A Ruffec, le siège de la Scachap par la Conf’ va se poursuivre toute la nuit
Une poignée d’agriculteurs et des tracteurs. La Confédération paysanne bloque la Scachap depuis ce jeudi matin. Pour réclamer des prix justes et la reconnaissance du travail. Bon, ben on va ...
Connu / TG le 1/02/24 à 21:19
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En Lozère, c'était ce lundi la première manifestation de la Confédération Paysanne. "C'est quand même un peu paradoxal et presque ridicule que des gens qui ont du gros capital, et des gros tracteurs à 150 000 Euros qu'ils changent tous les deux ans... viennent pleurer qu'ils n'ont pas d'argent".
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Connu / TG le 30/01/24 à 8:41
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Connu / TG le 25/01/24 à 23:35
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Cause commune avec le mouvement des agriculteurs - 25.01.2024 / Melenchon.fr
La mobilisation actuelle des agriculteurs me vaut des questions posées en mode privé par de nombreux amis dans l’expectative.
Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture crée du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.
Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.
Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.
Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés aux aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.
Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand on est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaînes d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de Covid-19) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néolibérales est un contre sens.
Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agroalimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.
L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.
Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.
À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adoptée dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.
Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agrobusiness libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaîne sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.
Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un événement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.
Dans la lutte actuelle la Confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillages de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.
Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « Soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policière et judiciaire habituels du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux Gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.
Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébrés par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchit. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règles sanitaires, l’élargissement sans fin de l’Union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1750483102814629917
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
La CGT voit juste. La convergence est possible et nécessaire avec la lutte des agriculteurs. Un front écologique et social peut s'exprimer. Voir ma note de blog.
12:37 PM · 25 janv. 2024 · 97,4 k vues
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Après 450 kilomètres, après avoir sillonné cinq départements (Deux-Sèvres, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret), le cortège des 700 cyclistes et des tracteurs a réussi à atteindre le siège de l’Agence de l’Eau, à Orléans.
Organisé par la Confédération paysanne, Bassines non Merci et les soulèvements de la terre, et parti de Sainte Soline, le convoi de l’eau exigeait un moratoire sur les bassines. Les militant.es dénonçaient ainsi « l’accaparement de l’eau » et son financement public.
Thierry Burlot, président du Comité de Bassin, s’est montré à l’écoute des revendications. Il a parlé de "camouflet" si des travaux démarraient... Or, le jour même des barrières étaient posées sur le site de la bassine de Priaires. Par ailleurs, M. Burlot n’est finalement pas venu s’exprimer devant les manifestants, comme il l’avait promis à la délégation.
Pendant ces discussions, à l’extérieur s’organisait un camp improvisé. Le convoi devait initialement s’installer à Bou, à quelques kilomètres d’Orléans. Mais faute d’avoir obtenu en amont l’assurance d’un rendez-vous avec Sophie Brocas, préfète du Loiret et présidente du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, le convoi a décidé de s’installer devant le siège de l’Agence de l’Eau... et d’exiger d’engager un dialogue avec les responsables politiques en charge du dossier. Finalement, la préfète acceptera d’ouvrir les grilles à la délégation, sous la pression de la rue. « On veut qu’il y ait un vrai dialogue et ce dialogue, pour nous, il passe par une condition, l’arrêt immédiat des chantiers en cours et surtout l’ouverture d’aucun chantier de nouvelles bassines », a rappelé Laurence Marandolo, porte-parole de la Confédération paysanne.
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France
La dissolution du mouvement écologiste était devenue une revendication du syndicat agricole. La FNSEA pointe désormais la participation de la Confédération paysanne aux actions des « SLT ».
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Connu / TG le 26/06/23 à 23:10
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Le 22 novembre dernier, la FDSEA 53 et les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne ont déposé et voté une motion en session de la Chambre d'agriculture ...
Connu / TG le 26/06/23 à 32:16
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À l’occasion du congrès de la Confédération paysanne en Haute-Vienne ...
Connu / TG le 28/04/23 à 18:23
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Les fermes-usines, symbole de l’élevage industriel, repoussent les limites du possible. Ces énormes bâtiments qui entassent toujours plus d’animaux, et très souvent dans des conditions ignobles, sont aussi un fléau pour notre planète et notre santé.
Pourtant, une autre forme d’élevage est possible : adaptée à son territoire, qui respecte les limites planétaires, basée sur les pratiques de l’agroécologie et qui permet l’autonomie des paysans. Mais ce modèle est-il duplicable à grande échelle? Est-il possible de sortir de l’élevage industriel et nourrir le monde sans détruire la planète?
Nous sommes allés à la rencontre de paysans et paysannes et nous leur avons posé la question.
SOURCES
POUR ALLER PLUS LOIN
00:00 : Intro
00:39 : L’échec de l’élevage industriel
02:55 : Un autre modèle…
05:10 : … pour nourrir le monde
07:07 : La question du prix
09:06 : Conclusion
Tr.: ...Nicolas Giraud, porte-parole de la COnfédération paysanne et éleveur laitier... Marie Schwab, associé gérant de la Ferme Ursule? en Vendée ... Mathieu Courgeau, Co-président du Collectif Nourrir et éleveur laitier ...
Connue / https://twitter.com/greenpeacefr/status/1652590656252936192
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Ce chant a été écrit collectivement par des paysannes et paysans de la Confédération paysanne de Drôme et du Var.
A l’initiative de Vincent Delmas, maraîcher et éleveur dans la Drôme, ce projet est issu d'un atelier d'écriture collectif de paysannes et paysans dans ce département. Avec la participation du chanteur HK, de Mathilde Dupuch et Saïd Zarouri.
