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Alors que le secteur aérien et les gouvernements annoncent une nouvelle ère de carburants d’aviation « durables » (CAD, ou SAF en anglais), on sait que cela confisquera des ressources indispensables à d’autres secteurs et prendra plusieurs dizaines d’années, si toutefois on y arrive. Il existe pourtant un moyen efficace de réduire rapidement et significativement les effets hors CO2 de l’aviation, et par là son empreinte climatique totale : traiter les carburants conventionnels avec des quantités limitées d’hydrogène.
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L’Union européenne est sur le point d’approuver le règlement ReFuelEU ... programme Fit for 55 ... feuille de route pour l’introduction progressive des CAD, qu’il s’agisse de biocarburants ou d’e-carburants. Le plan vise un taux de mélange de 6 % en 2030, de 34 % en 2040 et de 70 % en 2050, dont la moitié d’e-carburants en 2050. Cela signifie que d’ici 2040 les avions devraient encore utiliser du kérosène fossile pour plus des deux tiers de leur consommation.
Les CAD ont pour objet de réduire les émissions de CO2, mais il y a d’autres bénéfices. Comme ils sont exempts d’aromatiques, de naphtalène et de soufre (ANS) (1), ils produisent moins de suie lors de leur combustion, réduisant ainsi l’impact climatique des cirrus induits par les traînées de condensation, et améliorant également la qualité de l’air dans les aéroports. On pourrait toutefois bénéficier beaucoup plus rapidement de ces avantages en réduisant la quantité d’ANS dans le kérosène fossile actuel.
C’est pourquoi certains membres du Parlement européen ont déposé des amendements visant à rendre obligatoire le suivi de la teneur en ANS des carburants d’aviation et chargeant la Commission européenne de rédiger un rapport et de préparer une proposition réglementaire. Ces amendements ont été adoptés, mais la dernière disposition ne sera pas suivie d’effets avant la prochaine révision du règlement en 2026-2027. Il y a néanmoins de solides raisons d’agir dès que possible
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Hydrotraiter le kérosène fossile : le meilleur usage des quantités limitées d’hydrogène vert disponibles pour l’aviation
Des essais en vol avec des carburants contenant des CAD ont confirmé que réduire la teneur en aromatiques du carburant réduit de manière significative les cirrus induits par les traînées de condensation, car ils produisent moins de suies en brûlant (2). Le même résultat pourrait être obtenu avec des carburants fossiles s’ils étaient traités pour retirer les composés aromatiques. Cela peut se faire par hydrotraitement (réaction avec de l’hydrogène), un processus couramment utilisé dans les raffineries pour d’autres combustibles. La réduction des aromatiques dans les carburants aviation est de fait l’une des mesures préconisées par l’AESA à la CE en 2020 pour réduire les traînées de condensation (3). La pénalité en CO2 d’environ 2 % associée à la production d’hydrogène gris dans les raffineries peut être évitée en utilisant de l’hydrogène vert, comme cela devra être le cas pour la fabrication d’e-carburants.
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implique l’hydrodésulfuration – ce qui fait que non seulement la suie, mais aussi les particules de sulfates seraient considérablement réduites ... l’approvisionnement en hydrogène vert restera faible pendant des dizaines d’années ... les avions plus anciens ont encore besoin d’aromatiques pour protéger les joints en élastomères ... adapter les processus de raffinage pour permettre une hydrogénation plus poussée (5)
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Un rapport coûts-avantages très favorable
... analyse socio-économique ... projet Jetscreen de l’UE a été bouclée en 2020 mais n’a été publiée que le 5 décembre 2022 (7) après une série de mésaventures (8). Elle conclut à un bénéfice de 8 milliards d’euros au niveau mondial pour une désulfuration complète et une réduction de 60 % des aromatiques (de 17 à 7 %). Le montant réel est sans doute plus élévé car, entre autres, les bénéfices pour la santé de l’amélioration de la qualité de l’air dans les aéroports semblent avoir été fortement sous-estimés.
Le secteur aérien refuse toujours de prendre en compte les effets autres que le CO2
... ferait plus que doubler l’impact climatique du secteur, de sorte qu’il ne lui serait plus possible d’affirmer n’être responsable que de 2,5% des émissions mondiales
une étape efficace mais pas suffisante
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Même avec un hydrotraitement à 100%, la réduction de CO2 atteindrait à peine 2%. Cela fait que le trafic aérien va quand même devoir être réduit au cours des 10 à 30 prochaines années afin d’aligner le secteur sur le rythme d’efforts requis de l’ensemble des secteurs pour atteindre les objectifs climatiques (voir la fiche greenwashing #6 Neutralité carbone – Zéro émissions nettes).
Voir aussi :
► Le transport aérien peut très vite arrêter d’accroître son impact climatique sans attendre un hypothétique avion “vert”
► Besoins en hydrogène pour produire des caburants aviation sans aromatiques (Carburants fossile hydrotraité, biocarburants, e-carburants)
Notes
(1) Les aromatiques sont une classe d’hydrocarbures présents dans les carburants aviation qui génèrent plus de suie que les autres lors de leur combustion. Le naphtalène est la molécule aromatique qui produit le plus de suie. Les carburants aviation contiennent également du soufre en faibles quantités (moins de 0,1 %) qui produisent du SO2 et des particules de sulfates lors de la combustion.
