Non, le train n’est pas écologique
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de transport écologique, notamment en raison des flux de matières et d’énergie astronomiques inhérents à l’industrie ferroviaire, mais il repose aussi sur des techniques autoritaires. Le chemin de fer n’aurait pu voir le jour sans une société de masse obsédée par la mobilité et l’accélération, une culture caractérisée par le refus pulsionnel des limites physiques imposées par notre matrice biologique.
La SNCF, premier consommateur d’électricité et grand consommateur d’énergie fossile
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Infrastructures de transport, un fléau pour le monde sauvage
Alors que le Shift Project de Jean-Marc Jancovici propose de tripler le réseau des trains à grande vitesse pour « décarboner » l’Europe, il convient de rappeler que le Vieux Continent figure, avec l’Amérique du Nord, au rang des zones les plus fragmentées au monde par les infrastructures de transport : 50 % du continent européen se trouve à une distance inférieure ou égale à 1,5 km d’une route ou d’une voie ferrée et 95 % à moins de 10 km. Sans surprise, cette omniprésence des voies de circulation affecte considérablement le comportement des animaux sauvages et des oiseaux.
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Parmi ses neufs propositions « pour que l’Europe change d’ère », le Shift Project propose de « généraliser la voiture à moins de 2L/100 km » en proposant des « systèmes pérennes de subventions pour faciliter l’achat de véhicules neufs (prime à la casse, bonus-malus, vignette) ». Les « experts » du Shift Project ignorent consciemment ou non les conséquences de telles mesures pour les habitants humains et non humains des pays du Sud. Car les matériaux (plastique, acier, aluminium, cuivre, verre, etc.) entrant dans la fabrication d’une automobile ne tombent pas du ciel, il faut bien les extraire du sous-sol, quelque part sur la planète, et de préférence chez les pauvres. Avec le programme de Jancovici et de ses partisans, l’Empire français continuera donc de participer à la dévastation du delta du Niger au Nigéria (11,7 % du pétrole importé), de l’Angola (7,6 %) ou de l’Irak (4,9 %), l’Empire français continuera à sponsoriser des régimes autoritaires comme l’Arabie Saoudite (18,6 % du pétrole importé), le Kazakhstan (13,8 %) et la Russie (7,9 %). Précisons encore que la France collabore aussi avec le Kazakhstan pour son approvisionnement en uranium, un partenariat qui a nécessité de raser une forêt protégée afin d’extraire le combustible cher aux pro-nucléaires du Shift Project.
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La SNCF, premier consommateur de glyphosate en France
... L’économiste Niko Paech critique longuement le progrès technique, la division du travail et leurs effets dans son livre Se libérer du superflu
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Le progrès technique produit donc deux effets : il déplace le problème (par exemple la pollution) et fait appel à des nouveaux flux de matières et d’énergie. Par conséquent, il est hautement improbable que l’on améliore la situation sociale et écologique globale en cherchant à se débarrasser du glyphosate sans remettre en cause le train comme moyen de transport.
Industrie ferroviaire : des flux colossaux de matière et d’énergie
... Ces 3 millions de tonnes de ballast de la LGV Est devront donc être en plus renouvelées tous les 15 à 40 ans ... toujours s’approvisionner en granulats de roches neufs, donc poursuivre le prélèvement de matière dans l’environnement naturel à l’aide d’explosifs et/ou d’escavatrices géantes. Et peu importe que le ballast soit économisé et/ou recyclé, extraction et logistique font de toute façon appel à d’innombrables esclaves énergétiques carburant au pétrole. ... paradoxe de Jevons ou effet rebond.
Selon une étude américaine, le train pollue (parfois) plus que l’avion
... si l’électricité est générée par la combustion d’énergies fossiles ... le taux de remplissage influence le niveau d’émissions ... un des fondamentaux de la civilisation industrielle : concentrer un maximum d’habitants en un minimum d’espace, ce qui se traduit par la naissance et la croissance de centres urbains, un environnement nuisant au bien-être de l’animal humain. Alors que l’état psychologique des membres du monde industrialisé est déjà catastrophique (amnésie environnementale, dépression, narcissisme pathologique, syndrome d’hubris, empathie en chute libre, multiples comportements addictifs, etc.), la situation pourrait encore empirer avec la course à la « décarbonation » et à l’efficience énergétique. L’éco-fascisme a de beaux jours devant lui.
À cela, le mouvement éco-capitaliste dominant – les pro-nucléaires comme les partisans du Green New Deal – mettent en avant l’exception nucléaire française permettant la production d’une énergie « bas carbone ». Problème, ça n’a rien à voir avec les infrastructures dont j’ai fait le détail plus haut. D’autre part, l’obsession de la « décarbonation » fait perdre de vue l’essentiel : la civilisation techno-industrielle détruit la vie sur cette planète en consommant et en exploitant ce qu’elle considère comme des « ressources naturelles » et des « ressources humaines ». L’urgence majeure de l’époque – stopper le pillage écologique planétaire – se retrouve ainsi dans l’angle mort de l’écologie mainstream.
Connu / https://twitter.com/PatriceSalini/status/1271336761571119104
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LYON TURIN a retweeté
patrice salini @PatriceSalini · 21h
A lire...« Non, le train n'est pas écologique » Greenwashing Economy
Non, le train n'est pas écologique - Greenwashing Economy
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de... - 1 - 5 - 1
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Ndlr : confirme la thèse que seuls les peuples autochtones ont la clé de l'avenir de l'humanité sur terre...
https://soundcloud.com/user-641105405/time-to-shift-aviation-climat-et-fiscalite
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.#1 Aviation, climat et fiscalité - il y a 26 jours / Time to Shift
podcast qui éclaire sur les enjeux énergétiques et climatiques contemporains pour progresser vers une économie post-carbone.
Dans cet épisode, nous revenons sur un sujet épineux étudié par le Shift Project : le transport aérien en France, son impact et sa taxation carbone.
Ce podcast est réalisé par les Shifters, les bénévoles du think tank pour une économie post-carbone The Shift Project.
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The Shift Project présente son chantier d’urgence dans le contexte de la crise du COVID-19, publié le 6 mai dernier. Intervenants : Jean-Marc Jancovici, président, Matthieu Auzanneau, directeur, Nicolas Raillard, chef du projet. En présence également de responsables des 15 secteurs traités.
🔸 Pour en savoir plus sur le projet et retrouver la publication 👉 https://theshiftproject.org/article/crise-climat-plan-transformation-economie-chantier-urgence-crowdfunding/
Pour contribuer au financement de ce chantier exceptionnel, nous avons lancé une campagne de financement participatif auprès de notre partenaire Lumo 👉 https://lumo-france.com/philanthropie...
👉 Pour recevoir des nouvelles du Shift Project : https://forms.gle/Bd9eHM9GknTnTf428
Le poids de cette vidéo a été réduit afin de limiter l’énergie nécessaire pour sa diffusion, et donc les émissions de gaz à effet de serre qui y sont liées. L’équipe du Shift met à votre disposition un court guide/tutoriel pour vous aider à faire de même !
👉 https://theshiftproject.org/guide-red...
⚠ Rappel : mieux qu’une vidéo légère : pas de vidéo du tout !
