Après une semaine de négociations à Paris, 132 pays ont adopté ce week-end une évaluation sans précédent de l'état de la nature. Elle démontre le besoin urgent de transformer notre système économique et social. Le premier facteur d’effondrement de la biodiversité terrestre est le changement d’utilisation des sols occasionné par l’agriculture et la surpêche. Ce qui doit nous amener à repenser nos modèles agricoles et nos régimes alimentaires.
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Une agriculture de plus en plus industrialisée et financiarisée
Le rapport pointe en premier lieu les changements d’utilisation des sols occasionnés par l’agriculture et la surpêche pour les océans. Depuis 1970, il y a eu une augmentation de 300 % de la production agricole depuis 1970. Celle-ci représente un tiers des surfaces émergées quand plus de 55 % de la zone océanique est couverte par la pêche industrielle. En vingt ans, 100 millions d'hectares de forêt tropicale ont été perdus, principalement à cause de l'élevage du bétail en Amérique latine et des plantations, majoritairement de palmiers à huile, en Asie du Sud-Est. Près d'un tiers de la superficie forestière mondiale a été perdu par rapport aux niveaux préindustriels.
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Sauver le climat en sauvant la nature
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"Les causes du changement climatique et de la perte de biodiversité ont beaucoup en commun, et ce rapport prouve que nous ne pouvons sauver le climat que si nous sauvons également la nature, a réagi Laurence Tubiana, directrice générale de la Fondation européenne pour le climat (ECF). Nous devons transformer nos sociétés, sans quoi nous mettrons en danger notre existence et celle du monde naturel au sens large. De combien d'autres preuves les politiciens ont-ils besoin pour accélérer les efforts pour protéger notre environnement et notre avenir ?"