(2) C. Voigt et al. (2021) : Cleaner burning aviation fuels can reduce contrail cloudiness
(3) EASA (2020) : Updated analysis of the non-CO2 effects of aviation, p. 89
(4) L’objectif de l’UE est de remplacer 0,7 % des carburants aviation fossiles par des e-carburants d’ici à 2030.
(5) Alain Quignard (2022) : Non-CO2 effects from aviation decreasing sulfur and aromatic content in jet fuel
(6) Sources pour les données du tableau :
(7) Jetscreen (2022) : Socio-Economic Benefits of Reducing Sulphur & Aromatics (Note : un correctif au rapport original a été publié afin de rectifier plusieurs erreurs de calcul (voir note suivante)
(8) L’analyse coûts/avantages a été achevée en 2020, mais n’a pas été rendue publique par Airbus et la Commission. Elle serait restée inédite si un membre de Stay Grounded n’avait pas publiquement mis Airbus au défi de la publier. Elle a finalement été mise à disposition quelques jours seulement avant le vote de RefuelEU Aviation en plénière du Parlement européen. Trop tard, d’autant que la Commission (DG Move) avait plaidé contre l’amendement proposé auprès du plus grand groupe parlementaire – le PPE. De toute façon, l’analyse concluait à l’absence de bénéfice net. Contestant ce résultat inattendu, un autre membre de SG a examiné le rapport encore non publié et est arrivé à la conclusion que des erreurs importantes avaient été commises et en a fait part à CE Delft en octobre. Après discussion, une grande partie de ses remarques ont été acceptées et le rapport a été publié sur leur site Web le 5 décembre 2022 avec un rectificatif. Il convient de noter que les coûts-bénéfices de l’utilisation d’hydrogène vert pour l’hydrotraitement n’ont pas été évalués.
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Réseau Action Climat @RACFrance · 1h
Le secteur aérien est le seul dont le carburant n’est pas taxé ET dont les émissions de CO2 continuent d’augmenter.
Taxer le kérosène pour financer des trains + fréquents, plus de gares et des billets moins chers, c’est agir pour le climat et la justice sociale. #ChaqueLoiCompte
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6 min
Les moteurs thermiques ne disparaîtront finalement pas des automobiles en 2035. Car ils pourront être remplis avec un nouveau type de carburant, dit « de synthèse ». Pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050, l’Union européenne a acté dans son plan climat l’interdiction pour les voitures neuves d’émettre du CO2 à partir de 2035, signant la fin des carburants traditionnels que sont l’essence et le diesel, au profit des voitures électriques.
Mais l’Allemagne a fait pression et imposé in extremis, le 28 mars dernier, lors d’un vote des ministres de l’Energie européens, l’autorisation, après 2035, des carburants de synthèse. Ce « compromis » de dernière minute pose la question de la viabilité et de l’efficacité réelle de ces e-carburants, ou e-fuels dans la lutte contre le changement climatique.
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carburant produit à base de CO2 et d’hydrogène bas carbone. Ce dernier est fabriqué par électrolyse de l’eau, un procédé qui, à l’aide d’un courant électrique, décompose l’eau en dioxygène et dihydrogène gazeux.
Le monoxyde de carbone obtenu à partir du CO2 capturé est ensuite combiné avec l’hydrogène en utilisant le procédé Fischer-Tropsch. Pour que ce carburant soit considéré comme bas carbone, le carbone utilisé doit être extrait des activités industrielles et déchets, ou bien capté directement dans l’atmosphère.
Mais comme le rappelle la docteure en chimie spécialiste des ressources renouvelables Aurore Richel, le terme « carburant de synthèse » désigne en réalité une grande diversité de carburants alternatifs. Un carburant de synthèse peut être fabriqué à partir de charbon, de gaz naturel liquéfié ou encore de biomasse végétale.
Parler de carburant de synthèse n’est donc pas totalement adapté car trop large, il vaudrait mieux lui préférer le terme d’« électro-carburant »
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Selon le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), lors de leur fabrication, l’empreinte carbone des e-carburants serait plus faible « d’au moins 70 % par rapport aux carburants pétroliers ». Certes, la fabrication du carburant est moins polluante, mais son utilisation l’est.
D’après l’organisation européenne Transport & Environment, les émissions de CO2 des véhicules électriques sont inférieures de 53 % à celles des e-fuels. D’autres tests, effectués par l’organisme de recherche IFP Energies nouvelles, montrent par ailleurs que les e-fuels ne sont pas neutres vis-à-vis de la pollution de l’air
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plus dangereux pour la santé et l’environnement qu’une essence E10 classique. Il émettrait autant d’oxyde d’azote, trois fois plus de monoxyde de carbone, et deux fois plus d’ammoniac.
Un coût énergétique et économique élevé
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rendement énergétique de 13 %, selon les calculs de Transport & Environment soit bien au-dessous des 73 % de l’électrique et même des 22 % de l’hydrogène
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Le rapport « Agrocarburants et Environnement » publié fin 2008 en France par le ministère de l’Écologie ... « Les agrocarburants se situent dans la zone des rendements les plus faibles, ils sont de fait limités par le rendement de la photosynthèse qui est très faible (< 1 %). La troisième génération, utilisant des algues, restera largement moins efficace que les solutions “électriques” quelles qu'elles soient
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Nadia Ziane, directrice du département consommation de l’association “Familles Rurales”, a témoigné du sentiment d'abandon des habitants de la campagne ce jeudi sur RMC, face à la pénurie de carburant.
