Mots-clés annexion Benjamin Netanyahou Cisjordanie Mahmoud Abbas - 105 commentaires
En réponse à Netanyahou qui vient d’annoncer la prochaine annexion d’une partie de la Cisjordanie, le président palestinien déclare la fin des accords conclus avec Israël et les États-Unis. Bluff ou coup de poker ?
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Pour cet électorat de colons, ou de partisans résolus de la colonisation, l’annexion d’une partie au moins de la Cisjordanie est un objectif idéologique majeur. Qui, en outre, scellera officiellement les confiscations et appropriations sauvages de terres palestiniennes auxquelles ils se sont livrés depuis de longues années.
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Dès le début du mois de mai, douze ambassadeurs représentant le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, la Finlande et l’Union européenne ont indiqué au ministère israélien des affaires étrangères que si les plans d’annexion de la Cisjordanie définis dans l’accord de coalition en voie de conclusion étaient mis en œuvre, cette décision aurait de « graves conséquences ».
Deux semaines plus tard, 25 des 27 États membres de l’Union européenne – moins l’Autriche et la Hongrie – demandaient à Israël, par une déclaration commune de renoncer à ses « projets d’annexion » et de respecter le droit international. Au même moment le conseil européen des affaires étrangères débattait de possibles sanctions dans les domaines des sciences et de l’éducation qui n’exigeraient pas le consensus pour être adoptées.
Ces derniers jours encore, Paris, par la voix du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a demandé à Israël de s’abstenir de « toute mesure unilatérale qui conduirait à l’annexion de tout ou partie des territoires palestiniens ». Josep Borrell, haut représentant européen pour les affaires étrangères, a rappelé que l’Europe « ne reconnaîtrait pas des modifications aux frontières de 1967 qui ne seraient pas agréées par les Israéliens et les Palestiniens ». Le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, et le premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, ont publié une déclaration commune exprimant leur « grave préoccupation ».
Même le gouvernement Canadien, soutien habituel d’Israël a manifesté lundi son opposition au projet d’annexion. « Ce qui a été très surprenant, confie un diplomate, a été de voir qu’à Bruxelles, même les Pays-Bas, historiquement favorables à Israël, ont participé avec la France, l’Irlande, le Luxembourg et l’Espagne à des échanges où l’hypothèse de sanctions contre Israël était évoquée. »
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Il est difficile de dire pour l’instant si cette opposition résolue des Européens, rejoints par le Canadien Justin Trudeau et par l’adversaire démocrate de Trump, Joe Biden, qui déclare « ne pas soutenir l’annexion », a joué un rôle dans la décision des Palestiniens d’annoncer la fin des accords. Elle les a apparemment rassurés sur la poursuite de l’aide internationale qui permet à leurs institutions de fonctionner.
Mots-clés Jérusalem-Est Netanyahou procès - 22 commentaires
Le procès que le premier ministre israélien voulait à tout prix éviter s’ouvre dimanche après-midi à Jérusalem. Poursuivi dans trois dossiers pour corruption, fraude et abus de confiance, il risque jusqu’à dix ans de prison. Mais rien, dans la loi ne l’empêche de rester au pouvoir, et de réaliser ses projets d’annexion.
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Son cynisme manœuvrier – aidé par l’absence de convictions de l’intéressé – l’ont débarrassé de son seul rival politique, Benny Gantz, devenu son otage volontaire. Mais Netanyahou sait que ce procès pèsera lourd sur son destin politique. Peut-être d’abord par ce qu’il révèle de sa véritable personnalité. Et du mélange troublant, dans son comportement quotidien entre son intérêt personnel et celui de l’État.
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Pendant une période de cinq ans, de 2012 à 2017, les malversations en cause auraient rapporté à Shaul Elovitch, actionnaire majoritaire du principal groupe israélien de télécommunications, Bezeq, près de 500 millions de dollars.
Selon l’acte d’accusation, le premier ministre, qui détenait aussi à l’époque le portefeuille des télécommunications, aurait facilité en 2015, la fusion de Bezeq avec le réseau de télévision par satellite Yes. Fusion qui aurait littéralement fait exploser le montant des dividendes encaissées par Elovitch et sa famille. En échange, le populaire site d’information Walla, également contrôlé par Elovitch, aurait accepté de soutenir la politique et la personne de Netanyahou tout en multipliant critiques et attaques contre ses opposants. Selon les enquêteurs, qui avaient déjà proposé en 2018 de mettre le premier ministre en examen pour cette affaire, il multipliait, comme sa femme, Sara, les interventions auprès de la rédaction de Walla, pour obtenir des couvertures favorables de ses initiatives, et dénigrer l’action ou la personnalité de ses opposants. Le tout avec le feu vert d’Elovitch et de sa femme Iris.
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À ces trois dossiers, déjà accablants, qui ont conduit, pour la première fois dans l’histoire d’Israël, un premier ministre en exercice sur le banc des accusés, aurait pu – ou dû ? – s’ajouter un quatrième, « le dossier 3000 » ou « l’affaire des sous-marins allemands ». Dans cette affaire sur laquelle une enquête se poursuit officiellement depuis février 2017, Netanyahou est soupçonné de liens financiers directs ou indirects avec une firme métallurgique américaine qui fournit en métaux spéciaux le chantier naval allemand ThyssenKrupp, constructeur des sous-marins de haute technologie livrés à la marine israélienne.
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Au moment où le premier d’Israël annonce que le moment est venu d’annexer une partie au moins de la Cisjordanie, en violation flagrante du droit international, son procès qui s’ouvre dimanche à Jérusalem, illustre peut-être la persistance en Israël d’une justice décente. Mais se trouvera-t-il dans la salle d’audience du tribunal de district de la rue Salah ed-Din (Saladin), en plein cœur de Jérusalem-Est, à deux pas de la Maison d’Orient, qui fut le siège officieux de l’OLP avant d’être fermée par Ariel Sharon en 2001, une voix pour rappeler qu’aucune capitale, sur la planète, à l’exception peut-être de Washington, depuis Trump, ne considère cette partie de la ville comme appartenant à Israël ?
21 661 ont signé
AFPS FRANCE-PALESTINE a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron (Président de la République française.)
Un gouvernement dit « d’union et d’urgence » a été mis en place en Israël.
Pendant les 6 premiers mois censés être consacrés à l’urgence sanitaire, une seule décision politique est prévue : l’annexion de la vallée du Jourdain et des colonies israéliennes en Palestine occupée.
Cette mise en application du plan Trump - déjà à l’œuvre sur le terrain - est du vol en bande organisée : c’est une violation totale du Droit international et cela appelle des réactions fortes et immédiates de la communauté internationale.
Monsieur le Président de la République, je refuse ce déni du droit et je ne veux pas vivre dans un monde régi par la loi de la jungle.
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passer aux actes :
- vous devez reconnaitre immédiatement l’État de Palestine et interdire les produits des colonies israéliennes sur le territoire français
- reconsidérer les coopérations de la France avec Israël tant qu’Israël violera le Droit international
- demander à l’Union européenne de suspendre son accord d’association avec Israël
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