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Destinataire(s) : Député Jérémie Iordanoff (Élu) Nouvelle union populaire écologique et sociale
Protéger la vallée du Grésivaudan au cœur des Alpes
Campagne lancée par Anna U.
Catégorie Eau & Océans
STMicroelectronics et GlobalFoundries ont reçu un avis favorable de la commission d'enquête, à la demande d’autorisation environnementale pour le projet d’extension. "Soit à terme, la consommation de 5 000 000 m3 d'eau par an, l’équivalent de la consommation d’une population de 120 000 habitants".
Autorisés à "Doubler leur capacité de production à l'horizon 2027-2030 pour produire 620 000 plaques par an d'ici 2028, avec un total de 1,8 hectare de salles blanches, la construction d’une nouvelle station de traitement des effluents liquides industriels (6 500 m2), une nouvelle plate-forme de gaz vecteurs et des zones techniques. Pour un coût de 7,7 milliards d'euros dont 2,9 milliards d'euros de l'Etat".
https://mesinfos.fr/38920-crolles/extension-de-stmicroelectronics-a-crolles-le-public-invite-a-sexprimer-jusquau-9-octobre-182735.html
Toutefois, cet avis favorable est assorti de 4 réserves et de 6 recommandations. ;=)!
https://www.ades-grenoble.org/wordpress/2023/11/24/les-conclusions-de-la-commission-denquete-sur-stmicroelectronics/
Et, la lutte continue car les associations Actionnaires pour le climat et Grésivaudan Nord environnement (Grene), les collectifs Stop Micro, Grignon, Grési Citoyens, et La Confédération paysanne, France Nature Environnement Isère, la société coopérative Métamorphoses, représentés par Me Pierre Janot, avocat au Barreau de Grenoble, ont adressé conjointement, le 7 décembre dernier, une mise en demeure
...
https://mesinfos.fr/38920-crolles/crolles-stmicroelectronics-mise-en-demeure-de-respecter-la-loi-par-des-associations-189454.html
Pour une mobilisation et une action sur le terrain:
https://stopmicro38.noblogs.org/post/2024/01/17/stopmicro-tour-2024-le-programme/
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
... Les usines présentes aujourd'hui, pillent déjà la ressource la plus précieuse : L'EAU, pour ses propriétés de pureté incroyable ... La création de 1000 emplois n'est plus un argument suffisant face à l'urgence climatique ... changer cette folie industrielle au détriment des espaces naturels et des êtres vivants ...
-> événement DE L’EAU, PAS DES PUCES!
https://agir.greenvoice.fr/events/de-l-eau-pas-des-puces
Les 5, 6 & 7 avril 2024 à Grenoble et dans le Grésivaudan
Manifestation conférences & actions / Collectif STopMicro
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1,01 M d’abonnés - 3,6k - 89 534 vues - 626 commentaires #Mines #Ecologie #Entretien
C’est l’un des plus grands paradoxes de notre époque, pour limiter le réchauffement climatique et décarboner nos économies, une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Pourtant l’industrie minière est l’une des industries les plus toxiques et les plus énergivores que l’on connaisse. Et son activité explose pour fournir entre autres les matières premières des technologies bas carbone : les batteries des voitures électriques, les métaux pour les smartphones, les ordinateurs…
En seulement 20 ans, les volumes de métaux extraits dans le monde ont doublé et dans les 20 années à venir, les entreprises minières veulent produire autant de métaux qu’on en a extraits au cours de toute l’histoire de l’humanité. Pour la journaliste Celia Izoard, “Continuer à faire croire, qu’il est possible de supprimer les émissions carbones en électrifiant le système énergétique mondial est un mensonge criminel”. Un mensonge criminel car extraire de la matière produit beaucoup plus de déchets que de ressources, des déchets qui forment des collines ou des vallées de matières toxiques et dangereuses qu’il faudra gérer pendant des siècles. Les mines demandent aussi des quantités colossales d’eau et d’énergie. Sans compter leurs impacts sur les écosystèmes et les droits humains. En bref, les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles en produisent.
Dans son livre, La ruée minière au XXIème siècle, Celia Izoard enquête sur les réalités qui se cachent derrière le discours des communicants et des entreprises qui prône la « mine durable, verte et sociale » comme un outil de la transition vers les énergies décarbonées. L’essayiste montre à quel point, en tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme et nous mène dans le mur. Comment sortir de cette impasse ? Pour Celia Izoard, la seule solution viable aujourd’hui est de revoir nos modes de vie et de réduire nos besoins en énergie. “On ne peut miser sur les énergies renouvelables qu’en réduisant drastiquement la production et la consommation. Et cela nécessite des bouleversements majeurs que les élites du capitalisme mondialisé refusent de faire”. Que signifie extraire des métaux au XXIème siècle ? En quoi la mine verte et responsable est un mirage ? Et quels bouleversements majeurs faudrait-il opérer aujourd’hui pour sortir de l’extractivisme ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Celia Izoard.
Pour aller plus loin :
Le livre de Celia Izoard https://www.seuil.com/ouvrage/la-ruee-miniere-au-xxie-siecle-celia-izoard/9782021515282
Enquête pour Reporterre
https://reporterre.net/Exclusif-la-liste-des-sites-miniers-empoisonnes-que-l-Etat-dissimule
Les autres entretiens Blast sur les questions énergétiques
Jean Baptiste Fressoz “la transition énergétique n’aura pas lieu” • ÊTRE LUCIDE FACE AUX DÉFIS CLIMATIQUES https://www.youtube.com/watch?v=FV_nUNol81M
Nicolas Goldberg - Electricité sommes nous condamnés à payer plus cher ? • ÉLECTRICITÉ : SOMMES-NOUS CONDAMNÉS À... https://www.youtube.com/watch?v=Z40re-gKPZg
Philippe Bihouix - La technologie ne nous sauvera pas • URGENCE ÉCOLOGIQUE : LA TECHNOLOGIE N... https://www.youtube.com/watch?v=FhkK0rMHXdQ
Jean Marc Jancovici - Énergies et Climat, “il va falloir faire des sacrifices” • ÉNERGIES ET CLIMAT : IL VA FALLOIR FA... https://www.youtube.com/watch?v=hIZCFBHr4oc
Négawatt / Yves Marignac - Peut-on faire la transition énergétique sans nucléaire ? • PEUT-ON FAIRE LA TRANSITION ÉCOLOGIQU... https://www.youtube.com/watch?v=tXnnjAu0L9I
À retrouver aussi sur les podcasts écologie de Blast https://www.blast-info.fr/podcasts/lecologie-s-1-oXkml_NzRjqtM-EP0jWyeA
Journaliste : Paloma Moritz
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Tr.: ... piège de se focaliser sur le réchauffement climatique : inégalités, biodiversité, matières ... la transition, pour que rien ne change, c'est très grave, s'emparer des échelons démocratiques ... ex 5G ... les grandes entreprises ont un coup d'avance en matière de projet de société ... penser ensemble ... la viabilité, imaginer l'informatique lowtech, une informatique viable, les communs comme wikipédia, produire local, recyclage, produire soi-même change tout, notre confiance en nous ... réponse collective ex un bois en commun, on ne peut le faire que ensemble ...
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Climat, la grande affaire locale 1 / 29
Publié le 12/03/2024 à 17h56 / Pascale Tessier
Sujets relatifs :
Dérèglement climatique, Aménagement urbain, Urbanisme
Pierre Moscovici présente le 12 mars 2024 le rapport annuel de la Cour des comptes. © Cour des comptes
Simplification des diagnostics, trajectoires claires et désignation d’un pilote dans l’avion : voilà ce que préconisent les magistrats financiers aux collectivités devant adapter la ville au dérèglement climatique.
Après la crise sanitaire en 2022 et la décentralisation en 2023, la Cour des comptes a choisi comme objet de son rapport annuel 2024 l’action en faveur de l’adaptation au changement climatique. Et au terme d’investigations menées auprès de 19 villes et intercommunalités de plus de 50 000 habitants, le président Pierre Moscovici a mis l’accent le 12 mars sur « l’ensemble des mesures à prendre pour continuer à vivre dans des conditions supportables », dans un contexte où, malgré ce qui a été engagé, le changement climatique reste « inéluctable et irréversible. » Après n’avoir pris, pour certaines, la mesure de l’urgence que face à la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes et les implications sur les conditions de vie des habitants, les collectivités se voient rappelées à l’ordre par... des magistrats financiers.
Lire aussi L’heure de l’adaptation au changement climatique a plus que sonné pour les collectivités locales
Pour une simplification drastique
Pour Pierre[…]
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Actualités
L’urgence écologique et climatique est incompatible avec toute « pause réglementaire » souhaitée par Macron. Il nous faut au contraire franchir plusieurs marches pour être à la hauteur de la situation .
Nous n’avons plus le temps des petits pas .
Voici notre contre projet ...
Connu / TG le 19/07/23 à 23:02
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Les données scientifiques sont claires : nous faisons face à une urgence mondiale sans précédent. Il s’agit d’une question de vie ou de mort pour l’ensemble des êtres vivants, humains (responsables) et non-humains (embarqués avec nous dans cette catastrophe sans en être responsables).
Nous devons agir maintenant.
Nous sommes en pleine urgence planétaire
Professeur James Hansen ancien directeur de l’Institut Goddard des études spatiales de la NASA.
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Dans le monde, le nombre des catastrophes naturelles liées à la météorologie a plus que triplé depuis les années 1960.
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Atmosphère
Les émissions de gaz à effet de serre
Nos émissions de CO2 continuent d’augmenter !
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Biosphère
Le rapport 2019 de l’IPBES déclare que l’effondrement de la biodiversité nous menace tout autant que les impacts du bouleversement climatique. Au total, 75 % de la surface terrestre est altérée de manière significative, 66 % des océans subissent des incidences cumulatives de plus en plus importantes et plus de 85 % de la surface des zones humides ont disparu.
Les trajectoires actuelles ne permettent pas d’atteindre les objectifs de conservation et d’exploitation durable de la nature et de parvenir à la durabilité.
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L’eau
Sécheresse et pénurie
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La terre
Nous perdons nos terres arables
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commencer à agir maintenant et cibler 2025
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Connu / TG le 4/10/23 à 8:25
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Commandé à deux chercheuses en sociologie du laboratoire Sophiapol de l’Université de Nanterre, Saskia Cousin et Garance Bazin, ce rapport analyse la façon dont l’avion a envahi nos imaginaires de voyage.
Lire le rapport complet https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2023/10/En-mode-avion-lemprise-de-la-publicite-et-des-influenceurs-sur-nos-imaginaires-du-voyage.pdf
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Alexis Chailloux, chargé de campagne voyage durable chez Greenpeace France
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Engager une action politique efficace pour réinventer les imaginaires du voyage et réduire les vols de loisirs
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Selon l’ADEME, l’aérien représente 41% de l’empreinte carbone du secteur touristique [2], et la diminution du trafic est le levier le plus efficace pour le décarboner dans les années à venir [3].
“La question du prix des billets d’avion est primordiale. Comment inciter la population française à adopter des modes de vie bas-carbone quand elle est matraquée de publicités l’incitant à prendre très régulièrement l’avion à des prix ultra concurrentiels ? Il est urgent que le gouvernement revoie sa copie, notamment en faisant en sorte que les billets de train soient enfin moins chers que ceux d’avion”, reprend Alexis Chailloux.
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Greenpeace demande ainsi au gouvernement français de mettre en place des mesures concrètes permettant de diminuer drastiquement le trafic aérien et de favoriser l’émergence de nouveaux imaginaires de voyage compatibles avec l’urgence climatique :
– Une «loi Evin climat» interdisant toute publicité et partenariat sponsorisé pour les activités les plus émettrices de gaz à effet de serre, notamment le transport aérien [4].
– La fin des avantages fiscaux dont bénéficie le secteur aérien [5] (exemption de taxe sur le kérosène et de TVA sur les billets d’avion internationaux…) et le report de ces ressources dans le ferroviaire.
– Un billet Interrail offert à tous les jeunes d’une tranche d’âge afin de démocratiser le voyage en train et d’encourager les échanges interculturels.
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Notes aux rédactions
[1] Le corpus est composé d’affichages publicitaires des principales compagnies aériennes (françaises et internationales) et d’aéroports français parus entre janvier 2020 et mai 2023, ainsi que des publications Instagram de 36 influenceurs et influenceuses voyage parmi les plus populaires sur Instagram (100 000 abonné·es en moyenne). Tous les comptes ont été anonymisés, excepté ceux montrés en exemple et pour lesquels Greenpeace a reçu l’accord des propriétaires.
[2] Bilan des émissions de gaz à effet de serre du secteur du tourisme, ADEME (2021).
[3] Transport aérien : 3 scénarios pour une transition écologique, ADEME (2022).
[4] Publicité : pour une loi Evin climat, Greenpeace France (2020).
[5] Rapport du Réseau Action Climat sur les aides injustes au secteur aérien.
Contact presse Eléonore Thélot | +33 (0) 7 72 50 56 36 | eleonore.thelot@greenpeace.org
Clés : #aviation #Aviation #Changement climatique #Changements climatiques #Dérèglement climatique #Emissions de gaz à effet de serre #Environnement #GES #Greenpeace #Transition énergétique #Transports
Tr.: ... institut de l'engagement ...
