Ndlr : connu par transcription April de https://www.videos-libr.es/w/fdkFjkFwTjUoPYdFkpsrFn i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?uQvFMA
Paru dans CQFD n°212 (septembre 2022)
Dans la rubrique Le dossier - Illustré par Adrien Zammit
Vol au-dessus d’un nid de paysans
Ce ne sont pas des révolutionnaires de la fourche ni des avant-gardistes autoproclamés, mais leur démarche est foncièrement politique. En s’installant dans un coin paumé de l’Hexagone il y a quelques années, les jeunes paysans et paysannes de la Grange aux Merles avaient en tête de proposer un autre modèle agricole, afin de le diffuser largement. Depuis, leurs réflexions ont évolué. Point d’étape.
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L’objectif : rompre la logique des bulles sociales, des réseaux affinitaires et de classe, pour bâtir des ponts. Et parfois, ça marche : « Il y a quelques jours, on tenait une table avec les produits de la ferme dans une fête de village où on ne connaissait pas grand monde. Quelques jours plus tard, certaines personnes rencontrées là-bas sont venues assister à un spectacle de théâtre qu’on organisait sur la ferme. Ces rapprochements mettent du temps mais sont très précieux. »
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Leur trajectoire rappelle celle des étudiants d’AgroParisTech qui, en mai dernier, ont profité de leur remise de diplôme pour dénoncer le modèle dominant et annoncer publiquement leur désertion groupée, fustigeant notamment « une formation qui pousse globalement à participer aux ravages économiques et sociaux en cours 4 ». Le collectif valide le rapprochement : eux qui ont fait leurs études ensemble dans une formation similaire ont également rué dans les brancards le jour de la validation de leur cursus. « Sauf que notre discours était sans doute moins bon », rigole Adèle. De leurs études, ils ont gardé la conviction qu’il fallait s’engager dans le domaine agricole, mais dans la direction inverse de ce qu’on leur enseignait. « Les tenants et aboutissants de la question agricole sont souvent minimisés, alors que c’est le pilier du système productiviste, au premier plan des dégâts environnementaux », rappelle Tristan. Lui explique qu’il se sentait alors beaucoup plus proche des activistes de la ZAD que des tièdes militants urbains d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Et qu’à ses yeux claquer la porte des villes était une évidence.
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« On est sur un marché de niche, qui nous permet de vendre nos produits cher, à des gens qui ont un minimum de pouvoir d’achat. Pour imaginer que ça se développe largement, il faudrait que la structuration de la société le permette, ce qui est tout le sauf le cas. C’est une question systémique. »
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concernant la ferme en elle-même, la véritable question est ailleurs : avant d’envisager le grand soir agricole, il s’agit d’abord de s’enraciner dans un territoire, d’y développer des liens
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Alors que beaucoup, dans ces milieux, brocardent la figure du néo-rural, eux y voient plutôt une réalité moins caricaturale et néfaste que celle décrite dans les médias, en tout cas dans leur coin. Dans la lignée de la Conf’, ils estiment qu’un afflux de jeunes désertant la folie des villes serait une bonne chose. Tristan pose les choses ainsi : « Si on veut généraliser l’agriculture paysanne, ce qui indispensable, il faut deux millions et demi de paysans. Un exode urbain de malade ! Et il sera impératif d’opérer ce changement de la manière la plus égalitaire possible, la plus communiste, à rebours des modèles actuels. »
En attendant, il importe de ne pas se tromper d’ennemi : « Je préfère que dans le coin il reste des agriculteurs qui s’agrandissent plutôt qu’un gros investisseur étranger rachète des terres et mette des salariés à leur place », estime Adèle. Qui rappelle la situation : « On ne peut pas tous être en vente directe et en circuit court. Les supermarchés ne vont pas fermer du jour au lendemain. On a donc pour l’instant besoin d’agri’ qui font du circuit long. L’idéal serait d’abord qu’ils reprennent la main sur les prix, ce qui leur donnerait la possibilité d’évoluer vers une agriculture moins toxique. »
Parfois des liens se créent, des ponts. Ainsi de la Cuma 7 locale, coopérative de découpe et de transformation de viande, où se retrouvent aussi bien des éleveurs bio que d’autres fonctionnant en conventionnel, et qui mettent en commun des outils indispensables à leur métier. Autre espace de rapprochement, plus inattendu : la chasse. Adèle la pratique, mais armée d’un arc
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Ludo, partisan de l’éducation populaire, qui estime qu’il faut faire feu de tout bois : « Il y a tellement de questions sur lesquelles se bouger, sans faire de hiérarchie des luttes. Ce n’est pas parce qu’on est autonomes dans notre coin que tout est réglé. Il faut un travail quotidien, des formations, des remises en cause, à l’échelle de notre collectif, mais aussi tournées vers l’extérieur. » Question féminisme, par exemple, cela se traduit entre autres par l’implication de plusieurs femmes du collectif dans un festival local annuel dédié à ces problématiques. Avec cette position : pour s’attaquer au modèle destructeur en place, il faut affronter toutes les formes de domination, les mettre chacune sur un même plan.
