. Il faut donc reconstituer des classes, non plus en fonction des positions des individus dans le processus de production qui caractérisait les sociétés industrielles, mais selon les territoires dont ils dépendent pour satisfaire leurs besoins vitaux. C’est ce que je nomme les classes géo-sociales, dont l’intérêt est de permettre de faire émerger les conflits de classes nécessaires à l’organisation d’une future ligne politique. Il faut construire une conscience de classe géo-sociale qui permette à chacun de comprendre qu’il entre en lutte contre d’autres classes qui sont en train de bousiller ses conditions d’existence en vivant “hors sol” par leur niveau de consommation de pétrole et de ressources naturelles, la dégradation des écosystèmes qu’implique leur mode de vie, etc. Cela ne se fera que si l’on peut nommer ce sur quoi on est en désaccord, c’est-à-dire créer des lignes de conflit.
Extraits :
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Ce qui est commun à tout le monde, c’est que nous sommes tout à fait dépassés par la dimension de l’événement. Nos outils d’analyse sont insuffisants. Je voyais à peu près comment cerner la crise sanitaire. Mais la crise économique qui s’y articule me paraît tellement massive que je suis tenté de partir à la campagne et de m’écarter de ces problèmes sans plus penser à rien !
...
[à propos de la Convention Citoyenne sur le Climat] ... changer pour s’adapter à la situation nouvelle que nous vivons. Tous les partis ont disparu, parce que le monde dont ils décrivaient les intérêts a disparu lui aussi. On n’a pas encore de nouvelle génération qui correspondrait aux cases géopolitiques, car on n’a pas de description par les gens eux-mêmes de ce à quoi ils tiennent. Les 150 personnes de la convention citoyenne ont fait un travail admirable et sont tous devenus des écologistes patentés, mais l’idée que leurs solutions seront suivies par 66 millions de Français parce qu’ils sont représentatifs de la population est naïve. Il faut avoir abandonné toute idée de ce que c’est que la vie politique pour croire que ça va marcher. C’est simplement l’opinion de 150 personnes soumises à un traitement admirable et fort coûteux, à qui on a fait prendre conscience des choses. Mais c’est 150 sur 66 millions ! Que fait-on pour les autres ?
Faire passer les idées, les doléances, d’un individu à l’autre jusqu’à la constitution des classes géo-sociales, plutôt que de passer par l’échelle englobante de l’Etat... Tout cela ressemble au modèle de circulation du virus.
Je ne peux m’empêcher de me réjouir que le virus nous donne une contre-leçon formidable :
il est entièrement en réseau ! ... le choix devant lequel nous sommes n’est pas une simple alternative entre l’action individuelle et la conquête de l’appareil d’Etat. Le virus n’a pas conquis l’appareil d’Etat, et il n’est pas non plus resté individuel ... Il est viral, il devient global en passant de l’un à l’autre. C’est le rappel d’un système d’action drôlement efficace.
Ndlr : métaphore car en fait, le virus ne fait RIEN ! Il bénéficie de NOTRE système planétaire !
Et /ccc, il démontre qu'elle est loin d'être décisive dans la médiation à opérer avec l'ensemble de la population...
Le directeur de recherche en sociologie Laurent Mucchielli a publié sur son blog un texte dénonçant la médiocrité médiatique et les intérêts pharmaceutiques se cachant selon lui « derrière la polémique Raoult ». Ce texte ayant participé à la désinformation et au complotisme délétères provoqués par les déclarations de Didier Raoult, pâtissant d’un fort biais de confirmation et d’une absence de vérification des informations, m’a d’autant moins laissée indifférente que j’y suis citée. Ma réponse à cette mise en cause me donne l’occasion d’exposer les faits qui sont au cœur de ce qu’il convient plutôt d’appeler l’affaire Raoult.
...