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S15 : Climat : faut-il renoncer à nos libertés ? - diffusé le 17/09/2023 à 20h00 / C politique - France 5
Politique 1 h Français tous publics Vidéo sous-titré Disponible jusqu'au 17/10/2023
Une canicule historique chez nous en France jusqu’à ses derniers jours, des megas-feux au Canada, le pire incendie de l’histoire à Hawaï, les températures des océans qui s’envolent avec comme des conséquences des inondations impressionnantes en Grèce, et aux conséquences humaines effroyables en Libye. Des images terribles et des mots très forts…
Mais face à la gravité de la situation, pour éviter le pire faut-il passer à la contrainte ? faut-il renoncer à certaines de nos libertés ? à notre démocratie ? On se pose ces questions, parce que C politique.
Présenté par : Thomas Snégaroff - Maison de production : Together Media / France Télévisions
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La plage de Tartane, sur la presqu’île de la Caravelle, rongée par l’élévation du niveau de la mer ©Radio France - Giv Anquetil
Aux Antilles, le changement climatique et la montée des eaux accélèrent l’érosion des littoraux. Quand la carte postale est rongée par la mer, certains s’activent déjà pour ne pas finir les genoux dans l’eau.
« On voit bien que les plages reculent de plus en plus vite. Ce qui semblait poindre il y a encore 25 ans, là c’est manifeste. Il suffit de ne pas fréquenter une plage pendant 2 ans et d’y revenir : vous la retrouvez totalement défigurée, transformée. Les cocotiers et les arbres qui étaient peut-être à 15 mètres de la zone de déferlement, aujourd’hui sont carrément léchés par l’eau. C’est l’élévation du niveau de la mer qui ne cesse de pénétrer à l’intérieur des terres » Pascal Saffache est Maître de conférences en géographie et aménagement du territoire à l’université des Antilles, et depuis des années, il alerte sur les conséquences du changement climatique sur l’érosion de son île. Le diagnostic d’une situation qui s’impose dorénavant à tous, en Martinique comme en Guadeloupe et ailleurs dans la Caraïbe : la carte postale de cocotiers et de sable blanc (ou noir) est en train de disparaître, emportée par la mer.
Pascal Saffache, Maitre de conférences en géographie et adaptation du territoire à l’université des Antilles, alerte depuis des années sur les conséquences de l’érosion des littoraux . Pascal Saffache, Maitre de conférences en géographie et adaptation du territoire à l’université des Antilles, alerte depuis des années sur les conséquences de l’érosion des littoraux . © Radio France - Giv Anquetil
3,5mm par an. C’est selon le GIEC la vitesse à laquelle l’eau des tropiques monte avec la fonte des glaces des régions polaires (et la dilatation des océans). Et le phénomène va plus vite que prévu. Une submersion marine qui menace tout particulièrement les Antilles : chaque année, l’océan gagne en moyenne un mètre de plage, et le groupe d’experts internationaux estime que toute une partie du littoral risque de devenir inhabitable d’ici 2040. Autant dire demain donc.
La plage de Sainte-Luce La plage de Sainte-Luce © Radio France - Giv Anquetil
D’autant que ce phénomène global est aussi aggravé par les actions locales, qui vont des cocotiers importés pour la photo (et qui contribuent à accélérer l’érosion des plages), à l’extraction immodérée du sable pour les constructions, en passant par l’artificialisation des sols qui accentue le ruissèlement.
Les pêcheurs de Sainte-Luce vendent dorénavant leur poisson les pieds dans l’eau Les pêcheurs de Sainte-Luce vendent dorénavant leur poisson les pieds dans l’eau © Radio France - Giv Anquetil
Ce qui est en train de se passer n’aura donc pas que des conséquences pour les touristes et le peu de place restant où poser leurs serviettes de plage, mais a déjà commencé à affecter toute une partie de l’activité économique. Avec –à venir- de profonds changements urbanistiques, et donc sociaux. Face à la mer qui monte, des sommes considérables sont engagées pour tenter de ralentir le phénomène, qui appelle surtout à un changement de stratégie d’occupation du territoire. Car on ne pourra plus faire comme avant.
Au nord de l’île, la plage du Prêcheur a disparu. Et une partie des habitants vont devoir déménager © Radio France - Giv Anquetil
De Tartane à Sainte Luce, des Salines aux Prêcheur (et sa Montagne Pelée qui vient cette semaine d’être inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco), état des lieux avec, comme à chaque fois, des citoyens – mais aussi des élus, qui se mobilisent pour s’adapter autant que possible. Des Martiniquais parfois à la limite de la solastalgie, ce « nouveau mot pour un nouveau monde » inventé par le philosophe australien Glenn Albrecht, pour décrire la détresse que provoque la disparition de son environnement familier.
Les collégiens du club sciences du Lamentin en sortie pédagogique sur le sentier littoral emporté par la mer à l’Anse Figuier Les collégiens du club sciences du Lamentin en sortie pédagogique sur le sentier littoral emporté par la mer à l’Anse Figuier © Radio France - Giv Anquetil
Christian Palin, adjoint à l Mairie de la Trinité en charge de l’adaptation au changement climatique, devant ce qui reste de la plage à Tartane Christian Palin, adjoint à l Mairie de la Trinité en charge de l’adaptation au changement climatique, devant ce qui reste de la plage à Tartane © Radio France - Giv Anquetil
Reportage : Giv Anquetil, Réalisation : Maria Pasquet Montage : Karen
Liens :
Clés : Environnement Écologie Biodiversité
Tr.: ... érosion marine ...
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44,5 k abonnés - 952+ - 34 342 vues - 242 commentaires #jancovici #nuke #écologie
J'avoue avoir un peu de mal à comprendre le calcul de Janco sur le coût financier du capital.
La centrale coûte 10 milliards pour, admettons, 60 ans de vie.
taux d'intérêt à 2%, coût financier : 10 0,02 60 = 12.
taux d'intérêts à 10%, coût financier : 10 0,10 60 = 60.
Différence du coût financier = 48 milliards.
Quelqu'un peut-il m'éclairer svp ? Je ne vois pas comment il en arrive là à part en prenant le postulat qu'une centrale à 120ans de vie devant elle. Ça me paraît un poil exagéré.
Sources
Janco • Jean-Marc Jancovici face aux lecteurs... https://www.youtube.com/watch?v=uqDR4Xf1_5Q&t=0s
Réponses au quiz de fin :
/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
1) Capital/mentalité et compétence.
2) Arbitrage des risques entre la sûreté d'exploitation et l'arrêt d'exploitation.
3) 2200 GW.
#jancovici #nuke #écologie #carbon4 #shiftproject #extrait #alternativeséconomiques #janco #ilnousfautunplan
Transcription :
... ne croit plus que nous réussirons à temps à arrêter les émissions de gaz à effet de serre. ... Cette année aura été celle la plus émettrice ...
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Connu / https://mastodon.top/@BassinesNon@social.tmprs.net/111061871666230580
"
8 h BassinesNon@social.tmprs.net ⏚ Bassines ? Bah Non ! @BassinesNon@social.tmprs.net
Une synthèses à partir du Rapports du GIEC et des données de Our World in Data. Quatre chapitres thématiques (la hausse des température, effet de serre, l’origine des émissions et les scénarios futures) et plein de données chiffrées commentées et misent en perspectives par l’équipe des Décodeurs (où il y a aussi des décodeuses !) du « Monde ».
Note : je partage ce lien et le précédent sur ce fil, pour leur intérêt informatif, mais aussi parce qu’ils ne sont plus accessibles depuis la page des Décodeurs sur le site web du quotidien. Merci par ailleurs à @Supergeante pour la trouvaille
#réchauffement #UrgenceClimat #GIEC
social@tmprs social.tmprs.net https://social.tmprs.net/tag/r%C3%A9chauffement
"
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Connu / https://mastodon.top/@BassinesNon@social.tmprs.net/111061683728539026
"
9 h BassinesNon@social.tmprs.net ⏚ Bassines ? Bah Non ! @BassinesNon@social.tmprs.net
Dérèglement des températures, concentration de CO₂, fonte des glaciers… Une série de graphiques actualisés illustrant le dérèglement climatique depuis 1995, par l’équipe des Décodeurs du « Monde ». A garder sous le coude comme on dit.
social@tmprs social.tmprs.net
a sauvé le contenu à https://social.tmprs.net/tag/r%C3%A9chauffement
"
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Le 10 décembre 2022, à Bouc-Bel-Air dans la périphérie marseillaise, 150 personnes en combinaisons blanches s’introduisent sur un vaste site Lafarge, le plus gros producteur mondial de ciment [1].
En un bref laps de temps elles mettent le site hors de fonctionnement à l’aide d’outils en tout genre puis repartent au soleil couchant. L’usine, classée comme l’une des 50 plus polluantes du pays – 17 sont des cimenteries – restera à l’arrêt plusieurs jours. Elle faisait l’objet de plaintes des riverains – regroupés en association - depuis de nombreuses années [2].
Si les auteurs des faits s’évanouissent alors dans la nature, les photos de l’action feront le tour des médias français et internationaux. Elles sont alors emblématiques de la montée en puissance d’une écologie conséquente et de nouvelles formes d’interventions collectives face au ravage environnemental et aux criminels climatiques. Cette action se verra relayée, entre autres, par les Soulèvements de la Terre. 6 mois plus tard, le 5 juin, 15 personnes sont interpellées dans diverses villes du pays, notamment par la sous-direction antiterroriste (SDAT). Placées 96 heures en garde à vue pour leur participation présumée à cette action, elles seront relâchées sans mise en examen. Le 20 juin 2023 un nouvelle vague d’arrestation débute. L’une des personnes interpellées nous raconte cette plongée soudaine au 4e sous-sol de la sous-direction antiterroriste.
...
[1] Le béton représente 8% des émissions de Co2 mondiales. Quant au secteur du BTP c’est 39 % des émissions de CO2 au niveau mondial et de 33% des émissions françaises. L’entreprise Lafarge-Holcim semble cumuler les scandales environnementaux dans ses carrières, centrales à béton et cimenteries. C’est bien aussi Lafarge-Holcim qui a financé Daesh en Syrie, avec l’accord tacite de la DGSE et de l’État. L’entreprise a d’ailleurs été condamnée pour financement du terrorisme par la justice américaine en octobre 2022.
[2] Grâce à des dérogations préfectorales, l’usine dépassait largement les seuils fixés par l’Europe en matière d’oxyde de soufre. L’association, les zones d’habitation et commerçantes autour de l’usine ont longuement témoigné et lutté pour prouver qu’elles ne pouvaient plus respirer correctement, par le biais d’articles, enquêtes, reportages, photographies de l’usine et des nuages de pollution. L’usine brûlait et brûle toujours des milliers de pneus pour alimenter ses fours.
[3] Merci à ce sujet au retour écrit sur les gardes à vue de Montreuil dans l’affaire de l’usine Lafarge.
[4] Juge chargé de l’instruction de l’affaire de Tarnac qui finira par se dessaisir de du dossier après une suite de mises en causes publiques et d’erreurs de procédure.
[5] Le procès faisant suite à cette garde à vue et impliquant 8 autres prévenus a démarré le vendredi 8 septembre. Fourre-tout fiasco pour le parquet, il a été suspendu après 7h de débats et se poursuivra le 28 novembre prochain. Voici la déclaration faite par l’auteur de ce texte au tribunal ce jour là : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-benoit-feuillu
[6] Sa déclaration complète est disponible ici : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/affaire-lafarge-une-personne-convoquee-nous-parle
Connu / TG le 13/09/23 à 17:48
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Connu / TG le 08/09/23 à 16:19
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82,1 k abonnés - 639+ - 6 372 vues - 65 commentaires Diffusée comme Première il y a 16 heures
avec :
Entretien avec Marlène Benquet, sociologue, co-animatrice du département de sociologie de l'Institut La Boétie
Tr.: début à 0:3:20 ... sociologie ... Bourdieu ... les fonctions de classe dans le maroc ... les dynasties familiales ... des systèmes de cooptation richesse économique, culturelle, sociale, symbolique ... enquête sur les nouveaux riches ... on a travaillé plus de 30 ans, il faut du temps, c'est le temps long des dynasties... ... la grande bourgeoisie a fini par fusionner avec la noblesse ... les barrières qu'ils posent ... immense hétérogénéité ... cf le palmarès de Challenge paraît tous les jeudis avant le 14/7 ... il n'y a pas de seuil de richesse car enchevêtrée dans toutes les richesses ... classe solidaire ... on a découvert le communisme en haut ! dans un entre-soi social ... gheto muré, on ne peut pas rentrer ... processus positif des agrégations des semblables pour éjecter les différents ... passer de la domination économique à la domination symbolique ... que les dominés acceptent leur domination, dans l'entre-soi des beaux quartiers ... nasse dense de social institué là pour coordonner ... énorme solidarité, instances de coordination ... 20 associations de défense du bois de boulogne et une qui les coordonne ! ... nos désaccords font leurs victoires ... sur l'État : on l'a tous dans notre tête ... avec Macron est au service des plus riches ... de 400000 à 3 millions de millionnaires ... néolibéralisme ... capitalisme mondialisé incompatible avec la démocratie ... prédation du capitalisme ... le capitalisme se radicalise ... on est à un rendez-vous historique avec l'urgence climatique.Si on ne les affronte pas, ce sera très fort ... neutralité axiologique ... on ne s'en est jamais revendiqués ... on dit qui on est, les hypothèses, indicateurs, etc on publie ... le contribuable paie les salaires du cnrs ... transmettre les acquis de nos recherches ... LE dernier livre : sur les retraites ... analyse sociologique du mépris de Macron, ce n'est pas un trait de caractère ... unis syndicalement, politiquement, pour ne pas perdre la bataille ... l'oligarchie marchandise tous les secteurs, fait de la prédation sur le vivant ... L'optimisme : des géants aux pieds d'argile ! la panique ... les valises étaient prêtes ... ils savent que l'arbitraire est en train d'être démasqué ... ne tient que par les titres de propriété, ouvrir la voie à une société de partage ... veut entrer au GIEC +++ une trajectoire post-capitaliste ... coquelicots, oiseaux ...
1:02:08 QUESTIONS paroxysme de la guerre de classe ? oui
/violences macron/le pen période de fascisation
/ça va craquer quand ? ça ne dépend que de nous, dans le cumul de la multiplicité des actions
/oligarques s'affrontent à l'international travaille sur le dérèglement climatique, métaux rares, commun, partage
/léthargie now car on est piégés par avantages du capitalisme ... faire ensemble ... l'avenir, ensemble, par le bas, le peuple
/divisions mettent le doigt dessus, ne sont pour rien ...
/ont essayé de vous coopter ? oui
/secret fiscal, des affaires, nous offraient le bottin mondain, ont été intéressés par nos livres ... communisme de luxe ...
Lettre à Mr le président / Retraite ++ paroles écrites par militants cgt idf
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L’urgence à sortir d’un système destructeur pour la planète, l’humanité et le vivant interroge les façons d’agir. Que peut la désobéissance civile face aux injustices sociales et climatiques, montantes et insupportables ?
Deux définitions à connaître :
Rejoins-nous : https://www.greenpeace.fr/groupes-locaux/
POUR ALLER PLUS LOIN :
Pourquoi la non-violence ? https://www.greenpeace.fr/connaitre-greenpeace/la-non-violence-reponse-a-lurgence-dagir/
SE FORMER A LA NON VIOLENCE :
Greenpeace : https://www.greenpeace.fr/groupes-locaux/
ANV COP21 : https://anv-cop21.org/se-former/
CHAPITRES :
00:00:00 : Intro
00:00:39 : La désobéissance civile c’est quoi ?
00:00:58 : Un outil de contre-pouvoir
00:01:46 : Apprendre à désobéir
00:02:22 : Action collective à l’AG de Total
00:02:49 : Libres d’agir
00:03:32 : Outil international et intergénérationnel…
00:03:52 : …Et même en France
00:04:09 : Conclusion
Connue / https://twitter.com/greenpeacefr/status/1690272407200960512
"6 - 69 -108 - 5471"
*Tr.: ... Pauline Boyer, chargée de campagne chez Greenpeace France, activiste climat, co-autrice du Manifeste pour la non-violence. ... fait collectivement pour l'intérêt général ... Emma Tosini, porte-parole d'ANV-COP21 ... se former sur le plan stratégique et pratique ...
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Après une année marquée par des actions choc pour alerter les citoyens et dénoncer l'inaction climatique du gouvernement : l'écologie de combat est-elle la solution ? Faut-il être radical pour faire entendre la lutte contre le réchauffement climatique ou est-ce trop clivant ?
Avec
*Clés : Société Débats d'actualité
L'équipe Jean-Mathieu Pernin, Production
-> https://rf.proxycast.org/cd3e3a29-fb0f-4a99-b57c-261faaca3ed1/12440-10.08.2023-ITEMA_23456795-2023F19400S0222-22.mp3
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En 2021, la journaliste Emma Pattee écrivait un article sur l’ombre climatique. “Une des raisons pour lesquelles j’ai créé l’ombre climatique est ma frustration à l’égard de l’empreinte carbone et de la façon dont elle dévalorise les actions qui ne peuvent être mesurées, telles que le vote ou l’activisme, déclare-t-elle dans le Guardian.
Si l’ombre climatique présente des avantages certains et permet d’ouvrir les discussions du changement climatique sur les différentes responsabilités, l’éthique et l’exemplarité, elle présente néanmoins des limites importantes, et certaines contre-vérités que son autrice semble ignorer.
...
Le principal avantage de l’ombre climatique est qu’elle dépasse la simple comptabilité carbone, dont les règles sont arbitraires et ont elles-mêmes des limites. Cela permet de dépasser le cadre de l’empreinte carbone et d’aborder d’autres angles, comme l’éthique, l’exemplarité, l’énergie consacrée à la cause.
https://bonpote.com/quelles-sont-les-limites-de-la-comptabilite-carbone/
...
L’exemplarité a une place de choix dans l’ombre climatique. Nous savons aujourd’hui, et cela ne fait aucun doute, que l’exemplarité est un vecteur important dans la communication climatique, comme l’attestent de nombreuses études scientifiques. En effet, un scientifique qui prendrait l’avion et en plus s’en vanterait sur les réseaux sociaux ferait une faute de communication et cela aurait un effet désastreux sur sa crédibilité. Pourtant, cela n’aurait que le bilan carbone d’un tweet.
https://bonpote.com/doit-on-etre-irreprochable-pour-parler-du-changement-climatique/
...
la conséquentialité des émissions est déjà un manque très important dans la comptabilité carbone actuelle
...
occasion de lancer des discussions passionnantes sur la responsabilité du changement climatique et les solutions pour atteindre la neutralité carbone. Elle n’est surtout pas à opposer à l’empreinte carbone, qu’il faudrait plutôt voir comme un concept complémentaire. Ce qui est certain, c’est que l’approche quantitative a des limites et l’ombre climatique permet en partie d’y répondre.
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Connu / https://framapiaf.org/@bonpoteofficiel@mamot.fr/110852907989497265
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3 h
bonpoteofficiel@mamot.fr Bon Pote @bonpoteofficiel@mamot.fr
Une climatologue qui va faire une conférence à New-York, c'est justifié ? Un Bon Pote qui va faire une conférence sur le GIEC à Dubaï, c'est justifié ? Et bien... c'est compliqué ;)
Très heureux de publier cet article sur l'ombre climatique, qui permettra sûrement de lancer quelques débats animés !
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connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?LYfR2A
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Climat - Mis à jour le 30 juin 2023 à 16h07 - Durée de lecture : 7 minutes - Clés Climat Politique
Baisse non significative des émissions de gaz à effet de serre, absence d’une réelle politique fiscale pour l’écologie... L’État est mis à mal dans le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat.
...
« On a dépassé la politique des petits pas, mais on n’est pas encore au pas de course. » La métaphore sportive choisie par Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le climat (HCC) depuis sa création en 2018, résume à elle seule les années qui viennent de s’écouler.
Devant la presse, la climatologue a présenté avec ces mots le cinquième rapport annuel du HCC, publié dans la nuit du 28 juin, qui vise à évaluer l’action climatique du gouvernement français. Principale conclusion : après avoir traîné des pieds pendant cinq ans, Emmanuel Macron et ses ministres ont enfin commencé à se saisir de la question du climat. Sans toutefois être à la hauteur des enjeux. https://reporterre.net/IMG/pdf/hcc_ra_2023_-_27_06_vf.pdf
...
En France, en 2022, les émissions de gaz à effet de serre n’ont diminué que de 2,7 % — soit une baisse de 11 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt éqCO2) pour les émissions brutes. Certes, cette réduction est supérieure à celle observée en moyenne sur la période 2019-2021 (8,1 Mt éqCO2). Mais lorsqu’on la rapporte à la période 2019-2022, cela donne, selon des chiffres provisoires, une baisse annuelle moyenne de 9,1 Mt éqCO2. Soit beaucoup moins que les 17 Mt éqCO2 attendues pour la période 2023-2030 afin d’atteindre les -55 % de l’UE. « Le rythme de réduction d’émissions brutes de la France doit presque doubler », résument les auteurs du rapport.
Des baisses trop lentes
...
augmentation des émissions dans les secteurs de l’énergie (+4,9 %, à cause d’un recours plus important au gaz pour compenser la réduction des productions nucléaire et hydroélectrique) et des transports (+2,3 %, dans la poursuite de son rebond post-Covid-19). ... les puits de carbone naturels, qui permettent de capturer du CO2 dans l’atmosphère et de le stocker (les forêts, les haies, les sols agricoles…), ont réduit leur absorption de 21,1 % en 2021, par rapport à 2020. Cette baisse s’explique principalement par la mortalité des arbres, le ralentissement de leur croissance, des prélèvements forestiers plus importants ou encore le stress hydrique (le manque d’eau) des écosystèmes. « Nous n’avons pas encore les chiffres pour 2022, mais il est vraisemblable que ce sera plus bas encore », prévoit Jean-François Soussana, membre du HCC, citant les feux de forêt et les sécheresses agricoles de l’année dernière. Sans plan de sauvegarde, ces puits de carbone pourraient avoir disparu en 2050.
De « fortes baisses » ... dans les secteurs du bâtiment (-14,7 %) et de l’industrie (-6,4 %) ... facteurs conjoncturels mesures de sobriété ... pas de politique économique claire ... devra être « juste »
...
L’urgence à agir est désormais palpable. Le HCC dresse un terrible bilan de l’année 2022 : elle a été « exceptionnellement chaude », avec une température moyenne à +2,9 °C par rapport à 1900-1930, selon les données de Météo-France, et très sèche (déficit de précipitations de 25 % par rapport à 1991-2020). Les vagues de chaleur estivales ont induit 2 816 décès en excès, plus de 2 000 communes ont connu de fortes tensions dans leur approvisionnement en eau potable, 72 000 hectares de forêts ont brûlé… Et la situation va empirer
...
Comme l’avaient révélé nos confrères du Monde et de Mediapart, « l’organisme a été désorganisé par son nouveau directeur exécutif, proche d’Emmanuel Macron et des sphères pro-business ». Le rapport publié en 2022 avait été édulcoré, des passages avaient été modifiés, voire supprimés, pour être plus complaisants envers le travail du gouvernement. Mais Corinne Le Quéré l’assure : les treize membres du HCC ont préparé ce nouveau rapport « en toute indépendance ». ... « on peut vraiment y arriver en 2030 ». Avant d’ajouter : « De toute façon, il le faut. C’est un point de passage nécessaire pour arriver à la neutralité carbone en 2050. Et ainsi réduire les risques climatiques qui pèsent sur nous. »
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On Thursday 29 June from 6pm to 7.30pm, Rise for Climate Belgium is organising another rally at Brussels Schuman during the European Council of Heads of State.
On the eve of one of the hottest summers in history, with threats of drought, water shortages, fires, toxic fumes and floods in Europe and around the world, we regret that the climate emergency is not on the agenda of the European Council on 29 and 30 June.
Carbon neutrality in 2050 is far too late. Météo France, for example, is forecasting 50 degrees Celsius in Paris in 2050.
At a time when new gas projects are being developed all over Europe in defiance of the Green Deal, we want the 27 Member States to adopt a Fossil Fuel Non-Proliferation Treaty, which is supported by thousands of NGOs, scientists , European Parliament, World Health Organization...and is essential if we are to have any hope of maintaining a viable planet.
Contrary to the declarations of Macron and De Croo who want a pause in European environmental regulations, we want the 27 to speed up their measures to restore nature, for the climate and to put in place an ecocide law to dissuade the most polluting companies.
Programme (rue de la Loi, near Exki Schuman)
18h Introduction Rise For Climate and House of Compassion (Fr Ned En) Why are we demonstrating on 29 June?
18h10 Noël Baker: climatologist and artist on the world record average temperatures in June and the 1.5 degree threshold of the Paris Agreement being exceeded ( EN )
18h15 Philippe Lamberts: MEP, organiser of the Beyond Growth conference at the European Parliament: message to the 27 ( FR)
18h20 Esther Bollendorff CAN Europe exit from gas and no proliferation of fossil fuels
18h 25 Volt about Nature Restoration bill
18:30 Open letter to Emmanuel Macron by Claire Chardon, French citizen
18h35 The singer Solstice edito climate
18h 45 Student organisations Nour VerKindere President Sito ULB on the environmental pause declared by several heads of state.
18h50 Benjamin Van Bunderen Robberechts #Climate Justice for Rosa
18h55 Art boy's militant reading of climate figures
19.00 We are Nature / Tuiniersforumdesjardiniers.be
on the defence of natural spaces and the climate
19.05 Anne Theisen Rise for Climate and Dominique Extinction Rebellion solidarity and exhibition of photo portraits of environmental activists threatened, imprisoned or murdered around the world, such as Hoang Thi Minh Hoang
www.consilium.europa.eu (https://www.consilium.europa.eu/en/meetings/european-council/2023/06/29-30/)
European Council, 29-30 June 2023
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10 abonnés - 20+ - 448 vues - 3 commentaires
Analyses de Daniel Ibanez et Pierre Mériaux concernant le projet du tunnel du Lyon-Turin.
Créer une nouvelle infrastructure ferroviaire va-t-il véritablement réduire le trafic routier ?
A quel point ce chantier est-il nécessaire, et quels sont ses effets secondaires ? Quelles motivations guident réellement ses promoteurs ?
Témoignages recueillis par les Soulèvements de la Terre à Grenoble.
Soulèvements Rhône Alpes
*Connu / mel
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Voici un nouveau mini-reportage sur le scandale du Lyon-Turin, par les Soulèvements Isère :
A faire tourner massivement avant la mobilisation de ce weekend en Maurienne !
Comité grenoblois de soutien aux Soulèvements de la Terre
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Tr.: ... conflit d'intérêt ... l'urgence climatique, c'est "on utilise le train, la ligne existante, aujourd'hui et maintenant" ...
Ndlr : donc, comme le nucléaire, pj inadapté et trop lent
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france-5 Interviews 1 h 9 min Français tous publics
diffusé le 12/06/23 à 22h38 Disponible jusqu'au 12/07/23
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Des forêts qui brûlent comme jamais au Canada, des images apocalyptiques de la ville de New-York, des records de chaleur un peu partout dans le monde… et une question face à cette urgence de plus en plus urgente : faut-il mettre en place une “économie de guerre climatique” ? Proposition signée François RUFFIN, qui sera avec nous sur ce plateau… Alors que signifie une “économie de guerre climatique” ? Si nous en sommes en guerre, qui est l’ennemi ? Quelles sont les armes à notre disposition ? On en débat avec :
Connu / TG le 17/06/23 à 11:07
Tr.: ... économie du Donutz ... associer les parties prenantes à la décision ... justice sociale ...
... des ateliers de réparation dans chaque région, ...
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Débat & Table ronde
« Que personne ne dise que cela ne peut être fait » a déclaré Franklin D. Roosevelt dans son discours sur l’état de l’Union, le 6 janvier 1942.
Ce colloque vise à mettre face-à-face les portraits des économies de guerres - notamment britanniques et américaines pendant la seconde guerre mondiale - avec ceux des nécessaires politiques climatiques aujourd’hui. Ces exemples peuvent inspirer la manière dont seront traités les enjeux de planification écologique, de justice sociale et environnementale mais aussi du rôle des entreprises, des citoyens et de l'État.
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Programme
Ouverture (9h30-9h45)
Discours de bienvenue par Laurent LANDETE, directeur du Collège des Bernardins, et François RUFFIN, député. Grégory QUENET, historien de l’environnement, professeur à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris-Saclay), titulaire de la chaire Laudato si’ Pour une nouvelle exploration de la Terre, présentera les grands enjeux du colloque.
Table ronde 1 (9h45-10h30), modération assurée par Alexandre Meyer, rédacteur de chef d’1visible
« Economie dirigée : du productivisme à la sobriété souveraine ? »
Débat avec :
• Magali REGHEZZA-ZITT, géographe, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure et membre du Haut conseil pour le climat.
• Anaïs VOY GILLIS, docteure en géographie, chercheuse associée à l’IAE dePoitiers, spécialiste de l’industrie
· César DUGAST, manager chez Carbone 4, co-responsable du pôle« Neutralité carbone », co-auteur du rapport « Faire sapart ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et del’Etat face à l’urgence climatique »
Table ronde 2 (10h30-11h15), modération assurée par Vincent Burnand-Galpin, co-auteur de Comment sauver le genre humain (avec Paul Jorion)
« Gouverner la transition écologique : comment planifier en démocratie ? »
Débat avec :
Table ronde 3 (11h15-12h00)
« Accompagner le changement : quel modèle social ? »
Débat avec :
Modération assurée par Laëtitia Riss, rédactrice en chef du Le Vent Se Lève
Clôture (12h00-12h30), modération assurée par Aziliz Le Corre, journaliste au Figaro
« Un ou des modèle(s) d’économie de guerre climatique ? »
Débat avec :
94,7 k abonnés - 1,1k+ - 41 252 vues - 337 commentaires PARIS
Les militants écologistes face aux forces de l’ordre. Les camps sont clairs et visibles à l’uniforme. Ce vendredi 26 mai, l’Assemblée Générale de Total à Paris a été le théâtre d’affrontements. L’entreprise française, pointée du doigt pour son impact sur l’environnement.
Leadés par le mouvement Alternatiba, les activistes sont arrivés très tôt, mais les forces de l’ordre étaient déjà prêtes. Une partie des militants s’est réunie à l’entrée de la salle Pleyel, parmi eux la militante écologiste Camille Etienne et après plusieurs sommations les forces de l’ordre envoie une bombe lacrymogène pour les déloger.
Pourtant repoussés, les plusieurs centaines de militants ne désespèrent pas, ils tentent désormais de bloquer les deux extrémités de la rue du Faubourg Saint-Honoré qui donnent accès à l'établissement.
Les actionnaires étaient attendus à 10h mais Total les avait plutôt incité au vote électronique à la maison. Pourtant plusieurs d’entre eux, étaient bien au rendez-vous et remontés, pour franchir le barrage non sans mal. Face à ces activistes engagés, les forces de l’ordre ne laisse rien passer
S’opposant à cette violence mais aussi aux actionnaires, dont l’un la traite de parasite, la député européenne Manon Aubry était l’une des rares élues présentes.
Les actions de Total sont régulièrement dénoncées dans le monde, comme le projet de l’oléoduc EACOP en Afrique de l’EST. Qui selon une étude du Climate Accountability Institute aura des conséquences désastreuses sur le climat, mais également sur les populations déplacées.
Total avait pourtant déclaré à l'AFP mettre "tout en œuvre pour en faire un projet exemplaire en termes de transparence, de progrès économique et social, de développement durable, de prise en compte environnementale et de respect des droits humains".
Pour les activistes et les scientifiques ces arguments sont infondés et à travers Total c’est contre les énergies fossiles et le dérèglement climatique qu’ils luttent.
Avec un chiffre d'affaires record en 2022, s’élevant à 281 milliards de dollars, l’entreprise française est également accusée de tirer bénéfice de la crise économique.
Pourtant son image en berne à bien des conséquences. Actuellement, ce sont finalement 25 banques qui ont refusé de participer au financement d’EACOP, dont les françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. Pour les autres, les activistes écologistes ne perdent pas espoir et comptent poursuivre leurs manifestations devant les sièges des banques.
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Alors que l’objectif du 1,5 °C est déjà hors d’atteinte, quelles politiques mettre en place pour atténuer le désastre ...
Connu / TG le 28/05/23 à 18:27
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Documentaire des Soulèvements de la Terre, sur les ravages provoqués par le #LyonTurin, mais aussi de témoignages de celles et ceux qui luttent des deux côtés de la frontières depuis longtemps pour préserver l'eau, les terres et les montagnes.
Le 17 juin, retrouvons-nous en Maurienne pour impacter concrètement le projet et faire se soulever les Alpes ! #NoTAV #StopTELT
Depuis des dizaines d'années, des deux côtés des Alpes, en France comme en Italie, collectifs et associations se mobilisent pour qu'un projet pharaonique, inutile et désastreux ne voit jamais le bout du tunnel.
Ce projet, c'est la seconde ligne ferroviaire Lyon Turin : 30 milliards d'euros pour 270 km de dévastation, en surface et à travers de multiples galeries sous nos montagnes. Le tunnel transfrontalier représente à lui seul 2 tubes de 57,5 km chacun !
Les conséquences ? 1500 hectares de zones agricoles et naturelles à artificialiser, des millions de tonnes de déchets issues des galeries à stocker, le drainage de 100 millions de m3 souterraine chaque année à prévoir, asséchant de façon irrémédiable la montagne. Si l'eau c'est la vie, alors c'est bien au droit à vivre des populations locales que ce projet s'attaque...
Faire transiter les marchandises par le rail plutôt que par la route, pourtant, c'est bien écologique ? Certainement. Sauf qu'il existe déjà une ligne, fortement sous utilisée, sur laquelle le fret ferroviaire s'est effondré : 10 millions de tonnes transportées en 1993, 3,3 millions en 2021. Et ce malgré des travaux conséquents de mise aux normes !
Et le climat, alors ? L'impact des travaux est tel qu'il faudra des dizaines d'années pour espérer compenser la dette carbone qui est creusée en ce moment même (selon la Cour des comptes européenne il faudra probablement attendre jusqu'en... 2085 !). Alors que tout le monde s'accorde sur l'urgence climatique et le besoin d'agir immédiatement, le LYON-TURIN participe activement au réchauffement climatique.
Symbole d'une époque où l'on ne jurait que par l'explosion du trafic de marchandises et la grande vitesse, ce désastre environnemental a démarré (11km creusés sur les 115 nécessaires pour le tunnel transfrontalier), mais il est encore possible d'éviter le pire en faisant dérailler ce projet écocide.
Les 17 et 18 juin, une mobilisation internationale se déroulera en Maurienne, organisée par les Soulèvements de la Terre et de nombreuses organisations qui combattent ce projet depuis longtemps.
Rejoignez-nous !
Pour en savoir plus :
https://stopaulyonturin.wordpress.com
https://lessoulevementsdelaterre.org/
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Photos Blocage de l'AG de Total par des militants climat / Corinne Morel Darleux / Exposition Urgence Climatique à la Cité des Sciences ©AFP
Le 25 mai 2022 plus de 300 manifestants avaient bloqué l’AG de TotalEnergies, qui avait finalement été annulée et reportée pour se tenir à huis clos en distanciel Le 26 avril dernier, une coalition d’associations réunissant 350.org, Alternatiba, Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, Extinction Rebellion France, Greenpeace France, Scientifiques en Rebellion, publiait un communiqué sous forme d’avertissement à l’attention des actionnaires de TotalEnergies conviés aujourd'hui :
« Le vendredi 26 mai, Total s’apprête une fois de plus à célébrer ses bénéfices record, à coup de champagne et de petits fours, alors que 2023 s’annonce déjà comme une des années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre. »
Juliette Renaud, responsable de campagne sur la régulation des multinationales pour les Amis de la Terre et Gabriel Mazzolini, chargé de mobilisation pour les Amis de la Terre depuis 2015.
Publicité omniprésente, influenceurs sous contrat, milliardaires érigés en modèles, profits records et jets privés... À l’ère du « toujours plus », la bataille contre le consumérisme semble perdue. Pourtant les activités humaines créent des dégâts à un rythme effréné. Et de plus en plus de personnes prônent une décroissance énergétique et matérielle.
Dans un texte incisif et nécessaire, "Être heureux avec moins ?", Corinne Morel Darleux s’interroge sur la possibilité d’être heureux en possédant moins. Dans un monde absurde qui détruit la biosphère, prendre conscience de notre dépendance à la consommation est un premier pas crucial pour limiter le superflu et vivre mieux. Les deux caps à tenir : l'éthique et le discernement, quand on a la possibilité de pouvoir limiter sa consommation, il faut le faire. Mais au-delà du niveau individuel, une bataille culturelle doit être menée, et la jeunesse a un rôle à jouer dans ce discernement.
Comment être heureux avec moins ? Comment réussir à limiter sa consommation, à discerner l'utile du superflu ?
Corinne Morel Darleux essayiste et romancière, elle est très impliquée dans les réseaux militants. Son essai "Être heureux avec moins ?" est publié aux éditions La Martinière, dans la collection ALT.
L’exposition Urgence Climatique est la nouvelle exposition permanente de la Cité des Sciences. Elle présente une vue d’ensemble des dispositifs qui permettent la décarbonation et la résilience de nos sociétés. L’objectif est double : atténuation et adaptation, le tout centré sur la sobriété. Avec les rapports et les alertes qui se multiplient, l’objectif de l’exposition n’est pas tant d’informer le public sur les mécaniques du réchauffement climatique, déjà largement documentées, que sur les actions et engagements nécessaires pour réinventer notre façon de vivre. “Les solutions nous les avons, nous les connaissons et nous devons désormais les mettre en pratique”, affirme Jean Jouzel, paléoclimatologue et commissaire scientifique de l'exposition. C’est là le ton de l’exposition : inspirer le passage à l’action chez les visiteurs, en montrant ce qu’il se fait déjà de manière complète et complexe, qu’il s’agisse de nos modes de déplacement, de nos pratiques agricoles ou de nos habitudes alimentaires. Divisée en trois pôles complémentaires (Décarbonons, Anticipons, Agissons), l’exposition traite frontalement le sujet : elle explique non seulement le phénomène scientifique de la crise climatique, mais parle surtout des choix de société que nous devons prendre dès maintenant pour créer des futurs possibles, vivables et désirables.
Comment habiter la Terre ? Comment préparer les jeunes d’aujourd’hui au monde de demain ? Comment transformer nos sociétés et faire face durablement aux changements climatiques ?
Pour en parler, Adrien Stalter, muséographe et Co commissaire de l’expo Urgence climatique.
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Ruffin François, Député de la Somme
« Tous les surprofits ont été repris. » C’est Emmanuel Macron qui déclare ça, dans Le Parisien. Eh, oh, les « factcheckers », vous roupillez ? Y a une démission collective ? Vous avez fermé boutique ?
...
Pourquoi prendre le contre-pied de la vérité ? Pourquoi réécrire l’histoire, de façon aussi grotesque ?
Parce que, lui le sait : c’est plus que son talon d’Achille, c’est une béance, une plaie ouverte, ce sentiment d’injustice. Et pas seulement pour lui, pour son image, d’un évident « président de ses amis les riches », mais pour la France : le pays en est miné.
Pourquoi nous, nous devrions payer ?
Pourquoi nous accepterions des efforts, des sacrifices, si les « gros » en haut n’en font pas ?
...
plus que jamais, nous avons besoin de justice : le défi climatique réclame, à tout le pays, et à vrai dire à tous les pays, des changements gigantesques. Ils ne seront pas acceptés, car pas acceptables, si une partie de nos concitoyens y échappent, s’ils ne participent pas à l’effort commun : tous, alors, toutes, voudront y échapper, demanderont une « dérogation », grugeront dans leur coin.
La justice, sociale, fiscale, environnementale, est impérative pour l’unité de la Nation. Sans cela, nous n’affronterons rien ensemble.
Voilà qui me rappelle un échange avec Pablo Servigne, à propos de son livre (à lire absolument) L’Entraide, l’autre loi de la jungle
...
Nous vivons ce temps, sans sanction, où les tricheurs, loin d’être punis, sont célébrés, récompensés. D’où le dégoût qui se répand dans les cœurs. D’où les refus de participer au « pot commun », par son argent, ou par son temps.
Contre les égoïsmes, il faut des sanctions.
Pour surmonter, ensemble, de formidables défis.
Pour refaire société.
Où alors, le chacun pour soi l’emportera. Qui mènera à la défaite de tous.
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Camille Étienne, 23 ans, est activiste climatique. Avec ses amis Solal, réalisateur, et Jade, danseuse, elle part, caméra à l'épaule, filmer la source de son engagement : la fonte des glaces. En partageant l'intimité de leur voyage, les trois amis lèvent le voile sur les biais qui nous entravent, ces dissonances cognitives contre lesquelles on se bat tous. Car aujourd'hui, c'est aussi contre le déni, l'impuissance, le sentiment d'illégitimité que nous devons nous battre.
2022 1 Saison
Sous-titres : Français Espagnol Anglais Allemand Arabe
Categories : Environnement • Développement durable
Provenance : France
Mots clés : Environnement • Changement climatique • Écologie
Épisodes
Connu / TG le 21/04/23 à 10:18
Tr.: Avec ses amis Solal Moisan, réalisateur, et Jade Vergnes, danseuse, elle part, ... ... fonte des glaciers en islande ... pic water ... rester en dessous de +1,5°C protègerait plus de 40% des glaciers d'ici la fin du siècle ... pergélisol ... la matière organique dégèle et rejette des gaz à effet de serrre et libère des bactéries comme l'antrax? ... l'urgence est telle que les scientifiques doivent informer, expliquer ... Sébastien Bohler /biais d'optimisme ... Peter Kalmus, climatologue NASA ... s'est enchaîné à une banque principale financeuse aux USA des cie pétrollières ... le déni, ou changer concrètement ... 425 bombes climatiques ... EACOP, Vanessa Niakate, Ouganda, ... beauté de la nature dans les alpes ... agir nous rend heureux ...
Ndlr : intérêt pour le sensible
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Photo En 1982, des manifestantes contre l'installation de missiles nucléair se sont unies pour encercler la base américaine de Greenham Common, en Angleterre. ©AFP - UPI
Depuis les années 1970, à Plogoff, Greenham Common, Fessenheim, Fukushima, en passant par Bure, des femmes se sont constituées en collectifs et ont mené des actions antinucléaires pour alerter sur les conséquences de cette technologie et dénoncer un projet antidémocratique et patriarcal.
Dans le cadre de notre semaine avec Pénélope Bagieu, nous nous intéressons aux liens entre luttes des femmes et nucléaire.
Dans les luttes antinucléaires, des mouvements et collectifs de femmes se sont constitués en opposition à cette puissance nucléaire, qu’elle soit civile ou militaire.
Si certaines de ces femmes ne se définissaient ni comme féministes, ni comme écologistes comme à Plogoff dans les années 1970, certains mouvements dans les années 80 comme aux États-Unis avec le Women’s Pentagon Action ou en Angleterre avec Greenhman Common se revendiquaient comme féministes, non-mixtes et avec des modes d’actions bien particuliers. Ces mouvements de femmes anti-nucléaires sont polymorphes et pluriels, ils se réinventent aujourd'hui à travers de nouveaux terrains de lutte et de nouvelles formes de militantisme, notamment à Bure, lieu d’enfouissement des déchets nucléaires.
Pourquoi des luttes féministes se sont rattachées historiquement à la lutte antinucléaire ?
Pourquoi le nucléaire s'impose comme un véritable symbole du patriarcat ?
Ces mouvements sont une recherche d’antidote qui vont s’opposer au nucléaire en développant des formes de performances, de poésies, d’art, pour faire raisonner des enjeux civilisationnels et existentiels, et critiquer cette technologie identifiée comme mortifère.
Chants, danses, slogans, tels que “sorcière, vénère, anti-nucléaire”, réunions d’information jouant sur le bouche-à-oreille, occupation de forêts, les moyens de lutte des écoféministes antinucléaires cherchent à se réinventer et à donner une tonalité non-violente.
À lire aussi : Comment la BD "Le monde sans fin" est devenue le livre le plus vendu de l’année
Cette lutte féministe antinucléaire n’a pas toujours été non-violente. Françoise d’Eaubonne, l’écrivaine qui a pensé le néologisme « écoféministe » participe en 1975 à poser des bombes artisanales sur le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, cela qui cause des dégâts et retarde la construction de plusieurs mois.
Quel est le lien entre le féminisme et la lutte contre le nucléaire ?
Les femmes sont en effet parmi les adversaires les plus actives, et les plus critiques, de l'énergie nucléaire. Comment expliquer la persistance de ce mouvement social, féministe et antinucléaire ?
La journaliste Jade Lindgaard explique : « C'est peu connu en France. Mais dès les années 1970, aux États-Unis, et en Grande-Bretagne, des mouvements féministes, anti-nucléaire se développent. Ils sont très populaires, et très actifs. Le lien entre être féministe et être antinucléaire pour ces femmes ? À l'époque, c'est principalement deux choses. Le nucléaire est considéré comme l’incarnation et la célébration du patriarcat. C’est une énergie brutale et hiérarchique, opaque, sur laquelle on n'a aucune prise, qui vous écrase, vous marche dessus, et ne vous laisse pas votre mot à dire.
Par ailleurs, le nucléaire est souvent à l'époque géré par des hommes. C’est un milieu pas féminin. La différence avec aujourd'hui : ce sont des mouvements pacifistes. À la fin des années 1970, au début des années 1980, à la fin de la guerre froide, naît une tension sur la question de la présence de missiles nucléaires, soviétiques, et étasuniens. Il y a vraiment la peur d'une troisième guerre mondiale qui serait une guerre nucléaire.
Des femmes plus ou moins anti-capitalistes, plus ou moins anarchistes se réunissent autour du refus de la mort par la bombe nucléaire. Le lien entre féminisme et anti-nucléaire se fait alors sur la question de la vie. C'est un enjeu d'existence. Face à un enjeu existentiel, il n'y a pas de compromis. Donc on occupe, on bloque, on sabote… C’est une bataille vitale. »
Et aujourd’hui ?
L’activiste Pauline Boyer estime que le sujet est toujours d’actualité : « Ces arguments et les références à la vie sont toujours valables aujourd'hui. D’autant plus que nous sommes dans une période cruciale par rapport aux choix que l’on va faire pour faire face au dérèglement climatique, à l'effondrement de la biodiversité et aux crises sociales qui existent… Le choix de relancer le nucléaire imposé par le gouvernement revient à imposer un système qui ne répond pas du tout aux besoins de la société aujourd'hui. Donc, aujourd'hui, nous sommes dans une même dynamique de violence verticale. Dès que quelqu'un émet une critique sur l'énergie nucléaire arrive un déchaînement de violence, en tout cas sur la question du réchauffement.
Il faut aussi regarder quels sont les effets secondaires du nucléaire avec la production de déchets radioactifs, avec la menace nucléaire, la menace d'accident nucléaire qui n'est pas un fantasme. On a affaire à Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima… On sait que ça peut arriver ! Et puis, le dernier rapport du GIEC nous dit qu’il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Antonio Guteres dit que les pays développés doivent tout faire pour atteindre la neutralité carbone en 2040.
Aujourd'hui, on met 15 à 20 ans à construire une centrale nucléaire. On est complètement hors délai. C’est une excuse pour l'inaction climatique du gouvernement. Il prétend agir alors qu’il propose une solution basée sur un fiasco industriel français. Flamanville après quinze ans de chantier et une multiplication des coûts par six, ne fonctionne toujours pas. C'est une solution qui est beaucoup trop lente face à l'urgence climatique. Il y a un risque. L’activiste Marge Piercy disait : « Comment comprendre quelque chose qui ne vous tue pas aujourd'hui ou demain, mais lentement, de l'intérieur pendant 20 ans ? Comment concevoir qu'un choix industriel, ou gouvernemental, signifie que nous soyons porteurs de gènes difformes et que nos petits-enfants seront mort-nés si nos enfants ont de la chance ? Des études faites sur les populations, notamment de Tchernobyl, effectuées à l'hôpital de Novossibirsk qui est à 200 kilomètres de Tchernobyl montrent que les adultes ont 50 % de maladies respiratoires de plus que la moyenne de la Fédération de Russie. Donc, dans le temps, les impacts sont avérés. »
La suite est à écouter...
On en parle avec :
🔥 Déc 13, 2022 - Par CRIC Grenoble - Face au désastre climatique et à la pénurie en eau prévue en Isère, qui osera défier ST Micro et les géants de la Silicon
Connu / TG le 26/03/23 à 12:30
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Le GIEC publie aujourd’hui la synthèse de son 6e Rapport d’Évaluation (RE). Cette synthèse concentre les informations contenues dans les milliers d’articles scientifiques publiés ces 10 dernières années et dans les six rapports constituant le RE. Vous vous sentez déjà perdu·e ? Pas de panique. Nous avons résumé pour vous l’essentiel à retenir de cette publication :
Envie de creuser un peu plus le sujet? Alors cet article est fait pour vous.
Le changement climatique, causé par les activités humaines, s’intensifie rapidement
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photo Feux de forêts au Portugal. © Pedro Armestre / Greenpeace
Aucune région du globe n’est épargnée. Les impacts du changement climatique, et les pertes et dommages liés aux événements climatiques extrêmes se sont généralisés et aggravés depuis la dernière évaluation des scientifiques.
Et c’est pire que ce qu’on pensait
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Il est encore possible d’inverser la tendance
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❗ Alors que le GIEC rappelle l’urgence d’agir dès maintenant en priorisant les technologies permettant de réduire efficacement et rapidement les émissions, comme l’éolien ou le solaire, le gouvernement français continue de concentrer l’essentiel de son action énergétique sur la relance du nucléaire, qui ne répond en rien à l’impératif d’agir d’ici à 2030 et n’est pas une technologie suffisamment résiliente (vulnérabilité au changement climatique et aux crises, retards et surcoûts des chantiers, déboires en cascade…). Aussi, Greenpeace estime que la France doit investir dans des moyens plus rapides à déployer, comme les énergies renouvelables et la sobriété énergétique, et pas dans le nucléaire.
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❗ Alors que le GIEC identifie clairement la fin de la déforestation comme moyen de lutter contre le dérèglement climatique, le gouvernement français continue à autoriser les fermes-usines. Pour Greenpeace, le gouvernement français doit interdire la construction ou l’agrandissement de ce type d’exploitation, et favoriser une transition à la fois vers un élevage plus durable et des régimes moins carnés.
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sortir rapidement des énergies fossiles
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❗ Ainsi, sur la base des affirmations du GIEC, Greenpeace estime que le gouvernement français va à contre-courant de ce qu’il faudrait faire en validant des projets de nouvelles infrastructures comme le terminal gazier du Havre, et que les nouveaux projets d’extraction pétrolière ou gazière des entreprises fossiles comme TotalEnergies sont criminels.
...
La justice sociale et intergénérationnelle : un impératif
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Forêts - La France insoumise @Forets_FI
Pour le #Climat , cessons de faire des #forêts des usines à bois !
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8:25 PM · 21 mars 2023 · 154 vues 8 8 J'aime
Extrait : ... alerte sur les dangers de l'huypermécanisation et de l'industrialisation ... Le groupe du Livre Forêts de LFI
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228 abonnés - 2+ - 40 vues - 0 commentaire 9 mars 2023 #AUF #ademe #changementclimatique
📼 Webinaire organisé par Alumni for the Planet.
🌟Intervention de Philippe Drobinksi, expert climatique dans la région méditerranéenne
🌟Témoignage de Mustapha Bennouna, conseiller au président de l'Université Euromed de Fès
Tr.: ... Frédéric de Dinechin ...
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15 min 9 Commentaire(s)
Alternatives Economiques publie en exclusivité les bonnes feuilles du livre de Cédric Philibert, « Eoliennes, pourquoi tant de haine ? » (Les Petits Matins), sorti en librairie ce jeudi. L’auteur, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ex-analyste à l’Agence internationale de l’énergie, y expose l’absolue nécessité de l’éolien et décortique les critiques infondées dont il fait l’objet.
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est...
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est normal, absolument normal, de se poser des questions devant ce qui est souvent perçu comme une déferlante, un envahissement de notre espace vital par ces machines modernes. Parmi nos concitoyens, très peu subissent une authentique gêne, mais beaucoup sont réticents ou ne savent plus trop quoi penser. Ils éprouvent une sympathie instinctive à l’égard des énergies renouvelables, mais des craintes multiples et des doutes vis-à-vis des éoliennes. [...]
Feu sur Eole
Intellectuels et personnalités médiatiques, lobby nucléaire et extrême droite, alliés de circonstance, ont déclaré la guerre à l’éolien, accusé de tous les maux.
Après les essayistes Alain Finkielkraut et Luc Ferry, Stéphane Bern s’enflamme contre l’éolien dans Le Figaro du 30 mai 2021 : « L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France. »
L’animateur de télévision s’en prend à la ministre Barbara Pompili, « coupable de destruction d’un patrimoine naturel, d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles ». Soutien aux fossiles ? Oui, parce que les éoliennes « fonctionnent seulement 25 % du temps et nécessitent l’aide de centrales à charbon, qui rouvrent notamment en Allemagne ».
Plus c’est gros, plus ça passe : en réalité, l’Allemagne a réduit de plus d’un tiers sa production électrique à base de charbon et de lignite entre 2010 et 2021, et de 25 % sa production électronucléaire, pour une consommation de gaz à peu près inchangée – jusqu’à l’irruption des troupes russes en Ukraine, naturellement. Innombrables sont pourtant les articles, éditoriaux et tribunes qui soutiennent qu’à cause des renouvelables la production électrique allemande a accru son recours au charbon et qui stigmatisent le dogmatisme idéologique des écologistes ainsi que leur prétendu mépris des faits. [...]
Sur les réseaux sociaux, de LinkedIn à YouTube, les anti-éoliens se déchaînent. Un film fait florès, celui de Charles Thimon, Eoliennes : du rêve aux réalités. Il laisse entrevoir une autre dimension de l’hostilité à l’éolien : c’est l’Europe, « donc en réalité l’Allemagne, devant laquelle on est obligé d’être à plat ventre », qui impose les éoliennes à la France, par hostilité revancharde à l’égard du succès nucléaire français.
Le soutien au nucléaire vire alors au nationalisme le plus étroit, mâtiné de défense des ruraux contre les élites urbaines et la finance internationale, expliquant le ralliement massif à la cause anti-éolienne de l’extrême droite (et d’une partie de la droite, notamment Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France).
Evitons les caricatures : on peut être pour le nucléaire et pour les éoliennes, ou contre le nucléaire et contre les éoliennes. On peut être politiquement de droite et favorable aux éoliennes, ou de gauche et hostile. Des écologistes « décroissants » y sont opposés, tout comme certains défenseurs du vivant, inquiets pour les oiseaux, les chauves-souris – ou la vie marine dans le cas de l’éolien offshore.
De leur côté, la plupart des partis politiques français soutiennent l’énergie nucléaire, à l’exception d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de La France insoumise (LFI). Sa défense fut longtemps un thème fort du Parti communiste (PCF), ce n’est absolument pas une exclusivité de l’extrême droite.
Néanmoins, on constate très souvent aujourd’hui que les adversaires acharnés de l’éolien sont aussi des défenseurs passionnés – et exclusifs – du nucléaire. Les deux candidats de l’extrême droite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Eric Zemmour, sont allés jusqu’à prétendre que, s’ils étaient élus, ils feraient démonter les éoliennes aujourd’hui en service.
L’opposition aux éoliennes a peu à peu conquis des fractions significatives de l’opinion publique – ou au moins réussi à jeter le doute. Le soutien des Français aux énergies renouvelables, instinctif et spontané, a diminué à l’égard de l’éolien.
Pis encore, cette opposition semble avoir contaminé la tête de l’Etat en la personne de son chef, et amené l’exécutif à s’en détourner et à mettre l’éolien en berne, sans toutefois oser le proclamer trop ouvertement. A Belfort, le 10 février 2022, Emmanuel Macron a reporté à 2050 la réalisation de l’objectif éolien terrestre pour 2028. Fixé par la loi moins d’un an auparavant, cet objectif était pourtant modeste : moins d’un doublement de la puissance éolienne installée. Le reporter à trente ans, c’est ramener le rythme d’installation à presque rien.
Sortir des fossiles
Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre l’essor de l’industrie éolienne moderne, il faut regarder la planète d’un peu plus loin. [...]
Plus encore que la perspective d’une pénurie mondiale d’énergies fossiles, c’est la préservation d’un climat vivable qui nous commande aujourd’hui de sortir du charbon, du pétrole et du gaz. A cette fin, des gouvernements – d’abord isolés, puis de plus en plus nombreux – ont adopté des politiques de soutien aux renouvelables. L’idée était de favoriser le développement technologique en créant des débouchés, afin de rapidement réduire les coûts. Et ça a marché [...]. Le coût du solaire a été divisé par dix en dix ans, celui de l’éolien terrestre par deux ou trois, l’éolien offshore a surgi des flots.
En France, l’objection est aussitôt formulée : à quoi bon l’éolien et le solaire puisque notre électricité, essentiellement nucléaire et hydraulique, est déjà très peu émettrice de CO2 ? La réponse est double. D’une part, nous aurons de plus en plus besoin d’électricité. D’autre part, nos centrales nucléaires ne sont pas éternelles.
Davantage d’électricité
L’accord de Paris sur le climat, fin 2015, a profondément changé la donne. Jusque-là, on pensait s’en tirer en divisant par deux les émissions mondiales de CO2, afin de ne pas dépasser 2 °C de réchauffement mondial par rapport à la période préindustrielle. [...]
Mais, à la COP21 (la Conférence des parties à la convention de l’ONU sur les changements climatiques), l’humanité a choisi de ne pas dépasser, si possible, 1,5 °C de réchauffement. [...] Cela implique de réduire les émissions « brutes » de CO2, méthane et autres gaz à effet de serre bien davantage que prévu, au minimum de les diviser par quatre, plus probablement par six ou huit, voire au-delà. Au moins par six pour la France [...].
Et ça change tout ! Il ne suffit plus de décarboner l’électricité, il faut décarboner tout le reste, ou presque. La meilleure (ou la seule) façon de le faire apparaît vite : c’est de remplacer l’utilisation des combustibles et des carburants fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports par de l’électricité décarbonée. L’électrification des usages, avec de l’électricité décarbonée, conduira le changement. On roulera dans des voitures électriques, on se chauffera avec des pompes à chaleur, on remplacera le charbon et le gaz dans l’industrie par de l’électricité ou de l’hydrogène – lui-même fabriqué par électrolyse de l’eau.
Electrifier presque tous les usages de l’énergie, c’est aussi la voie royale vers une réduction massive de notre dépendance excessive aux énergies fossiles, importées en quasi-totalité, souvent de pays pas tellement amis, qui ne nous veulent pas forcément du bien, et dont les régimes ne sont pas toujours des modèles de démocratie. Si notre électricité est aujourd’hui presque entièrement « nationale », uranium excepté, elle représente moins de 30 % de notre consommation énergétique finale [...].
Les centrales nucléaires vieillissent
D’un autre côté, les centrales nucléaires, auxquelles nous devons aujourd’hui l’essentiel de notre électricité, ne sont pas éternelles : la moyenne d’âge du parc approche les quarante ans, la durée de fonctionnement prévue au départ. Moyennant certaines conditions et des travaux, elles pourront être prolongées de dix ans, voire de vingt ans. Le cas d’une prolongation supplémentaire n’est pas prévu.
Mais ne peut-on pas les remplacer par de nouvelles ? En partie, peut-être… Mais cela semble beaucoup moins facile aujourd’hui [...]. Trois accidents nucléaires – Three Mile Island (Etats-Unis, 1979), Tchernobyl (URSS, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) – ont conduit à renforcer la sûreté nucléaire.
Ainsi est né le projet de l’European Pressurized Reactor (EPR). Mais la construction des premiers EPR a accumulé les retards : plus de dix ans pour les réacteurs finlandais d’Olkiluoto et français de Flamanville, près de cinq ans pour les EPR chinois de Taishan, déjà quatre ans pour Hinkley Point, au Royaume-Uni. Idem pour les surcoûts : l’EPR de Flamanville, dans la Manche, aura coûté, intérêts compris, au moins 20 milliards d’euros, au lieu des 3,4 milliards annoncés.
Les défenseurs acharnés du nucléaire reprochent aux politiques de n’avoir « rien fait » pendant dix ans : c’est qu’il était cohérent d’attendre la mise en route de l’EPR de Flamanville et de tirer les leçons des premières années de fonctionnement avant de décider d’une suite.
Par ailleurs, même si nous parvenions à réaliser le plus nucléaire des six scénarios établis par RTE au terme de longs mois de concertation avec toutes les parties prenantes, le nucléaire fournirait en 2050 seulement la moitié de l’électricité dont nous aurons besoin. Le reste viendrait nécessairement des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête, dont les capacités devraient être multipliées par trois pour l’éolien (maritime inclus) et sept pour le solaire, au minimum. Et deux fois plus, bien sûr, sans le nucléaire.
La dynamique mondiale des renouvelables
[...] Les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint des niveaux inédits. Aux Etats-Unis, on a installé en 2020 douze fois plus d’éoliennes qu’en France. En Chine, quarante fois plus. En Europe, le photovoltaïque et l’éolien ont produit près de 550 térawattheures (TWh) en 2021, évitant une consommation supplémentaire d’environ 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. [...]
Et le monde entier accélère. Dans les cinq prochaines années, on ajoutera autant de capacités électriques renouvelables que durant les vingt dernières. Presque 2 400 gigawatts (GW), l’équivalent de la puissance électrique de la Chine. C’est aussi 30 % de mieux qu’espéré voici seulement un an, selon l’AIE – le résultat de la combinaison de l’Inflation Reduction Act aux États-Unis, du programme REpowerEU en Europe, du 14e Plan quinquennal en Chine et d’autres décisions semblables en Inde ou en Indonésie. Dès 2025, les énergies renouvelables dépasseront le charbon dans la production d’électricité, la contribution de l’éolien et du solaire doublant en cinq ans pour atteindre près de 20 % du total.
Encourageant, mais encore insuffisant. Le rythme mondial d’installation de l’éolien et du solaire devrait globalement tripler avant 2030 pour rester en phase avec le scénario « net zéro » de l’AIE, qui vise des émissions nettes nulles dès 2050. On n’y est pas encore tout à fait.
Les efforts à accomplir en France pour atteindre nos objectifs climatiques ne sont pas très différents – nucléaire ou pas. C’est que la France n’est pas particulièrement en avance sur ce point, confiante qu’elle était dans ses réacteurs – et ses compétences – nucléaires. Elle est le seul pays européen à n’avoir pas atteint son objectif d’énergie renouvelable, fixé pour 2020 à 23 % de la consommation finale brute d’énergie : nous sommes péniblement arrivés à 19,2 % cette année-là. 64 TWh d’électricité renouvelable manquent à l’appel, six fois ce que les réacteurs de Fessenheim produiraient s’ils étaient encore en service. L’éolien représentait en 2020 moins de 8 % de la consommation d’électricité française.
Pourtant, notre pays dispose du deuxième gisement éolien en Europe, après le Royaume-Uni, et du premier pour le seul éolien terrestre. Les côtes bretonnes, le long de la Manche, et toute la côte méditerranéenne sont très bien pourvues en vent. Or, si nous avons à peu près équipé les Hauts-de-France et le Grand Est, les autres régions, parfois bien plus vastes, sont presque vides d’éoliennes.
Notre potentiel s’élève à 80 gigawatts au moins d’énergie éolienne terrestre, affectant (sans l’accaparer, loin de là) moins de 2 % de la superficie métropolitaine ; et 140 GW d’éolien maritime, selon France Energie éolienne (FEE) et l’Agence de la transition écologique (Ademe), soit 220 GW au total, ou encore 220 000 mégawatts (MW). En mer, la France a raccordé 480 mégawatts d’éolien à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en 2022. A titre de comparaison, le Royaume-Uni avait déjà raccordé 11 250 MW offshore en 2021.
La variabilité, vrai-faux problème
Seulement voilà : peut-on faire fonctionner toute une économie sans une énergie « pilotable » comme le nucléaire, dont on peut à volonté diminuer ou augmenter la puissance selon nos besoins, qu’il y ait ou non du vent, qu’il fasse ou non soleil ?
[...] Il n’existe pas de difficultés réelles avec la variabilité du solaire et de l’éolien aux niveaux où ils se situent aujourd’hui… et même bien au-delà. En outre, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’électrification des bâtiments, de l’industrie et des transports facilitera l’intégration des énergies renouvelables variables en apportant de nombreuses flexibilités nouvelles : batteries des véhicules électriques, systèmes de stockage de chaleur et de froid, électrolyseurs, etc.
La véritable difficulté, ce sont les périodes prolongées avec peu de vent et de soleil, sauf bien sûr pour les pays suffisamment dotés en énergie hydroélectrique, comme la Norvège. Pour y faire face, la plupart des pays conservent des centrales thermiques, mais ils s’en servent beaucoup moins souvent : peut-être 5 à 10 % du temps.
Les centrales à gaz sont idéales pour cela, car elles coûtent beaucoup moins cher à construire que des centrales nucléaires ou à charbon. Ces dernières, pour être rentables, doivent tourner beaucoup plus longtemps… « Pilotables », les réacteurs nucléaires le sont dans une certaine mesure, mais ils n’offrent pas vraiment un complément idéal aux énergies variables. Ils peuvent en revanche réduire le besoin d’énergies renouvelables et d’appoint thermique.
En France, nous n’avons plus beaucoup de centrales thermiques, utilisant des combustibles fossiles, après en avoir fermé un certain nombre. Et sans réacteurs nucléaires, nous devrons en construire pour compléter les énergies variables – non pas 75 % du temps, comme on le lit souvent, mais moins de 10 % du temps, et pour fournir… moins de 3 % de l’énergie annuelle. N’est-ce pas là la preuve irréfutable que les renouvelables sont les « complices » des énergies fossiles, une voie sans issue dans un pays qui s’enorgueillit d’une électricité peu carbonée grâce à son parc nucléaire ?
Eh non ! Bien sûr, un kilowattheure électrique fabriqué avec un gaz fossile émet 400 grammes de CO2 environ, contre 6 grammes pour le nucléaire, 12 grammes pour l’éolien et 25 grammes pour le solaire. Mais son utilisation temporaire et limitée à quelques jours dans l’année est compatible avec une trajectoire de décarbonation de l’économie française tout entière, l’électricité faiblement carbonée prenant la place de carburants pétroliers et de combustibles gaz et charbon très fortement carbonés.
A terme, les capacités éoliennes et solaires dont nous avons besoin pour atteindre des proportions importantes d’énergie renouvelables produiront, quand le vent souffle ou le soleil brille fort, plus d’électricité que nous n’en aurons besoin. Nous pourrons alors utiliser ces surplus pour fabriquer de l’hydrogène, le stocker sous une forme ou une autre et parachever ainsi la décarbonation du système électrique – et de l’économie tout entière.
Pour en arriver là, dans le cas où l’on renoncerait au nucléaire, il faudrait quadrupler la puissance éolienne à terre, qui devrait fournir 21 % de l’électricité du pays, et l’éolien maritime 31 %. L’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni sont déjà à plus de 20 % (éolien maritime inclus). Le solaire fournirait 36 % et l’hydroélectricité 9 %.
L’écologie, étendard des opposants
Quatre fois plus d’éoliennes, donc, ce qui ne constituerait pas un « désastre écologique ». L’exigence environnementale à l’égard de l’éolien et du solaire est soudain devenue absolue. On attend de ces énergies, comme d’ailleurs des véhicules électriques, une recyclabilité intégrale, des émissions nulles lors de la fabrication et une absence totale d’impacts environnementaux. La moindre artificialisation d’un sol leur est refusée, couper un arbre ou raser un buisson de ronces est criminel, et les mesures obligatoires de compensation tournées en ridicule.
On demande aux énergies renouvelables mille fois plus qu’à une route, un centre commercial, un supermarché, un rond-point, un bâtiment quelconque, une ligne à grande vitesse… Sincères ou manipulateurs, les opposants ont toujours l’écologie en étendard.
En réalité, les inconvénients de l’éolien sont extrêmement minimes au regard des bénéfices environnementaux attendus [...]. Le seul véritable préjudice est esthétique : on aime ou on n’aime pas cette transformation des paysages, surtout si l’on ne perçoit pas qu’il s’agit d’un message d’espoir envoyé aux jeunes générations.
Les autres inconvénients directs touchent très peu de monde, et il faut sans doute mieux les pallier. Les effets sur les oiseaux sont faibles et activement minimisés : ils viennent très loin derrière la mortalité aviaire due aux pesticides, aux pare-brise, aux vitres, aux chasseurs… et aux chats. Il n’y a pas d’énergie sans nuisances, et les outils de la transition naissent d’un système industriel très fortement imprégné de pétrole : ils gardent nécessairement trace de ce péché originel.
Eoliennes, pourquoi tant de haine ?, par Cédric Philibert, éditions Les Petits Matins, en partenariat avec l’Institut Veblen, 192 pages, 18 euros.
Cédric Philibert, Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ancien analyste à l'Agence internationale de l'énergie
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Ndlr : pas un mot sur la sobriété, ni sur les contraintes matières, dommage. Par contre, les principales contre-vérités sont bien démontées, Valoriser ACT
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Orateur : François Beny
Changement climatique : les rapports du GIEC expliqués
Groupe "Pépinière insalienne"
#shifters #climat #AlumniINSALyon #IESF #GRAinRhone
Changement climatique : présentation des rapports du GIEC
La pépinière insalienne, entité Junior d’Alumni INSA Lyon,
Le groupe régional Ain-Rhône, Alumni INSA Lyon, Ingénieur et Scientifique de France Lyon-RA ;
En collaboration avec François Beny, Docteur en Paléoclimatologie et pilote du projet de vulgarisation des rapports du GIEC pour l'association The Shift Project et Les Shifters vous proposent une conférence (visio) afin de répondre à ces questions au travers d’une présentation des rapports du GIEC. - beny.francois@gmail.com - 0672335839
Après avoir travaillé 7 ans dans la recherche en paléoclimatologie, je suis en reconversion pour travailler sur les enjeux énergie-climat.
Lors de mon parcours dans la recherche, j'ai été amené à travailler dans plusieurs laboratoires à portée internationale : Centre Européen de Recherche et d'Enseignement des Géosciences de l'Environnement à l'Université Aix-Marseille (financement CNRS), Université Libre d'Amsterdam, Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (Université de Lille et Université du Littoral Côte d'Opale), IFREMER, National Institute of Oceanography (Inde). J'ai également effectué de nombreuses expéditions scientifiques (Mer Egée, Mer de Ross, Océan Austral, Atlantique Sud, Golfe de Gascogne, archipel de Kerguelen), ce qui m'a appris à travailler dans des équipes multidisciplinaires et internationales, à élaborer et mettre en place des protocoles et des stratégies d'analyses rapidement, y compris sous les conditions climatiques extrêmes propres à l'Antarctique et à l'Océan Austral. Mes principales thématiques de recherche étaient la compréhension du rôle de l'océan dans la régulation passée du climat, la reconstruction des conditions climatiques passées associées aux vents d'Ouest et aux moussons asiatique, africaine, et sud américaine, et l'évolution de la calotte Ouest Antarctique.
Je suis également très impliqué de manière bénévole dans la vulgarisation scientifique pour différents publics : je suis animateur de la fresque du climat, pilote du projet de vulgarisation du rapport AR6 du GIEC pour l'association TheShiftProject et les Shifters, conférencier grand public sur le thème des changements climatiques (anciens et futurs).
Amélie BERTHE, LY GE 19
Ingénieure Projet chez INEO NUCLEAIRE
Vice-Présidente Alumni INSA Lyon - Responsable Pépinière Insalienne
amelie.berthe@equans.com
Ndlr : vidéo de l'enregistrement et présentation seront rendus publics ATT
-> https://www.youtube.com/watch?v=jDHHz92LQy4 -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?rGNUYg
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Debt for Climate
Ndlr : équilibrisme, quand tu nous tiens !
Connu / TG du 16/01/23 à 09:10
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Clément Sénéchal @ClemSenechal
Nous sommes sur une pente littéralement suicidaire.
6:58 PM · 16 déc. 2022
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Source 👇🏻https://bloomberg.com/news/articles/2022-12-16/world-s-coal-consumption-set-to-breach-new-record-this-year#:~:text=Coal%20usage%20looks%20likely%20to,year%20for%20the%20first%20time
bloomberg.com
World’s Coal Consumption Set to Breach New Record This Year
World coal consumption is set to rise to the highest level ever this year despite ambitious global goals aimed at weaning nations off burning the dirty fossil fuel.
3 - 10 - 19
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Connu / TG du 28/11/22 à 08:23 - Andris Piebalgs /Stock.Adobe.com
Mots-clés
crise énergétique ; sufficiency ; modération ; Consommation ; modèle du « Donut » ; Démocratie ; Inégalités ; transports ; justice sociale ; abondance ; Transition énergétique ; changement climatique ; gouvernements
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
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Il y a quelques mois encore, le terme était considéré comme tabou car il évoquait l’écologie punitive. La sobriété à laquelle les Français sont appelés aujourd’hui, et les Européens plus largement, s’est imposée dans un contexte particulier, qui est un contexte de crise énergétique lié à la guerre en Ukraine ; il s’agit d’une modération des consommations d’énergie, qui vise surtout le consommateur final et repose sur la responsabilisation des individus.
Mais en réalité, la notion de sobriété existe dans la recherche en sciences sociales depuis une vingtaine d’années déjà. Elle a fait l’objet de nombreux travaux, principalement chez les chercheurs anglo-saxons, sous le terme de « sufficiency » – un concept repris par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour la toute première fois en 2022, et qu’on pourrait traduire par « ce qui est suffisant », « ce qui suffit ».
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la modération de la consommation, mais aussi, plus en amont, de nouvelles orientations de la production et des services. Elle pose la question de la soutenabilité de notre mode de vie, de ce qui est « suffisant » ou « assez » (« enough »), et suggère l’introduction de limites. Plusieurs modèles ont été développés en ce sens, comme le modèle du « Donut » proposé par l’économiste Kate Raworth. Avec des limites basses, qui sont le socle minimum correspondant à la satisfaction des besoins de l’individu et à une vie décente, et des limites hautes, qui figurent le plafond à ne pas dépasser afin de préserver les ressources et l’habitabilité de notre planète (voir schéma ci-dessous). Le « suffisant » se trouverait entre ces deux limites.
Le modèle du « Donut », avec sa forme de beignet, désigne l'espace dans lequel l'économie peut se déployer sans nuire à la planète, ni au bien-être des individus.
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redéfinir les niveaux de besoins et de bien-être, et pose la question des modalités à utiliser pour décider de ce qui est suffisant et de ce qui est de l’ordre du « trop ». Les questions de sobriété, on le voit, relèvent d’un problème d’organisation sociale avant tout – une notion absente de la réflexion actuelle en France. Elles posent aussi un vrai problème de démocratie : derrière, se profile la question de la juste répartition de ressources limitées, dans des sociétés déjà profondément inégalitaires.
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la recherche en sociologie montre bien que les contraintes qui pèsent sur chacun d’entre nous sont très inégales, et conditionnent fortement notre capacité à agir. C’est pourquoi les travaux sur la sufficiency insistent sur le fait que les dimensions de justice sociale doivent être au cœur des politiques de sobriété. Cela implique d’engager des actions structurelles comme la rénovation énergétique des bâtiments, notamment, afin que les changements de comportements soient véritablement accessibles à tous.
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... comment atteindre la sobriété dans nos sociétés dites « de consommation » ?
S. D.-Q. C’est ce qui s’appelle une injonction contradictoire : on nous demande d’être sobres dans une société qui est tout entière organisée autour de l’abondance.
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C’est le collectif qui mettra en mouvement les individus, en se donnant des objectifs clairs et des moyens pour les atteindre, pas l’inverse.
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Quel est le bon niveau collectif pour agir selon vous ?
S. D.-Q. Les autorités publiques – gouvernement, collectivités territoriales – ont un rôle crucial à jouer, en agissant sur le cadre réglementaire et en montrant une direction, en planifiant et en organisant la transition. Mais d’autres niveaux d’action sont possibles, dans les entreprises et les organisations professionnelles, dans les associations de quartier, les copropriétés, etc. Chacun de ces collectifs peut réfléchir à ses usages et produire de nouvelles normes.
Dans le monde de la recherche, par exemple, nous sommes amenés à prendre régulièrement l’avion, pour assister à des colloques internationaux notamment. Est-ce à chaque chercheur de s’interroger sur ses pratiques, ou bien ne pourrait-on pas en discuter tous ensemble ? Réfléchir au niveau collectif ne signifie pas forcément édicter une règle unique pour tous : on pourrait ainsi considérer que de jeunes chercheurs en début de carrière ont davantage besoin de voyager pour rencontrer leurs pairs.
La société ne bougera que si nous sommes sur une trajectoire collective, dans laquelle chacun prend sa juste part. Aujourd’hui, les autorités peuvent avoir l’impression que les contraintes qu’exige le changement climatique sont trop lourdes pour les individus ; mais en réalité, certains groupes sociaux, comme les agriculteurs, sont déjà dans des situations difficiles et ont besoin dès maintenant de ce changement collectif.
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Les sciences du climat ont permis de comprendre les mécanismes et les impacts du changement climatique, mais ce changement climatique est dû aux formes matérielles et institutionnelles qu’ont prises nos organisations économiques : au caractère central qu’y tient le recours aux énergies fossiles, à la façon dont sont organisés les circuits financiers, aux choix d’aménagement des villes et des systèmes de transport, ou encore au mode de définition de nos objectifs de prospérité.
La transition passe par des changements profonds de nos organisations économiques, politiques et sociales, et nous avons besoin des sciences sociales – sociologie, science politique, économie, anthropologie... – pour la faire. ♦
Notes
Un monde nouveau (1/3)Résister
Face à un avenir assombri par la crise climatique, le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion parcourt le monde à la rencontre de personnes qui ont révolutionné une région, un pays ou une activité, et esquisse un nouveau récit : celui d’un monde plus juste et plus écologique.
"Pendant des années, on a culpabilisé les gens en les persuadant qu’ils pourraient sauver la planète à force de petits gestes. Le problème est avant tout structurel, économique, politique." Parti de ce constat, l'écrivain, réalisateur et militant écologiste Cyril Dion (Demain, Animal) rencontre des femmes, hommes et organisations qui sont passés à la vitesse supérieure : certains prônent la désobéissance civile, d’autres font appel au droit pour inciter les États à lutter contre le réchauffement climatique. En Allemagne, les militants à l’origine du sauvetage d’une partie de la forêt de Hambach, près de Cologne, déjà détruite à 90 % pour les besoins d’une mine de lignite, décrivent leurs stratégies. À Mayotte, Cyril Dion dialogue avec des activistes de l'ONG Sea Shepherd, à l’origine d’opérations coup-de-poing pour sauver les tortues marines menacées par le braconnage. D’autres acteurs prennent le problème à bras-le-corps en inventant de nouvelles façons de faire : améliorer la santé publique à travers une restauration scolaire végétale et locale à Millau, lutter contre la déforestation en Amazonie grâce à des techniques de plantation ancestrales ou encore repenser son mix énergétique en y incluant des énergies renouvelables en Uruguay.
Odyssée inspirante
La situation climatique est plus grave que jamais. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment se préparer aux catastrophes à venir ? Comment réinventer nos sociétés ? Dans une quinzaine de pays, Cyril Dion (Demain, Animal) part à la rencontre de femmes et d’hommes qui luttent contre l’inaction climatique des États et des entreprises, régénèrent les forêts, les océans, créent les écoles de demain et pensent la démocratie du futur. Il dialogue avec des personnalités telles que David Wallace-Wells, auteur de l’essai La Terre inhabitable, l’écologiste américain Paul Hawken ou encore l’ancien président uruguayen José Mujica qui livrent leurs clés pour construire un monde plus juste et plus écologique. Une odyssée inspirante à la bande-son et aux images poétiques, guidée par un regard éclairé.
Version originale
Si vous souhaitez entendre les intervenants s'exprimer dans leur langue (sans doublage), il vous suffit de choisir "Version originale - ST français" dans le player de la vidéo.
Réalisation : Cyril Dion Pays : France Année : 2022
]]>386,966 ont signé
Dear world leaders at the COP27:
Climate change is drowning the Pacific Islands.
The world's addiction to oil, gas and coal threatens to swallow our lands under the warming seas – inch by inch.
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Kausea Natano, Prime Minister of Tuvalu
Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?aNCBgg
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1. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 1
C'est l'élément le plus saillant d'avant COP27 : les rapports publiés par les différentes agences internationales sont catastrophiques. Selon les dernières données de synthèse de l'ONU https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now, les plans climats des Etats vont encore augmenter les émissions mondiales de 10,6% d'ici à 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45% (par rapport à 2010). La faute en revient aux gouvernements des Etats – aucun n'est à la hauteur des enjeux – et non aux COP elles-mêmes.
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Pour le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), 2022 aura été une « année gachée »
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cet écart abyssal entre le réel et le souhaitable n'est pas nouveau : il puise sa source dans l'Accord de Paris lui-même et dans le fait que les Etats n'aient pas prévu de mécanisme pour nous garantir que cet écart soit résorbé ... Les promesses de « neutralité carbone » d'ici à 2050 des Etats et des entreprises multinationales sont donc aujourd'hui sans consistance
2. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 2
... nous font honte ... promettre 100 milliards d'euros par an ... seuls 83,3 milliards de dollars ont été comptabilisés par l'OCDE pour l'année 2020. Certes en hausse de 4% par rapport à 2019 mais il manque encore près de 20% des financements promis ... les pays pauvres, qui ne sont pas responsables du changement climatique actuel, paient donc le prix fort
3. Peut-on dès lors disculper les COP de toute responsabilité ?
... Non ... les utiliser pour ce qu'elles permettent, tout en mettant en lumière les décisions qu'il faudrait prendre par ailleurs ...
a. les COP n'ont pas mandat, et ont même l'interdiction, d'édifier des règles et institutions qui auraient pour fonction de réguler l'économie mondiale
... l'incroyable machine à réchauffer la planète que sont l'économie mondiale et les entreprises multinationales ...
b. Est-il possible de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C ou 2 °C sans ne jamais mettre à l’index les énergies fossiles pourtant à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de C02 ? Non, c'est évident. C’est pourtant ce qu'ont fait les négociations climatiques internationales depuis près de trente ans
... discuter des symptômes ... sans traiter les causes, ces quantités astronomiques d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui alimentent notre insoutenable économie mondiale. C’est insensé. Extravagant même. Mais une réalité implacable : depuis la première COP organisée en 1995 à Berlin, il n’a jamais été question de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole ... la COP26 à Glasgow pour que les énergies fossiles soient mentionnés dans un texte de décision de COP, dans une version totalement édulcorée et vidée de sa substance. Décider d'un moratoire ou interdire l'exploitation de nouveaux gisements d'énergies fossiles est pourtant requis tant par le dernier rapport du GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie ...
c. les COP ne peuvent pas réaliser ce que l'Accord de Paris a exclu qu'elles puissent faire
... contributions volontaires et déterminées au niveau national ... course de lenteur, chacun retardant autant que possible des engagements supplémentaires ...
4. Que peut-on attendre de la COP27 ?
... résumé ... :
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une COP d'entre-deux, entre une COP26 à Glasgow en 2021 qui aurait du permettre de plus grandes avancées et une COP28 en 2023 qui doit faire la démonstration que les mécanismes de l'Accord de Paris permettent effectivement une progression des politiques climatiques nationales. Ce qui n'est pas gagné.
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Pour ce qui concerne la France, je vois trois débats :
38:49 mn - 6,69 k abonnés - 180 vues - 27 commentaires - #terrorism #ecologie #action
Le ministre de l'intérieur estime que les actions d'écologistes contre les bassines de retenue d'eau douce relèvent de "l'écoterrorisme".
Analysons la question dans la globalité. La vidéo propose aussi une critique des informations et des commentaires de Natacha Polony, de C-News et de "Touche Pas à Mon YouTube".
Tr/ ...
à cause de la pandémie, les scientifiques ont été décrédibilisés, hors, ce n'est pas la science qui vous a menti pendant deux ans. Ce sont des menteurs professionnels. Ce ne sont pas des scientifiques ou pire, des scientifiques qui se sont détournés de leur mission scientifique pour faire de la propagande contre de la corruption en argent ou contre une notoriété. Jamais des scientifiques n'ont demandé de se faire injecter quoi que ce soit. ... Les gens ne croient plus la science. Et je les comprends. Mesures liberticides qui n'avaient aucun avantage au plan de la santé.
Depuis février 2020, au début de la pandémie, alors qu'il n'existait pas encore les fameuses injections, j'ai dit que les solutions proposées serviraient à vous contrôler. Il fallait donc tout faire pour refuser les injections. Plutôt vivre en forêt. J'avais par exemple cité Alexandra Ariancôme?? que personne ne connaissait dans le Grand public qui parlait un peu comme moi, et qui est une des scientifiques les plus expérimentées de France et qui travaille dans ce domaine des virus, de la génétique, etc. ... Jane Goudhal ... 80% de la nourriture données à l'élevage. Alors que des enfants meurent de fin. C'est aussi de l'écologie.
Comprendre la situation, comprendre qu'on n'est plus en démocratie ... Aldous Huxley "La dictature parfaite aura l'apparence de la démocratie. Une Prison sans murs où, grâce à la consommation et le divertissement, les esclaves aimeront leur esclavage."
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Charles Bukowski : "La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordre, dans une dictatures, tu perds pas ton temps à voter."
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/Allier économie et écologie : le pb, un système économique basé sur le gaspillage des ressources. Charles Gave : "L'économie est de l'énergie transformée" idem pour le PIB. Hors l'écologie baisse la transformation d'énergie. Donc on nepeut vouloir tout et son contraire. Donc soit on continue et on va droit dans le mur et on laisse peu de temps à l'humanité, soit on change de système. Hors les gens au pouvoir ne le veulent pas. Ou si, mais pas dans le sens nécessaire. Pour permettre à la biodiversité et à l'humanité de survivre. La seule façon de changer le pouvoir est donc qu'on soit plus nombreux à le demander et à l'IMPOSER. Ex.: sur le Titanic, bronser plus important que le bateau qui coule...
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[Extraits médias] ces gens n'ont aucune idée de la situation. Pour 1.Pour des raisons stupides, certains ont dit c'est la fin du monde, comme le calendrier Maya. Et donc effet "trop crier au loup, ne plus être écouté". On a entre 5 ans en 30 ans selon les scientifiques. 2.L'incompétence de ceux qui crient au loup, avec des arguments foireux. Ex. Sandrine Rousseaux qui s'attaque au barbecue : elle a 100%raison (le charbon de bois vient des forêts et savannes d'Afrique, la viande avec la déforestation de l'Amazonie. La viande est une des raisons pour lesquelles nous avons des pandémies.) Elle parle de machisme, de patriarcat. Elle est ridicule. Les gens le sentent et pour l'embêter, vont faire des barbecues.
Les ENR ne sont pas une solution. ...
Les écologistes sont des idiots, comme ceux qui les critiquent !
Je ne suis donc pas optimiste.
Je continue à faire mon possible pour informer correctement.
Lutter contre les bassines, OUI. ...
Connue / https://twitter.com/ValrySchollaer1/status/1588402088475705344
"
Valéry Schollaert @ValrySchollaer1 · 4 nov. En réponse à @86Greenpeace
sujet crucial ! Voici ma contribution... - 0 - 0 - 1
"
Ndlr : a interpellé GP Poitiers sur Twitter
Ses références sont crédibles (pour la médecin, vérifier ACT).
Son discours est logique, cohérent, simpliste par moment ?
Semble crédible sur l'écologie. Semble également anti-vax. Vérifier, approfondir ACT
Proposer ce défi à GPF : il aurait raison sur l'écologie ? ACT
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Nous avons pu constater ce matin [le 2/11 NDLR] que le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline était pour l’heure suspendu. C’est une nouvelle victoire d’étape pour le mouvement de résistance contre les méga-bassines, après la mobilisation des 29 et 30 octobre, d’une ampleur et d’une détermination inédite.
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Au vu de l’urgence climatique et de l’état critique de dégradation des sols et cours d’eau, un moratoire sur les projets de méga-bassines doit maintenant être annoncé par le gouvernement, c’est à dire un arrêt définitif du chantier de Saine-Soline et une suspension des autre projets de méga-bassines dans les Deux-Sèvres et ailleurs. Ce moratoire doit s’accompagner d’une concertation large sur le partage de l’eau et l’appui à des pratiques paysannes locales protectrices de la biodiversité.
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Suite au week-end de mobilisation « PAS UNE BASSINE DE PLUS », le mouvement laisse une vigie face au chantier, exige un moratoire sur les projets de bassines et s’engagera dans une nouvelle action nationale si le gouvernement maintient son passage en force
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14,9 k abonnés - 6 406 vues - 122 commentaires
Le gouvernement en fait trop pour réduire la fiscalité des très grosses entreprises et pas assez pour les TPE et PME.
✅Il faudrait un impôt progressif sur les sociétés, conditionné au respect de critères sociaux et écologiques.
👉Je rappelle ma mission d’information à venir en ce sens.
Le plan allemand est intéressant par son ampleur.
✅En France, nous pouvons trouver les recettes pour développer une politique économique ambitieuse en faveur du climat : un ISF progressif ; supprimer la flat tax ; taxer les superprofits et augmenter les salaires.
📈Malgré les urgences climatiques, l’OPEP prévoit une hausse de la consommation de pétrole les 10 prochaines années.
🌍La France doit donner l’exemple en matière de bifurcation écologique. C’est en ce sens qu’a été voté 12 MDS pour la rénovation thermique, 3 MDS pour le ferroviaire
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245 k abonnés - 331 425 vues - L'image est saccadée mais le son est ok.
*Tr.: UNIVERSHITÉ - Pourquoi ne réagissons-nous pas face à l'urgence climatique ? The Shifters ...
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François Ruffin : Député de la Somme & Reporter.
Confidentialité Publique
Publié originellement 06 octobre 2022
Catégorie Actualité & Politique
Licence Attribution
Langue Inconnu
Étiquettes Thinkerview
Durée 2h 48min 31s
Connu / https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1586963427892895746
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François Ruffin @Francois_Ruffin
L'économie de marché a failli, elle n'apporte que le chaos. Face à la crise, il nous faut une économie de guerre climatique. Qui baisse le plafond de la démesure en haut et qui relève le plancher pour les besoins essentiels en bas.
21,6 k vues - 4:48 7:09 AM · 31 oct. 2022 - 389 Retweets 19 Tweets cités 1 133 J'aime
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Terminer >38:00 ACT
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Emile Binet a retweeté Salomé Saqué @salomesaque · 18 oct.
De nouveaux chiffres accablants.
Les émissions mondiales de CO2 continuent à augmenter à une vitesse folle, alors que nous devrions faire machine arrière, et urgemment.
En refusant d'écouter les scientifiques, nous sommes en train de creuser notre propre tombe.
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Zhu Liu @LiuzhuLiu · 17 oct.
Carbon Monitor global CO₂ emissions updates: Jan-Aug of 2022 is +2.2 % than that of 2021, +11.6% of 2020 and +2.9% than 2019(pre-pandemic level).
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