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Ce manque de conflictualité de la profession, hors luttes sectorielles, fait d’ailleurs réagir Ludo : « On devrait être beaucoup plus présents dans les luttes sociales et écologiques. Les agriculteurs, c’est à peine 2 % de la population [française] pour un poids immense dans le réchauffement climatique 8. » Et Adèle de rêver à une prise de conscience généralisée, portée par des paysans refusant de s’allier aux gros bonnets de l’agriculture industrielle inféodés à la FNSEA et à la pompe à fric européenne : « Si des paysans et agriculteurs déterminés à vraiment peser se regroupaient pour s’opposer au modèle industriel, ça pourrait avoir un gros impact. Car il ne faut pas oublier une chose : on tient la bouffe. »
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-> https://cooperative-oasis.org/
Créée en 2018, la Coopérative Oasis développe ce mode de vie collectif et écologique au travers de 3 missions :
- Inspirer et donner à voir ce mode de vie
- Animer un réseau de plus de 1000 oasis en leur proposant des formations, des événements, de la mise en réseau..
- Prêter de l’argent aux collectifs, grâce à l’épargne citoyenne, pour financer leurs lieux.
Tribune — Culture et idées - Durée de lecture : 7 minutes Clés : Culture et idées ; Luttes
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le conte originel ne portait pas un message humble et responsable, mais un appel à la radicalité et au courage.
Patrick Fischmann est conteur, écrivain, auteur des Contes des sages gardiens de la Terre (Seuil) et de L’Homme naturé, (ed. Chez Nous).
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À force d’être répété et tordu pour servir la cause, le conte du colibri perd sa part sauvage, il devient une caricature de sagesse, alors que l’urgence exige la puissance évocatrice du Fou. Car le colibri des contes n’a jamais été un antihéros, mais le passeur d’une extraordinaire vitalité. Sa part est torrentielle et nullement refrénée par sa sobriété. Il ne craint ni de se brûler les ailes ni d’aller courageusement au contact du feu.
Avant d’évoquer les mythes d’origine de ce conte et d’en venir à l’« envol du pélican », rappelons que le colibri est un super-pollinisateur naturellement prédisposé à accroître tant qu’il peut le nombre de grains de pollen qu’il peut saisir dans son bec. C’est cela, sa part : le plus possible. Selon les sources amérindiennes et africaines de ce conte, ce n’est pas la forêt qui s’est embrasée mais l’Arbre de vie
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avant tout sauver le cœur de l’Arbre et parce qu’aujourd’hui rien n’importe autant, oser incarner le Fou, nous précipiter vers les flammes et provoquer l’envol du pélican !
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La fable du petit colibri doit être restaurée pour faire rayonner sa puissance symbolique. L’idée qu’un pélican s’envole dès qu’un colibri s’éveille est l’appel à une résistance beaucoup plus torrentielle : celle dont nous avons tant besoin !
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L’Homme naturé. Pour en finir avec « l’environnement », suivi de Colibris et Pélicans, de Patrick Fischmann, éditions Chez nous, janvier 2019, 20 €.
Connu / https://twitter.com/debatdecole1/status/1467406299151454211
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Clément Sénéchal et 3 autres ont aimé Laurence De Cock @debatdecole1 · 10h
Extrait de mon livre
Rabhi a aussi détourné la légende originelle du Colibri.
Source : Patrick Fischmann, « Et si le conte du colibri n’était pas gnangnan ? », Reporterre, 23 octobre 2018.