Les familles vivant à la campagne se sentent de plus abandonnées par les pouvoirs publics ces dernières années. Une fracture territoriale et numérique accentuée par la crise des carburants depuis la semaine dernière.
Nadia Ziane, directrice du département consommation de l’association “Familles Rurales”, était l'invitée de "Charles Matin" ce jeudi sur RMC et a témoigné de ce désarroi.
"Le sentiment d'abandon est aujourd'hui très présent en milieu rural. Comme tous les consommateurs, on subit les pénuries de carburant, certains se retrouvent complètement isolés", regrette-t-elle.
Connu / TG le 15/10/22 à 12:14
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Malgré un appel inquiet lancé à la préfecture, les infirmières libérales n’ont pas d’accès prioritaires aux pompes. En Isère, aucune ...
Connu / TG le 21/10/22 à 9:57
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1:25:17 - 12 k vues Diffusé il y a 8 jours
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Alexis Corbière, député LFI de la Seine-Saint-Denis et vice -président du groupe LFI à l’Assemblée nationale, répond aux questions de Louis de Raguenel.
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C’est un bras de fer qui pourrait bien être le point de départ d’un conflit social de grande ampleur. La grève des raffineurs de TotalEnergies et d’Exxon Mobil est parvenue à s’imposer dans l’agenda politique national en créant une pénurie de carburants et en paralysant en partie l’activité économique. Peu désireuse de négocier avec les grévistes, la direction de TotalEnergies préfère engager la bataille de l’opinion publique et vouer la CGT et les grévistes aux gémonies.
Ce sont les éléments de langage patronaux qui sont recyclés par la CFDT et le gouvernement dans le cadre de cette bataille de l’opinion : c’est en tout cas la conviction d’Adrien Cornet, syndicaliste CGT à Total Grandspuits, qui a bien voulu répondre aux questions du Média. Et qui en a profité pour s’adresser aux Français, et leur expliquer mes motivations d’un combat mené en réalité, dans son entendement, pour tous les travailleurs du pays.
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Arnaque sur le carburant comment ils se gavent sur les taxes en vous faisant croire qu'ils vous font une ristourne
On va faire des maths préparez vous !
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Connue / TG 20/9/22 à 23h11
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#NUPES #carburant #Macron - 89,2 k abonnés - 1,2 k - 12 157 vues - 196 commentaires
Adrien Quatennens, député LFI - #NUPES du Nord, coordinateur de la France Insoumise, était ce lundi 25 juillet 2022 en duplex de l'Assemblée nationale pour BFMTV.
La ristourne de 18 centimes sur le #carburant n’a pas empêché le prix de grimper. La ristourne de 30 centimes ne fera pas autre chose. Le gouvernement refuse de faire ce qu’il faut : bloquer les prix et faire payer les profiteurs de crise. #Macron et la droite protègent la rente.
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Pouvoir d'achat : pourquoi le prix du carburant n'est pas bloqué ?
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8 juil. 2022 / Eric Coquerel
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L'équipe du Fil d'Actu :
Présentation : Tatiana Ventôse Écriture : Tommy Lasserre Réalisation : Yohann Delozier
#gazole #100euros #inflation - 888 commentaires
Connue / https://twitter.com/LeFildActu1/status/1454100725299097603
Tr.: indemnités inflation, pure aumône, 3,8 milliard d'€ pour les finances de l'état, ...
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Alexis Corbière était l'invité de Maxime Switec sur BFMTV pour revenir sur l'émission spéciale sur le pouvoir d'achat à laquelle participait le ministre de l'économie Bruno Le Maire.
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Tr.: 2022 : la gauche a-t-elle déjà perdu ? ... François Hollande, l'idiot utile de Macron ...
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il y a 3 semaines
Climat, Durable, Enviro
2 Commentaires 2,428 Vus
Les analyses de la mobilité le montrent : Seule une petite proportion de tous les véhicules est responsable de la majorité des kilomètres parcourus. Il s’agit principalement des poids lourds, des conducteurs fréquents et des transports longue-distance qui transportent leurs marchandises dans toute l’Europe. Si ces nombreux kilomètres continuent à être parcourus avec de l’énergie fossile, il ne sera guère possible de réduire suffisamment les émissions de CO2 dans le secteur du trafic routier. Les carburants synthétiques contribuent de manière significative à une solution pour ces conducteurs fréquents.
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Avec l’électromobilité, la mobilité à l’hydrogène et les carburants de synthèse, trois voies technologiques pour réduire le CO2 dans les transports routiers sont étudiées dans le démonstrateur de mobilité “move” de l’Empa. “Tous ces concepts présentent des avantages et des inconvénients sur le plan énergétique, opérationnel et économique”, explique Christian Bach, chef du laboratoire “Automotive Powertrain Technologies” de l’Empa.
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Connu / https://twitter.com/acenergie/status/1415417180439654409
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Spemvitae a retweeté P.Dumoulin Acenergie @acenergie · 14 juil.
Un combustible solaire pour atteindre l’objectif climatique| @scoopit
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Ndlr : pour les les carburants de synthèse cf https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?4sHbPA qui DOUCHE BIEN les prétentions annoncées ici :-(
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L'instant éco
Deuxième édition de L’instant éco avec notre chroniqueur Thomas Porcher, qui décrypte aujourd’hui trois sujets.
Il revient notamment sur les deux unes consécutives du journal Libération selon lesquelles certains électeurs de gauche habitués au front républicain ne feraient pas barrage en 2022. Comment interpréter ce revirement à un an des élections présidentielles ?