À propos du think tank The Shift Project : https://theshiftproject.org
Nous avons également raccourci cette vidéo pour les raisons précédentes. Elle est disponible dans sa totalité au lien suivant :
https://www.facebook.com/TheShiftProjectThinkTank/videos/660027461453818/
Catégorie Science et technologie 282 commentaires
Transcription : ... Objectif : un plan de transformation de l'économie française passant par : - Décarbonation - Résilience - Levier de la puissance publique - Vision à long terme - Actions à court terme
Éléments de cadrage : - approche centrée sur l'individu (producteur ET consommateur) ; - approche physique (flux d'énergie et de matières, dépl de personnes, travail, flottes de véhicules, machines-outils, infrastructures ...) ; - approche systémique (des secteurs en interactions ex télétravail / transport) - PIB ENDOGÈNE (résultera de nos axes de transformation)
4 étapes : - axes sectoriels (amon, aval) - cohérence d'ensemble - vision à long terme - actions concrètes et opérationnelles
29:00 Ex de l'agriculture ;
31:31 TERMINER ACT
Explorer l’avenir pour planifier la transition énergétique : Rapport & Référentiel méthodologique
Au terme de près de deux années de travaux, The Shift Project a publié le 7 novembre 2019 le rapport « Explorer l’avenir pour planifier la transition énergétique » et le « Référentiel méthodologique pour les études prospectives sur la transition énergétique et électrique » associé. Cette étude vise à nourrir le développement d’un débat scientifiquement éclairé sur la transition énergétique via l’approche par scénarios, avec pour point de départ la problématique des systèmes électriques.
Le Rapport, le Référentiel et le Résumé aux décideurs sur la page de la publication : « Explorer l’avenir pour planifier la transition énergétique » : le nouveau rapport du Shift et son « Référentiel méthodologique » https://theshiftproject.org/article/explorer-avenir-planifier-transition-referentiel-rapport-shift/
La première publication du 7 novembre 2019
Si le Référentiel méthodologique est destiné aux producteurs de scénarios, sa synthèse et son résumé intéresseront également tous les acteurs de la société qui sont amenés à lire des études prospectives sur la transition énergétique, ou qui cherchent simplement à s’informer sur ce sujet.
A propos du Référentiel méthodologique…
(composé de 12 Dossiers Techniques) est une proposition du Shift Project, inspirée par de nombreux experts et de nombreuses études prospectives existantes. Il s’agit d’une première brique : ce Référentiel est ouvert à des co-constructions ultérieures avec celles et ceux qui l’utiliseront, et avec les lecteurs de scénarios.
Ce Référentiel se base sur les pratiques observées dans les études prospectives existantes. Certaines pratiques n’ont pas été examinées, car pour chaque aspect clé, nous n’avons examiné que quelques études pour avoir une idée des pratiques actuelles et de leurs fondements. Nous n’avons pas non plus validé nos interprétations avec les producteurs de scénarios.
…et des suites de nos travaux
C’est pourquoi nous souhaitons produire des benchmarks complets de certaines études existantes, et valider ces benchmarks avec les producteurs de ces études : c’est la prochaine étape du projet.
Dans ce but, nous élaborons une « liste de transparence » (« checklist ») basée sur les recommandations du Référentiel, et qui pourra être remplie pour chaque étude prospective afin d’en décrire les stratégies et les pratiques vis-à-vis de chaque recommandation. La vocation ultime d’une telle liste de transparence est que les producteurs de scénarios l’utilisent comme un « pense-bête » au cours de la production des scénarios, et qu’ils la renseignent eux-mêmes pour publication avec le rapport. La communauté serait alors efficacement informée sur les spécificités de leur étude prospective par rapport aux autres études prospectives.
Une fois cette liste de transparence remplie, une « carte d’identité de l’étude prospective » pourrait en être extraite, afin de synthétiser les pratiques de l’étude prospective en question.
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L’étude est le fruit d’un travail dirigé par Nicolas Raillard, chef de projet expérimenté et ingénieur spécialisé dans les systèmes complexes, et ont bénéficié des contributions d’une centaine d’experts et de parties prenantes, notamment lors d’Ateliers Collaboratifs le 18 juin 2019.
Vidéo de présentation du rapport par son auteur : https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?qVRlbA
Contact : Nicolas Raillard – nicolas.raillard@theshiftproject.org
« Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation » : les propositions du Shift de contreparties à l’aide publique au secteur aérien
The Shift Project publie un nouveau rapport qui propose des contreparties « décarbonantes » à l’aide publique accordée au secteur aéronautique et à l’aviation dans le contexte du Covid-19. Si les propositions sont destinés au gouvernement et aux acteurs du secteur, son contenu intéressera également tous les acteurs de la société qui cherchent simplement à s’informer sur ce sujet.
Téléchargez :
- le rapport (58p) https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/2020-05-27_Pr%C3%A9parer-lavenir-de-laviation_Propositions-de-contreparties_Shift-Project.pdf
- la synthèse (6p) https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/2020-05-27_Pr%C3%A9parer-lavenir-de-laviation_Synth%C3%A8se-des-contreparties_Shift-Project.pdf
Ces propositions accompagnent le Plan de transformation de l’économie française mis en chantier par le Shift dans le contexte de la crise du Covid-19 https://theshiftproject.org/article/crise-climat-plan-transformation-economie-chantier-urgence-crowdfunding/.
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Le secteur du transport aérien, dont la contribution au dérèglement climatique est importante (6% dans le monde), en fait partie.
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État des lieux du transport aérien : deux constats fondamentaux
CONSTAT N° 1 : La contribution du transport aérien au dérèglement climatique est importante (de l’ordre de 6% du forçage radiatif au niveau mondial). Rapportée au passager et au temps de déplacement, la consommation de pétrole engendrée par le transport aérien est très supérieure à n’importe quel autre moyen de transport.
CONSTAT N°2 : Étant donné la difficulté à dégager des voies de progrès technique supplémentaires, la réduction progressive du trafic est le principal levier de réduction des émissions de CO2 et des effets climatiques hors-CO2 du transport aérien.
Pour agir, que peut faire l’État immédiatement ?
PROPOSITION N°1 : Appliquer les (quelques) mesures techniques décarbonantes à disposition immédiatement (4 mesures techniques à découvrir)
PROPOSITION N°2 : En parallèle des mesures techniques, planifier et organiser par voie réglementaire la réduction de la consommation de carburant du trafic aérien au départ ou à destination du territoire français (5 mesures de sobriété à découvrir)
PROPOSITION N°3 : Diversifier les activités des compagnies aériennes et relancer l’industrie aéronautique française (2 perspectives à découvrir)
Le transport aérien fait partie des quelques secteurs pour lesquels il n’existe pas, à court ni moyen terme, d’alternative technologique « décarbonée » (à la différence du transport automobile par exemple).
Cette caractéristique fait de ce secteur une victime de l’inéluctable transition vers une économie bas-carbone. De nombreux emplois, de nombreux territoires et entreprises seront affectés tôt ou tard.
Repousser l’échéance ne ferait qu’aggraver le choc.