Direction artistique et arrangement à trois voix de David Bardy.
Pour télécharger les paroles :
https://www.confederationpaysanne.fr/files/Paysannes%2Cpaysans-Paroles.pdf
Pour apprendre les différentes voix :
Voix aiguës : https://www.youtube.com/watch?v=N0GWYQQ4_bs&t=0s
Voix basses : https://www.youtube.com/watch?v=CegUISLETHI&t=0s
Voix medium : https://www.youtube.com/watch?v=NC7wZqwWEqQ&t=0s
Pour s'entraîner avec l'instrumentale : https://www.youtube.com/watch?v=iPjT0J09uVQ&t=0s
Connu / TG le 25/03/23 à 09:15
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Connu / TG le 29/03/23 à 09:35
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Avec l'association Terres de Luttes et les collectifs du Larzac (Conf paysanne Aveyron, habitantes et habitants, ...) nous sommes heureuses et heureux de vous annoncer que nous préparons l'événement
Les Résistantes - 2023
Rencontres des luttes locales et globales du 3 au 6 août 2023
Pendant 4 jours, nous invitons toutes les composantes des luttes contre des projets destructeurs et pour le vivant à se retrouver sur le plateau du Larzac !
Sont ainsi invitées les 577 luttes locales identifiées sur la carte de Reporterre, mais aussi des organisations paysannes, syndicales, associatives, des mouvements sociaux, climat, féministes et bien d'autres avec un objectif : se retrouver et s'organiser ensemble pour renforcer et globaliser nos luttes.
Ce temps sera bien sur une grande fête, qui montrera la vivacité et la diversité des parties prenantes de nos combats, à l’image des rassemblements qui ont rythmé tant de luttes historiques à Notre-Dame-des-Landes, Bure ou au Larzac bien sûr : ce sera d'ailleurs l'occasion de célébrer sur place les 50 ans du rassemblement du Rajal del Gorp et les 20 ans de celui contre le sommet de l'OMC, deux événements historiques massifs qui ont renforcé tout le mouvement altermondialiste.
Concrètement, ces 4 jours seront l'occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s'entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Quelques milliers de personnes sont ainsi attendues pour ça, mettre les luttes locales à l'agenda et visibiliser l'ampleur et la force de nos alliances !
Cet événement a vocation à être vraiment participatif et laisser de la place afin que chaque composante de nos luttes puisse être représentée et participer aux discussions. Que ce soit sur un thème particulier, une compétence que vous voudriez partager, une animation, un spectacle, une formation, une conférence, ... : merci de remplir ce formulaire pour proposer une activité pendant ces 4 jours.
(vous pouvez d'ailleurs le remplir plusieurs fois si vous avez plein d'idées ;) )
Le groupe programmation vous recontactera ensuite rapidement pour vous proposer des moments, et dans l'idéal de mutualiser vos temps avec d'autres collectifs aux propositions similaires pour croiser au maximum nos expériences.
Nous restons donc à votre disposition pour voir ensemble comment faire de cet événement une réussite collective,
Bonne journée et on l'espère à bientôt pour en parler !
"
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proposition https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?u2kfxg
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La Chine est devenue l'usine du monde, le Brésil doit-il devenir la ferme usine du monde ?
En direct de l'Assemblée nationale, des députés de tous les groupes parlementaires, de droite, de gauche et de la majorité présidentielle, la Fondation Nicolas Hulot, Interbev, l'Institut Veblen et la FNSEA demandent à Emmanuel Macron de s'opposer fermement, au nom de la France, à la ratification du traité de libre-échange liant l'Union européenne et les pays du Mercosur.
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« L’élevage est primordial pour l’équilibre de l’agriculture et de la société en général » tiennent à affirmer plusieurs représentants d’importantes ONG et de syndicats (Greenpeace, confédération paysanne, Oxfam…). Mais pas n’importe quel modèle d’élevage. Explications.
Photo : Un troupeau en transhumance, en Mayenne. | OUEST-FRANCE.
Alors que les partisans de l’agriculture industrielle s’évertuent à créer des clivages entre éleveurs et consommateurs, nos organisations souhaitent réaffirmer une vérité fondamentale : l’élevage est primordial pour l’équilibre de l’agriculture et de la société en général. Il n’existe pas d’agronomie sans élevage.
...
Nous défendons un modèle d’élevage qui respecte les agriculteurs et agricultrices, crée des emplois, garantit un lien humain-animal équilibré et protège les écosystèmes, la biodiversité, le climat et notre santé. Les élevages paysans, écologiques ou biologiques favorisent la biodiversité en s’appuyant sur l’utilisation de pâtures et de résidus alimentaires pour nourrir les animaux, évitant ainsi la concurrence avec les terres destinées à nourrir directement les humains. Ils contribuent aussi au dynamisme territorial via la relocalisation d’une alimentation de qualité et accessible, notamment pour la restauration collective.
Enfin, ces modèles d’élevage renforcent l’agriculture dans son ensemble en brisant notre dépendance, entre autres, aux engrais de synthèse. Plus autonomes dans leurs pratiques, les agriculteurs sont plus résilients face aux crises climatiques et à la forte volatilité du prix des matières premières.
...
Les pouvoirs publics doivent encourager la diversification et les installations en polyculture- élevage sur tout le territoire, entamer une sortie des systèmes de production animale industrielle en adoptant un moratoire sur les fermes usines et des politiques commerciales qui protègent et valorisent les productions françaises, et faciliter l’accès à des régimes alimentaires diversifiés et sains pour les humains et la planète. En cela, la future loi d’orientation agricole doit être un levier décisif pour la transition agroécologique, via la rénovation de l’enseignement agricole et l’installation de nombreux paysans dans les territoires.