Alors que les sondages révèlent l’avance de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron pour 2022, un vieux refrain retentit une nouvelle fois à gauche : celui de l’union. Malgré les divisions, subsiste-t-il un espoir d’une candidature commune ? Est-elle réellement souhaitable ?
Enfin, il s’agit probablement de l’une des dernières grandes réformes sociales de ce quinquennat : Elisabeth Borne, ministre du travail, a présenté le 2 mars son projet de réforme de l’assurance chômage. Repoussée de nombreuses fois en raison de la crise sanitaire, controversée et notamment par les syndicats elle entrera en vigueur dès cet été.
Ndlr : TP ne sauve que Mélenchon et Montebourg...
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Chaque année, plus de 10 millions d’hectares de forêts disparaissent dans le monde. En Asie du Sud-Est, la culture du palmier à huile est une cause majeure de déforestation.
En France, plus de 75% de l’huile de palme que nous consommons sert à faire rouler les voitures sous forme de biocarburant. Un chiffre qui pourrait encore bondir avec la mise en service progressive de la bioraffinerie de La Mède appartenant à Total.
C’est pour mettre fin à ce scandale que les députés ont voté une loi excluant l’huile de palme de la liste des biocarburants privant ainsi Total d’un précieux avantage fiscal. Depuis, le géant de l’énergie multiplie les tentatives pour saboter cette loi.
Débouté par le Conseil Constitutionnel, mis en échec par les députés malgré un lobbying éhonté, Total a réussi à négocier une exception avec le gouvernement pour les distillats d’acide gras de palme (palm fatty acid distillate, PFAD en anglais). L’entreprise prétend qu’il s’agit d’un simple déchet alors qu’il s’agit de l’un des principaux produits à base d’huile de palme transformé dans la bioraffinerie de La Mède. Une manoeuvre habile qui lui ouvre même potentiellement la voie au lucratif marché des biocarburants pour l’aviation.
Dans les prochains jours, dans le cadre du projet de loi de finances 2021, les députés auront le pouvoir de fermer définitivement les vannes à huile de palme en votant un amendement mettant fin à cette exception.
Faites entendre votre voix pour ne pas laisser Total au-dessus des lois.
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Plusieurs députés de différents groupes politiques (EDS, LFI, Les Républicains, Territoires et Libertés…) ont déposé des amendements pour exclure de façon claire les PFAD pour ce nouveau projet de loi de finances.
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Depuis 2015, l’utilisation d’huile de soja dans les biocarburants a été multipliée par 5. Les chiffres des douanes pour 2020 ne sont pas encore publiés mais ils devraient indiquer une accélération de cette augmentation par effet de substitution à l’huile de palme brute, exclue depuis le 1er janvier 2020 du mécanisme d’incitation à l’incorporation de biocarburants. En cohérence avec la décision sur l’huile de palme, plusieurs députés proposent d’aller au-delà d’un simple plafonnement et d’exclure également l’huile de soja.
Une exclusion de l’huile de soja de la liste des biocarburants aurait un effet de lisibilité et d’entrainement très important au niveau européen en créant un précédent favorable avant la révision, en 2021, de la liste des biocarburants à fort risque de changement indirect d’affectation des sols.
Développement des biocarburants avancés dans l’aérien : une stratégie dangereuse
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En France, le gisement d’huiles alimentaires usagées est évalué à environ 100 000 tonnes / an d’après l’ADEME. Ce gisement est déjà valorisé à hauteur de 45 000 tonnes.
Pour sa bioraffinerie de La Mède, Total prévoit déjà potentiellement d’utiliser 100 000 tonnes d’huiles alimentaires usagées ou de graisses animales pour un approvisionnement global de 650 000 tonnes. L’exclusion des produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants pourrait entraîner une plus grande utilisation d’huiles alimentaires usagées et de graisses animales. L’industriel vient d’annoncer un nouveau projet de reconversion de la raffinerie de Grandpuits avec un plan d’approvisionnement de 400 000 tonnes dont le détail n’est pas connu mais qui prévoit d’utiliser des quantités importantes d’huiles alimentaires usagées et de graisses animales.
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J’interpelle mon député https://www.canopee-asso.org/action/#
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Pollution
Une filiale du groupe Norilsk Nickel est responsable d'une grave fuite de carburant dans une rivière de l'Arctique. Le directeur de l'entreprise aurait tardé à donner l'alerte.
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Cette photographie prise le 3 juin 2020, montre un grand déversement de diesel dans une rivière près de la ville arctique de Norilsk.
Handout / Marine Rescue Service / AFP
Connu / https://wegreen.fr/comment/165049
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La France court-elle vers une pénurie de carburant ? Même si le gouvernement se veut rassurant, la question se pose, alors que les grèves et blocages s’amplifient dans les raffineries. Pour en parler ce soir, dans le treizième numéro de Marche ou Grève, Théophile Kouamouo recevra en direct Emmanuel Lépine, secrétaire général CGT Chimie. L’occasion aussi de revenir sur la manifestation d’hier, les caisses de grève qui atteignent des record, l’état général de la mobilisation, et la com gouvernementale qui prend l’eau.