Cette situation démontre le besoin inéluctable d’une stratégie nationale claire et ambitieuse pour transformer profondément ces activités avant qu’elles ne subissent durement les effets des contraintes physiques. Cette étude en dessine les voies possibles et sincères.
Même conçue avec la plus grande attention aux emplois, cette transformation n’en maintiendra pas le nombre au sein du secteur du transport aérien. Ceci confirme la nécessité d’une stratégie prévoyant des mouvements de salariés entre secteurs, et le développement résolu des secteurs fortement décarbonables.
Une telle stratégie est justement l’objet du « plan de transformation de l’économie française » du Shift Project, dont les contours ont été dessinés le 6 mai, et qui sera publié dans sa version finale en septembre 2020.
... résultat d’un travail collectif, qui a bénéficié de nombreuses contributions d’experts, particulièrement de Shifters, et de membres de SUPAERO-DECARBO, un collectif d’actuels et anciens élèves de l’ISAE SUPAERO.
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Contact : preparerlavenir@theshiftproject.org | Presse : 06 95 10 81 91
The Shift Project vous présente son chantier d’urgence dans le contexte de la crise du COVID-19, et la campagne de financement participatif qui vise à le financer.
- Découvrez le chantier d’urgence auquel le Shift propose de s’atteler : « Crise(s), climat : vers un Plan de transformation de l’économie » https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2020/05/Crises-climat_chantier-du-Plan_Shift-Project.pdf
- Pour contribuer au financement de ce chantier : en tant que particulier, rendez-vous sur la plateforme Lumo https://lumo-france.com/philanthropie/the-shift-project?wsc=tsp ; en tant qu’entreprise écrivez directement à l’équipe du Shift (preparerlavenir-entreprises@theshiftproject.org).
La publication fait l’objet d’une vidéo-conférence de présentation ce mercredi 6 mai 2020 au soir : rdv à 18h30 sur la page Facebook du Shift, et à défaut sur Zoom.
Un chantier pour un plan concret
Téléchargez le chantier d'urgence du ShiftNous voici dos au mur. Ne reprenons pas la vie comme avant. Nous ne le pourrions sans doute pas, et nous ne le devons pas.
L’association d’intérêt général The Shift Project propose un plan de transformation de nos activités essentielles (se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, travailler, comprendre, échanger), afin de les rendre saines et robustes pour les temps de crise économique et écologique dans lesquels nous entrons.
Mettre en œuvre une transformation de notre organisation sans miser sur le pari de la croissance
La croissance, sur laquelle reposent toutes les politiques mises en œuvre jusqu’ici, risque ne pas revenir en Europe avant longtemps. Cette croissance n’a jamais fait autre chose que recourir aux énergies fossiles et tarissables, pétrole, gaz naturel, charbon, qui bouleversent déjà le climat et menacent les conditions de vie sur Terre.
Il est prudent – et il est possible ! – de concevoir, de débattre et de mettre en œuvre une transformation de notre organisation sans miser sur le pari incertain et périlleux de la croissance.
Un but clair et une méthode
Avec la pandémie de Covid-19, les Français redécouvrent ce que signifie une pénurie, et voient que l’argent se trouve toujours, mais ne suffit pas à résoudre une crise : ils s’aperçoivent à nouveau que sans organisation au service d’un but clair, la « puissance économique » n’est rien.
Les débats autour de la transition écologique se sont surtout focalisés jusqu’ici sur des montants d’investissements et des tuyaux de financement. Très peu sur l’objectif, quasiment jamais sur la méthode. C’est mettre la charrue avant les bœufs, tout simplement.
La méthode que nous voulons échafauder s’intéresse à l’économie concrète :
- pas « euros », « croissance » et « dette », mais « métiers », « tonnes », « joules » ;
- pas « Combien ça coûte ? », mais « Que fait-on ? »
Une transformation qui peut être vertueuse…
Elle parlera de ce que les gens font aujourd’hui et de ce qu’ils pourront faire demain, et des moyens matériels nécessaires pour opérer le passage d’un monde à l’autre.
La transformation que nous envisageons réclamera dans bien des cas de simplifier ou de ralentir. Souvent aussi, elle aura besoin de davantage de têtes et de bras.
Un système économique plus sobre n’a pas à être un système demandant aux pauvres de se serrer plus encore la ceinture. Au contraire, il peut donner de l’air aux budgets les plus modestes, en organisant des économies d’énergie et de matière. Et il peut ouvrir d’importantes possibilités nouvelles de travail.
…et qui doit être planifié
Un tel cercle vertueux, pour être bouclé, doit être pensé, discuté, organisé : planifié.
En partant de la situation de ceux qui vivent et travaillent aujourd’hui en France, The Shift Project pose les jalons d’un plan de transformation de l’agriculture, du bâtiment, de l’énergie et de l’industrie, des transports, de la santé, des services, de la culture et des médias.
Le but : lancer un débat sur les actions que la République devra mener à bien pour tenir ses engagements devant l’Histoire, et offrir à chacun une place dans une société durable.
La France est capable d’ouvrir à nouveau le chemin du progrès.
Une méthode pratique
L’équipe du Shift Project et ses nombreux bénévoles ne prétendent évidemment pas développer à eux seuls tous les détails d’un tel plan. Mais nous nous croyons en mesure de rassembler les compétences nécessaires pour en ébaucher des bases consistantes, suffisamment détaillées pour que le débat démocratique ne se limite pas à discuter de pétitions de principe.
Ce sont ces bases que nous voulons aujourd’hui nous donner les moyens de poser.
Depuis sa création en 2010, le Shift Project soutient par ses analyses que les lois de la physique s’imposent aussi à celles de l’économie, que là réside la cause de l’étiolement de la croissance – et la modification de sa composition – depuis les chocs pétroliers des années 1970, et que nous sommes rentrés depuis dans un régime de croissance économique sous contrainte physique globale. Un régime subi mais pas compris, qui a conduit la finance à prétendre résoudre la crise de la dette de 2008 – l’année du pic de la production mondiale de pétrole conventionnel – par seulement davantage de dettes…
Pour élaborer notre méthode de construction d’un pont de transformation de l’économie française, nous avons constitué deux équipes :
- une équipe de « pontiers », chargée de proposer où et comment commencer le pont.
Elle proposera notamment des contreparties « décarbonantes » aux aides de l’État dans la cadre de la crise du COVID-19, détaillées par filière, par territoire ou par acteur. Des contreparties destinées en premier lieu aux gens qui maîtrisent des savoir-faire puissants, mais travaillent dans des activités risquant a priori d’avoir beaucoup à perdre, telles que l’aéronautique et l’automobile. - une équipe d’« architectes », chargée de dessiner la forme et la structure du pont.
Elle décrira les possibilités de transformation concrète de chaque secteur, de chaque organe vital de la société, en termes d’emploi et de besoins de formation, d’organisation et de flux physiques.
Nous mettrons en cohérence de nos propositions sectorielles avec un certain nombre d’axes transversaux et de paramètres décisifs, notamment :
Paramètres principaux
- Climat et dépendance aux énergies fossiles : notre plan proposera une trajectoire cohérente avec une baisse des émissions de 4 % par an, nécessaire pour limiter le réchauffement à 2°C.