() Respectivement directeur exécutif de Greenpeace France, porte-parole de la Confédération paysanne et directrice générale d’Oxfam France. Ce point de vue est également cosigné par Alain Bonnec, président d’Eau et Rivières de Bretagne, Philippe Camburet, président de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique et Aurélien Leray, président du réseau CIVAM.
Clés : Point de vue Agriculture Élevage Réflexion
Connu / TG le 04/03/23 à 10:46
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Conf' Paysanne @ConfPaysanne
Action sur le stand du Ministère de l'agriculture au #SIA2023 pour revendiquer pour le réseau de l'agriculture paysanne plus de fonds du Casdar et de fonds pour l'installation paysanne. #installer #proteger #répartir @MFesneau
Image
12:50 PM · 28 févr. 2023 · 4 948 vues 70 Retweets 3 Tweets cités 172 J'aime
Connu / TG le 28/02/23 à 13:05
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PJC – Alliance écologique et sociale est née en janvier 2020 de la volonté de syndicats et d’associations environnementales de changer les termes du débat et de défendre une vision profondément sociale et environnementale de notre société. Ce collectif était initialement baptisé Plus jamais ça (PJC).
Convaincu·e·s de la fausse opposition entre la préservation de la planète et la création d’emplois, entre la fin du mois et la fin du monde, nous avons décidé de porter ensemble des propositions fortes de rupture avec le système capitaliste défaillant.
Nos combats sont basés sur des actions concrètes, collectives et ancrées dans la réalité des luttes. Ils apportent une réponse aux crises que notre société traverse, qu’elles soient sociétales, environnementales, économiques ou sanitaires.
Nos membres fondateurs
... collectif initié par 8 organisations syndicales et associatives : les Amis de la Terre, Attac, la CGT, la Confédération paysanne, FSU, Greenpeace France, Oxfam France et Solidaires.
De nombreuses organisations ont rejoint depuis cette alliance : Action Aid, Aequitaz, Alternatiba, CCFD-Terres Solidaires, Convergences des services publics, Droit au logement, Emmaüs France, Fidl Le Syndicat lycéen, Fondation Copernic, France Nature Environnement, Mouvement National Lycéen, Notre Affaire à Tous, Partager C’est Sympa, Reclaim Finance, Réseau Action Climat, Syndicat de la magistrature, UNEF, Youth for Climate France, 350.org
"Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral."
Appel fondateur de Plus jamais ça 27/03/2020
Contact 06.29.94.90.44
Propriété et responsabilité
Plus jamais ça est porté collectivement par les organisations d’intérêt général Amis de la Terre France, Attac France, la CGT, la Confédération Paysanne, la FSU, Greenpeace France, Oxfam France et Solidaires, qui sont responsables de son contenu.
Hébergement / Société 02switch 63000 Clermont-Ferrand
]]>1,14 k abonnés - 107+ - 1 657 vues - 25 commentaires
Je me suis rendu à Sainte-Soline ce samedi 29 octobre pour participer à la mobilisation massive contre le projet de création d'une méga-bassine d'irrigation, et en faveur d'une gestion de l'eau qui respecte les cycles naturels et de l'agriculture paysanne.
Le combat continue contre l'appropriation de la ressource en eau au profit des intérêts privés : l'eau doit être un bien commun!
Connu / TG le 07/02/23 à 21:38
Ndlr :
Sur les pas de JLM en 2020 https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?cJSrBg
Loïc rappelle que "l'eau de ces bassines est pompée dans les nappes phréatiques durant la période hivernale" et résume bien la problématique en lien avec :
Greenpeace confirme : https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?xduo2A
Novethic compléte : https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?rcvtJg
Compléter et Valoriser cette synthèse
https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?searchterm=&searchtags=%21_Synth%C3%A8se%2C+m%C3%A9ga-bassine%28s%29-m%C3%A9gabassine%28s%29+#uo40jA ACT
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Connue / TG 16/01/23 à 10:16
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Ayant connaissance de la véritable identité des acquéreurs de cette ferme de 2 121 hectares à ...
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La Confédération paysanne appelle ses structures et ses adhérent·es à rejoindre le mouvement social de grèves, de manifestations et de blocages de ce mardi 18 octobre. Tout comme les salarié·es, nous constatons amèrement l'incapacité de l’État et des entreprises de l'agro-alimentaire et de la distribution à répartir les profits ou super-profits. Face à l'inflation, il en découle pour nous paysan·nes, comme pour les salarié·es, une dégradation de notre revenu, pourtant déjà insuffisant.
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Agriculture, Climat
Aux côtés de plusieurs organisations membres de PJC - Alliance écologique et sociale, dont la Confédération paysanne, nous nous opposons aux projets de « méga-bassines », ces réserves d’eau gigantesques censées aider le secteur agricole à faire face au changement climatique. En réalité, celles-ci accentuent la pression sur les ressources en eau, nuisent à la biodiversité et continuent d’alimenter un modèle agro-industriel dévastateur et inadapté.
Mathieu en Immersion vous emmène découvrir la Confédération Paysanne Nièvre
A écouter à 13h et 20h et en podcast...