Catégorie Actualités et politique 462 commentaires
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ÉNERGIE
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À l’origine de la révolte, on trouve un décret du Président Lenin Moreno. Celui-ci a accepté de supprimer les subventions aux carburants en échange d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) de 4,2 milliards de dollars. Cela a entraîné une augmentation des coûts de 123 %, qui n’a pas été supportée par la partie la population la plus pauvre, en particulier les Indiens, représentant un quart de la population équatorienne.
En Équateur, la partie de la population la plus fragile, en particulier les Indiens, a mis la rue en feu après un décret présidentiel qui a supprimé les subventions aux carburants, faisant doubler les prix. Cette condition était imposée par le FMI en échange d’un prêt de plusieurs milliards de dollars.
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Bientôt la fin de l’huile de palme dans les carburants? Le 1er janvier 2020, l’huile de palme doit être exclue de la liste des “biocarburants”. Mais Total s’est mis en tête de changer cette loi et a saisi le Conseil constitutionnel. Ne laissons pas Total avoir le dernier mot. Ecrivez au Conseil constitutionnel pour leur faire part de votre vigilance à ce que l’intérêt général prime sur l’intérêt des lobby industriels.
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Aujourd’hui, 75% de l’huile de palme que nous consommons en France l’est sous forme de carburant. Une tendance en constante hausse depuis 2010. C’est dans ce contexte que les députés français ont décidé de modifier le code des douanes pour exclure l’huile de palme de la liste des biocarburants.
J’ai appris que Total avait saisi le Conseil constitutionnel pour tenter de faire annuler cette loi au prétexte qu’elle serait “discriminatoire”. Je pense, au contraire, que cette loi s’inscrit pleinement en cohérence avec notre Constitution et sa Charte de l’Environnement. De plus, les autorités européennes ont reconnu que l’huile de palme était le carburant qui était le pire pour le climat et ont exigé des mesures pour plafonner puis éliminer son utilisation d’ici 2030. L’Europe a également clairement reconnu la possibilité pour les États membres d’adopter des mesures plus ambitieuses et plus rapides, ce que précisément ont fait les députés français.
Alors que le réchauffement climatique s’accélère, je suis très préoccupé de voir l’intérêt général menacé par des intérêts privés de lobby industriels. Je souhaite que cette loi entre en application au plus vite. ...
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Des scientifiques veulent mettre à profit la grande densité énergétique de certains métaux comme l’aluminium ou le magnésium, dont la combustion n’émet pas de gaz à effet de serre et forme des oxydes recyclables grâce à l’énergie solaire. Menés notamment au four solaire d’Odeillo, leurs travaux sont à découvrir dans ce reportage publié avec LeMonde.fr.
À propos de cette vidéo
Titre original : Poudres de Soleil
Année de production : 2019
Durée : 7 min 13
Réalisateur : Marc Aderghal
Producteur : CNRS Images
Intervenant(s) : Fabien Halter Institut de combustion, aérothermique, réactivité et environnement (ICARE) CNRS / Université d’Orléans
Mariane Balat Pichelin Laboratoire procédés, matériaux, énergie solaire (PROMES) CNRS / Université de Perpignan via Domitia
Connu / https://framasphere.org/posts/7451878
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.#sciences #énergie #climat #carburant
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Pétition signée par 70 167 personnes
Le biodiesel contient de plus en plus d'huile de palme et de soja, provoquant toujours plus de déforestation. L'UE veut exclure l'huile de palme dans une large mesure, mais seulement à partir de 2030, ce qui est bien trop tard. Demandons au gouvernement d'agir MAINTENANT : stop à l'huile de palme et de soja dans les réservoirs !
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Penser la fin des énergies fossiles, explique l’enseignant en science politique Luc Semal dans cet entretien, c’est élaborer un projet de société avec des propositions politiques précises, le sentiment de la catastrophe à venir faisant office de carburant.
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle. Il est l’auteur du livre Face à l’effondrement (PUF).
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Quand le gouvernement a voulu alourdir la taxe carbone, il a en même temps supprimé l’impôt sur les grandes fortunes. C’est injuste et ce n’est pas viable, car cela implique de faire peser les efforts de sobriété sur les plus pauvres, pendant que les plus riches disposent d’encore plus de moyens pour y échapper ostensiblement. On ne peut pas enclencher la transition écologique sans que des efforts importants soient réclamés aux plus aisés.
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L’idée qu’il faille limiter les transports aériens, voire réduire notre mobilité, gagne du terrain. C’est important, car c’est un secteur où les perspectives de solutions techniques sont quasi nulles à moyen terme. Si on veut baisser les émissions, il faut limiter les avions. Donc le sujet est très clivant.
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D’abord, la contre-argumentation factuelle, pour dégonfler le mythe sans cesse renaissant de la solution technique : il faut rappeler les ordres de grandeur, expliquer qu’aucune solution technique ne suffira à réduire drastiquement les émissions dans les temps impartis. Il est absurde de prétendre que le secteur aérien pourra bientôt réduire drastiquement ses émissions au prétexte qu’un avion solaire a transporté une personne autour du monde. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux et il faut le rappeler. Cela veut dire maintenir un contre-argumentaire fort face à des lobbies qui défendent leur secteur industriel. Et c’est vrai bien au-delà du seul secteur aérien : le discours écologiste assure qu’il n’y aura pas de solution purement technique. Les promesses de solutions techniques sont des illusions qui ne fonctionnent que quand on cloisonne artificiellement les problèmes. Par exemple, les scénarios de transition énergétique qui veulent nous faire passer à 100 % de renouvelables sans réduire le niveau de confort énergétique impliqueraient des conséquences dramatiques pour la biodiversité. L’écologie politique propose une approche complexe, tenant compte des interdépendances et des effets de rétroaction.