- Emploi et macroéconomie : nous tâcherons de décrire comment l’emploi sera affecté globalement, territorialement et par filière. Nous déterminerons, en tendance, si ce que nous proposons risque d’aboutir à un PIB décroissant, croissant ou stable dans les années qui viennent. (Nous traiterons le paramètre PIB comme une résultante parmi d’autres, non comme une fin en soi, ce qui n’empêchera pas de tenir compte de boucles de rétroaction – en termes de revenus et de disponibilité de l’épargne, notamment.)
- Résilience des catégories sociales : nous tenterons de prendre le point de vue de différentes catégories sociales, qui seront affectées de façon différente, afin d’évaluer comment l’effort à fournir peut être justement réparti.
- Résilience aux chocs exogènes : nous chercherons à estimer si notre plan est résilient à des troubles dans d’autres pays, ou encore à de nouvelles crises sanitaires majeures.
- Biodiversité & écosystèmes : nous estimerons qualitativement les impacts (positifs ou négatifs) de la mise en œuvre du plan sur la biodiversité et sur les écosystèmes.
- Ressources et usages de l’eau : nous décrirons également comment les usages de l’eau évolueront dans le cadre du plan, en lien notamment avec le changement climatique.
Axes transverses principaux
- Gouvernance du plan & qualité du débat démocratique : quelles règles pratiques instituer pour que le long-terme intègre les instances de décision ? Comment améliorer la qualité du débat (légitimité de l’expertise, évolution et réaction de l’opinion publique, rôle des médias, place de la publicité, etc.) ?
- Épargne et fiscalité : comment flécher les moyens financiers des particuliers, des entreprises et de l’État pour financer les actions à entreprendre.
- Gestion des « effets rebonds » : comment maitriser le résultat des mesures de réduction de la consommation d’énergie qui seront mises en place.
- Urbanisme : comment adapter et faire évoluer les territoires urbains et périurbains.
Tout ceci ne sera qu’une esquisse, mais une esquisse qui doit permettre de lancer une conversation nationale pratique. Cette conversation, nous l’estimons urgente et vitale. Pour que cette esquisse soit réussie, nous avons besoin d’intelligence et de moyens.
Nous sommes une association d’intérêt général financée par de grandes et moins grandes entreprises, ainsi que par les pouvoirs publics. Nous cherchons à servir cet intérêt général de notre mieux.
Une campagne participative pour financer ce chantier exceptionnel
Nous estimons que la sortie de cette crise sera une occasion majeure de mettre enfin la France sur les rails d’une politique climatique audacieuse, cohérente, et surtout résiliente. Mais cela requiert que nous pesions de tout notre poids pour que les idées portées par le Shift trouvent un public large et puisse atteindre les décideurs économiques et politiques.
Et quel meilleur vecteur qu’un plan de transformation cohérent, multisectoriel, s’adressant aux citoyen.ne.s et aux professionnel.le.s de tous les secteurs, leur permettant d’entrevoir ce que pourrait être la transition (vue par le Shift) pour eux et leur métier ?
C’est l’élaboration et le portage de ce Plan que nous vous proposons de soutenir : chaque don nous permet de mieux construire nos propositions et de peser un peu plus sur les décisions économiques et politiques.
Comment faire pour aider ? Pour recevoir des nouvelles des travaux du Shift sur la « relance », inscrivez-vous à notre Newsletter. Si vous avez quelque chose de très concret à nous proposer, de nature à nous aider à préparer l’avenir dans ce nouveau contexte du COVID-19, écrivez-nous à preparerlavenir@theshiftproject.org. Si vous souhaitez soutenir nos travaux sur un « Plan de transformation de l’économie française » en faveur du climat et de la résilience, vous pouvez participer à la campagne de financement participatif qui le finance, où à sa diffusion avec le « Kit de communication ».
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Les énergies fossiles sont largement responsables du réchauffement climatique. Et pourtant, nos sociétés en dépendent largement. Transport, agriculture, industrie : les principaux secteurs de nos économies dépendent du prix de l'énergie.
D'où cette question : comment faire pour se passer des énergies fossiles ?
Matthieu Auzanneau est l'auteur d'Or Noir, journaliste spécialisé sur les questions d'énergies et directeur de The Shift Project, un think tank qui milite pour la décarbonation de nos économies.
Catégorie Actualités et politique 59 commentaires
L'Obs Société Planète
Et si le monde apprenait à être moins dépendant de ce qui le détruit ? La pandémie devait inciter l’Europe à renoncer à son addiction au pétrole, souligne Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project.
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Karnes City, Texas, le 8 avril 2020. (ERIC GAY / AP / SIPA)
C’est la grande dégringolade : alors que le monde se confine pour tenter d’enrayer la propagation du Covid-19, la consommation de carburants et le prix du baril de pétrole sont logiquement en chute libre un peu partout dans le monde. Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’Energie (AIE), la demande mondiale quotidienne de pétrole pourrait baisser de 29 millions de barils ce mois-ci, soit environ 30 % de moins qu’en avril de l’année dernière.
Quel impact peut avoir cette crise ? Est-ce une bonne nouvelle pour le climat ? Les réponses de Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project (groupe de réflexion sur la transition énergétique) et auteur du livre « Or noir, la grande histoire du pétrole » (La Découverte).
La crise du coronavirus accélèrera-t-elle la transition écologique ?
Conséquence du confinement, la consommation de pétrole est en train de s’effondrer au niveau mondial. Cette situation est-elle inédite ?
Ce que l’industrie pétrolière est en train de vivre est sans précédent dans l’histoire. Jamais nous n’avions observé un effondrement aussi brutal de la demande. On estime aujourd’hui que celle-ci a diminué entre un tiers et un quart. Autrement dit, nous sommes revenus au niveau de consommation de pétrole qui prévalait à la fin des années 1990, avant le grand boom de la Chine et de l’Inde. C’est un peu comme si le récent essor de ces deux puissances n’avait pas existé ! Après la crise économique de 1929, une baisse similaire de la demande avait été observée, ...
Pour lire les 82 % restants, testez l'offre à 1€ sans engagement.
Connu / https://twitter.com/SebBillard/status/1252131109871198210
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Conversation
Sébastien Billard
@SebBillard
Alors que la demande de pétrole et le prix du baril dégringolent, @OIL_MEN
décrypte dans cet entretien les impacts que cette crise inédite pourrait avoir sur le secteur (et sur la transition écologique)
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Journaliste Juliette Nouel
Politique climatique et énergétique française : y'a t-il un pilote dans l'avion ? Pourquoi n'y a t-il jamais eu d'utilisation de l'article 49.3 pour une loi sur le climat ?
Mélanie Cosnier (membre de la Convention citoyenne pour le climat) dialogue avec Jean-Marc Jancovici (président du Shift Project) lors d'une session animée par la journaliste Juliette Nouel à l'occasion des Ateliers du Shift du 3 mars 2020.