Connu / TG 4/10/22 à 18:59
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442 abonnés - 4 - 35 vues - 0 commentaire
Quand la FNSEA , l'Etat et des collectivités locales soutiennent l'élevage industriel contre l'élevage paysan, l'élevage plein air est en danger. Alors il faut se battre pour sauver et développer une agriculture paysanne, bonne à la fois pour la santé et pour l'environnement
*Tr.: ... Parle des bassines non merci ++
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Paru dans CQFD n°212 (septembre 2022)
Dans la rubrique Le dossier - Illustré par Adrien Zammit
Vol au-dessus d’un nid de paysans
Ce ne sont pas des révolutionnaires de la fourche ni des avant-gardistes autoproclamés, mais leur démarche est foncièrement politique. En s’installant dans un coin paumé de l’Hexagone il y a quelques années, les jeunes paysans et paysannes de la Grange aux Merles avaient en tête de proposer un autre modèle agricole, afin de le diffuser largement. Depuis, leurs réflexions ont évolué. Point d’étape.
...
L’objectif : rompre la logique des bulles sociales, des réseaux affinitaires et de classe, pour bâtir des ponts. Et parfois, ça marche : « Il y a quelques jours, on tenait une table avec les produits de la ferme dans une fête de village où on ne connaissait pas grand monde. Quelques jours plus tard, certaines personnes rencontrées là-bas sont venues assister à un spectacle de théâtre qu’on organisait sur la ferme. Ces rapprochements mettent du temps mais sont très précieux. »
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Leur trajectoire rappelle celle des étudiants d’AgroParisTech qui, en mai dernier, ont profité de leur remise de diplôme pour dénoncer le modèle dominant et annoncer publiquement leur désertion groupée, fustigeant notamment « une formation qui pousse globalement à participer aux ravages économiques et sociaux en cours 4 ». Le collectif valide le rapprochement : eux qui ont fait leurs études ensemble dans une formation similaire ont également rué dans les brancards le jour de la validation de leur cursus. « Sauf que notre discours était sans doute moins bon », rigole Adèle. De leurs études, ils ont gardé la conviction qu’il fallait s’engager dans le domaine agricole, mais dans la direction inverse de ce qu’on leur enseignait. « Les tenants et aboutissants de la question agricole sont souvent minimisés, alors que c’est le pilier du système productiviste, au premier plan des dégâts environnementaux », rappelle Tristan. Lui explique qu’il se sentait alors beaucoup plus proche des activistes de la ZAD que des tièdes militants urbains d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Et qu’à ses yeux claquer la porte des villes était une évidence.
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« On est sur un marché de niche, qui nous permet de vendre nos produits cher, à des gens qui ont un minimum de pouvoir d’achat. Pour imaginer que ça se développe largement, il faudrait que la structuration de la société le permette, ce qui est tout le sauf le cas. C’est une question systémique. »
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concernant la ferme en elle-même, la véritable question est ailleurs : avant d’envisager le grand soir agricole, il s’agit d’abord de s’enraciner dans un territoire, d’y développer des liens
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Alors que beaucoup, dans ces milieux, brocardent la figure du néo-rural, eux y voient plutôt une réalité moins caricaturale et néfaste que celle décrite dans les médias, en tout cas dans leur coin. Dans la lignée de la Conf’, ils estiment qu’un afflux de jeunes désertant la folie des villes serait une bonne chose. Tristan pose les choses ainsi : « Si on veut généraliser l’agriculture paysanne, ce qui indispensable, il faut deux millions et demi de paysans. Un exode urbain de malade ! Et il sera impératif d’opérer ce changement de la manière la plus égalitaire possible, la plus communiste, à rebours des modèles actuels. »
En attendant, il importe de ne pas se tromper d’ennemi : « Je préfère que dans le coin il reste des agriculteurs qui s’agrandissent plutôt qu’un gros investisseur étranger rachète des terres et mette des salariés à leur place », estime Adèle. Qui rappelle la situation : « On ne peut pas tous être en vente directe et en circuit court. Les supermarchés ne vont pas fermer du jour au lendemain. On a donc pour l’instant besoin d’agri’ qui font du circuit long. L’idéal serait d’abord qu’ils reprennent la main sur les prix, ce qui leur donnerait la possibilité d’évoluer vers une agriculture moins toxique. »
Parfois des liens se créent, des ponts. Ainsi de la Cuma 7 locale, coopérative de découpe et de transformation de viande, où se retrouvent aussi bien des éleveurs bio que d’autres fonctionnant en conventionnel, et qui mettent en commun des outils indispensables à leur métier. Autre espace de rapprochement, plus inattendu : la chasse. Adèle la pratique, mais armée d’un arc
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Ludo, partisan de l’éducation populaire, qui estime qu’il faut faire feu de tout bois : « Il y a tellement de questions sur lesquelles se bouger, sans faire de hiérarchie des luttes. Ce n’est pas parce qu’on est autonomes dans notre coin que tout est réglé. Il faut un travail quotidien, des formations, des remises en cause, à l’échelle de notre collectif, mais aussi tournées vers l’extérieur. » Question féminisme, par exemple, cela se traduit entre autres par l’implication de plusieurs femmes du collectif dans un festival local annuel dédié à ces problématiques. Avec cette position : pour s’attaquer au modèle destructeur en place, il faut affronter toutes les formes de domination, les mettre chacune sur un même plan.
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Ce manque de conflictualité de la profession, hors luttes sectorielles, fait d’ailleurs réagir Ludo : « On devrait être beaucoup plus présents dans les luttes sociales et écologiques. Les agriculteurs, c’est à peine 2 % de la population [française] pour un poids immense dans le réchauffement climatique 8. » Et Adèle de rêver à une prise de conscience généralisée, portée par des paysans refusant de s’allier aux gros bonnets de l’agriculture industrielle inféodés à la FNSEA et à la pompe à fric européenne : « Si des paysans et agriculteurs déterminés à vraiment peser se regroupaient pour s’opposer au modèle industriel, ça pourrait avoir un gros impact. Car il ne faut pas oublier une chose : on tient la bouffe. »
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La Confédération paysanne du Gers communique ...
