— Il est temps de relocaliser des chaînes de valeur en France et en Europe : batteries, production de panneaux solaires, la diversification agricole et alimentaire au niveau des territoires.
Toutefois une relocalisation ne se décrète pas, elle se construit en régulant la mondialisation, bien sûr, mais aussi en mettant en place des politiques publiques adaptées. A l’heure où les Etats viennent en aide au secteur privé, les aides financières publiques doivent être conditionnées à la transformation des modèles économiques des entreprises soutenues afin qu’ils soient compatibles avec l’Accord de Paris, et inclure des relocalisations. Les investissements publics doivent viser également cet objectif notamment sur certains secteurs clés de la transition.
Enfin la commande publique doit elle aussi permettre de servir cet objectif, en permettant à l’Etat et aux collectivités territoriales de mettre en place des critères de proximité et durabilité pour les marchés publics. Aujourd’hui en Europe, tous les marchés publics sont ouverts à tous, quel que soit le lieu de production. Il est donc nécessaire de mettre en place un “Buy sustainable act” pour que les bus, métros européens, repas servis en restauration collective... soient tous produits en France ou en Europe et de manière durable. Il serait incompréhensible que les commandes publiques post-crise permettent de faire marcher des usines à l’autre bout du monde. Les critères de localité doivent s’accompagner de critères de durabilité, être adaptés en fonction des secteurs. Par exemple, en matière agricole, puisque c’est bien à l'échelle d’un territoire qu’il faut envisager une production agroécologique diversifiée.
Ndlr : confus, alambiqué ? compromis ou compromission ? réaliste (quelle chance un gouv néolibéral a-t-il de la mettre en place) ? ACT questionner