Les producteurs de colza sont prévenus : mieux vaut utiliser des abeilles plutôt que des produits phytopharmaceutiques dans les parcelles. C'est plus rentable, selon une étude menée par des chercheurs de l'Inra et du CNRS, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society London B.
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De 2013 à 2016, Vincent Brétagnolle, directeur de recherches au CNRS, a étudié avec ses collègues de l'Inra plus de 300 parcelles de colza et de tournesol, dans les Deux-Sèvres. Rendements, présence de pollinisateurs, utilisation de pesticides, revenus des agriculteurs... les scientifiques ont tout noté http://presse.inra.fr/Communiques-de-presse/Pollinisation-abeilles-rentabilite-colza pour comparer les deux méthodes.
"Les deux stratégies sont tout aussi efficaces. Mais l'étude démontre que du point de vue du revenu, la seule stratégie viable, c'est celle qui repose sur les abeilles", constate le scientifique, dont les conclusions chiffrées constituent une première.
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Les bienfaits de l'agroécologie
Cette étude dont les résultats ont été publiés le 9 octobre dans la revue Proceedings of the Royal Society London B démontre ainsi les bienfaits de l'agroécologie. Pour Vincent Brétagnolle :
Utiliser les ressources de la nature pour intensifier la production agricole, c'est tout à fait réaliste. S'il y avait plus d'apiculteurs, de ruches, l'effet sur le colza se ferait sentir
Il faut malgré tout en moyenne cinq ans pour se convertir à l'agriculture biologique dépourvue de pesticides ou à l'agroécologie (compost, reboisement, utilisation des haies...).