Connu / TG 21/09/22 à 11:18
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La Confédération Paysanne du Gers souligne bien le moment dans lequel nous sommes : au nom d'une soi-disante urgence, qui est en fait le résultat d'années d'inaction, nous avons aujourd'hui dans le Gers de nombreux projets qui fleurissent. Mais sans planification globale, que ce soit sur la production à atteindre comme sur les emplacements qui se doivent concertés et réfléchis, les inconvénients pèsent plus lourds que leurs avantages. Le Gers, comme d'autres départements ruraux, ne doivent pas devenir des centrales d'énergie à n'importe quel prix.
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Le 13 Juillet à14H30, une petite délégation du Collectif Bassines Non Merci se rendra à Bruxelles pour une 2ème audition à la Commission PETI
Vous pourrez suivre le direct via un lien que nous vous fournirons au plus vite !
Toutes les infos sont à retrouver sur :
https://www.bassinesnonmerci.fr et
Les commentaires sont désactivés
Connue / tg 16/07/22 12:25
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https://multimedia.europarl.europa.eu/en/webstreaming/committee-on-petitions_20220616-0900-COMMITTEE-PETI
Lucie Richard : membre de bassines non merci, pj de construction de 16 méga-bassines ... eau ...
Anz Stresser? réponse orale en mai 2021 puis réponse écrite. La directive cadre sur l'eau s'applique. C'est la Fr qui est responsable de la mise en oeuvre. Recommandations.
Demande de la reprogrammer à cause de pb techniques.
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Dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l’eau dans le but de prolonger un mode de production destructeur du vivant et dont il est aujourd’hui urgent de s’affranchir.
93 « méga-bassines » dont plus d’une dizaine dans le Marais poitevin – deuxième plus grande zone humide en France – risquent d’être érigées dans les trois prochaines années.
Ces énormes cratères plastifiés de cinq à quinze hectares sont le dernier artifice de l’agro-industrie pour concilier raréfaction accrue de la ressource en eau et maintien de l’irrigation intensive.
Depuis quelques mois, le mouvement tissé patiemment entre habitants du Marais poitevin et d’ailleurs, paysans et naturalistes pour donner un coup d’arrêt aux chantiers de méga-bassines, a pris un essor national. Samedi 6 novembre, à l’appel de Bassines non merci, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre, plus de 3 000 personnes et 20 tracteurs se sont retrouvés à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), non loin d’une méga-bassine en construction interdite d’accès aux manifestants.
Après avoir traversé champs, rivières et nuages de gaz lacrymogènes, les manifestants ont collectivement investi le site d’une autre méga-bassine, illégale et qui a déjà fait l’objet de cinq condamnations par la justice.
Action collective de « désarmement »
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répondre, en pleine COP26, à un gouvernement qui, derrière ses prétentions écologiquement vertueuses, finance à 70% ces bassines et dont le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, prétend qu’elles s’emplissent avec les « pluies diluviennes » de l’hiver. Le morceau de tuyau ramené jusqu’aux portes de son ministère après avoir été prélevé sur le forage de la bassine, venait le mettre face à son mensonge ou à son incompétence, en matérialisant le fait que les bassines s’emplissent aussi et surtout en pompant dans les nappes phréatiques.
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la France en sera bientôt couverte
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la survie des zones humides riches en biodiversité, ainsi que des cours d’eau déjà aux bords de l’épuisement dépend de l’état de nos nappes et des surplus d’eaux hivernales. Depuis des années déjà, des naturalistes et hydrogéologues dénoncent les conséquences délétères de l’irrigation intensive et des méga-bassines sur ces écosystèmes à l’équilibre fragile.
Un modèle néfaste
... dogme sans avenir, d’adapter leurs pratiques aux ressources disponibles et non l’inverse. L’irrigation, mesurée, doit être réservée pour des productions alimentaires diversifiées, relocalisées et denses en emplois. Tout l’inverse d’une irrigation essentiellement consacrée à la culture massive du maïs destiné à l’élevage hors-sol, à l’export ou à la méthanisation. ... désobéissance civile
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Intimidations
... stopper ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ... nous, porte-parole d’organisations nationales, d’associations, ou de syndicats, personnalités politiques, scientifiques, artistes, affirmons ici notre solidarité avec les défenseurs de l’eau, du vivant, et d’une agriculture paysanne qui répond aux défis sociaux, écologiques et climatiques.
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Nous nous tenons prêts face à la répression ... Nous exigeons un arrêt immédiat des projets de méga-bassines. Nous sommes le vivant qui se défend. Nous sommes l’eau qui jaillit.
Liste des coauteurs : Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci et batelier dans le Marais poitevin ; Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur dans le Jura ; Lotta Nouqui, plume des Soulèvements de la Terre, paysanne sur une zone à défendre et révoltée du climat.
L’ensemble des signataires https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/stoppons-les-mega-bassines-pour-partager-et-preserver
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IRRIGATION
Mercredi 10 novembre, la Confédération paysanne empêchée par les forces de l'ordre de tenir un point presse devant le ministère de l'agriculture.
Après les insultes, les intimidations et les appels de la FNSEA à « déchoir » la Confédération paysanne de sa représentativité syndicale, un cran supplémentaire a été franchi cet après-midi : la Confédération paysanne vient d'être empêchée par les forces de l'ordre de tenir un point presse devant le ministère de l'Agriculture.