Pour en savoir plus sur la Convention citoyenne pour le climat : https://www.conventioncitoyennpourleclimat.fr/
Catégorie Science et technologie 44 commentaires
Techologie Pro Illimité 102 abonnés 102 29 titres 29
Dans une tribune dans le Monde début janvier 2020, Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici du Shift Project pose la question : « La 5G est-elle vraiment utile ? ». Alors qu’augmenter la durée d’utilisation des smartphones est primordial pour réduire leur empreinte carbone, l’apparition de la 5G accélérerait leur remplacement. L'impact environnemental est aussi à l'installation des antennes et à l'usage, c'est à dire la consommation d'électricité, qui selon le Shift Project sera multipliée par 2,5 à 3 dans les cinq ans à venir. Hugues Ferreboeuf, directeur du projet « Lean ICT » au sein du Shift Project est venu répondre à nos questions sur la 5G.
Au sommaire :
- Son parcours, son rôle au sein du Shift Project
- L'attribution des fréquences est planifiée pour avril 2020 selon l'ARCEP, l'autorité de régulation des communications électronique. N'est-il pas trop tard pour s'attaquer à la 5G ?
- Que reproche t-on au déploiement de la 5G ?
- Est-ce seulement un problème de consommation d'électricité ?
- Qui va payer la facture ? Quelles conséquences économiques ?
- L'installation des antennes 5G
- Effet sur la santé
- Risques cybersécurité
- Qu'est ce que la Smart City et en a t-on vraiment besoin ?
- Comment concilier progrès et transition énergétique / transition écologique ?
En savoir plus :
- The Shift Project / Lean ICT - Les impacts environnementaux du Numérique theshiftproject.org/lean-ict/
- Tribune « La 5G est-elle vraiment utile ? » www.lemonde.fr/idees/article/202…6025291_3232.html ou jancovici.com/publications-et-co…ut-il-faire-la-5g/
#29 La 5G, impact environnemental et pertinence économique avec Hugues Ferreboeuf par Techologie est soumis à une licence Creative Commons.
Transcription : ...
5G, perpétuation en plus gros du système actuel avec des impacts encore plus gros. ... acheminer des infos avec peu de latence /temps réel solution peut être intéressante. réseau privé + pertinent et pas la seule tech à faire ça
Dossier composé de cinq articles, chacun concernant une grande zone du monde et accompagné de « Fiches pays » détaillées :
- Électricité nucléaire en Europe : des politiques identiques à l’Est et à l’Ouest ? (V1 publiée en février 2020)
- Et à venir :
. Électricité nucléaire en Afrique et en Océanie : quelles sont les politiques des pays ?
. Électricité nucléaire dans les pays de l’ex-URSS et de l’Est de l’Asie : quelles sont les politiques de la Chine, de la Russie, du Japon, et de la Corée du sud ?
. Électricité nucléaire aux Amériques : quelles sont les politiques des pays ?
. Électricité nucléaire : quelles sont les politiques au Moyen-Orient, dans le sous-continent indien et au Sud-Est de l’Asie ?
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Une source d’énergie controversée, et aux perspectives différenciées selon les pays
...
*Les Français, mal informés sur l’impact climatique réduit du nucléaire… mais soucieux du risque climatique
Pourtant en France et dans une approche d’analyse de cycle de vie, un kWh d’électricité nucléaire génère 6 g de CO2équivalent (« CO2eq »), contre 12,7 g pour l’éolien terrestre, 56 g pour le photovoltaïque, contre 406 g pour le gaz, 1038 g pour le charbon selon l’ADEME[5]. Pire, les 18-24 ans sont moins bien informés que le reste de la population.
Enfin, 46 % des Français se disent opposés au nucléaire et 42% s’y disent favorables. Paradoxalement, ce sont les Français les plus soucieux de lutter contre le réchauffement climatique qui sont aussi les plus opposés au nucléaire ; et les Français les plus favorables nucléaire qui sont les moins soucieux de lutter contre le réchauffement climatique[6].
C’est à l’information des Français que cette Cartographie politique du de l’électricité nucléaire dans le monde souhaite contribuer, à travers une série d’articles sur les politiques électronucléaires du reste du monde.
A propos du groupe de travail
Le think tank The Shift Project est soutenu par une association de bénévoles : The Shifters. Ce réseau de bénévoles partage un intérêt commun pour la transition bas-carbone de l’économie. Cette cartographie politique du nucléaire dans le monde est conduite par un groupe de plusieurs Shifters. Tous les contributeurs ont participé au projet bénévolement et sur leur temps libre, à partir de données publiques. L’étude produite pour Les Shifters n’engage en rien leurs employeurs respectifs.
- Sylvaine Dhion a piloté le groupe de travail. Elle est ingénieure diplômée de l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique (Nancy). Elle a travaillé toute sa carrière dans le secteur de l’énergie, nucléaire et solaire (CEA, Areva) avec une approche souvent internationale et est aujourd’hui cheffe du service ingénierie export de la base installée Framatome.
- Vincent Dubu est diplômé en finance de l’École supérieure de gestion et en économie de l’Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines. Il travaille dans le conseil (Capco, Asset Talan, SunGard) et se spécialise dans les questions financières et numériques.
- Julian Mathevet est ingénieur diplômé de l’ECE Paris. Consultant dans une ESN (Devoteam), il a également travaillé dans une entreprise d’insertion sociale (Acces, Inclusive Tech) afin d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi (migrant, jeune déscolarisé …) à s’insérer via les métiers de l’informatique.
- Nan Nan est diplômée de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm et de l’Université Paris-Dauphine. Elle était sociologue avant de se reconvertir en consultant de la RSE (responsabilité sociale des entreprises). Elle écrit pour les journaux chinois The Paper (thepaper.cn) et The Initium (theinitium.com) sur des sujets sociaux comme ceux du développement durable.
- Romain Tricon-Duez est un ingénieur diplômé de l’ECAM et d’un master 2 en Entrepreneuriat de l’IAE. Il travaille aujourd’hui en tant que consultant chez In Extenso Innovation Croissance où il aide des entreprises à financer leurs innovations technologiques et trouver les bons marchés pour ces innovations.
- Damien Ambroise est ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lyon et de l’Université de Tsinghua (Chine). Il travaille dans le conseil (Wavestone) et est spécialiste des réseaux, du transport et de l’énergie.
- Alan Burlot est docteur en mécanique des fluides de l’École Centrale de Lyon et ingénieur diplômé de Grenoble INP. Il est chercheur dans le domaine de l’énergie (CEA).
- Alexandre Tomski-Crapart est ingénieur diplômé de l’École Centrale de Paris. Il a travaillé dans le conseil en management (BearingPoint) puis sur un grand projet dans le nucléaire (Framatome), dans les domaines de la qualité et de l’excellence opérationnelle.
- Pascal Esposito ingénieur diplômé de l’École Centrale de Paris. Il a travaillé pour de nombreux projets de Recherche et Développement, pour des études de sûreté nucléaire et des projets de grands chantiers de construction, au sein d’EDF.
Contact (commentaires et relecture bienvenus) : carto-pol-nucleaire-shifters@theshiftproject.org
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*Ndlr : gazou
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The Shift Project publie une nouvelle étude, qui vise à nourrir le développement d’un débat scientifiquement éclairé sur la transition énergétique via l’approche par scénarios, avec pour point de départ la problématique des systèmes électriques. Si le Référentiel méthodologique est destiné aux producteurs de scénarios, sa synthèse et son résumé intéresseront également tous les acteurs de la société qui sont amenés à lire des études prospectives sur la transition énergétique, ou qui cherchent simplement à s’informer sur ce sujet.