Image - 18 - 391 - 903
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Coopération en matière d'économie, d'écologie, par une approche holistique et holomidale
Premier gazou : https://twitter.com/JulienDelalande/status/343880828075515905
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Julien Delalande @JulienDelalande · 10 juin 2013
En réponse à @dliberce @dliberce @leplus_obs
"Nous devons construire une nouvelle #société avant que l'ancienne ne s'effondre."
#Mutation #CoEco
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Penser les vulnérabilités à l’heure de la dérive climatique et de la raréfaction des ressources - Cercle Vulnérabilités et Société avec Jean-Marc Jancovici.
A noter : Les courbes à 29'12 sont nouvelles.
Partie Questions/réponses à 01:06:55
Diaporama : https://fr.slideshare.net/JoelleLeconte/panser-plus-de-plaies-avec-moins-de-moyens-09092021-vulnerabilite-et-societes
Audio : https://soundcloud.com/effondrement-imminent/jancovici-panser-plus-de-plaies-avec-moins-de-moyens-09092021-cercle-vulnerabilites
Vidéo originale : https://www.youtube.com/watch?v=iuUk1yu-A0o&t=0s
Tr.: PIB = NRJ = CO2 pas de respect des accords de Paris sans récession !
l'économie postule que les ressources naturelles sont gratuites et pourtant indispensable. ... le dév du tertiaire (des emplois de services) est dû à une société énergivore ... un ges absorbe les infrarouges terrestres, le co2 est un oxyde stable, épuration par photosynthèse ... l'altération du climat est pour partie irréversible (10% à 10000 ans !) limiter mais pas l'arrêter. Se méfier des moy car les extrèmes vont être destructeurs malgré les moy comme aux usa en ce moment ... des surprises ... construire des systèmes résilients, fin des ressources comme le pétrole ... équation de Kaya [sur les ENR, (on en sort), il n'est pas crédible :-( ] la croissance verte ne fonctionne pas. Solidarité. Décroissance cite Delphine Batho. Parle de piloter la réduction des émissions de gaz à effet de serre / accords de Paris.
Q.
Dominique ? éthique sinon monde sauvage, croit à l'entraide, cf pablo servigne, la q du partage, du sens,
Thibaut : secteurs du lien,
Annie Chapelier : changer de modes de vie, sébastien bolher??, accuse l'ignorance, demande du temps, démocratie système lent,
/carte carbone individuelle : la taxe a besoin de temps trop tard, rationner le consommateur nécessite acceptabilité donc demande du temps, rationner sectoriellement par le règlement ex pompes à chaleur avec accompagnement c'est le plus rapide et facile++
Dominique Bourgine /photovoltaïque c'est purement financier, zéro bénéfice envi, augm les importations
/nucl au niveau planétaire = parachute ventral, pilotable pour garder la société d'aujourd'hui où élec à la demande, accepter qu'on ait moins d'énergie, on ne se passera pas du serrage de ceinture,
Auréliane Roux?? constr. yaura des surprises, ehpad ?? notre rapport à la mort, la démographie, avoir le courage de ces débats, la mort devenue non normale !
/entreprise pérenne : passer du temps à réfléchir, 10% de son temps, désinvestir, investir,
Corinne Devin ?? /débat intergénérationnel /centre de vaccination appel aux jeunes, la covid a renforcé les liens, au niveau mondial, émissions importées ont augmenté, -5% de baisse mondiale des ém de ges,
/précarité énergétique : la traiter en incluant l'effet rebond, rempl fuel par pac++ ne pas dégrader la situation, concilier
/limites apprendre à renoncer, les fragiles en sont des experts, générer l'enthousiasme, les pauvres parfaits écolos, sobriété = pauvreté consentie, ascète et pas pauvre, le bonheur est ailleurs que matériel, des valeurs positives, ...