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travaux de Mathilde Szuba sur l’histoire et l’avenir des politiques de rationnement. Elle explique que le rationnement est une politique d’organisation du partage des efforts qui a souvent été acceptée, voire positivement réclamée par les populations dans les situations de crise ou de pénurie… à condition que cette politique soit perçue comme juste et justifiée.
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la démocratie. C’est celui qui est le plus à même d’accorder un peu d’importance à la voix des acteurs faibles que sont les générations futures et les non-humains. Je ne vois pas de système autoritaire et dictatorial faire cela. La dictature verte est une abstraction fictionnelle.
Propos recueillis par Laury-Anne Cholez
À l’occasion du colloque Dérèglement climatique - défi mondial, approches globales organisé par l’École normale supérieure (ENS) le 8 et 9 juillet à Paris, Reporterre a édité un magazine du même nom. Cet article, second d’une série d’entretiens autour du climat réalisées en partenariat avec l’ENS, en est issu. Relire le premier (avec Coralie Chevallier) Climat : « La culpabilité peut être un moteur pour changer de comportement »
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90 708 ont signé
Le Japon est en train de s’ouvrir à l’huile de palme comme combustible. Le groupe H.I.S. souhaite construire une centrale électrique qui brûlerait 70.000 tonnes d’huile de palme par an, ce qui nécessiterait plus de 17.000 hectares de plantations. Ce projet serait dramatique pour les forêts tropicales et le climat. Il doit être stoppé.
Lettre Aux dirigeants de H.I.S. Co. Ltd et H.I.S. Super Power
Renoncez à construire une centrale électrique alimentée à l’huile de palme à Kakuda. Elle détruirait la forêt tropicale et l’avenir des prochaines générations.
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Les biocarburants en 5 minutes
Expropriations, déforestation dans les régions tropicales et hausse du prix des denrées alimentaires : la production de bioéthanol et de biodiesel pose de nombreux problèmes pour l'être humain et l'environnement.
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Économie – Social
Vendredi en début d'après-midi, les derniers Gilets jaunes présents sur le barrage installé à l'entrée des dépôts de carburants de La Pallice ont été évacués. L'action surprise a compliqué le chargement des camions citerne toute la matinée.
Le barrage avait été installé vers 5h30 sur la rue menant aux dépôts pétroliers.
Le barrage avait été installé vers 5h30 sur la rue menant aux dépôts pétroliers. © Radio France - Julien Fleury
Panache de fumée noire vendredi en début d'après-midi dans le ciel de La Rochelle. C'est le barrage installé tôt dans la matinée par les Gilets jaunes qui brûle : des vieilles caravanes placées en travers de la route d'accès aux dépôts pétroliers de La Pallice. Des manifestants y ont mis le feu avant de quitter les lieux, alors que les policiers étaient sur le point d'intervenir pour évacuer le barrage.
L'action, impliquant une soixantaine de manifestants venus de toute la Charente-Maritime et même de Niort et Cognac, avait débuté vers 5h30. Le barrage a obligé de nombreux camions citerne, venus s'approvisionner à La Pallice, à faire demi-tour. Mais pour accéder au dépôt, il suffisait de faire le tour par l'autre côté, en passant par une petite zone de chantier. De quoi provoquer jusqu'à deux heures de retard dans l'approvisionnement.
Les Gilets jaunes espéraient tenir le weekend. Mais ils n'ont pas reçu les renforts escomptés, alors que de nombreux manifestants avaient quitté les lieux pour aller travailler.
à lire aussi
La Rochelle : le dépôt pétrolier de la Pallice bloqué par des gilets jaunes https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-depot-petrolier-de-la-palice-bloque-par-des-gilets-jaunes-1559286280
Mots-clés : mobilisation politique social
*Connu / https://www.facebook.com/275987516419880/videos/vb.275987516419880/536599843541724/?type=2&theater
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Paris encaisse quatre mises en demeure communautaires pour insuffisances dans les domaines des carburants, des espèces envahissantes, de la qualité de l’air et de l’efficacité énergétique. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Comme chaque mois, la Commission a livré, jeudi 24 janvier, la liste des États sanctionnés pour violation ou mauvaise application (ou transposition) du droit communautaire. Dans cette livraison, la France est 4 fois nommée.
Comme l’Allemagne, la Lettonie, la Finlande, l’Irlande et la Tchéquie, la France est soupçonnée d’avoir incomplètement transposé la directive de 2015 sur la qualité des carburants et la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Une lettre de mise en demeure a été adressée à Paris, indique Bruxelles dans un communiqué. Le gouvernement français dispose d’un délai de deux mois pour « répondre aux préoccupations formulées par la Commission ».
Espèces envahissantes
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Qualité de l’air
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le cœur du problème périurbain : ce territoire est précisément celui du cumul des dépenses contraintes. On y trouve à la fois la plus grande part d’accédants à la propriété, avec une part des remboursements de prêt et charges dépassant le quart du montant de leurs revenus ; et la plus grande part de dépenses de carburant, qui est elle aussi à considérer comme une dépense contrainte dès lors qu’elle est liée essentiellement à l’emploi. On n’a pas encore pris, sans doute, toute la mesure des conséquences de cette extension historique de l’influence urbaine hors des villes. Le périurbain, un « urbanisme d’opportunité », a en effet été promu pendant plusieurs décennies comme une alternative aux banlieues, selon les préceptes de l’anti-urbanisme qui voulait développer une société de propriétaires. Dopée par les aides à l’accession et à la construction, motivée par un marché de promoteurs-constructeurs qui proposait une solution rentable face à l’envol des prix de l’immobilier en ville, l’offre périurbaine a ainsi fixé dans la campagne une France contrainte, plus que toute autre sensible aux variations de ses conditions matérielles de vie et enserrée dans ses dépenses de logement et de transport.