Synthesis Report https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/11/2019-11-07_Synthesis-Report_Exploring-Futures-to-Plan-Energy-Transition_The-Shift-Project.pdf
Résumé aux décideurs https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/11/The-Shift-Project_R%C3%A9sum%C3%A9-aux-d%C3%A9cideurs_Explorer-lavenir-pour-planifier-la-transition_FR_v1.3.pdf
Référentiel Méthodologique https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/11/Full-Methodological-Framework.zip
le Shift s’associe à deux autres think tanks français (I4CE et l’IDDRI), pour communiquer sur 8 études publiées en 2019 sur les scénarios énergie-climat.
EXPLORER L’AVENIR POUR PLANIFIER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Référentiel méthodologique pour les études prospectives sur la transition des systèmes énergétiques et électriques
...outils conçus pour engager la discussion avec les parties prenantes sur des sujets complexes et incertains.
De nombreux acteurs cherchent à éclairer et à influencer le débat sur la transition énergétique, via des études prospectives. Ainsi, de telles études sont publiées chaque année sous forme de « littérature grise ». Elles ne sont pas directement évalués par les pairs au sens académique du terme, mais elles impliquent des experts professionnels ou universitaires de nombreux domaines lors de leur production, et elles suscitent inévitablement des réactions et des critiques lors de leur publication (une forme d’évaluation par les pairs après publication).
L’approche par scénarios répond clairement aux exigences que requiert l’exploration des transitions énergétiques : elle est holistique et permet de se projeter dans le temps long. De plus, elle laisse de la place à la créativité et à l’exploration de voies nouvelles et non conventionnelles. Cependant, pour que cette approche influence de manière positive le débat public sur la transition énergétique, elle doit être compatible avec les lois de la physique, et être réellement holistique (sans quoi certaines conséquences de premier ordre des transitions proposées pourraient être négligées).
Les études prospectives font actuellement face à de nombreuses difficultés relativement aux attentes élevées qui pèsent sur elles. Une inquiétude croissante au sujet du changement climatique, de l’intégrité de la biodiversité et de la criticité des ressources matérielles et énergétiques, pousse un nombre grandissant de parties prenantes de la société à remettre en question les études prospectives sur de nombreux aspects, et à attendre toujours davantage de leur part.
... davantage de moyens devraient leur être alloués. D’autre part, ce contexte appelle à ce que les études prospectives soient plus diversifiées et que leurs processus collectifs de production soient améliorés, afin d’éclairer au mieux le débat sur la transition énergétique. En outre, le dialogue entre études prospectives doit être facilité, afin d’en tirer une plus grande intelligence collective.
...limitations d’importance critique. Nous proposons un Référentiel méthodologique pour aider les producteurs de scénarios à dépasser ces limites, et à faire de la prospective énergétique par scénarios une science plus “mature”.
Témoignages de producteurs de scénario
Un Dossier de presse est mis à disposition des journalistes, et le Shift s’associe à deux autres think tanks français (I4CE et l’IDDRI), pour communiquer sur 8 études publiées en 2019 sur les scénarios énergie-climat.
EXPLORER L’AVENIR POUR PLANIFIER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Référentiel méthodologique pour les études prospectives
sur la transition des systèmes énergétiques et électriques
...Une inquiétude croissante au sujet du changement climatique, de l’intégrité de la biodiversité et de la criticité des ressources matérielles et énergétiques, pousse un nombre grandissant de parties prenantes de la société à remettre en question les études prospectives sur de nombreux aspects, et à attendre toujours davantage de leur part.
Dans ce contexte, nous réaffirmons que les études prospectives sont des outils vitaux pour le débat sur la transition énergétique, et nous pensons que davantage de moyens devraient leur être alloués. D’autre part, ce contexte appelle à ce que les études prospectives soient plus diversifiées et que leurs processus collectifs de production soient améliorés, afin d’éclairer au mieux le débat sur la transition énergétique. En outre, le dialogue entre études prospectives doit être facilité, afin d’en tirer une plus grande intelligence collective.
...
Dimitri Pescia, Senior Associate à Agora Energiewende
« Ce nouveau rapport du Shift Project met en lumière de manière très pédagogique et argumentée les pratiques, les limites et les besoins en matière de scénarisation des systèmes électriques dans le cadre de la transition énergétique. Un rapport essentiel pour améliorer la compréhension des parties prenantes sur les scénarios de transition énergétique, mais également pour les producteurs de scénarios. »
Emmanuel Hache, Économiste et Prospectiviste à l’IFPEN
« Ce travail souligne le besoin d’aller vers plus de transparence et de descriptions concrètes et tangibles des transformations dans les scénarios, pour révéler des éléments parlants à tous les acteurs et ainsi leur permettre de comprendre leur place dans la transition. »
Yann Briand, Chercheur Climat et Transports à l’IDDRI, contributeur au Deep Decarbonization Pathways Project (DDPP)
... la dimension environnementale au sens large (réchauffement climatique, épuisement des ressources, disparition de la bio-diversité) est le fil rouge des scénarios à explorer; c’est largement sur la base d’une évaluation socio-économique très large et complète des futurs possibles que les choix doivent être faits, ceci dans tous les secteurs d’activité. »
Jacques Percebois
Professeur émérite à l’Université de Montpellier et Directeur du Centre de recherche en économie et droit de l’énergie (CREDEN)
L’étude est le fruit d’un travail dirigé par Nicolas Raillard, chef de projet expérimenté et ingénieur spécialisé dans les systèmes complexes, et ont bénéficié des contributions d’une centaine d’experts et de parties prenantes, notamment lors d’Ateliers Collaboratifs le 18 juin 2019.
Contact : Jean-Noël Geist, Chargé des affaires publiques, The Shift Project – jean-noel.geist@theshiftproject.org | 06 95 10 81 91Pescia, Senior Associate à Agora Energiewende
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Petros Chatzimpiros présente "L’agriculture peut-elle être auto-suffisante en énergie ?" à l'occasion des Ateliers du Shift organisés le 24 septembre 2019.
Pétros Chatzimpiros est chercheur au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (LIED) et maître de conférences à l’Université Paris-Diderot.
À propos du think tank The Shift Project : https://theshiftproject.org
Lien vers les supports de présentations : https://bit.ly/362HY7I
Catégorie Science et technologie 57 commentaires
Réduire « enfin » les émissions de CO2 des voitures nécessite de réorienter le marché vers des voitures plus légères, fabriquées avec de l’électricité décarbonée, et de mettre en place un plan industriel assurant à l’Europe son autonomie dans la fabrication des voitures électriques et de leurs batteries.