Ndlr : comme d'habitude, d'accord en tous points sauf sur le mix-énergétique (nucléaire/enr) : il voit le nucléaire comme un amortisseur, je le vois comme un piège qui empêche d'agir car sa vision des enr est PARTIALE. Se fixer l'objectif de sortir du nucléaire pour cesser de produire des déchets radioactifs au plus vite OBLIGE À SE POSER LES BONNES QUESTIONS plutôt que de se donner l'illusion d'un amortisseur car il y a la question des ressources et de la biodiversité à concilier en même temps. L'approche holistique par la coopération pour construire des modes de vie adaptés à l'anthropocène permet d'envisager des changements radicaux à la hauteur des enjeux dans les délais impartis. C'est de la coconstruction/cocréation donc de la médiation de projet sous contraintes, donc avec des conflits, il faut donc articuler médiation de projet avec médiation de conflit. Cela passe par la promotion de la culture de la médiation, cad d'un tiers impartial, empathique, bienveillant, indépendant, qui maître la question du neutre et garantie la confidentialité, en lien avec ses pairs pour coller à la dimension holistique et holomidale de ce chantier par la construction d'un vecteur ou d'une matrice systémique.
C'est le premier pas qui coûte, une fois en mouvement, la direction compte pour converger au plus vite vers l'objectif zéro émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Cela valide l'idée de BIFURCATION ÉCOLOGIQUE prônée par LFI ainsi que la coopération plutôt que la compétition. Et tout changement demande un effort qui n'est pas proportionnel à l'amplitude du changement (en d'autres termes, quitte à changer, autant changer tout de suite de la quantité nécessaire...)
Valoriser ACT
Connu / https://framasphere.org/posts/12774497
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Claude - il y a environ 21 jours
Basta! - il y a environ 21 jours
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Pour en finir avec le modèle agricole industriel, les alternatives paysannes ne suffisent pas. Des membres de la coopérative agricole L’Atelier Paysan expliquent pourquoi dans un ouvrage récent, “Reprendre la terre aux machines”, publié aux Éditions du Seuil. Entretien à lire en accès libre
À basta! nous voulons donner la parole à celles et ceux qui réinventent un travail qui a du sens. Aidez nous à poursuivre notre journalisme indépendant, faites un don 👉 https://www.bastamag.net/don
#Agriculture #Machine #Capitalisme #Travail #Pesticides #AlguesVertes #AgricultureBio #Cooperative #Alternative #Paysan #Alimentation #LowTech #Précarité #Livre
Modèle agricole : « On ne peut pas faire porter la responsabilité des ravages du capitalisme aux paysans »
Pour en finir avec le modèle agricole industriel, les alternatives paysannes ne suffisent pas. Des membres de la coopérative agricole l'Atelier Paysan expliquent pourquoi dans un ouvrage récent, Reprendre la (...)
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Enfin des bonnes nouvelles ! Amandine vient de décrocher un CDI, Frédéric des fonderies MBF monte une coopérative, et avec Charles Piaget on essaie de comprendre pourquoi Besançon est la capitale de la coopération ! Merci à la fanfare de Battant, au Mégarama et à toutes les p'tites mains qui ont permis cette belle journée.
Tr.: ... projection du film "Debout les femmes !". Sortie au cinéma le 13/10/21
Connu / mel Sujet : [SENSIBILISATION] Libre et coopération ! Date : Thu, 2 Sep 2021 11:13:34 +0200 De : Association Nâga contact@naga44.org
"des contributions possibles à la culture libre quand on y connaît rien. Le but est d’informer sur diverses initiatives (contribateliers, contribulle et diverses documentation d’accueil d’initiatives et de projets). ... multilingue
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Au-delà du logiciel libre 25 pages
Tous pirates ? C’est ce que la propagande contre les échanges de fichiers musicaux voudrait nous faire accroire. Mais ceux qui prennent aveuglément parti pour la « propriété informationnelle » devront lutter sans fin contre les nouveaux modes de création. Or ceux-ci, fondés sur la resocialisation de l’acte de créer et sur des coopérations inédites rendues possibles par l’avènement d’Internet, sont de plus en plus puissants.
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Des chercheurs ont établi de façon convaincante la supériorité de la « production sociétale par les pairs sur la base des biens communs » pour une large classe de créations et d’innovations informationnelles (5). Cette formule de Yochai Benkler recouvre la production coopérative de résultats dont chaque étape est librement utilisable et modifiable par tout un chacun, et constitue en ce sens un bien commun, souvent protégé contre la réappropriation par un acteur particulier.