A la contrainte périurbaine, on peut enfin ajouter – toujours avec prudence – une autre surreprésentation géographique, si l’on rapporte toutefois le nombre de points de blocage à l’importance démographique des agglomérations : celle des petites villes ouvrières touchées par la désindustrialisation.
En somme, il est vain de chercher une explication géographique ultime à la crise des « gilets jaunes », tout comme au mal-être social qui s’exprime plus largement dans la société française dans son ensemble. Les territoires ne sont pas la cause des problèmes, ils en sont le révélateur : l’espace périurbain ou les petites villes du déclin industriel, par leur composition sociale particulière, rendent plus visibles qu’ailleurs des revendications de fond qui traversent en réalité la société dans son ensemble. Les arguments de fond du mouvement en cours relèvent avant tout d’une exigence de justice fiscale, laquelle s’est cristallisée autour du refus de transférer les produits d’une fiscalité proportionnelle aux revenus, relativement équitable, vers une fiscalité à la consommation, qui est l’impôt le plus inéquitable qui soit. En négligeant la réalité quotidienne des dépenses contraintes des ménages, et en ignorant le poids des représentations sociales de l’inégalité, on en vient à provoquer une dégradation d’ensemble du consentement à l’impôt, et l’on sape ainsi dangereusement les bases du modèle républicain.
.#Gilets_jaunes #Périurbain
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https://aoc.media/analyse/2018/12/12/gilets-jaunes-france-contrainte/
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Politique
La France contrainte des Gilets Jaunes
Par Samuel Depraz, géographe
Mise à toutes les sauces depuis des années, la notion fourre-tout de « France périphérique » a servi à de nombreux médias de première clé de lecture du mouvement des Gilets Jaunes. Rien pourtant de plus faux : dans les bassins de contestation on trouve à la fois des lieux de désindustrialisation et des carrefours du monde périurbain pétri par l’influence des métropoles. De là proviennent des militants hétérogènes, que rallie davantage une certaine idée de la justice fiscale plutôt qu’un ancrage territorial défini.
Les trois semaines qui ont séparé le moment fondateur du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre, des premières annonces gouvernementales relatives à l’abandon de la hausse des prix du carburants puis au soutien du pouvoir d’achat, le 10 décembre 2018, ont permis aux analystes et aux chercheurs de faire la découverte d’un mouvement social totalement inédit dans son origine, dans ses vecteurs de mobilisation comme dans ses effets territoriaux.
Faute de précédent, et avec aussi peu de recul, l’analyse se doit de rester humble sur le sujet. Toute tentative de catégorisation tombe bien souvent dans la caricature et le réductionnisme. S’il est difficile de saisir toute la diversité des facteurs explicatifs à ce mouvement, il est cependant possible de dire au moins ce qu’il n’est pas. On souhaite en particulier revenir sur l’affirmation galvaudée d’un mouvement qui serait issu de la « France périphérique », et qui viendrait s’opposer à une autre France, celle de l’élite et des métropoles, en une sorte de répétition du jeu éternel des luttes entre dominants et dominés – mais qui ...
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Priscillia LUDOSKY a lancé cette pétition adressée à Ministre de la transition écologique et solidaire et à 1 autre
990 063 ont signé AU 28/11/2018
Depuis janvier 2018, particulièrement, nous constatons une forte hausse du prix du carburant.
Soit une hausse de 7,6 centimes/litre pour le gasoil, et de 3,8 centimes/litre pour l'essence. En 2021, essence et diesel seront au même prix.
ndlr :
Un collectif signe une tribune dans Libération pour appeler au mouvement du 17 novembre à partir des préoccupations écologiques et sociales, contre la logique libérale du gouvernement Macron.
mots-clés : blocages Ecologie france insoumise Gilets jaunes
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Candidat de la France insoumise aux élections européennes et co-responsable de son école de formation politique, je soutiens et j’approuve la mobilisation du 17 novembre contre l’augmentation des taxes sur la consommation de carburant.
A cela, plusieurs raisons.
Pour des millions de Français, le volume de carburant qu’ils consomment n’est pas un choix. C’est une dépense contrainte.
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Derrière son imposture pseudo-écologique, en réalité Emmanuel Macron fait simplement du racket fiscal des classes moyennes et populaires
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Puisque par définition, les gens ne peuvent pas baisser leurs dépenses contraintes de carburant, augmenter les taxes sur celles-ci c’est du racket.
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C’est contre cette injustice fiscale systématique imposée par Emmanuel Macron qu’il faut se mobiliser.
