Encore ! Pour la quatrième fois depuis la crise sanitaire le président de la République nous parle. La dernière fois, c’était pour nous vendre des voitures. Cette fois-ci peut-être allait-il annoncer une tournée dans les bistrots et restaus réouverts à fond les ballons. Mais rien. Juste un collage soporifique de grands mots empruntés à toutes les familles politiques et débités comme on enfile des perles. Le président a parlé de tout mais n’a rien dit. On verra en juillet, a-t-il promis. Mais alors pourquoi avoir parlé cette fois-ci ? Un véritable feuilleton de bavardages nous est infligé. Mais, admettons-le : en juillet les macronistes auront besoin d’effacer très vite leur bilan des municipales. On doit donc s’attendre à voir l’annonce du nouveau dispositif présidentiel. Une fois déployé il formera la base de la campagne macroniste pour 2022. C’est utile de le comprendre.
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stratégie de sortie du confinement économique. Le propos présidentiel se résume à peu de choses : « il va falloir travailler plus »
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Le séparatisme, ce serait les musulmans et les populations des quartiers pauvres et pas celui des riches qui font sécession par l’exil fiscal et la construction de quartiers forteresses.
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Interdiction illégale, salut nazi, gazage intempestif : la foule anti-raciste a résisté à toutes les provocations de la macronie
... Apres avoir donné son accord à une marche en sortie de la place de la République, le préfet de police a retiré soudainement cette autorisation et fait nasser les manifestants. ... Le salut nazi depuis le toit pourtant bel et bien photographié n’a donné lieu à aucune déclaration ni remarque de la police, ni de la justice, ni des officines spécialisées dans la dénonciation du prétendu antisémitisme des manifestants. Les voisins et un seul acrobate ont eu raison de cette momerie raciste. Les prétendues « forces de l’ordre » préféraient réserver leurs coups aux piétons sans défense de la place. Mais ils ont dû exfiltrer eux-mêmes les jeunes bon chic bon genre qui se faisaient des selfies dans le car de police tout sourire
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Au second tour des municipales…
Le 28 juin, c’est le second tour des élections municipales. Partout où des insoumis sont engagés, je vous appelle à vous mobiliser. Vous apporterez ainsi votre appui à des programmes d’intérêt général présentés par des gens engagés dans la vie civique associative et sociale. Les listes insoumises maintenues au second tour ne le sont jamais sans de solides raisons. Face aux bureaucraties locales qui redoutent l’entrée des Insoumis au conseil municipal, nos amis choisissent le courage d’exister par le seul appui des électeurs.
Pour ce deuxième tour, les insoumis sont présents dans près de 170 communes sous les formes variées que le mot d’ordre de « fédération populaire » autorise. À titre de comparaison, le RN reste en liste dans une centaine de communes. LREM se maintient dans un peu plus de 200 communes, souvent en alliance avec la droite.
Nous sommes donc bien présents. Mais aussi bien placés. Au second tour, de nombreuses victoires sont possibles grâce au travail des Insoumis.
À Toulouse, la liste Archipel, initiée par un collectif de citoyens avec l’appui de LFI et d’EELV, a réalisé 27,57% au soir du 1er tour. Après sa fusion avec la liste PS-PCF, elle peut l’emporter le 28 juin face au candidat LR également soutenu par Macron. Les insoumis seraient alors nombreux au conseil municipal.
À Lyon, notre liste a réalisé le beau score de 10% au premier tour. Pour le second elle a accepté un accord avec EELV, le PS et le PCF. La victoire est à portée de main. Nathalie Perrin-Gilbert intégrerait alors l’exécutif et nous pourrions disposer d’un groupe dans le futur conseil municipal. Ce serait un bel évènement pour cette grande ville que toutes les cultures politiques lyonnaises soient enfin représentées au conseil municipal.
Au Havre, les insoumis sont engagés au côté d’un collectif citoyen sur la liste conduite par le député communiste Jean Paul Lecoq. Toutes nos forces sont mobilisées pour l’emporter face au Premier ministre le 28 juin prochain. Je me trouverai sur place le 19 juin prochain.
À Bagnolet, en région parisienne, la liste citoyenne soutenue par LFI et le PCF a été rejointe par les candidats écologistes en vue du second tour. Face au candidat PS, la victoire est là aussi possible.
À Tours, les insoumis ont mené campagne commune avec des écologistes, des socialistes, des membres de Générations. Notre liste est arrivée en tête au soir du premier tour et affrontera la coalition de la droite et d’En Marche au second tour. Les insoumis Bertrand Renaud et Marie Quinton, 3e et 6e de liste, sont bien placés pour intégrer le conseil municipal.
À Amiens Evelyne Becker, syndicaliste Goodyear et cheffe de file LFI est numéro 2 de la liste conduite par Julien Pradat qui n’appartient à aucune formation politique. Avec le soutien de nombreux partis de gauche ils peuvent l’emporter en triangulaire face à deux listes de droite. Je me trouvais sur place avec François Ruffin pour lancer la campagne électorale de nos amis.
Enfin à Grenoble, le tandem Eric Piolle – Elisa Martin, à la tête d’une liste soutenue par LFI, EELV, le PCF et des collectifs citoyens devrait gagner à nouveau après la victoire de 2014 bâtie sur cette alliance que le PCF a rejoins depuis.
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