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se réjouir de quelques succès : la résistance aux brevets logiciels en Europe ; l’émergence, à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et à l’Unesco, de coalitions regroupant organisations non gouvernementales d’intérêt général et pays pauvres ou émergents. Destinés officiellement à contrer les liens entre contrefaçon industrielle et criminalité organisée, des textes – comme la directive européenne dite « sur le respect des droits de propriété intellectuelle (10) », complétée, le 12 juillet dernier, par une proposition de « dispositif pénal européen contre les atteintes à la propriété intellectuelle » – facilitent en fait la multiplication des procédures abusives contre les médicaments génériques, les logiciels libres, le partage volontaire des créations ou la possibilité pour les citoyens de critiquer la télévision.
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le facteur essentiel de crédibilité pour une coalition des biens communs tient dans la capacité de celle-ci à articuler son projet avec celui d’une redomestication générale du capitalisme. Il s’agit de mettre fin à cet étrange renoncement qui fait considérer le changement technique comme une donnée extérieure ne relevant pas de l’action et des préférences humaines.
Philippe Aigrain
Animateur du mouvement en faveur des biens communs, auteur de Cause commun, Fayard, coll. « Transversales », Paris 2005.
Connu / https://twitter.com/mdiplo/status/1414565773037776896
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Le Monde diplomatique @mdiplo
2:42 PM · 12 juil. 2021·- 27 Retweets 2 Tweets cités 29 J'aime
·
10h En réponse à @mdiplo
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Jérémie Zimmermann Cœur croissant Plusieurs notes de musique Morceau de fromage @jerezim · 14h
Je viens d'apprendre le décès de Philippe Aigrain, dans sa maison à la montagne, près d'Argeles.. je suis si triste.
Philippe avait été mon inspiration pour mes recherches sur les brevets sur les logiciels lorsque j'étais étudiant.
1/..
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A la fameuse qualité de vie au travail, Yves Clot, professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) préfère… la qualité du travail. Son dernier ouvrage, Le prix du travail bien fait (La Découverte, 2021), devrait inspirer les préventeurs dans la lutte contre les risques psychosociaux.
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On se base sur une clinique, qui est notre marque de fabrique depuis longtemps, selon laquelle la performance réelle n’est pas vouée à détruire la santé. La performance n’est pas seulement le chiffre comptable mais aussi bien l’efficacité du geste, la qualité du produit ou la possibilité individuelle et collective de se reconnaître dans ce qu’on fait.
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trois expérimentations que nous avons conduites dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, un Ehpad, en Normandie, à l’usine automobile Renault de Flins et avec les éboueurs de la ville de Lille.
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mes coauteurs Jean-Yves Bonnefond, Antoine Bonnemain et Mylène Zittoun
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l’intelligence collective ... Le collectif inter-hôpitaux a questionné le pouvoir de décision sur l’organisation des soins. Les soignants ont pu prendre des libertés avec leurs habitudes de travail, ils ont relevé la tête : développer son pouvoir d’agir procure un vrai plaisir éthique.
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Quand, dans le cadre de la méthode dialogique que nous utilisons, on demande à chacun d’évaluer les critères de qualité de son propre travail, au sein du collectif ou avec la hiérarchie, ceux-ci deviennent discutables par les autres (voir l’encadré). Le destin de ce conflit n’est pas écrit, et on n’a aucune certitude de trouver une solution en bout de course.
Le prix à payer, c’est donc d’abord la remise en cause de ses propres manières de faire. C’est ainsi qu’un collectif peut acquérir le crédit nécessaire pour faire autorité auprès des directions. La reconquête du pouvoir d’agir sur les choses fait reculer le pouvoir sur autrui dont abusent trop de directions. Sans cela, il n’y a pas de vraie transformation du travail.
Le terme de conflit effraie en entreprise. Pourquoi est-il selon vous essentiel ?
Y. C. : S’il y a trop de conflits « effrayants », c’est qu’il n’y a pas assez de conflits de critères autour du travail bien fait. Lorsque ces derniers sont refoulés, ils empoisonnent les rapports entre directions, encadrement, salariés, clients ou usagers.
Notre clinique permet justement d’organiser le dialogue sur ces conflits de critères. Il conduit à des arbitrages, qui sont le produit de cette confrontation. Arbitrages qui, soumis à l’épreuve de l’expérience, sont réversibles s’ils ne font pas leurs preuves sur le terrain. C’est cette coopération conflictuelle sur le travail bien fait que nous défendons, plus propice à l’action collective, loin des compromis factices du « dialogue social ».