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La bonne réponse, c’est une politique massive d’investissement public ayant pour but la sortie rapide et totale du pétrole
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Les forces de gauche doivent s’investir massivement dans cette colère populaire et en déloger les nouveaux poujadistes
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lus profondément, voici une raison majeure de soutenir et d’approuver la mobilisation populaire du 17 novembre : elle a le potentiel de provoquer la défaite d’Emmanuel Macron et de son monde. La lecture de la magistrale Histoire populaire de la France de Gérard Noiriel (éd. Agone) nous rappelle en effet que, dès l’ère médiévale et jusqu’à nos jours, la quasi-totalité des soulèvements populaires eurent pour déclencheur le racket fiscal des masses, la dégradation brutale de leurs conditions d’existence, ou l’addition des deux. Nous sommes dans cette situation aujourd’hui : d’une part, la majorité de la population subit le racket croissant de l’injustice fiscale d’Emmanuel Macron ; d’autre part, cette même majorité en colère a basculé dans ce que le sociologue Guy Standing appelle le « précariat » - c’est-à-dire, en clair, la France des débuts de mois difficiles. Or, si la mobilisation du 17 novembre provoque le blocage des raffineries du pays et d’un nombre significatif de stations essence, alors, l’économie du pays sera paralysée au bout d’une poignée de jours parce qu’elle sera littéralement tombée en panne d’essence. Les oligarques multimilliardaires, les dirigeants des grandes firmes, et ceux des grandes banques et compagnies d’assurance, exigeront alors eux-mêmes d’Emmanuel Macron qu’il capitule, pour que le fonctionnement normal de l’économie reprenne.
Pour toutes ces raisons, être de gauche, c'est épouser les colères légitimes populaires ; et non pas se pincer le nez envers celles-ci.
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connue / https://twitter.com/FranceInsoumise/status/1057543476555014144
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La France insoumise
Compte certifié @FranceInsoumise
12 hil y a 12 heures
Déclaration du groupe parlementaire de la France insoumise sur l'action citoyenne du #17Novembre ⬇️
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Energie - 5 partages - Réagir 2 réactions
Une cinquantaine d'exposants étaient présents hier aux Journées Hydrog-ne dans les territoires à Toulouse./ Photo DDM
«Carburant de la mobilité du futur», selon la présidente de la région Occitanie Carole Delga, l'hydrogène est à l'honneur à Toulouse depuis hier. Dans le hall du Centre de congrès Pierre -Baudis, où se tient jusqu'à ce soir la sixième édition des «Journées Hydrogènes dans les territoires», les 350 participants se pressent autour des stands.
À l'image de sa présidente arrivée en voiture à hydrogène, de nombreuses initiatives, aussi bien académiques qu'industrielles, tournées vers cette filière ont fleuri dans la région. C'est d'ailleurs la deuxième fois que ces journées sont organisées en Occitanie. La toute première édition avait eu lieu à Albi en 2013.
Recherche en pointe
«Cela s'inscrit dans notre volonté de devenir première région à énergie positive d'ici 2050», affirme l'ancienne ministre qui insiste sur «la stratégie globale» de la collectivité. Pour cela, elle a mis en place la stratégie Repos, dont l'objectif de produire 4 000 GWh d'hydrogène vert à l'horizon 2050.
Les transports sont particulièrement concernés, non seulement par le biais de géants industriels comme Airbus et Safran Power Units dans l'aéronautique, d'Alstom dans le ferroviaire ou encore d'Ariane Group dans le spatial, mais aussi grâce à de nombreuses PME à l'instar de Safra à Albi qui conçoit des bus à hydrogène ou de Braley et de sa station d'hydrogène. Quant à l'entreprise Bulane à Montpellier, elle a mis au point une flamme «propre» à hydrogène.
Du côté de la recherche, la région n'est pas non plus en reste. Le laboratoire Laplace a ainsi mis en place une plateforme nommée Pacaero afin de tester le vieillissement des piles à combustible et des électrolyseurs.
À l'Ecole des Mines d'Albi des chercheurs travaillent sur la production d'hydrogène par gazéification, tandis qu'au Laboratoire d'Ingéniérie des Systèmes Biologiques et des Procédés (LISBP), les scientifiques ont préféré se concentrer sur sa production par voie biologique.
«Une année charnière»
Dans la région, les départements de «l'Ariège et (du) Gard sont particulièrement dynamiques» estime Philippe Boucly, président de l'Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC) qui organise ces Journées.
«C'est une année charnière pour la filière», annonce Carole Delga, rappelant le plan Hydrogène français lancé par Nicolas Hulot le 1er juin. Celui-ci vise à produire 10 % d'hydrogène «vert» d'ici 2023, puis entre 20 % et 40 % en 2028 et à déployer 5 000 véhicules dans cinq et 50 000 dans dix ans. Aujourd'hui, ils dépassent à peine la barre des 250.
Caroline Peyronel
Clés : Toulouse Énergie
Réactions des lecteurs
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Provinciale, il y a 1 jour
L'hydrogène:énergie du futur....le projet est bloqué dans des cartons depuis les années 60 ! L'ingénieur qui a déposé le brevet doit être bien âgé ou disparu.Quel affront!
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6557 commentaires
Ubu2, il y a 1 jour
Le bon commercial est celui qui rentre par la fenêtre lorsqu'on lui ferme la porte.
Le lobby du nucléaire n'arrive pas à nous placer les véhicules électriques malgré les dépenses publiques pour les bornes de recharge, pas de problème !
Alors, il nous place le moteur à hydrogène.
L'électricité est à la fois sale et propre. Propre du côté de l'utilisation mais sale du côté de la fabrication. Que ce soit avec des centrales à charbon, du nucléaire et ses déchets, et pas mieux par la construction des éoliennes.
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