Rapport : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-na78-2019-emissions-voitures-meilhan-20juin-bat.pdf
dont "/ve limiter les externalités environnementales liées en particulier à leur production ex en Pologne"
Mots clés : émissions de gaz à effet de serre, constructeur automobile, voiture électrique, bonus-malus, empreinte carbone
<-
https://www.youtube.com/watch?v=MV_tWp3RIY4
•23 oct. 2019 / The Shift Project
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Nicolas Meilhan, conseiller scientifique transports et énergie pour France Stratégie, présente sa note "Comment faire enfin baisser les émissions de CO2 des voitures ? à https://www.strategie.gouv.fr/publications/faire-enfin-baisser-emissions-de-co2-voitures
Lien vers le support de présentation : https://bit.ly/2Pd8Fk6 dont
"1. La réduction des émissions de CO2 du secteur automobile : un
échec européen ... intégrer dans le bonus-malus une composante poids afin de décourager l’achat de voitures pesant plus d’1,4t ... 3 des 4 résistances à l'avancement (roulement, inertie et potentielle). ... normer le contenu carbone de l’électricité utilisée
pour fabriquer les voitures à faibles émissions et leurs batteries"
Catégorie Science et technologie 52 commentaires
Ndlr : 1,4t, n'est-ce pas déjà bien trop élevé ? Privilégier l'électrique sans garantie qu'elle soit décarbonée sur tout le cycle de vie du véhicule, n'est-ce pas, en france, justifier le nucléaire et démontrer la stratégie nucléariste du shift project ? ACT
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Offre automobile française : Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, associés fondateurs de Carbone 4, audition à l'assemblée nationale le 26 janvier 2016.
Lien original :
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.3573591_56a78f26cdccf
Catégorie Actualités et politique 266 commentaires
Transcription : ... rapporteure Delphine Batho, /accords de Paris ... si je veux pas plus de deux degrés, j'ai le droit à 3 000 milliards de tonnes de CO2 entre 1850 et 2100. Ne pas émettre plus que la moitié de ce que nous avons déjà émis. Si je suis un peu communiste, les émissions d'un français sont à diviser par cinq. Explosion du charbon dans la production électrique 1800 GW installés dans le monde. 21% des ém. Les transports 13%. La route en fait les 3/4. L'europe est déjà en contrainte d'approvisionnement pétrolier. Le ralentissement de la production de pétrole a déclenché la crise économique de 2008 et pas le contraire. ... Règle cardinale maintenant : faire MIEUX avec BEAUCOUP MOINS. La technologie ne règlera pas tout. Vient plus se rajouter que se substituer=>fiscalité, réglementation, obligation, interdiction. Les ingénieurs ne sauveront pas le monde. Sans croissance, il va falloir CHOISIR, les partager avec la population.
Solutions : - la voiture à 2l/100km => baisser la masse à 500kg et la puissance des véhicules (110/120km/h, moteur de 30cv). Faire de la politique industrielle intégrée sur des marchés protégés. la suite à 34:30. Une fois que vous avez baissé les consommations à 2l/100km, c'est plus facile à substituer par du méthane, électricité, ou ce que vous voulez que quand elles sont à 6l (3xmoins d'énergie à substituer).
2è chose à encourager : ex Madrid bus périurbains a le meilleur taux d'utilisation des transports en commun d'europe. Le bus a une boucle de ramassage à 20 ou 30 km du périphérique, ensuite il fait un trajet d'une seule traite jusqu'à la station de métro la plus externe avec gare multimodale.
Calcul Carbone 4 : les investissements du grand paris 40 milliards + facteur pi -> transfert modal à peu près nul !
AG : ... la taxe carbone est un des meilleurs outils pour déplacer les véhicules vers du bas carbone. ... on ne s'occupe pas assez des véhicules utilitaires ... /vélo électrique risques d'accidents=>orga la sécurité ... les 2roues très émetteurs de ges et pollutions ; bus, camions au gaz compliqué en fr pb d'infrastructure ; le ferroviaire ; ...
JMJ 1:30:17 le dialogue vrai sujet que l'état retrouve une position crédible dans sa capacité à faire cadre de moyen et de long terme qui crée une confiance partagée avec les acteurs qu'il a en face de lui. Et je suis au regret de dire que aujourd'hui ça n'existe pas. C'est un sujet majeur de préoccupations pour le monde politique. ... faire un premier tri dans les investissements par le litre de pétrole évité, la tonne de co2 évitée, est très robuste. ...
« Si l’on veut être sérieux avec les objectifs de transition énergétique, il est indispensable de prendre en compte l’impact du numérique, qui est en croissance exponentielle. Cette analyse montre que c’est possible. »
Matthieu Auzanneau, Directeur général, The Shift Project
« Les opportunités du numérique étant précieuses, mieux les calibrer est essentiel pour en préserver l’utile. Être ‘sobre’ à l’échelle de notre société, c’est donc réinventer nos usages pour qu’ils soient compatibles avec les contraintes climatiques.
C’est un défi stimulant, et ce rapport m’a permis de commencer à le mesurer. »
Maxime Efoui-Hess, auteur du rapport, The Shift Project
Le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz à effet de serre du monde, et sa consommation énergétique s’accroît de 9 % par an.
...
La sobriété numérique consiste à prioriser l’allocation 2019-01 des ressources en fonction des usages, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques. Cela nécessite d’interroger la pertinence de nos usages du numérique – ce que nous faisons pour la vidéo dans ce nouveau rapport « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne – Un cas pratique pour la sobriété numérique » (2019).
Rapport complet https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/07/2019-01.pdf
Résumé aux décideurs https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/07/R%C3%A9sum%C3%A9-aux-d%C3%A9cideurs_FR_Linsoutenable-usage-de-la-vid%C3%A9o-en-ligne.pdf
Dossier de presse https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/07/Dossier-de-presse_Linsoutenable-usage-de-la-vid%C3%A9o.pdf
La vidéo pédagogique
« Cette vidéo réchauffe le climat : merci de la regarder »
Le guide
pour réduire le poids des vidéos en 5 minutes
L’extension de navigateur
qui rend visible l’invisible impact environnemental du net
https://www.youtube.com/watch?v=JJn6pja_l8s
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Cette vidéo réchauffe le climat : merci de la regarder
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The Shift Project
Ajoutée le 1 juil. 2019
Comme Julia, sachez que travailler sur la réduction de votre empreinte climatique, c'est aussi penser aux habitudes et à la consommation numériques. Les smartphones, les centres de données et les réseaux ont besoin d'énergie et de ressources précieuses pour être produits et fonctionner. Consommer de l'énergie, produire de l'électricité, exploiter des ressources minières, etc, toutes ces activités entraînent des émissions de gaz à effet de serre. C'est pourquoi, octet par octet de données, à chaque seconde d'une vidéo, un peu plus de dioxyde de carbone est libéré dans l'atmosphère. C'est invisible pour vous maintenant, mais pas pour notre climat, dont les conséquences globales sont déjà visibles.
NOTRE RAPPORT SUR L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA VIDÉO EN LIGNE
Pour en savoir plus sur ce que YouTube, Netflix et la pornographie ont à voir avec le changement climatique : « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne – Un cas pratique pour la sobriété numérique » : https://wp.me/p9jPKD-3lL
À PROPOS DE NOUS
The Shift Project est une organisation à but non lucratif qui travaille pour une économie décarbonisée : https://www.theshiftproject.org
Cette vidéo a été réalisée en partenariat avec Science Explainers, qui offre aux chercheurs des outils de marketing numérique : https://www.scienceexplainers.com
Catégorie
Science et technologie
4 commentaires
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PaulB
PaulB
il y a 15 heures
A quand un navigateur ou un module qui reduit la definition des images et des videos pour limiter le traffic ?