Vous dressez un inventaire critique de tout ce qui se fait depuis des années sur les risques psychosociaux. Pourquoi rien ne marche-t-il réellement ?
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Notre intervention consiste à « casser » cette division dans l’activité de direction. Nous mettons plutôt sur la table la manière d’organiser la performance. Trop souvent, les acteurs de prévention acceptent que les directions opérationnelles conservent le privilège de définir l’efficacité, plaçant donc cette question hors d’atteinte dans la discussion. Mais si on n’institue pas le conflit de critères au cœur des décisions qui engagent le travail concret, on ne fait que du palliatif.
Votre méthode mise beaucoup sur les « référents métiers », ces salariés élus pour représenter leurs pairs dans les échanges avec le management. Pourquoi ?
Y. C. : Quand le collectif a fait ses preuves dans l’examen des situations, son analyse – qui force souvent le respect mais peut aussi appeler l’objection – mérite d’être rediscutée avec les dirigeants. L’expérience nous a appris que cette discussion est possible « en direct » avec des interlocuteurs désignés dans les collectifs. Ces « référents métiers » instruisent les dossiers du travail réel. Ils doivent apprendre, et les hiérarchies aussi, à tenir le choc du dialogue, un peu comme les intervenants que nous sommes. Notre livre explique comment cette fonction de référent a vu le jour dans l’action, jusqu’à l’élection par les pairs pour assurer leur légitimité.
Les référents ne font-ils pas concurrence aux élus du personnel ?
Y. C. : Il ne s’agit pas de créer un canal bis de représentation des salariés. Il y a un risque mais les référents représentent le travail. L’originalité des expérimentations conduites est qu’elles se font en présence des organisations syndicales ; ces dernières jouent un rôle de tiers entre le management et les référents pour éviter le face-à-face. C’est un préalable pour nous.
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Votre ouvrage se termine sur une vision plus politique, celle d’une écologie du travail ... nous cherchons à faire du travail quelque chose de civilisateur.
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Les auteurs du livre se sont d’abord immergés dans le quotidien ... l’« auto-confrontation simple » ... l’« auto-confrontation croisée » ... « débats d’écoles » ... l’aptitude des salariés à changer de point de vue dans le dialogue. Montrées aux dirigeants, elles poussent ces derniers à manifester une capacité réciproque de changement. En tout cas, une prise de conscience s’opère : les travailleurs faisant preuve de créativité, le sommet de l’organisation doit attester de la même capacité d’initiative. Voilà qui ouvre la voie aux transformations possibles. Sentinelles de la qualité du travail, les référents métiers, élus par leurs pairs, listent les problèmes, instruisent les solutions collectives et les valident auprès de leurs collègues.
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François Boulo, avocat de Gilets jaunes à Rouen et porte-parole du mouvement sociétal, publie "Reprendre le pouvoir" aux éditions Les Liens qui Libèrent et décrit son chemin d'auteur dans le Grand Matin Sud Radio.
527 commentaires
Tr.:
5 dogmes à déconstruire, qui définissent le néolibéralisme dans la tête des gens : - la croissance, - la concurrence, - l'austérité, - l'attractivité, - la flexibilité.
son positionnement : - souveraineté (démocratie) - répartition des richesses (inégalités intolérables) - transition écologique
changer l'hégémonie culturelle de Gramsci, gilets jaunes, coopérer, émancipation individuelle, cadre collectif, individualisme, division du travail, redonner du sens passe par l'introspection personnelle
Vive la Commune ! --- 18 mars 1871 - 18 mars 2021 : les 150 ans de la Commune de Paris - •18 mars 2021 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Ce 18 mars 2021, nous célébrons le 150e anniversaire du commencement de la Commune de Paris. Dans cette vidéo, Jean-Luc Mélenchon rend hommage aux communardes et communards qui ont mené une lutte pour la liberté et l'émancipation humaine dont la lumière brille encore aujourd'hui sur le monde.
