Conversation avec Nicolas Beck, l’auteur de « En finir avec les idées reçues sur la vulgarisation scientifique » (éditions Quae), questionné par la responsable du Master 2 « communication scientifique » de l’Université de Strasbourg.
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nous – médiateurs scientifiques – devons continuer à tenter de convaincre et surtout à accompagner les chercheurs pour qu’ils aient l’opportunité, régulièrement, d’avoir des moments d’échange avec le public et pour cela, de disposer des outils et du recul nécessaires pour le faire.
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le dialogue entre scientifiques et public est bénéfique pour les deux parties. La prise de recul, la contextualisation des recherches, la formulation claire de la démarche scientifique apportent beaucoup aux acteurs de la recherche, qui ont besoin d’être compris du public, mais aussi d’autres collègues chercheurs ou encore de partenaires financiers par exemple.
Pour le public, le contact avec un chercheur est évidemment un moment de découverte et d’éveil à l’esprit critique. À ce sujet, il me semble que le foisonnement de théories douteuses sur l’évolution, le climatoscepticisme ou encore les campagnes de communication antivaccins doivent alerter la communauté scientifique, qui ne peut rester muette dans ce contexte de méfiance croissante vis-à-vis des sciences et des technologies.
Plutôt qu’un combat, je dirais donc que le véritable défi à relever, au quotidien, est de faire cogiter les chercheurs sur les enjeux de la culture scientifique et leur responsabilité, en tant que scientifique
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les démarches culturelles artistique et scientifique ont un grand nombre de points communs : volonté d’aiguiser la curiosité, d’affiner l’esprit critique, d’ouvrir l’esprit du public pour mieux saisir le monde qui nous entoure.
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« En finir avec les idées reçues sur la vulgarisation scientifique », par Nicolas Beck, préface de Mathieu Vidard, Éditions Quae, 2017.
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