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Mr Sandourc
Mr Sandourc
il y a 45 minutes (modifié)
Bonjour, sauriez vous évaluer le rapport entre flux et stockage des vidéos : une heure de vidéo demande autant de stockage qu'une autre (à qualité égale) mais certaines vidéos sont plus vues, et font donc intervenir plus de flux, que d'autres. Ainsi à partir de quel nombre de vues sur une vidéo sa part de flux dépasse-t-elle sa part de stockage.
La plateforme de streaming Twitch supprime de ces serveurs les rediffusions des lives après 2 mois sans que cela gêne réellement l'utilisation.
Un contrôle de YouTube et Cie pourrait permettre d'envisager la même méthode, par exemple en réduisant la qualité de certaines vidéos après un certain temps, et selon la catégorie dans laquelle elle se trouve. (Musique, gaming, société, science et technologie, etc)
Ahgrooo Ditleloup
Ahgrooo Ditleloup
il y a 1 semaine
C'est combien de CO2 un équipe de poulet qui s'amuse a gazer des gens convaincu par votre vidéo en sitting sur un pont?
Motiok nianiak
Motiok nianiak
il y a 1 semaine
Très intéressant, ça serait bien aussi que les industries du multimédia valorise leurs énergies fatales comme les data-center qui rejettent en grande majorité leurs calories à l'extérieur au lieu de chauffer les locaux des bâtiments, les serres, piscines municipales de proximité... par exemple
Le gaz est pas encore assez cher !
"
Jean-Marc Jancovici - Associé fondateur, Carbone 4 - Président, The Shift project - 1 j. · Modifié
93 parlementaires viennent de publier une tribune pour défendre l'avion sur les vols domestiques. 93 parlementaires pensent donc que l'absence d'avion est plus "mortifère" que les conséquences du changement climatique. Le 1er avril on aurait pu comprendre, mais à la veille d'une canicule historique, on aurait peut-être attendu d'eux qu'ils aient un peu plus de hauteur de vue, non ?
Nos 93 parlementaires devraient savoir que :
- quand un train met 4h ou moins de centre ville à centre ville, l'avion ne fait pas mieux (temps "perdu" à aller à l'aéroport et en revenir, à déposer les bagages, à passer les contrôle de sécurité...)
- le trajet en avion n'est pas la totalité du cout : il y a aussi le cout du trajet vers et depuis l'aéroport, parfois la surtaxe bagages, etc.
- cela fait 2 siècles que nous comptons sur "la technique"... qui est aux abonnés absents depuis 2 siècles en ce qui concerne la baisse des émissions de CO2
- et enfin le pétrole sera de moins en moins disponible en Europe de toute façon en tendance.
Peut-être que la bonne conclusion à tirer de cette tribune est qu'ils doivent d'urgence se documenter sur les conséquences du changement climatique sur leurs propres territoires, et sur l'approvisionnement futur de l'Europe en pétrole ?
Environnement : 93 parlementaires prennent la défense de l’avion et des vols intérieurs
reaction likereaction clapreaction thinking 1,302
154 commentaires - 3 h.
Géraldine Lepesqueux
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6548864645883543552
3 h.
Jean-Pierre Mélard
Ils ont très probablement des intérêts dans le secteur
Connu / https://twitter.com/littlebigfred/status/1142886214569250816
Ndlr :
- jmj joue-t-il au candide ?!
Par Bernard Durand, ancien Directeur de la Géologie-Géochimie à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, ancien Président du comité scientifique de l’European Association of Geoscientists and Engineers, ancien Directeur de l’Ecole nationale supérieure de géologie, et Matthieu Auzanneau, Directeur du Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique
La préparation de la récente Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a fait l’impasse sur la question de la pérennité de nos approvisionnements futurs en pétrole. Le dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dresse pourtant un diagnostic pessimiste concernant l’évolution de la production mondiale de brut dans les toutes prochaines années. Si ce diagnostic se révèle correct, il aura des conséquences particulièrement sévères pour l’Union européenne. Il y a là une raison vitale supplémentaire, plus pressante encore que celle du climat, pour amorcer enfin une transition énergétique vraiment cohérente et audacieuse.
A lui seul, le pétrole fournit presque la moitié de l’énergie finale consommée en France. ... (a) l’industrie du pétrole ne trouve quasiment plus de pétrole conventionnel, lequel fournit toujours près des trois-quarts de l’offre mondiale de carburants alors que sa production décline dans un grand nombre de zone pétrolifères historiques (la mer du Nord constituant un cas d’école en la matière) ; (b) même le spectaculaire boom du pétrole de schiste américain, principale source de pétrole non-conventionnel grâce à laquelle le déclin du pétrole conventionnel a pu jusqu’ici être compensé, ne suffira pas à combler le déficit.
Il est donc très plausible que la production mondiale de pétrole connaisse un déclin forcé avant 2025, met en garde l’AIE. ... Notre pays doit de toute urgence se doter d’une stratégie réellement à la hauteur de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015. Une telle stratégie doit permettre à la France de réduire massivement et rapidement ses besoins en produits pétroliers, notamment dans le transport et l’habitat. Il nous semble qu’une stratégie cohérente nécessite que l’énergie nucléaire et la sobriété systémique jouent chacune un rôle clé dans l’organisation de nos systèmes énergétiques.
Ndlr :
- quel est l'impact de la fin du pétrole sur la sortie du nucléaire ? ACT LAEC/négawatt ont-ils pris en compte ce fait ? ACT (rép obtenue en 2021 : plutôt décorrélé d'après ce que j'ai compris, vérifier)
365 vues - 13 - 0
Dans le cadre de l'ACademy 2017-2018, la formation sur les enjeux énergie/climat, Avenir Climatique a invité à débattre deux associations : NégaWatt, représenté par Yves Marignac, et The Shift Project, représenté par Nicolas Raillard et André-Jean Guérin. Ces deux think tanks français œuvrent tous deux pour une transition énergétique vers un monde décarboné, mais diffèrent dans les chemins permettant d'y arriver. Quel mix énergétique pour la France ? On vous laisse découvrir les arguments de chacune des parties !
00:15 : Guillaume Martin - Présentation du cadre du débat
00:52 : Pierre-Olivier Chacun - Présentation des intervenants
04:45 : Guillaume Martin - Première question et ouverture du débat
Un grand merci aux deux organisations et aux trois intervenants pour s'être prêté au jeu du débat, ainsi qu'à toute la promo 2017/2018 de l'ACademy !
Un grand merci également à Black & White Production pour le montage de cette vidéo.
Un débat hébergé au Centre de Recherches Interdisciplinaires à Paris.
Site Avenir Climatique : avenirclimatique.org/lacademy
Site The Shift Project : theshiftproject.org
Site NégaWatt : negawatt.org
Site Black&White Production : blackandwhiteprod.fr
Site Centre de Recherche Interdisciplinaire : cri-paris.org
Catégorie Science et technologie
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