Connu /* https://twitter.com/ConfPaysanne/status/1458486976085114884
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Conf' Paysanne @ConfPaysanne · 4h
Le dossier de presse complet sur ces méga-bassines et sur le fonctionnement illégal de la bassine de Cram-Chaban http://confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/documents/DossierPresse_M%C3%A9ga-bassine.pdf
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Durée de lecture : 4 minutes
Eau, rivières, océans Luttes Agriculture
Dans une ambiance chaleureuse, près de 3 000 personnes ont montré, samedi 6 novembre, leur détermination à s’opposer aux projets de retenues d’eau géantes destinées à un petit nombre d’agriculteurs intensifs. Reportage en images.
Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), reportage
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Les participants, dont plusieurs associations environnementales, ont répondu à l’appel du collectif Bassines non merci, de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre afin de « lutter concrètement contre l’accaparement de l’eau et la destruction d’écosystèmes entiers ». Dans l’ancienne région Poitou-Charentes, 93 « réserves de substitution »
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Connu / https://twitter.com/ConfPaysanne/status/1453979752075866115
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Conf' Paysanne @ConfPaysanne · 11h
C'est tout l'élevage de volailles plein-air qui est menacé. Notre combat continue. D'autres actions sont à venir.
Soutenez les éleveurs et éleveuses et le modèle paysan du #pleinair
Signez la pétition https://mesopinions.com/petition/animaux/elevage-volailles-plein-air-toute-annee/124160
Citer le Tweet
Marie-Monique Robin @m2rfilms · 28 oct. Canard enchaîné
Les volailles bio n'ont + le droit de vivre en plein air. @J_Denormandie a cédé aux pressions de l'agroindustrie.Motif: la grippe aviaire. Pourtant, un rapport de @Anses_fr dit que l'élevage intensif est le 1er coupable (densité et brassage extrêmes des animaux).
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Les Soulèvements de la Terre a aimé
BassinesNonMerci - Mauz'ZAD info @MauzZAD_info · 8h
Communiqué de la @ConfPaysanne, @lessoulevements et Bassines-Non-Merci, suite aux arrestation d'activistes du mouvement anti-bassines qui ont eu lieu hier.
Une date importante à noter : la méga-manif contre les méga-bassines du 6 novembre à Mauzé (entre Niort et La Rochelle)
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INTERNATIONAL
La Confédération paysanne et 83 autres signataires appellent la France à résister aux pressions des multinationales et à sauver l’agriculture paysanne
Un Sommet international sur les systèmes alimentaires aura lieu en septembre 2021, organisé par l'ONU* en étroit partenariat avec le Forum Économique Mondial1. D'ici quelques jours, le pré-sommet de cette initiative se tiendra à Rome. En dépit de l'inquiétude et des remarques formulées par une grande partie de la société civile, par de nombreux acteurs du monde académique, mais aussi par certains Etats, ce sommet et ce pré-sommet se caractérisent par un manque criant d'inclusivité et un refus de tout dialogue quant aux modalités d'organisation.
Les premières orientations prises nous font craindre le pire.
En téléchargement : Lire la lettre ouverte
Connue / https://twitter.com/ConfPaysanne/status/1420028314396368914
"Conf' Paysanne @ConfPaysanne · 1h ... #UNFSS2021 #SouveraineteAlimentaire #AgriculturePaysanne - 2 - 16 - 23"
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L'édition 2021 du Salon international de l'Agriculture ayant été annulée, la Confédération paysanne a décidé de faire salon partout en France. Nous organisons du 27 février au 7 mars, avec notre réseau, des fermes ouvertes pour faire découvrir, au plus près du terrain, l'agriculture paysanne. Ces moments de rencontre, 100% paysans, seront l'occasion d'engager le débat avec les élus locaux, les responsables politiques nationaux et européens et les citoyennes et citoyens, qui chaque année sont de plus en plus nombreux à se rendre au SIA. Plutôt que le greenwashing omniprésent au Salon de l'Agriculture, quelle meilleure vitrine que le terrain et quel meilleur discours que nos pratiques ?!
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*Connu / https://twitter.com/86Greenpeace/status/1364737950836273156
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Greenpeace Poitiers @86Greenpeace SALON PAYSAN A LA FERME ls 27 et 28 février
opération nationale initié / la #ConfédérationPaysanne suite à annulation Salon de l'agriculture
Découvrir l'agriculture paysanne en CHARENTE DEUX-SEVRES Etc @BalluCarole @spirudEchoisy #Agriculture #Ferme #BIO
1:44 AM · 25 févr. 2021·
· 2h
Et aussi
-Les Jardins de l'Osme 16240
-Ecoferme de l'Azuré 16320 RONSENAC
-EARL J'y crois 16370 BREVILLE
-SCEA Hamon 16460 AUNAC SUR CHARENTE
-GAEC La Bioliferme 16190 MONTMOREAU
-GAEC des Forgerons, 24340, Saint-Croix-de-Mareuil
-Claire Bastien +Les Pâtes d'ici de là 79500 Melle
·2h
-Valérie Bost 79360 MARIGNY
-L'Oucherie 79310 MAZIERES EN GATINE
-Ferme l'âne arrosé 79310 ST PARDOUX
-La chevrochère 79200 POMPAIRE
-Ruchers du pré Maingot à Parthenay
-Ferme de Chevalerie 24450 La Coquille
-Ferme des Charmes 24110 Saint-Aquilin
-Cécile 87260 St Hilaire Bonneval
·2h
-Ferme de Dana 86100 Chatellerault
-Ferme de la Charité
-Les Bergers De La Veude 37120 Chaveignes
Pour
-Polyculture-élevage, prairies humides, éleveurs de biodiversité
-Bovin viande,Ovin,Caprin,Porc,Volaille
-Brebis,chèvre, vache laitière, transfo fromage, yaourt
-Huile végétale
·1h
-Céréales, prod° de pâtes, pain
-Légumes secs, légumineuses
-Apiculture
-Maraîchage
-Spiruline
-Fruits, Vigne, raisin, vin, pineau, cognac
TECHNIQUE
-Agriculture Biologique
-Haies, culture sans labour
-Ferme sans irrigation
-production d’énergie
-vente directe
-Ferme pédagogique
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A la Pommeraye (Mauges-sur-Loire), plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés sur la place de l'Eglise, vendredi 4 décembre, pour protester contre le projet de[...] # Maine-et-Loire
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Deux semaines après le rassemblement qu'elle a organisé à La Pommeraye (Mauges-sur-Loire) pour protester contre le projet de méthaniseur, la Confédération paysanne vient de produire un texte clarifiant sa position sur la méthanisation. Il est signé par tous les représentants de ses organisations satellites où partenaires : Terre de liens, Civam AD 49, Accueil paysan et GabbAnjou. "Le principe de méthanisation est intéressant, à condition que chaque projet soit durable" ... "Ce n’est pas à la réglementation bio d’évoluer pour faciliter le développement de la méthanisation, mais bien à chaque projet de méthanisation de veiller à rester compatible avec l’agriculture bio", insistent les signataires. Ils refusent aussi l'incorporation de cultures dans le méthaniseur (sans préciser leur position sur les Cive) et souhaitent que la valorisation de l'énergie produite par les unités de méthanisation agricole soit à la fois durable et locale.