Jean-Luc Mélenchon explique ici l'Histoire de la Commune de Paris et son commencement par la résistance à l'envahisseur allemand. Il explique comment les femmes ont été aux avant-postes de la lutte. Il retrace les grandes avancées de la Commune de Paris : la séparation des Églises et de l'État, la réquisition des logements vacants, la création des coopératives ouvrières.
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4 520 ont signé
Mix'art Myrys a lancé cette pétition adressée à Mix'art Myrys ??
Nous, Mix’Art Myrys - collectif d’artistes autogéré, et Soutiens de Mix’Art Myrys, en tant qu’Artistes, Lieux culturels et artistiques, Citoyen.ne.s,
Demandons que les travaux de mise en conformité aux normes ERP dans le respect du projet (maîtrise d’usage) soient enfin réalisés par Toulouse Métropole (maîtrise d’ouvrage).
Que puisse être pérennisé cet espace d’expérimentation artistique, culturelle, démocratique, sociale et sociétale. Cet espace de liberté, de mutualisation, de coopération, d’autogestion.
Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?ARs9mw
Aujourd'hui Lyon est à un peu plus de trois heures de route de Guéret, mais si vous voulez y aller en train, il faut compter au moins cinq heures de voyage. La ligne transversale Bordeaux / Lyon qui passait par la préfecture creusoise a été abandonnée en 2014. Mais elle devrait reprendre du service d'ici deux ans grâce à la société RailCoop.
->
à réécouter Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée de RailCoop https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-france-bleu-creuse/creuse/l-invite-de-france-bleu-creuse-223
...
Pour réussir son pari, RailCoop doit réunir 1,5 millions d'euros. La coopérative a pratiquement atteint son but. Elle dispose aujourd'hui d'environ 1,2 millions. Et parmi les derniers sociétaires de Railcoop, il y a le conseil départemental de la Creuse. Il vient de mettre 60.000 euros dans le pot commun
...
Trois allers-retours par jour
... La ligne Bordeaux / Lyon existe toujours, mais elle n'est plus exploitée de bout en bout par la SNCF. Railcoop va dans un premier temps, fin 2021 y faire circuler des trains de frets ...
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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du Média. Trois ans déjà ! L’occasion pour nous de faire une annonce très importante. La transformation tant attendue du Média en coopérative sera lancée en février.
Grâce au travail acharné des Socios et de toute l’équipe, la promesse initiale va se concrétiser très bientôt.
Le Média deviendra une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Pour participer à cette aventure médiatique, les socios du Média pourront souscrire à des parts sociales (d’une valeur d’un euro), qui leur permettront de participer au fonctionnement du Média. S’ils le désirent, leur cotisation du mois prochain sera intégralement transformée en parts sociales ; et les mois suivants, leur ancienne cotisation deviendra un “abonnement” au Média, pour exactement le même montant.
Avec nous ce soir pour tout vous expliquer :
- Les journalistes Eloïse Bajou, Taha Bouhafs et Filippo Ortona vous parleront des nouveaux programmes du Média.
- Bertrand Bernier (directeur de production et président de l’association) et Chloé Gence (développeuse) vous expliciterons le fonctionnement de la SCIC.
- Les Socios Serge Victor, Jean Bourrieau et Korri, qui vous raconteront les dessous de ce projet collaboratif.
a #LeMédia #Coopérative #SCIC 26 commentaires
Cemil Choses A Te Dire il y a 7 heures
Un grand bravo aux équipes du Média qui, malgré les aléas propres à tout projet de cet ampleur, a su perdurer et proposer du contenu de qualité, qui compte !
Étant franco-turc, je mesure la chance d'avoir ici en France encore la possibilité de jouir de médias de gauche. En Turquie, nous serons malheureusement déjà écroué sur ordre d'Erdogan. Gardons à l'esprit que ce risque plane de plus en plus sous Macron. Forza !
Premier opérateur télécom coopératif engagé dans la transition écologique et solidaire
...
a émergé d'un souhait citoyen, porté par Pierre Paquot, Marion Graeffly et soutenu par Anne Barbarin. Ce souhait, c'est celui de se réapproprier nos moyens de communication pour construire un opérateur télécom respectueux des êtres humains et de l'environnement.
...
TeleCoop Sobriété : le premier forfait mobile engagé et
...