L’invention de l’effet certain de la combinaison hydroxychloroquine/azithromycine
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Violation de protocole lié à l’expérimentation humaine
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Communication trompeuse scandaleuse
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Irrespect de la déontologie médicale
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La procureure de Marseille va-t-elle se saisir des éléments susceptibles de constituer des infractions au droit pénal, ou bien Didier Raoult va-t-il s’en sortir sans dommage avec l’appui de son solide réseau politique ?
...
si le coup de poker de ce mandarin autoritaire et bouffi de confiance en soi[24] s’avérait être gagnant – ce que rien n’indique à ce jour –, se serait à mes yeux désastreux : les millions d’adeptes de la théorie du complot y verront la confirmation de celle-ci, toutes les personnes ayant critiqué Didier Raoult ou ses études seront discréditées, ce sera un encouragement à retourner à la bonne vieille eminence-based medicine d’antan et pire encore, au développement d’un véritable populisme médical, pour reprendre les mots de deux médecins indignés par les agissements de Didier Raoult et ayant été confrontés à leurs effets délétères concrets au sein des équipes en charge des patients Covid-19, et de manière plus générale la défiance vis-à-vis des institutions montera encore d’un cran, avec des conséquences qui pourraient à terme largement dépasser celles de cette maladie.
J’espère bien qu’au contraire, cette histoire servira de leçon, et pas qu’à Didier Raoult.
Les Patrick Cohen, Olivier Duhamel, Dany Cohn-Bendit et tous ces macronistes arrogants feraient bien de la jouer profil bas.
Deux études viennent de révéler l’efficacité du traitement à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19. La 1ère est chinoise https://www.lindependant.fr/2020/05/02/coronavirus-une-premiere-etude-confirme-lefficacite-de-lhydroxychloroquine-pour-les-patients-gravement-atteints,8871226.php ; la 2e sénégalaise http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200502-coronavirus-une-%C3%A9tude-s%C3%A9n%C3%A9gal-confirme-l-efficacit%C3%A9-l-hydroxychloroquine. Dans sa dernière interview, Didier Raoult l’a rappelé. N’attendons rien de plus, aujourd’hui, que les traitements existants ! Le gain en matière d’espérance de vie d’hypothétiques molécules payées par les assurés sociaux à vil prix aux labos qui s’engraissent sur le dos de la bête ne sera pas significatif. Faisons donc avec ce que nous avons !
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Didier Raoult n’a rien inventé. Il n’a fait que reprendre les études des hôpitaux chinois qui préconisaient, dès le début de l’épidémie, d’appliquer l’hydroxychloroquine et l’azithromycine. A l’IHU de Marseille, ils ont testé l’efficacité des deux molécules en éprouvette. Et quand ils ont observé que la charge virale diminuait très rapidement, alors ils ont décidé d’appliquer le traitement préventivement, toute en prenant en compte les contre-indications du médicament.
Si nous avions dès le départ écouter notre bon docteur Didier Raoult, combien de morts auraient pu être évités ? Tous ces gens qui ont dénigré cet homme et surtout ce traitement sont responsables de ce carnage. A l’IHU de Marseille, Didier Raoult, preuves à l’appui, assure avoir eu 3 fois moins de morts en appliquant son protocole. L’infectiologue de Marseille se veut rassurant : la probabilité du 2e vague est très incertaine.
-> BFM TV - ENTRETIEN EXCLUSIF Didier Raoult https://www.youtube.com/cj4bGVszZP8
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Commentaire "Merci pour cet intéressant point. Autant je suis convaincu sur la compétence thérapeutique du Pr Raoult et la pertinence de sa stratégie de soins, autant il laisse dubitatif devant ses certitudes de non rebond de l'épidémie. Sans parler de son attitude perturbante. Même s'il amène des éléments de compréhension, il faudrait que les preuves soient rendues publiques et détaillées.
Sur la forme, je vous signale quelques fautes d'orthographe :-)"
Ndlr : commentaire n'a pas pu être publié avec url twitter, mais passe avec une autre (normal ?) :-( signalé /twitter ATT
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT