Connu / France 5 ce soir
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Depuis lundi, les salariés de la raffinerie Total de Grandpuits sont en grève pour protester contre la transformation du site en usines spécialisées dans le bioplastique et les biocarburants. Soutenus par des élus et des associations écologistes, ils dénoncent une fausse conversion écologique mais une vraie casse sociale.
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grésillant sur la hanche et la tête réchauffée par une large cagoule noire, Florian Bourget, représentant syndical Force ouvrière ... Adrien Cornet, élu CGT ... ce projet n’est qu’une vitrine pour un groupe qui est loin de se désengager des énergies fossiles. Total investit en effet dans l’exploitation de puits de pétrole dans un parc naturel en Ouganda ainsi que dans le plus long oléoduc chauffé au monde, qui traversera l’Ouganda et la Tanzanie. Une enquête menée par plusieurs ONG, notamment les Amis de la Terre, a démontré les violation des droits humains et les famines engendrées par ces forages. Le groupe poursuit également ses investissements en Arabie Saoudite, avec notamment la construction d’un complexe pétrochimique de 9 milliards de dollars.
« Total ne veut pas sortir du pétrole, mais simplement délocaliser son activité dans les pays aux normes plus faibles pour faire encore plus de profits », assure Bénédicte Monville, conseillère régionale écolo de Seine-et-Marne (Groupe Alternative écologiste et sociale [AES]) ... usines d’agrocarburants et de recyclage, leur rentabilité n’est pas encore évaluée, mais leur coût écologique est lui bien connu. « La Confédération paysanne est très inquiète à ce sujet, car tout ce qui sert à faire des agrocarburants ou des plastiques va accaparer des terres agricoles, qui devraient plutôt servir à produire de la nourriture » ... réunies dans un collectif https://www.liberation.fr/debats/2020/12/16/raffinerie-total-de-grandpuits-greenwashing-et-casse-sociale_1808837 ... contre-intuitif que Greenpeace déclare qu’il faut continuer les activités de raffinage à Grandpuits le temps de trouver une alternative », admet François Chartier, chargé de campagne Océan et pétrole au sein de l’ONG
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Connu / https://twitter.com/amisdelaterre/status/1347484456161046528
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Industrie ; Révélations ; Travail
À Cognac, le géant verrier veut supprimer 80 emplois au prétexte d’un contexte économique difficile. L’actionnaire du groupe envoie pourtant des millions d’euros au Luxembourg puis aux Îles Caïmans, l’un des paradis fiscaux les plus connus de la planète.
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Le 12 juin dernier, le troisième producteur d’emballage en verre au monde annonçait la fermeture prochaine d’un four et la suppression de 80 emplois directs à Cognac. Verallia produit notamment des pots pour les pâtes à tartiner Nutella, des bouteilles pour Pernod Ricard ou encore pour le champagne Dom Pérignon. Le verrier justifie ces suppressions de poste par des contraintes économiques : « recul du marché des vins tranquilles », « hausse continue des importations de la part de verriers étrangers plus compétitifs », « nouvelles taxes douanières aux Etats-Unis », ou encore « effet négatif anticipé du Brexit », comme nous l’a précisé la communication du groupe.
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C'est un fonds d'investissement américain, Apollo Global Management, qui est l'architecte de cette structure sophistiquée. En 2015, Apollo a racheté Verallia au groupe français Saint-Gobain pour 2,94 milliards d'euros. Apollo détient 53,14 % du verrier depuis sa mise en bourse tandis que la BPI, la banque publique d’investissement française, est actionnaire à hauteur de 7,46 %. Suite à ce changement d’actionnariat, le groupe s’est lancé dans une grande réorganisation fiscale et financière : l’actionnaire de Verallia a créé pas moins d’une dizaine de sociétés différentes dédiées à des montages financiers entre le Luxembourg, les Îles Caïmans et la France. ... opacité ... mécanisme des prêts intra-groupe
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La société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, qui prête à la structure française, a également contracté en 2015 un emprunt au taux de 8 % envers une autre structure luxembourgeoise, Horizon Parent Holdings. C’est cette structure qui envoie ensuite des centaines de millions d’euros vers les Îles Caïmans.
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Lors de l'acquisition du pôle Emballage de la Compagnie Saint-Gobain en 2015, un plan d'actionnariat pour la Direction de Verallia (appelé Management Equity Plan - MEP) a été mis en place par Apollo au sein de la société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, afin « d’aligner les intérêts de la Direction avec ceux des actionnaires et de permettre à la Direction de la Société de participer à la croissance à long terme de Verallia ».
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un second plan d'actionnariat mis en place pour la Direction de Verallia suite au « MEP », celui-ci étant intitulé "Free Preferred Shares Program" - autrement dit, un programme d'actions préférentielles gratuites, reçues selon plusieurs critères dont la réussite des objectifs du groupe. La fermeture du four de Cognac faisait-elle partie de ces objectifs ?
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ancien président de Verallia, Jean-Pierre Floris ... a quitté son poste le 1er septembre 2017. Deux mois plus tard, l'ex-dirigeant a trouvé un nouveau poste au sein du ministère de l'économie, où il a été jusqu'en août 2019 "délégué interministériel aux restructurations d'entreprise". Une de ses priorités, selon le gouvernement : "prévenir les risques de fermetures de sites". Depuis décembre 2019, Jean-Pierre Floris a rejoint le fonds d’investissement AlixPartners en tant que senior advisor.
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Ndlr :
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Depuis plus d'un an, la France connaît un regain spectaculaire de conflits sociaux, incarné notamment par les Gilets jaunes et plus récemment par les mouvements contre la réforme des retraites. Sommes-nous entrés dans un nouveau chapitre conflictuel de notre histoire sociale ? C’est la théorie qu’avance l’historien et démographe Emmanuel Todd dans son nouvel ouvrage "Les luttes de classes en France au XXIe siècle".
L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 22 janvier 2020
À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emission...
Catégorie Actualités et politique 383 commentaires
Philippe Virgili il y a 15 heures
"Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs". art 9 Charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes), signée le 24 novembre 1971... À faire copier par l'animateur 20 fois et signer par ses parents...
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Le pamphlétaire Juan Branco a présenté sur Twitter l'enregistrement d'une conversation datant de 2016 entre François Ruffin et Emmanuel Macron comme une preuve inédite de la duplicité du député de la France insoumise. Une accusation qui ne résiste pas à l'épreuve des faits…
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François Ruffin aurait-il instrumentalisé des employés en difficulté pour, de connivence avec Emmanuel Macron, servir ses ambitions politiques avec cynisme ? C'est la thèse appuyée par Juan Branco, qui estime que le journaliste a "écumé les médias" grâce à cette affaire avant d'être élu député, et dresse un parallèle avec les face-à-face tendus qui se sont produits depuis lors, à deux reprises, entre Ruffin et Macron au siège de Whirlpool à Amiens. "Ils ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption", martèle l'auteur de Crépuscule dans son style grandiloquent.
Ruffin assume
Une thèse accusatrice qu'une analyse plus froide vient pourtant vite démentir… Tout d'abord, l'enregistrement sonore n'a rien d'un scoop, puisqu'il avait déjà été publié en octobre 2016 par Radio Nova à l'occasion d'une émission intitulée "QG de campagne". Surtout, l'écoute intégrale fait lire la scène sous un jour différent : François Ruffin et Emmanuel Macron tiennent en effet ce dialogue... sous les yeux des représentants d'Ecopla, qui se sont rendus au QG de l'ancien ministre sur les conseils du fondateur de Fakir.
Donc le "scoop" sur la stratégie Ruffin-Macron pour aider les salariés d'Ecopla est un extrait d'une émission de @laRadioNova diffusée en 2016 qui, avec le contexte, prend tout son sens https://t.co/B1lfBAcPEW pic.twitter.com/ER2RfKBp9d
— Thomas Vampouille (@tomvampouille) November 26, 2019
C'est donc bien avec l'accord des salariés d'Ecopla, et non dans leur dos, que François Ruffin a "dealé" avec Emmanuel Macron cette stratégie, revendiquée comme telle dans l'émission puisque François Ruffin déclare à la journaliste de Radio Nova : "Là, celui qui est la clef du dossier, c'est Macron, parce que Macron, il est en pleine lumière donc il faut lui bouffer un peu de sa lumière pour les faire exister [les salariés d'Ecopla, ndlr]". Une subtilité qui n'apparaît pas dans le montage de Juan Branco... Le député picard répète au Figaro, qui a consacré un article à l'affaire : "Je n’ai pas envie de me cacher sur ce truc-là. Je n’ai pas honte. J’étais dans un combat pour sauver des salariés d’une boîte située au fin fond de l’Isère. J’avais une carte Macron à jouer, je l’ai jouée. Et j’ai d’ailleurs joué d’autres cartes avec d’autres candidats à la présidentielle au même moment". Ruffin précise qu'à cet instant, "le but n’était pas d’enfoncer Emmanuel Macron mais d’aider les salariés dans leur bataille". Un coup de communication savamment calculé, assurément. Mais assumé, et depuis trois ans.
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Aurore MESENGE / AFP
Dix mille nouvelles embauches, un salaire mensuel revalorisé de 300 euros. Ce sont les principales revendications portées par les urgentistes en grève. Mardi 2 juillet, un cortège de manifestants doit se rendre au ministère de la Santé. Une mobilisation à l’initiative du collectif Inter-Urgences. C’est cette association au fonctionnement innovant qui est à l’origine du mouvement de grève aux urgences.
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trois mois après ses débuts, le collectif revendique plus de 130 services d’urgences en grève, et le mouvement a pris une ampleur nationale. Plusieurs syndicats ont rejoint le groupe, malgré le scepticisme des débuts et Inter-Urgences a même été invité à rejoindre une mission ministérielle.
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AFP PHOTO PHILIPPE HUGUEN
C'est l'urgence aux urgences. Les personnels soignants des hôpitaux se mobilisent à nouveau aujourd'hui pour protester contre leurs conditions de travail. Des dizaines de services d'urgences sont en grève dans toute la France. Ils réclament plus de moyens, à la fois financiers et humains, pour pouvoir exercer leur travail correctement et soigner dignement. C'est à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, que le mouvement de grève a débuté début mars.
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