L'Association TELECOOP est installée au 4 TRAVERSE DES JOUTEURS à Sete (34200) dans le département de l'Herault. Cette association loi 1901 ou assimilé fondée en 2017(SIRET : 834983561 00012)
...
TeleCoop souhaite également lutter contre la fracture numérique en proposant des tarifs sociaux et solidaires pour favoriser l'accès au numérique pour tous. Telecoop souhaite proposer : - une offre d'intérêt collectif ...
Ndlr : amélioration ? approfondir ACT
Politique
300.000 victimes emportées par une pandémie mondiale, des émeutes mortelles, et un président qui s’accroche au pouvoir. Qui aurait pu imaginer un tel scénario pour les États-Unis en 2020 ? Peter Turchin, lui, l’a fait. C’était il y a 10 ans. Mobilisant les méthodes de sa discipline, la cliodynamique, il prédisait un pic de violence politique pour la décennie 2020 dans le pays. Peter Turchin est-il un prophète ? En tout cas, ses idées pourraient bien nous aider à comprendre la trajectoire des puissances de ce monde.
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chercheur, professeur aux départements de biologie, d’anthropologie et de mathématiques à l’Université du Connecticut ... est surtout l’initiateur de la cliodynamique, une discipline récente à l’intersection de plusieurs domaines des sciences humaines tels que l’histoire, l’anthropologie, et l’économie. ... objet l'étude quantitative des dynamiques profondes de l’histoire, avec pour ambition la découverte de mécanismes universels à travers les époques. Dans cette perspective, les événements historiques sont considérés comme des processus aléatoires favorisés ou inhibés par le contexte social dans lequel ils surviennent, et donc des manifestations apparentes de phénomènes plus profonds.
Cette discipline met ainsi au second plan le rôle des personnages historiques, considérés comme des produits de leur époque plutôt que l’inverse. À ce titre, la cliodynamique poursuit le mouvement initié par l’école des Annales, qui, sous l’impulsion de Lucien Febvre et Marc Bloch, a importé les sciences sociales dans la démarche de l’historien.
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Sa théorie s’inspire des analyses d’Ibn Khaldoun (1332-1406), historien arabe dont les travaux sont considérés comme précurseurs dans la sociologie et l'économie. Selon Ibn Khaldoun, les empires trouvent leur moteur dans l’asabiyya, un terme qui désigne la cohésion sociale de leurs populations. Une forte asabiyya permet un niveau de coopération élevé, donc des politiques expansionnistes fructueuses et une meilleure résistance aux agressions.
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les fondements du raisonnement sont discutables : certaines notions, comme celle d’”élites”, sont vagues et difficiles à cerner au cours de l’histoire. Par ailleurs, Turchin s’appuie sur une idée très malthusienne de la société et de l’économie (du nom du démographe et économiste anglais Thomas Malthus, qui a souligné, au XIXe siècle, les effets potentiellement catastrophiques de la disjonction entre l'évolution linéaire du volume des ressources disponibles et celle, exponentielle, des effectifs de population). Cette vision ne prend en considération ni les luttes politiques, ni l’évolution technologique, et ne rend pas compte des changements profonds des sociétés humaines : les contraintes ne sont sans doute pas les mêmes dans des sociétés agraires et dans des sociétés hyperconnectées et ultra-technologiques. Peut-on vraiment appliquer le même modèle à l’Empire romain et aux États-Unis du XXIe siècle ?
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En dépit des critiques, la démarche de Turchin, qu’il légitime par une réflexion épistémologique https://escholarship.org/uc/item/82s3p5hj#main, est à l’origine d’un programme de recherche en plein développement.
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Malgré une certaine tendance à la spéculation et au-delà des détails mathématiques et historiographiques, le travail de Turchin est intéressant pour son approche en contradiction ouverte avec l’idéologie néo-libérale. Si celle-ci glorifie la compétition et l’individu, pour Turchin, c’est la coopération qui est le vrai fil conducteur de l’histoire humaine. Elle est en particulier l’objet de son ouvrage Ultrasociety : How 10,000 Years of War Made Humans the Greatest Cooperators on Earth, dans lequel il avance que la capacité extraordinaire des hommes à coopérer à grande échelle est le résultat d’un mécanisme évolutif, les guerres ayant éliminé les groupes incapables d’atteindre de hauts niveaux de coopération ...