Le texte ne se positionne pas en revanche sur le dimensionnement de ces unités.
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amis conf17 a partagé un post dans le groupe Agriculture, Élevage & Alimentation
En résume les coopératives ont suivi la tendance de fond qu'a été la mondialisation capitaliste.
https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/les-cooperatives-agricoles-ont-elles-perdu-leur-raison-d-etre-205-173529.html i à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?bMrH7A
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Organisé par Les Ami-e-s de la Confédération Paysanne de Charente maritimes
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Seront présents Benoit Biteau, (Député européen), Mathieu Courgeau (Président de « Pour une autre PAAC », Jérôme Orvain (Elu Régional Nouvelle Aquitaine & Paysan), Stéphane Trifileti (Elu régional Nouvelle Aquitaine), Pauline Rattez (LPO), Eric Perrin ( spécialiste sur l’eau), Thomas Salles (Trésorier des Ami.e.s de la Conf’17 pour l’association).
à travers cet événement mettre en avant le projet agricole de la Confédération Paysanne qui défend des fermes à taille humaine et intégrées dans leur environnement, ainsi que la nécessité d'une production alimentaire locale résiliente aux bénéfices des paysans, des consommateurs et des citoyens.
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Euskal Herriko Laborantza Ganbara (EHLG – chambre d’agriculture basque - en euskara, la langue basque) est une association pour aider les paysans créée en 2005. Endossant le même rôle qu’une chambre d’agriculture départementale sans pour autant être reconnue comme un office public, elle encourage une politique agricole différente de celle des chambres officielles.
Ainhice-Mongelos (Pyrénées-Atlantiques, nord du Pays basque), reportage
... Michel Berhocoirigoin paysan de 68 ans désormais à la retraite a une carrière bien remplie derrière lui qui en fait une personnalité connue du Pays basque. Président d’EHLG à sa création, il a fait partie des fondateurs du syndicat basque ELB (Euskal herriko Laborarien Batasuna — syndicat des paysans basques) en 1982. ELB s’est rattaché à la Confédération paysanne lors de sa constitution en 1987. M. Berhocoirigoin en a été secrétaire général.
...
L’opposition de l’association à l’agriculture productiviste et aux politiques menées par la chambre d’agriculture départementale des Pyrénées-Atlantiques, où la FDSEA a toujours emporté les élections, fait partie de son histoire. Dans ce département bicéphale, divisé entre le Béarn et le Pays basque, ELB se revendique majoritaire dans la partie basque depuis les élections de 2001. Michel Berhocoirigoin en est persuadé : « Deux types d’agriculture se confrontent. Le discours dominant veut qu’il y ait de la place pour toutes les agricultures. Cela est faux : l’une est prédatrice de l’autre. »
... plutôt que de prendre le chemin du productivisme et de l’intensification, comme le préconisait la chambre d’agriculture départementale, ils choisirent de garder les races rustiques de brebis bien adaptées à leurs montagnes mais moins productives que la lacaune. L’appellation Ossau-Iraty émergea alors. « Cela a tracé le sillon du travail que l’on a effectué et élargi ensuite : il faut qu’on organise notre agriculture à partir des potentialités qu’offre notre territoire » ... Ont suivi la création de plusieurs structures, un groupement foncier agricole (GFA) pour le rachat des terres, puis le syndicat d’ELB (Rassemblement des paysans du Pays basque) a vu le jour en 1982, issu d’une scission au sein de la FDSEA, seul syndicat agricole existant alors : « Avant de quitter la FNSEA, on a eu un débat : fallait-il lutter de l’intérieur ? Mais la seule valeur de l’union, c’est quand on a les mêmes intérêts. On ne voulait plus rassembler le renard et la poule dans le même poulailler. » L’un des piliers du syndicat ELB fut aussi le choix de la non-violence dans un contexte politique où ETA (organisation de lutte armée aujourd’hui dissoute) était très active. ...
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1229658397768929282
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corinne morel darleux @cmoreldarleux · 7h
Un très bel exemple de structure alternative, construite à partir des besoins du territoire et en marge des institutions promues par l'Etat, après avoir tenté de jouer le jeu. Une piste pour sortir des visions de citadelle, en agriculture comme ailleurs.
