Crise climatique
Ces multinationales qui continuent à exploiter massivement le charbon australien, malgré les incendies
Avec les incendies qui ravagent le territoire australien depuis des mois, l’industrie du charbon y est de plus en plus contestée, par sa contribution importante au réchauffement climatique. Des multinationales de plusieurs pays y sont pourtant encore actives.
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En 2018, 60 % de l’électricité produite en Australie provient encore du charbon brûlé dans les centrales thermique [2]. La plus grande partie – les deux tiers – des ressources énergétiques extraites du sous-sol australien (charbon, gaz liquéfié, pétrole, uranium) est exportée. En 2018, la seule exportation du très polluant charbon a ainsi rapporté 60 milliards de dollars aux entreprises qui l’extraient [3]. Qui l’achète ? Le Japon, la Chine, la Corée, Taïwan, mais aussi les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande.
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L’entreprise Engie (ex GDF-Suez) exploitait la centrale à charbon d’Hazelwood, dans l’État de Victoria, mais elle l’a fermée en 2017. Cette centrale figurait parmi les plus polluantes au monde [5]. Puis, Engie a vendu une autre centrale à charbon à un groupe hongkongais [6]. La Société Générale avait de son côté renoncé en 2014 à sa participation au grand projet charbonnier Alpha Coal, suite à une grande campagne de mobilisation. L’entreprise Total, elle, est toujours impliquée dans le projet australien de gaz liquéfié de Gladstone, qui met en danger la grande barrière de corail [7].