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décret d'application de l'article 73 de la loi EGAlim
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victoire importante et constitue une étape-clef dans le travail majeur mené par la Confédérationpaysanne et les associations impliquées en faveur de la relocalisation de nos filières et de la réduction, voire la suppression, du transport de nos animaux.
Plus d'une vingtaine de groupes paysans sont actuellement accompagnés par la Confédération paysanne et les ADEAR afin de mettre en œuvre des formes novatrices d'abattage au service des territoires : camion réalisant toutes les étapes d'abattage sur une ferme ou un lieu de rassemblement, caisson mobile pour la mise à mort des animaux en ferme et le transport des carcasses en peau vers un abattoir de proximité, reprise ou création d'abattoirs fixes par les acteurs des filières locales…
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A quelques jours d’une décision préfectorale cruciale sur le projet de 19 retenues de substitution, le collectif Bassines, non merci ! maintient la pression : ils étaient 1.200 hier après-midi à Niort.
Reportage : Eric Vallet, Pierre Lahaye.
Intervenants : Julien Le Guet, collectif Bassines non merci; Jean- paul Gobin , Confédération paysanne 79; Delphine Batho,députée des Deux Sèvres.
Catégorie Actualités et politique - 0 commentaire
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La Confédération paysanne dépasse la barre symbolique des 20% et sort renforcée de ces élections aux chambres d'agriculture. Nous remportons notre pari de réenclencher la marche avant.
Les reconquêtes à Mayotte et en Loire-Atlantique montrent que chaque voix compte pour défendre un autre modèle agricole et des chambres ouvertes à toutes et tous.
Dans plus de 50 départements, toutes régions confondues, les scores des Confédérations paysannes sont en hausse. Cette dynamique se traduit aussi là où des Confédérations paysannes dépassent le seuil des 10%, synonyme de représentativité dans les instances décisionnaires du monde agricole. La confiance accordée par les électrices et les électeurs, nous conforte dans la défense d'une agriculture et d'un élevage paysan-ne-s. C'est une reconnaissance du travail de fond et de terrain mené sur tous les dossiers agricoles.
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la liste FNSEA-JA subit une défaite. C’est la Confédération paysanne qui prend la tête en 2019 de la chambre avec 39,61 % des suffrages. La FNSEA n’est pas loin avec 39,55 %. En troisième position, la Coordination rurale avec 20,84 % des suffrages.
Cette victoire de la Confédération paysanne pourrait changer la donne dans les discussions avec l’État et le département sur l’avenir agricole de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
Source : Ouest France. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/loire-atlantique-la-confederation-paysanne-prend-la-tete-de-la-chambre-d-agriculture-6213645
Photo : Le siège de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.
]]>Dans une lettre ouverte, que nous publions ci-dessous, la Confédération paysanne appelle à la "convergence" des agriculteurs et des Gilets jaunes.
"Lettre ouverte à nos concitoyen-ne-s, avec ou sans gilet jaune"
Nous paysannes et paysans de la Confédération paysanne défendons, dans le respect profond de la diversité de nos territoires et productions, l’urgence d’une justice sociale et environnementale au travers du projet d’agriculture paysanne. Et ce, au-delà des réflexes corporatistes. Certaines des revendications portées par le mouvement social des gilets jaunes trouvent un écho particulier pour les ruraux et les citoyens que nous sommes.
Nous partageons pleinement les revendications sur le pouvoir d’achat et une juste répartition des richesses qui s’expriment partout dans le pays. Au quotidien, nous subissons l’inégal partage de la valeur produite dans les filières, confisquée par l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution. Le revenu des paysans reste donc dramatiquement bas et les écarts se creusent encore. La Confédération paysanne combat depuis toujours la mise en concurrence effrénée portée par les différents accords de libre-échange qui ruinent les solidarités collectives, entravent la transformation de notre modèle agricole et environnemental et empêchent le déploiement d’une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.
"Précarisation des petites communes rurales"
L’accès à une alimentation de qualité n’est pas le seul sujet de convergence avec les préoccupations exprimées dans la rue depuis trois semaines. Les paysannes et paysans que nous sommes, vivons aussi, au quotidien, la désertification rurale et le désengagement orchestré des services publics : maternités, écoles, transports en commun, hôpitaux, agences postales... Désengagements qui rendent dépendant du « tout voiture ». La précarisation des petites communes rurales où nous vivons va à rebours des nécessités environnementales que le gouvernement prétend porter en signant des accords internationaux, qu’il s’empresse ensuite de mettre sous le tapis. La COP 24 en est le triste reflet ! Ce double discours, les paysannes et paysans qui s’engagent ou souhaitent s’engager dans la transition de leur système de production en sont aussi victimes.
"Urgence sociale et climatique"
Aujourd’hui, le mépris du gouvernement génère de la violence et le rejet des acteurs de la démocratie représentative. Cela nous inquiète. Nous avons toujours défendu des politiques publiques fortes, pour accompagner la transition agricole et environnementale qu’exige l’urgence sociale et climatique. Jamais nous n’avons cru aux mesures coercitives qui stigmatisent, sans aucune assise structurante.
Depuis sa création, la Confédération paysanne s’inscrit résolument dans la société. Pour nous, il ne peut donc y avoir de solutions dans le repli sur soi mais dans la solidarité. Des Confédérations paysannes départementales ont rejoint ou vont rejoindre "le mouvement des gilets jaunes. Ces points de convergence ne demandent qu’à grandir, au gré des rencontres et des débats sur nos territoires.
Le Secrétariat national de la Confédération paysanne
Clés : Agriculture Gilets jaunes
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